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Soutien au comptoir de la Victorine

Vendredi 15 mars 2013 

 

Soutien aux "habitants" du Comptoir de la Victorine et appel solennel à une table-ronde avec l'ensemble des collectivités concernées

  

Le Comptoir de la Victorine est une friche culturelle de 1350 m2 d'espaces pluridisciplinaires dédiée aux arts partagés qui est situé dans le quartier de la Belle de Mai à Marseille et qui crée du lien social et de l'activité économique dans un quartier en pleine paupérisation.

Europe écologie a toujours défendu les lieux intermédiaires et les nouvelles fabriques de l'art.

Aussi, déplorons-nous la menace d'expulsion qui plane sur la tête des "résidents" de la Friche. En effet, le 25 février le service du Patrimoine de la Ville a signifié la résiliation du bail et ordonné la libération des locaux sous un mois. Or, depuis 2008 et le rachat par la Ville de Marseille du Comptoir Toussaint - Victorine, les travaux promis  dans le cadre d'une délibération du Conseil municipal de 2007 "pour permettre aux artistes de poursuivre leurs activités sur le site" n'ont toujours pas eu lieu. Pourtant, cela fait des années que les structures et compagnies résidentes alertent sur l'urgence des travaux pour des motifs de sécurité et de bon déroulement des activités ainsi que l'accueil du public. 

Nous avons en tant qu'élus à plusieurs reprises interpellé la Mairie de Marseille (via son adjoint à la culture notamment) pour que des travaux de réparation et de sécurisation soient engagés. Le CG 13 a voté une subvention d'investissement pour participer à ces travaux à l'instar de la Région.

Nous demandons à la Ville de suspendre immédiatement sa demande d'expulsion des résidents du Comptoir et d'organiser au plus vite une table-ronde pour engager au plus vite et enfin les travaux après 5 années de tergiversations.

Alors que Marseille est cette année Capitale européenne de la Culture, la Ville ne peut assumer la fermeture d'un lieu intermédiaire illustrant la nouvelle économie de la culture et la mise en péril de structures culturelles locales et d'entreprises résidentes au Comptoir à l'instar des Pas Perdus, de l'Art de Vivre, des Têtes de l'art, de Smart...

Comment accepter que la Ville de Marseille investisse des dizaines de millions d'euros dans de grands projet socialement inutiles comme la couverture de son Stade Vélodrome ou le Palais de la Glisse et de la Glace, alors que des lieux patrimoniaux producteurs de richesses et d'activités de proximité sont laissés à l'abandon.

Comment accepter que la Ville de Marseille puisse vouloir mettre 400 000 euros pour un concert payant de David Guetta tout en menaçant d'expulsion des compagnies culturelles ayant fait leurs preuves en matière de création artistique.

Vivement 2014 !

 

Aïcha Sif (conseillère régionale Paca, présidente de la commission culture)

Sébastien Barles (conseiller municipal de Marseille, porte-parole régional d'EELV)