ISRAËL / PALESTINE
Voeu "Un bateau pour gaza", porté par Joëlle FAGUER, élue régionale déléguée à la Coopération décentralisée :
Dans le cadre de sa stratégie de coopération décentralisée, la Région Provence-Alpes- Côte d’Azur a conclu des accords avec des territoires de chaque pays du partenariat euroméditerranéen.
Ces accords portent sur des projets concrets et permettent de développer
des relations d’amitié entre populations et un dialogue interculturel, quand la diplomatie d’Etat achoppe notamment sur le conflit israélo-palestinien.
C’est ainsi que, suite à l’opération « plomb durci » menée par l’armée israélienne sur la Bande de Gaza, la Région a envoyé trois convois humanitaires dans la Bande de Gaza et, plus particulièrement, vers le gouvernorat de Khan Younès avec lequel la Région a engagé des relations depuis 2000. Cependant la situation dans la Bande de Gaza et la difficulté d’accès de ce territoire, n’ont pas permis le développement de ces relations de coopération.
Aussi, depuis un an, la Région a-t-elle noué des liens avec le gouvernorat d’Hébron et avec Bethléem en Cisjordanie. Cependant la situation humanitaire à Gaza n’a cessé de s’aggraver, même si la réouverture partielle de la frontière avec l’Egypte a pu avoir lieu à l’occasion des changements politiques intervenus en Egypte. Depuis les bombardements de décembre 2008 et janvier 2009, un million et demi d’habitants sont soumis à un blocus et il est toujours impossible de reconstruire les logements détruits, les écoles, les hôpitaux et les infrastructures d’eau et d’électricité endommagées.
Malgré les condamnations de la communauté internationale et les nombreux rapports qui nous alertent sur la situation de la population civile, Israël continue sa politique de blocus sur Gaza, dans le même temps qu’il ne cesse de renforcer la colonisation en Cisjordanie.
Le 31 mai 2010, le gouvernement d’Israël intervenait militairement contre une flottille internationale « de la liberté », provoquant neuf morts.
Suite à la mobilisation d’un collectif national composé d’une soixantaine d’organisations, « Un bateau français pour Gaza » partira dans quelques jours, afin de réaffirmer, dans une démarche pacifiste, l’urgence d’aboutir à une paix juste et durable entre les peuples israélien et palestinien.
Cette initiative a pour objectif immédiat de :
- dénoncer et rompre l’isolement de Gaza ;
- faire respecter le droit international ;
- répondre à la crise humanitaire que subissent un million et demi de Palestiniens de Gaza.
Des centaines d’élus, de personnalités politiques, syndicales, du monde associatif, de la culture, de professionnels de la santé se sont joints à l’initiative. De nombreuses collectivités locales dont les Conseils régionaux de Bretagne et Rhône-Alpes ont manifesté leur soutien en adoptant un voeu ou en votant une subvention. Et surtout, une véritable dynamique populaire a permis de collecter près de 600 000 euros pour permettre l’envoi d’un bateau français à Gaza. De plus, notre territoire a contribué à la mobilisation à travers des collectifs locaux très actifs. Le grand rassemblement du samedi 18 juin à Marseille l’a confirmé.
Actrice de premier plan de la coopération, de la sécurité et de paix dans l’espace méditerranéen, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur apporte son soutien à l’opération « Un bateau français pour Gaza ».
Ce soutien ne saurait s’apparenter à un soutien aux extrémismes, quels qu’ils soient, mais à un soutien à la population civile de Gaza et au respect du droit international.
La Région poursuivra et amplifiera ses actions de partenariat avec les territoires
palestiniens (un appel à projets Etat-Région permet d’ailleurs de soutenir des projets de jumelage et de coopération de collectivités locales de Provence-Alpes-Côte d’Azur, et à favoriser les actions porteuses de dialogue et de paix entre Israéliens et Palestiniens (à l’instar de l’initiative du Groupe d’Aix), notamment pour soutenir des projets de développement local.
Elle demande au gouvernement français, alors que de plus en plus d’Etats ont fait
connaître leur volonté de reconnaître un Etat palestinien, dans les frontières de 1967, de faciliter cette opération et d’agir pour la levée du blocus de Gaza.