Intervention Langues régionales
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Dire en une minute ce qui est la conviction de toute une vie est un exercice particulièrement périlleux auquel je vais tenter de me livrer.
Si cet amendement s’intitule « Langues et Cultures Régionales » au pluriel c’est parce qu’il concerne les langues parlées sur le territoire de notre région et non pas notre seule langue régionale sur laquelle je vais, un instant, m’attarder.
Une dans la diversité de ses expressions niçoise, alpine et provençale notre langue d’Oc qui constitue un patrimoine séculaire, mais toujours vivant, est aujourd’hui en danger de mort. Il nous faut créer les outils qui lui permettront de franchir le cap du vingt et unième siècle.
Parce que nous sommes regardés par nos aînés et pour que nos enfants ne nous accusent pas ;
Parce que la langue d’Oc ou occitane se situe au cœur des langues romanes, et qu’elle est le pendant du français ;
Parce que la diversité culturelle passe par la diversité des expressions et que le multilinguisme est une richesse ;
Parce qu’elle est un lien fort entre tous les habitants de Provence-Alpes Côte d’Azur qui, dans la toponymie et les parlers locaux, la côtoient chaque jour ;
Parce qu’elle est au cœur du vivre ensemble et a favorisé, dans les villes et les champs, l’intégration de générations d’émigrés ;
Parce qu’elle est aujourd’hui le ferment d’une culture régionale à partager ;
Parce qu’il faut faire connaître la richesse de ses auteurs et au premier chef Frédéric Mistral, grand prix Nobel de littérature ;
Parce que si une loi vient organiser la promotion des langues régionales elle s’appuiera sur les régions et que nous devons anticiper ce mouvement ;
Oui pour toutes ces raisons il est urgent d’agir. Je suis donc aujourd’hui heureux et fier de défendre devant notre collectivité cet amendement qui concrétise une volonté politique et jette les bases d’une véritable politique linguistique.
Je remercie mon groupe, les groupes de la majorité, toutes celles et ceux qui voudront bien se joindre à nous, sans oublier l’élu délégué ainsi que notre président pour le soutien apporté à cette démarche.
Fòrça gramaci de vòstra bòna escota