• LGV : Ni la Très Grande Vitesse, ni le grand immobilisme - jv 2012
LGV PACA, plus que jamais, osons l’alternative !
La priorité est désormais à l’amélioration du réseau régional. La très grande vitesse n’est plus un objectif Il faut prendre en compte la question du fret.
Au travers de ces trois orientations fortes le comité de pilotage du 22 décembre a sans doute marqué la fin du projet LGV tel que voulu initialement par l’Etat et porté par RFF : c'est-à-dire un projet uniquement axé sur la très grande vitesse.
Les Verts, puis Europe Ecologie – Les Verts, le Partit Occitan ont été les seuls mouvements politiques qui, depuis des années, ont dénoncé ce projet et proposé une alternative mettant en priorité les transports régionaux. Nous nous réjouissons donc aujourd’hui que ces priorités deviennent officiellement celle de l’Etat, de la Région et des Collectivités Territoriales associées à ce comité de pilotage. Nous saluons l’action des associations, avec lesquelles nous travaillons depuis longtemps, pour s’opposer à ce projet et faire reconnaître cette priorité aux usagers du quotidien.
Il faut aujourd’hui tirer toutes les conclusions de ce changement de priorité et ne pas tenter, comme on le fait depuis 20 ans, de remettre à l’étude d’autres tracés qui ne feraient que perdre du temps et de l’argent. Comme le disait la motion portée par les élus régionaux EELV lors de la dernière Assemblée Plénière « Ni très grande vitesse, ni très grand immobilisme ».
En effet, il est urgent de remédier au plus tôt à la saturation des lignes existantes, d’offrir à la fois une amélioration du temps de parcours entre les métropoles régionales, des réseaux d’agglomération de type RER performants et une offre ferroviaire pour l’intérieur de la région qui subit le tout voiture.
Nous devons aussi améliorer les liaisons ferroviaires dans l’arc méditerranéen, non sur la base de la LGV, mais en rapport à ce qui se fait tant côté espagnol (Perpignan – Barcelone) que côté Italien (Nice – Gênes) avec des lignes mixtes rénovées.
Ce nouveau programme n’est pas celui de la très grande vitesse. Il nécessite cependant un investissement fort de L’Etat et de la Région, dès le prochain contrat de plan en 2014 pour l’amélioration de la ligne classique sur le littoral et la réouverture de lignes dans l’intérieur. Eu égard à son caractère européen, ce développement de l’arc latin doit faire l’objet d’un investissement spécifique de l’Europe qui doit proposer une réelle alternative au tout camion qui n’est ni écologiquement ni économiquement rentable. Au train le long terme, au camion le court terme..
Il faut aussi avoir le courage de dire qu’il faudra une ligne nouvelle sur les secteurs les plus saturés (Marseille – Toulon et Cannes – Nice) même si, dès lors qu’on ne cherche pas la très grande vitesse, elle sera de moindre impact et devra emprunter les couloirs de nuisance existant. C’est d’ailleurs commencé avec la création d’une 3eme voie entre Marseille et Aubagne et entre Cannes et Antibes. Il faudra poursuivre et amplifier cet effort.
Mais puisqu’il était envisagé de dépenser 20 Milliards pour la LGV, on devrait pouvoir en mettre 4 fois moins pour réaliser ce réseau régional haute performance dont on a besoin.
Aujourd’hui nous invitons les associations, les élus, les acteurs socio – économiques à se mobiliser autour de ce nouveau projet ; Il ne doit pas simplement changer de nom, même si c’est indispensable. Il doit aussi en finir avec la logique de la très grande vitesse, mettre en priorité la rénovation des voies existantes partout où c’est possible, la mixité pour les lignes nouvelles ailleurs, et l’accès au réseau ferroviaire à des populations qui en sont aujourd’hui exclus.
Europe Ecologie – Les Verts du Var
Europe Ecologie – les Verts Provence – Alpes – Côte d’Azur
Groupe des élus Europe Ecologie – Les Verts, Partit Occitan du Conseil Régional Provence – alpes – Côte d’Azur