Lutte contre changement climatique
L'Europe déçoit.
Les Régions sont, elles, plus que jamais résolues.
AGENDA :
- le 3 novembre 2014, le 8e FORUM AGIR au Conseil Régional PACA récapitulera les solutions concrètes (nombreux exemples dans les territoires) mises en œuvre dans la région, et dans 5 autres régions françaises, dans la lutte contre le changement climatique. Les Régions sont moteurs !
- le 4 novembre l’Association des Régions de France (ARF) se réunira à la Villa Méditerranée, à Marseille, pour adopter un « manifeste des Régions de France contre le changement climatique » qui affirme le rôle central des Régions pour coordonner la transition énergétique et écologique dans les territoires.
- le 5 novembre - Le dernier rapport du GIEC sera remis à Paris et confirmera scientifiquement l’importance des dangers et l’obligation d’agir dans le monde entier pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
On peut saluer l’accord cette nuit entre les Vingt-Huit sur les trois objectifs qui guideront la politique de lutte contre le réchauffement climatique de l'Union européenne (UE) au cours des prochaines années. Cap ambitieux ? Accord audacieux ? Hélas non. A 14 mois de la COP21 (décembre 2015), la conférence internationale de Paris qui doit renouveler les engagements mondiaux de lutte contre le changement climatique (post Protocole de Kyoto), le signal est terne.
Le consensus à trouver et la pression des lobbys ont plutôt mis un frein à une dynamique de transition énergétique et de lutte contre le changement climatique et ne répondent pas à la bonne hauteur aux enjeux décrits pas les scientifiques (notamment le GIEC).
Quels chiffres rappeler, quel ton trouver, pour faire comprendre aux politiques et au grand public l’enjeu prioritaire, majeur de cette lutte contre le changement climatique dont les conséquences humaines, sanitaires (cf alarmes de l’OMS), économiques et géo-stratégiques sont criantes et plus alarmantes que nombre de menaces démagogiquement brandies et qui occupent le devant de la scène médiatique ?
Quels exemples de solutions concrètes et déjà existantes pour l’adaptation et l’atténuation à mettre en avant ? Comment prouver les bénéfices humains, sanitaires et économiques qu'il y a à anticiper plutôt que subir, prévenir plutôt que réparer ? (voir quelques données à la fin du CP)
Aux Etats et aux Régions d’être aujourd’hui plus volontaristes !
C’est le cas de notre Région depuis 10 ans, sous la houlette pugnace des écologistes du Conseil Régional, à commencer par Annick Delhaye, la vice-présidente à l’environnement, au développement soutenable, au climat et aux énergies.
Notre région, riveraine de la Méditerranée, est un des « hot spots » du changement climatique, avec d’importants bouleversements attendus au cours du XXIe siècle pour les écosystèmes et les activités humaines : sécheresses, inondations, maladies, migrations, pénuries alimentaires… Le dernier rapport du GIEC qui sera dévoilé à Paris le 5 novembre le confirmera.
C’est pourquoi notre région est particulièrement engagée dans la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ses impacts.
Pour Annick Delhaye, « les solutions existent, qui préservent le climat de la Terre et sont des leviers d’activité économique inscrite dans le développement soutenable. Et le coût de ces investissements à réaliser aujourd’hui est bien moindre que le coût de notre inaction pour les générations futures », comme le dit le rapport de l’économiste Nicholas Stern.
Aussi le forum du 3 novembre sera l’occasion d’échanger sur les solutions déjà mises en œuvre dans la région Provence Alpes Côte d’Azur et dans 5 autres régions de France. Un « agenda positif - Lutter contre le changement climatique. Des contraintes ? Une chance ! » recueil des solutions face au changement climatique, sera rendu public (6 cahiers très pédagogiques illustrés d’exemples sur tout le territoire seront remis par la Région aux participant-e-s les 3 et 4 novembre).
Prévenir plutôt que subir, anticiper plutôt que réparer, c’est plus que du bon sens, c’est de la vraie Politique. Et cela engage chacun-e vers des horizons plus réjouissants.
Contacts groupe
Annick DELHAYE,
vice-présidente (EELV) en charge du développement soutenable, climat, énergie au Conseil Régional PACA
Colette CHARRIAU
Vice-présidente en charge du logement, foncier, habitat.
