Le Programme Régional Alimentation Santé Environnement (PRASE)
Lors de la plénière du 20 février 2015 nous avons voté le renouvellement de l’appel à projets du Programme Régional Alimentation Santé Environnement (PRASE). L’occasion de faire le point sur cet outil important en termes de santé-alimentation, délégation portée par Anne-Marie Hautant, Vice-Présidente et membre du groupe EELV-POC.
Le PRASE est en soi une innovation « made in PACA » puisque il inclut dès le départ des objectifs en termes d’alimentation.
Les programmes nationaux de santé-environnement cherchent à prévenir et réduire les nuisances et les pollutions issues de l’environnement qui impactent notre santé, et se déclinent en région par des Plans Régionaux Santé-Environnement (PRSE). En région PACA, le PRASE conforte le PRSE sur ces thématiques et intègre aussi les pollutions issues de l’alimentation dans les pollutions environnementales. En d’autres mots, ce que nous mangeons a aussi une influence sur notre santé et pas seulement l’air que nous respirons ou l’eau que nous buvons. C’est donc une approche globale et cohérente que la Région adopte face aux enjeux de santé-environnement.
Ce Plan cible en priorité les jeunes, de manière à préserver le capital santé le plus tôt possible, et les populations éloignées des dispositifs de soins, comme les habitants des territoires ruraux et des quartiers enclavés aidés par la politique de la ville. Il s’inscrit dans une démarche plus large et en complément d’autres dispositifs menés par la délégation « Santé et Alimentation de qualité », comme la charte « Manger autrement au lycée ».
En effet, la Région ayant la compétence des lycées, pourquoi ne pas utiliser ce levier pour éduquer à la santé, notamment au travers de l’alimentation ? C’est bien l’objectif de la charte « Manger autrement au lycée » qui demande aux intendants des lycées d’acheter le plus possible des produits frais, locaux, de saison et bios. Mais cela nécessite de répertorier, recenser et mettre en relation les producteurs travaillant de cette manière avec les services de la restauration scolaire. C’est le rôle de l’Observatoire Régional des Circuits Courts (ORCC) mis en place par la Région.
Petit à petit, il s’agit de structurer un marché, une filière, de modifier des habitudes de menus, de pratiques culinaires, d’élargir les goûts pour faire face au système alimentaire mondialisé, reconnu comme à l’origine de déséquilibres nutritionnels et de destruction de la biodiversité au travers de pratiques agricoles anti-écologiques. Un travail transversal qui se construit patiemment et dans la durée.