Aujourd'hui ma délégation à la Solidarité Internationale à la Région me satisfait beaucoup. Même si les moyens ne sont pas énormes et manquent, je suis dans le « faire », en permanence avec des services réduits mais compétents et super motivés. Pas de question à se poser sur l’efficacité d’actions comme  la reconstruction d’ une école en Haïti, l’envoi de riz camargais au moment de la famine en Somalie, de matériel médical dans des hôpitaux tunisiens sinistrés ou récemment d’aide aux réfugiés en Irak ou à Gaza. Et pas plus quand il s’agit de la promotion de l’ESS, de tourisme solidaire  de coopératives agricoles ou  de formation professionnelle dans le cadre de la coopération avec Kasserine…

Et sous cette appellation de solidarité internationale il s’agit bien d’abord de politique.

D’une politique qui s’inscrit dans la stratégie internationale de la Région et sa priorité méditerranéenne aussi bien que d’une politique qui met en application nos objectifs en matière de développement durable. Avec des choix toujours concertés - y compris en matière de gouvernance - avec les populations, avec les grandes ONG aussi bien qu’avec les associations de terrain, ou encore avec les élus locaux et les ministères de tutelle…

Dans cet exercice satisfaisant pourtant un bémol : le « faire savoir »

Même si un sondage récent de l’INSEE montre que les citoyens soutiennent massivement l’action de leurs collectivités à l’international les élus et leurs institutions restent souvent frileux, soucieux qu’ils sont de ne pas s’exposer aux critiques. C’est bien dommage… Et probablement injustifié : toutes mes délibérations sont passées. Sans aucune opposition du FN

Dans un contexte d’interdépendance de plus en plus évident entre les hommes et les territoires, un constat s’impose : Les défis sont planétaires et les réponses se doivent d’être globales. Les pollutions le climat la biodiversité ou les épidémies sont des enjeux qui ne seront correctement traités qu’à cette échelle.

Dans le  cadre redéfini par la loi Canfin les collectivités par le biais de leur rôle à l’international  jouent un rôle efficace et reconnu, récemment rebaptisé  « action  ou parfois  même « diplomatie  extérieure des territoires. »

Pour ce qui est de ma délégation : l’action de la mission humanitaire (Haïti Corne d’Afrique réfugiés libyens et Syriens aide aux réfugiés chrétiens d’Irak et palestiniens de la bande de Gaza) est en train de s’organiser en « Pôle de projection humanitaire » et de s’étendre : La coopération avec Kasserine territoire abandonné de Tunisie qui s’est mise tout naturellement en place au moment du pont humanitaire avec les hôpitaux qui recevaient les réfugiés libyens prend des dimensions de plus en plus  importantes.

Un objectif  permanent : inscrire les actions dans la durée en impliquant systématiquement les acteurs de terrain

Un « Pôle de projection humanitaire » complémentaire du Pôle méditerranéen voulu par le Président est en cours d’organisation visant à finaliser avec le concours de la Croix Rouge une vraie force d’intervention régionale rapide et efficace.

Pour ce faire nous équipons un deuxième centre de stockage à Aix les Milles

Nous réactualisons le dispositif internet MEDACTHU : Plusieurs Régions peuvent répondre ensemble et  mutualiser leurs moyens face à des situations de crise.

Nous tentons d’obtenir et obtenons déjà des conditions de transport en particulier maritime financièrement favorables

Nous organisons la mise en place d’une plateforme « eau » avec la Croix Rouge (utilisation de stations de potabilisation etc…)

Nous avons mis en place une filière de récupération des ordinateurs des lycées et les reconditionnons avant de leur donner une deuxième vie : 300 sont partis à Kasserine dans les écoles rurales.

Après Haïti  et la Corne d’Afrique (en direct avec le PAM et avec Action Contre la Faim), une mission conduite par CGLU à laquelle j’ai participé pour la Région s’est déplacée en Turquie en Jordanie au Liban pour évaluer le poids pour les collectivités locales et leurs populations de l’accueil des réfugiés syriens

A la suite de la visite du camp de Zaatari camp prévu au départ pour 5000 personnes et qui à l’époque où nous l’avons visité abritait dans des conditions insoutenables 130 000 réfugiés nous avons décidé d’une aide au HCR qui gère ce camp puis d’un soutien à l’ONG ACTED

Après les évènements de cet été à Gaza et en Irak j’ai également demandé à ce que la Région s’implique : Nous sommes engagés  dans une mission avec  l’ONG Humani Terra (chirurgiens bénévoles qui traitent les grands brulés) pour traiter les victimes du conflit israelo-palestinien et dans le même temps nous soutenons  l’association Œuvre d’Orient qui intervient dans les villes (Erbil) qui accueillent les réfugiés en provenance de la plaine de Ninive afin de subvenir à leurs besoins vitaux : abris, eau, nourriture…

Nous  sommes aussi engagés dans une action qui vise  à renforcer les capacités de la Croix Rouge Libanaise dans la préparation et la gestion des risques à l’approche de l’hiver…

Après les troisièmes rencontres qui ont eu lieu sur place et auxquelles le Président Vauzelle ainsi que l’ambassadeur de France en Tunisie ont souhaité participer, la coopération décentralisée avec Kasserine en lien avec la Toscane traite :