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Intervention EELV

INTERVENTION EELV/ Poc 29 AVRIL 2011

Christian Desplats 

Adhésion à ECVF – Elu/es contre les violences faites aux femmes-

 

Monsieur le Président,

Chers collègue,

 

Par cette délibération, le groupe EELV souhaite attirer votre attention sur la question des violences faites aux femmes, et permettre une prise de conscience et de responsabilité, qui a aujourd’hui encore du mal à se manifester.

La conférence de l’ONU à Pékin ainsi qu’un programme européen (DAPHNE) de l’Union Européenne ont inscrit à leur agenda politique, la lutte contre les violences envers les enfants, les jeunes gens et les femmes.

Ces institutions reconnaissent clairement que les violences faites aux femmes ne relèvent pas d’un privé intouchable.

Il s’agit de faits sociaux mondiaux qui, du viol à la lapidation, du harcèlement sexuel à la prostitution organisée, de l’insulte au mépris, des coups au meurtre, sont les signes répétés d’un pouvoir de domination auquel il faut mettre un terme.

Ces formes de violences existent partout. Elles existent sur notre territoire régional. Il convient de les combattre car elles légitiment toutes les autres formes de violence.

« On ne nait pas violent, on le devient ». En structurant psychiquement les enfants spectateurs, le recours à la violence construit des généalogies d’hommes violents et de femmes contraintes.

La violence domestique pérennise l’idée que la force constitue la base et la légitimation de la domination. C’est en cela qu’elle est politique.

Notre société a tendance à banaliser ces violences ; elle en parle souvent comme si elle était asexuée. Pourtant, dans l’espace privé, les statistiques nationales montrent que les femmes sont les principales victimes d’une violence physique, psychologique et  symbolique. Une enquête initiée en 1997 par l’ENVEFF en a chiffré l’ampleur.

En juillet 2010, le 9 juillet, a été votée la loi relative aux violences faites aux femmes, aux violences au sein du couple et aux incidences de ces dernières sur les enfants.

Cette loi est une avancée majeure car elle prend en compte l’incidence de la violence au sein du couple sur les enfants. Elle permet également aux femmes victimes de violences, de saisir un juge aux affaires familiales afin qu’en cas de violences constatées, il délivre une ordonnance de protection provisoire d’urgence pour quatre mois renouvelables.

Afin que ces dispositions soient appliquées au mieux, dans l’intérêt des femmes victimes et des enfants, il est important d’assurer que ces informations soient accessibles et que nous soyons capables en tant que collectivité de proposer/ou soutenir des hébergements d’urgence afin d’assurer la protection de celles-ci. La mesure de protection proposée dans cette loi engage la responsabilité de chacun et chacune.

Nous interpellons tous les partenaires locaux, la justice, la police, la gendarmerie, les collectivités, les associations afin que cette loi soit appliquée au plus tôt et au mieux sur notre territoire.

Aujourd’hui, nous vous proposons que le Conseil régional PACA (comme l’ont déjà fait d’autres régions, villes et départements) adhère à l’association ECVF, association nationale. Il s’agit d’un acte symbolique fort.

Et nous vous encourageons chacun et chacune d’entre vous à y adhérer individuellement.

Nous demandons que toutes actions proposées par les partenaires en charge de la question des violences faites aux femmes soient soutenues.

Nous souhaitons susciter le débat public sur notre territoire sur la question des violences faites aux femmes et ainsi dénoncer et faire cesser ces violences.