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Soutien salariés réparation navale

23 janvier 2013

 

Soutien aux salariés de la réparation navale à l’Estaque, brutalement licenciés

Une trentaine de salariés du secteur de la mécanique et réparation navale, à l’Estaque à Marseille, ont reçu leur lettre de licenciement le 3 janvier 2013, sans avertissement ni explication préalable.

Ces salariés sont employés des sociétés SPM (13 salariés sur 13) et Ateliers Louis-Galli (16 salariés sur 18), filiales du Groupe hollandais PON. Le Groupe cesse ainsi l’activité de deux sociétés sur trois, pourtant installées dans les mêmes locaux et qui mutualisent les mêmes moyens. Quel est d’ailleurs l’avenir de la société restante, Moteurs Marine Méditerranée ?

Un référé a été déposé dont l‘audience aura lieu au Tribunal de Grande Instance, vendredi 25 janvier au matin. Outre la procédure, il est évident que le motif, le périmètre des licenciements peuvent être contestés.

Des discussions auraient pu être possibles grâce à l’existence d’un Comité d’Entreprise mais le Groupe a sciemment évité cette hypothèse en séparant ses effectifs dans trois sociétés distinctes. Conquérir ce droit aurait nécessité une action en justice des salariés. Les droits prévus par le Code du Travail sont aujourd’hui contournés et il faut désormais souvent une action en justice des salariés pour les faire appliquer. Quand le Medef évoque une inflation du contentieux, il oublie de dire que ce contentieux répond à un mépris des droits parfois basiques des salariés.

Cet exemple est un exemple concret du décalage entre la réalité sociale et les mesures proposées par l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013. Cet accord ne permettra aucune protection supplémentaire pour les salariés des petites entreprises, les sous-traitants. Il a pour but de « sécuriser » les licenciements du point de vue des employeurs. Aujourd’hui, les salariés peuvent encore saisir les tribunaux… Mais demain ?

Du point de vue de l’économie locale, il est préjudiciable de perdre un savoir-faire dans la réparation navale alors que les pouvoirs publics et le Grand Port Maritime de Marseille envisagent une réimplantation de la réparation navale sur la Forme 10, et alors que cette activité donne des signes de reprise, de Toulon à Marseille en passant par La Ciotat.

C’est pourquoi je soutiens les salariés de Louis Galli-SPM, que je suis allée rencontrer aujourd’hui.

 

 Sophie Camard

Conseillère régionale EELV

Présidente de la Commission Emploi, Développement économique