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ITW sur Partit Occitan

LO PARTIT OCCITAN, QU’ES AQUÒ ?

La raison d’être du Partit Occitan ?
Dans toute l’Europe et au-delà, les pays sont organisés sur des bases régionales ou fédérales avec des autonomies fortes. L’hypercentralisme français nous conduit dans une impasse économique sociale et sociétale. On voit actuellement les conséquences de la confiscation du pouvoir par une classe et une caste.
Le régionalisme entend, face à ces logiques du haut, structurer un contre-pouvoir citoyen. La région est un espace de démocratie à construire. Pour pouvoir faire avancer une autre Europe, celle des peuples et des régions solidaires, nous avons également besoin d’inter-régions. L’Occitanie, cette terre du Sud de la Loire qui, des troubadours à Frédéric Mistral et aux modernes, a vu se développer la langue et la culture d’Oc, favorise le rééquilibrage de l’Europe au Sud et affirme la solidarité méditerranéenne.
Elle propose une autre alternative que l’étatique Nord/Sud. Seul le Partit Occitan met en avant ces propositions.

Pourquoi un parti politique et non une association ?
Pour faire aboutir des revendications basées sur la citoyenneté, mettre en avant une organisation territoriale différente, structurer des contre- pouvoirs indépendants, nous avons besoin d’une VIe république. Nous sommes au coeur de ce que l’on appelle la politique, la gestion des affaires publiques dans laquelle le Parti, avec d’autres collectifs, syndicats, mouvements, tient une place prépondérante.

Quel rapport avec Régions et Peuples Solidaires (R&PS) auquel appartient François Alfonsi, notre eurodéputé EE ?
La fédération R&PS rassemble les partis opposés à la violence, sur une série de fondamentaux : combattre le centralisme parisien et celui de l’Europe des Etats, permettre à chacun(e), si telle est sa volonté, d’étudier, de se former, de travailler et de vivre décemment au pays.
En France, elle regroupe des formations Corse, Basque, Bretonne, Catalane… ainsi que le Congrès Mondial Amazigh (berbère). Le POC en est membre comme R&PS est membre de l’Alliance Libre Européenne (ALE), parti politique rassemblant des partis de nature nationale, régionale et autonomiste de l’Union Européenne et dont le groupe au Parlement Européen est « Verts -ALE »

Pourquoi une alliance avec les Verts et de quand date-t-elle ?
Depuis la fin des années 1980 nous oeuvrons avec les Verts. C’est le « Agir localement – Penser globalement » qui nous a rapprochés.
Cette revendication, au coeur de l’écologie politique, nous est commune et chère. Nous luttons contre le mouvement qui standardise et délocalise les productions, aux dépens des ouvriers et des paysans, des consommateurs et de la biodiversité, qui réduit le nombre de langues et uniformise partout les cultures. C’est au niveau politique et à gauche qu’il nous faut résister. Le régionalisme interroge aussi l’avenir d’EE.

Quelle(s) différence(s) majeure(s) avec d’autres partis régionalistes, dont
certains inquiètent par leur extrémisme ou leur positionnement ?

R&PS rassemble des structures démocratiques et engagées contre toutes les formes de discrimination.
Tous les nationalismes, y compris le français, sont dangereux. Le nationalisme occitan est un-non sens absolu. L’histoire occitane c’est celle de l’agora et du forum où se règlent les affaires publiques, celle des consuls et des villes franches, celle de la République contre l’Empire, celle du midi rouge quand les manifestants demandaient le respect des droits sociaux.
Le respect de cette Histoire explique la différence avec des identitaires ou des localistes engagées dans l’exclusion !

Au niveau de l’institution régionale, qu’attendez-vous pour le volet langues régionales et minoritaires ?
C’est une véritable politique linguistique qu’il faut mettre en place, loin de tout clientélisme.
Nous souhaitons aussi encourager la diffusion de la culture provençale vers tous les types de public. La langue d’Oc est un atout dans l’édification d’une personnalité régionale accessible à tous, ouverte sur l’arc latin et loin de tout enfermement. Avec nos ami(e)s Aïcha SIF et Bernard Jaussaud, l’élu délégué, nous allons faire du chemin en ce sens.