Jean-Yves PETIT
Vice-Président délégué aux transports et à l'éco-mobilité, Président de la Régie Régionale des Transports
Philippe CHESNEAU
Conseiller régional délégué au développement économique responsable
Christian DESPLATS et Sophie CAMARD,
co-présidents du groupe EELV-Poc
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QQ données
Subir, c’est devoir assumer une perte de 7 à 28 milliards d’euros par an, comme l’a calculé l’étude de cadrage en amont du Plan Climat Energie Régional (PCER) à partir du rapport Stern. Rapport Stern, publié en 2006 par le Ministère des Finances britanniques…
Le coût causé par la réparation des dommages causés par le chgt climatique serait de 5 à 20 fois supérieur aux investissements que les économies devraient engager pour lutter efficacement contre l’effet de serre.
86 % de la population mondiale vit dans des États qui utilisent davantage de ressources que ce que leur permettent les écosystèmes de leur territoire national.
www.footprintnetwork.org/images/uploads/EOD14french.pdf
«Les preuves sont incontestables : le changement climatique menace la santé de l’être humain», a déclaré la directrice générale de l’OMS Margaret Chan, en ouvrant à Genève une conférence de trois jours à laquelle participaient plus de 300 experts en août 2014.
Pour un autre scientifique ayant contribué aux rapports du GIEC, le Dr Diarmid Campbell-Lendrum, le développement des maladies infectieuses est une menace sérieuse. La pollution de l’air est actuellement à l’origine de sept millions de décès prématurés par an, a ainsi rappelé le Dr Maria Neira, directrice à l’OMS pour la santé publique et l’environnement. «Si nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre, nous diminuerons en même temps la pollution de l’air et les maladies cardio-vasculaires et respiratoires qui lui sont liées», a-t-elle déclaré.
EN PACA :
Var. 400 millions d’euros : coût global en 2011 des 78 000 sinistres causés par les inondations.
La facture énergétique représente en moyenne 8% du budget de fonctionnement d’une collectivité
Ce sera 30% en 2017 pour celles qui ne font rien dans le sens de la transition énergétique.
30% qui ne pourront être affectés à des missions de service public ou des investissements d’avenir !
Mais
Programme AGIR : 70 % d’économie sur la facture d’électricité après rénovation de l’éclairage public à Mougins, 63 % à Peymeinade, 20 % à Forcalquier et Ginnasservis, 10 % à Châteaurenard. Le petit village de la Motte-en-Champsaur a, lui, opté pour une extinction des feux de 23 h à 6 h faisant baisser sa consommation de 68 % en 4 ans.
Même démarche à Morières-les-Avignon, qui éteint la moitié de ses éclairages de minuit à 5 heures, pour une baisse de 25 %.
20 à 30 % d’économie d’énergie à Antibes, qui a embauché un agent municipal spécialisé, dit “économe de flux”, assurant réglages et maintenance mais aussi sensibilisation pour faire évoluer les comportements.
(Cahier 1 Agenda positif)
58 % des logements de Provence-Alpes-Côte d’Azur datent d’avant 1975 : ils nécessitent chaque année 240 kWh d’énergie par m² chauffé, tandis que les constructions neuves performantes permettent d’atteindre 50 kWh par m².
44 % sont au chauffage électrique.
600 000 logements privés sont considérés comme énergivores.
Mais
Notre programme de réhabilitation thermique. 22 000 logements sociaux déjà réhabilités.
(Cahier 2 Agenda positif)
Les transports sont responsables de 30 % des émissions de particules fines et de 26 % des émissions de gaz à effet de serre.
Parmi eux, voitures et camions sont particulièrement concernés : 80 %.
La moitié des trajets de moins de 3 km est parcourue… en voiture !
Les 2/3 des élèves de moins de 10 ans viennent en voiture à l’école alors que 90 % des trajets représentent moins d’1 km, selon le Centre Permanent des Initiatives pour l’Environnement.
Mais
Nos politiques en faveur des transports collectifs et alternatives douces.
Le covoiturage, passé en moyenne de 3 à 15 % dans les Plans de déplacement d’entreprise ou inter-entreprise, répond aux attentes des salariés. Un covoiturage entre Aubagne et Marseille permet d’économiser 354,20 euros par an et 0,74 tonne de CO2, assure Mobilidées.
En 15 ans, l’offre de TER a doublé, la fréquentation a augmenté de 125 %. Depuis 2000, l’offre de cars régionaux (LER) a bondi de 267 %, la fréquentation de 210 %.
(Cahier 3 Agenda positif)
…
Comprendre le changement climatique en 4 minutes
Rappels
Revoir notre CP du 9 juillet 2014 :
http://paca.elus-ecologistes.fr/communiques/nos-communiques-2014/8307-vers-un-giec-regional/
Rappel Comité des Régions
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