• LGV - 25 oct 2011
Gémenos, le 25 octobre 2011
LGV PACA, vers des évolutions ?
Lors des comités territoriaux qui se sont tenus la semaine dernière, sur les départements (13, 83, 06) concernés par le projet de la LGV PACA, les différents faisceaux d’une largeur de 1000 mètres, prémices du futur tracé de cette nouvelle infrastructure, ont été remis par RFF (Réseau Ferré de France).
Je note avec satisfaction que les demandes formulées par les collectivités et les associations, notamment dans le cadre de la concertation, commencent à être prises en compte.
Ainsi, des faisceaux alternatifs permettent d’éviter La Penne Sur Huveaune, Aubagne et Gémenos. Bien entendu, des précisions devront être apportées, par exemple, pour vérifier que la commune de Cuges Les Pins sera épargnée.
Sur la partie varoise, je note également avec satisfaction l’unanimité qui semble se dégager pour une gare à Toulon centre. D’autre part l’abandon du tracé « voie entièrement nouvelle » sur la partie Toulon – Les Arcs me semble positif. Nous avions interpellé RFF sur l’impact négatif qu’aurait ce tracé dans le sillon permien.
Pour autant, il reste bien des éléments problématiques dans les tracés proposés, notamment en ce qui concerne la traversée de zones agricoles. En ce sens, la manifestation toulonnaise du vendredi 21 octobre est de nature à rappeler aux décideurs qu’il ne saurait être question pour nous de sacrifier toute une économie viticole pour choisir l’option de la plus grande vitesse.
De même, on ne constate pas à ce jour d’évolution positive en ce qui concerne la partie Est du projet, notamment une solution qui optimiserait la desserte de Cannes.
Le Conseil Général du Var a d’autre part voté une motion qui demande que les TER et le transport des marchandises soient bien pris en compte dans ce projet et qui précise que la vitesse et donc la réduction du temps de parcours ne soit pas le seul objectif à atteindre. Si la prise en compte du réseau TER est aujourd’hui présente dans le projet, il n’en est pas de même du fret. La volonté gouvernementale d’écarter résolument la question du fret de la réflexion sur une ligne nouvelle me parait difficilement compréhensible. En ce sens, j’approuve le travail des associations qui a permis d’introduire dans la concertation un groupe de travail sur le fret en espérant que cela fasse évoluer la position de l’Etat sur la question.
Cela va dans le sens de l’action que je mène, depuis le début, en tant que conseiller régional Europe Ecologie à propos de ce projet. En effet, il est essentiel devant l’augmentation (+9% depuis le début 2011) du nombre d’usagers et la saturation de la voie ferrée entre Marseille et Toulon d’une part, entre Cannes et Nice d’autre part
- De disposer, sur les parties les plus saturées, d’une nouvelle infrastructure qui accepte la circulation de trains régionaux et apporte des améliorations réelles aux habitants de notre région.
- D’effectuer dès maintenant des travaux sur la ligne existante et d’aller vers une sorte de RER (réseau express) sur l’aire métropolitaine (bassins de vie d’Aubagne, de Marseille, d’Aix en Provence) afin de répondre aux attentes et aux besoins des usagers effectuant leurs déplacements quotidiens. Et donc de ne pas attendre 2023, date prévue pour la mise en service éventuelle de la LGV PACA ;
- D’agir de même, sans attendre, pour l’amélioration de la desserte ferroviaire de l’agglomération Toulonnaise d’une part, pour l’amélioration des dessertes sur la Côte d’Azur et vers l’Italie, d’autre part
- De limiter la vitesse maximum sur la nouvelle infrastructure pour réduire l’impact environnemental et les coûts ;
- De prendre en compte le transport des marchandises afin de réduire le nombre de poids lourds sur nos routes et autoroutes ;
- De poursuivre une concertation de qualité avec les collectivités et les associations.
Dans ce cadre là, le tracé dit des « métropoles » peut avoir tout son sens pour aménager notre territoire régional.
Jean Yves Petit Vice président du Conseil régional Conseiller municipal de Gémenos
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