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Hausse des tarifs de l'électricité et ENR

INFO PRESSE

20 février 2013

Les élu-e-s EELV/partit occitan du Conseil Régional s’associent au communiqué national EELV, en précisant, à sa suite, quelques points supplémentaires.

  

Mais alors, quel est l’enjeu, pour chacun-e, à travers le débat national sur la transition énergétique ?

-          La bataille du choix. La hausse des prix justifie encore plus la bataille pour une politique énergétique vertueuse, que nous, écologistes, portons aussi à la Région : la chasse au gaspillage (économies d’énergie et efficacité énergétique), avec notamment les programmes AGIR+ et celui de l’isolation thermique (RHEA - à commencer par les logements sociaux), l’incitation aux énergies renouvelables dans une région qui ne manque pas d’air (ni de soleil, eau et bois), le développement des transports collectifs et des circuits courts (de production et de consommation)…

-          La bataille du juste prix.  Avec également le prix progressif pour encourager les économies d’énergie et des tarifs sociaux de l’énergie pour les plus démunis.

 

Nous vous communiquerons très prochainement les dates locales et régionales du débat (déjà entamé) sur la transition énergétique et les modalités pour y contribuer également par internet.

  

Si vous n'arrivez pas à lire cet email, cliquez ici

Lettre d'information EELV

CommuniquÉ

20 février 2013

 

Tarifs de l’électricité : les énergies renouvelables ont bon dos !

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) prévoit une augmentation de 30 % des tarifs réglementés de l’électricité entre 2012 et 2017. Les écologistes dénoncent l’interprétation erronée qui désigne de manière trompeuse le développement des énergies renouvelables comme cause principale de cette augmentation.

Il convient donc de reprendre précisément les raisons de cette hausse de 30%. Pour commencer, 10,4% sont imputables à la seule inflation.

De plus, la CRE indique que cette augmentation est due :

- pour un tiers à l’augmentation de la part « énergie » de la facture (production d’énergie et approvisionnement sur les marchés de gros de l’électricité),
- pour un tiers aux investissements sur le réseau électrique,
- et pour un tiers seulement à l’augmentation de la CSPE, contribution finançant la péréquation tarifaire (égalité de tarif en France métropolitaine, Corse et DOM-TOM), le tarifs d’achat des énergies renouvelables, la cogénération et les aides sociales pour l’énergie (tarif de première nécessité).

Malgré cette claire explication, certains commentaires ne se focalisent que sur la part du coût imputable aux énergies renouvelables, qui représente une partie seulement de ce dernier tiers (40% de la CSPE concerne les autres postes de cette contribution). De plus, d’après la CRE cette proportion restera stable d’ici 2017. Est-il alors légitime de leur imputer une « grande partie » de cette augmentation, comme cela a pu être écrit ?

Plutôt que de chercher la polémique et de pointer systématiquement les énergies renouvelables, les analystes auraient avantage à informer sur d’autres coûts : investissements en sûreté sur les réacteurs nucléaires nécessaires après Fukushima, dérapage des coûts de l’EPR de Flamanville, augmentation des prix des combustibles fossiles ou encore le blocage artificiel des tarifs régulés qu’il faut rattraper.

De même, il faudrait objectivement rappeler que les tarifs d’achat des énergies renouvelables ne dureront pas. Les coûts ont déjà considérablement baissé au contraire de ceux du nucléaire et des énergies fossiles qui n’ont cessé d’augmenter, et continueront d’augmenter à l’avenir.

En cette période de débat national sur la transition énergétique, l’heure devrait être à la pédagogie sur les réalités du coût de l’énergie, pas aux fausses vérités faciles.

 Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole


Marjorie Delmond, attachée de presse : 01 53 19 53 15 – marjorie.delmond@eelv.fr

 

 Quelques précisions, rappels et interrogations …

 

·         Le coût de la catastrophe nucléaire de Fukushima est évalué à 100 milliards d’€. Les souffrances et le désespoir des sinistrés sont, elles, inquantifiables. L’IRNS a calculé qu’un accident similaire pourrait coûter à la France 430 milliards d'€.

·         Quid du coût des EPR : Flamanville : 8, 5 milliards d’euros et 4 ans de retard - Rappelons que Michel Sapin déclarait dans le Monde en novembre 2011 que « Flamanville est en train de devenir un grand ratage industriel", quand le rapport de la Cour des Comptes annonçait lui en 2012 : "Compte tenu de l'allongement des délais, on peut estimer le coût de production futur de Flamanville entre 70 et 90 €/MWh".

·         Quid du coût réel du nucléaire et de sa sécurisation nécessaire ?

Le rapport de la Cour des Comptes  calculait pour la première fois en 2012, Fukushima oblige, le coût de production exact du nucléaire en France : en 2010, le coût moyen du MWh était à 49,5 euros, quand les Français ne payaient leur électricité que 31 euros le MWh.

Dans son rapport, la Cour des Comptes confirmait également les inconnues liées au démantèlement des centrales et à la gestion à long terme des déchets (estimés alors à 35 milliards et 22 milliards d'euros).

Quoi qu'il en soit, la preuve était faite que le nucléaire est loin d'être l'énergie bon marché que les gouvernements successifs se sont attachés à défendre.

·          Quid des observations du dernier rapport de la Cour des Comptes (2013) quant aux salaires et avantages du patron et des salariés d’EDF?

·         Enfin, quid de l’augmentation de près de 17% du bénéfice net courant d’EDF, à 4,2 milliards d’euros (hors charges exceptionnelles diverses de 900 millions). « Confirmant sa politique de distribuer de 55% à 65% de ce résultat, EDF a aussi décidé d’augmenter de 4,7% son dividende, à 1,25 euro, quand les investisseurs l’attendaient stable, à 1,15 euro. Le rendement s’inscrit donc à plus de 8%, ce qui a également rassuré, et d’autant plus que la même fourchette de distribution reste prévue pour 2013, a précisé le président Henri Proglio » sur Investir.fr              Qui est rassuré ?