La "crise" de la viande de cheval
12 février 2013
La « crise » de la viande de cheval est peut-être un scandale sanitaire mais elle est plus fondamentalement un scandale agro-alimentaire et économique. Elle est la crise d’un modèle ou d’un système.
Derrière le potentiel risque sanitaire, les carences de contrôle et de traçabilité dans « la crise de la viande de cheval », surgit au grand jour le scandale des pratiques de l’industrie agro-alimentaire, de l'agriculture intensive et d’un modèle de production et de consommation « à bout », dénoncés depuis longtemps par les écologistes. Manipulation du vivant (quelles sont les conditions d'élevage, d'alimentation, d'abattage des animaux ?), sur-exploitation des ressources, trafic spéculatif sur les matières premières agricoles.
Benoît Hamon est actuellement présenté comme le Ministre délégué à la Consommation. Il ne faut pas oublier qu’il est avant tout Ministre délégué de l’économie sociale et solidaire (ESS) dont les pratiques vont dans le sens d’une production et d’une consommation respectueuses des travailleurs, des consommateurs et de l’environnement.
Nous, écologistes, prônons et appuyons le développement d’une agriculture biologique, des produits locaux de saison et de qualité, de circuits courts, de filières locales d’approvisionnement.
Mais, combien de freins, d’obstacles, d’indifférence, devons-nous lever encore, auprès de professionnels de l’agriculture, de la restauration, du commerce, de syndicats, de consommateurs, au sein même de notre majorité et des services du conseil régional, pour mettre en place les outils et le processus dynamique d’une transition écologique de nos modes et circuits de production ET de consommation. En l’occurrence au niveau agricole et alimentaire. Et pour "mieux manger" dans les lycées, CFA et CROUS.
Sans parler de notre lutte pour la préservation du foncier agricole en PACA.
Contacts :
Jacques Olivier, président de la commission Agriculture, forêt, pêche, littoral au CR PACA
Anne-Marie Hautant, vice-présidente santé, alimentation, initiatrice de la politique « mieux-manger au lycée »
Philippe Chesneau, délégué à l’économie responsable
André Aschiéri, vice-président Foncier, logement, habitat
Sophie Camard, co-présidente du groupe, présidente de la commission Emploi, développement économique régional, enseignement supérieur et innovation
Pierre Souvet, conseiller régional représentant la Région à l’Observatoire régional de la Santé