PLU de Carros : de nouvelles terres agricoles sacrifiées dans l’ »éco »-vallée!

Dans le cadre de l’enquête publique sur le Projet de PLU de Carros, voici ci-dessous quelques extraits des observations que j’ai déposées avec Mari-Luz Hernandez-Nicaise, Conseillère Métropolitaine de Nice-Côte d’Azur, et Michel Cuoco, Conseiller Municipal de Carros.

Nous avons articulé nos observations autour de trois axes majeurs :

-      Une observation générale sur le développement agricole dans la Plaine du Var dans le cadre de l’OIN Plaine du Var,

-         L’urbanisation non maîtrisée aux dépends des zones agricoles et naturelles,

-         Des projets immobiliers contestables,

-         L’absence de vision globale sur les effets cumulés environnementaux.

Les meilleures terres sacrifiées : L’absence de zone agricole (A) sur le secteur des Plans de Carros. Ces terres présentent pourtant historiquement et potentiellement, le plus fort intérêt agronomique sur la commune en raison de la fertilité des sols, des possibilités d’irrigation, de leur exposition et des conditions d’exploitation. Le projet de PLU va ainsi à l’encontre des prescriptions de la DTA en ouvrant totalement le secteur des Plans à l’urbanisation sans maintenir et a fortiori sans reconquérir la moindre parcelle agricole.

Les PLUs se succèdent dans la Plaine du Var avec la même fâcheuse tendance à la manipulation du pourcentage des terres agricoles pour « coller » à la DTA et qui consiste à classer en terre agricole sur le secteur collinaire des espaces naturels boisés, caillouteux, ne présentant aucun potentiel agronomique. Nous dénonçons cette disposition qui permet d’atteindre le quota des terres agricoles imposées par la DTA sans respecter l’esprit de cette directive – qui a force de loi – .

Sur le territoire de l’OIN Plaine du Var, les terres agricoles continuent de disparaître, malgré les déclarations des acteurs politiques locaux, au premier rang desquels, Christian Estrosi, Président de la Métropole, qui, dans l’édition du 5 juin 2012, du quotidien local Nice Matin, déclarait « se refuser à tout bétonnage sur les terres agricoles de la Plaine du Var afin de protéger l’environnement ». Malgré aussi les objectifs affichés d’une « Eco-vallée » porteuse d’un nouveau modèle de développement et respectueuse des terres agricoles. Devant l’imminence d’une crise généralisée sociale, écologique, financière, les écologistes défendent l’idée que « pas un mètre carré de terre fertile ne soit perdu ».

Les élu-e-s écologistes demandent de surseoir à toute nouvelle suppression de terres agricoles dans la Plaine du Var tant que ne sera pas proposé un aménagement global de la ce territoire et en particulier de son projet agricole.

Pour accéder à l’ensemble des nos observations, cliquez ici

Tunnel de Tende : sous la pression des élu-e-s écologistes, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur renonce à financer le doublement du Tunnel de Tende en 2013.

 Marseille, le 14 décembre

A l’occasion du débat d’orientation budgétaire et du budget 2013, le groupe des élu-e-s EELV a défendu le renoncement des financements régionaux aux équipements routiers et autoroutiers. S’il a obtenu une nette diminution de ces financements, il déplore un budget qui se monte encore à 40 M€.

Après d’âpres négociations, il a néanmoins obtenu qu’en 2013, il n’y aurait aucun financement régional pour le doublement du Tunnel de Tende dans les Alpes-Maritimes. C’est un premier pas très positif, le groupe restera mobilisé pour s’assurer qu’il en soit de même en 2014.

« S’il est important de remédier aux problèmes de sécurité que pose l’état actuel du tunnel, avec une remise aux normes pour sécuriser la circulation tant dans le tunnel que sur la route qui traverse les villages de la vallée de la Roya, nous sommes convaincus que le doublement du tunnel impliquerait une explosion du trafic, synonyme d’une augmentation considérable des gênes pour les habitants de la vallée et des émissions de gaz à effet de serre.

Le nombre de véhicules légers au Col de Tende est déjà énorme, voir disproportionné par rapport à la taille des villages de la vallée, et aux besoins locaux.

La circulation des poids lourds au Col de Tende, soutenable aujourd’hui compte tenu des contraintes du passage alterné du tunnel, serait naturellement amplifiée par le doublement, au risque de transformer la vallée en un simple couloir de circulation entre Vintimille Turin et au-delà les tunnels du Fréjus et du Mont Blanc, ce qu’elle est déjà pour les véhicules légers. »

Les élu-e-s écologistes souhaitent que la Région concentre son intervention sur la promotion du transfert modal. A ce sujet, la ligne ferroviaire  Nice – Breil – Tende est aujourd’hui menacée du fait de la vétusté de l’infrastructure et de la dégradation du service côté italien. « Notre région doit clairement faire le choix de donner la priorité à la rénovation de la ligne ferroviaire et au rétablissement d‘un véritable service  transfrontalier entre NICE et CUNEO. Nous demandons toujours la révision de la convention franco-italienne qui détermine les conditions de financement et d’exploitation de la partie française de la voie ferrée entre Breil / Tende et la frontière italienne. »

Le Groupe des élu-e-s Europe Ecologie Les Verts/Partit occitan

 

Pour préserver la biodiversité, conditionnons l’action de la Région !

Pour préserver la biodiversité, conditionnons l’action de la Région !

- La région Provence-Alpes-Côte-D’azur : une biodiversité exceptionnelle mais menacée. Quels impacts économiques ?

Le baromètre de la nature, présenté par le magazine Terre Sauvage et l’Observatoire Régional de la Biodiversité le 16 novembre dernier, a confirmé que la Région Provence Alpes Côte d’Azur bénéficie d’une très grande biodiversité fortement menacée, faisant d’elle un « Hot Spot ». La richesse des climats et des écosystèmes présents sur le territoire régional a permis le développement d’une faune et d’une flore exceptionnelles : la région abrite par exemple près des deux tiers des espèces végétales françaises (4 700 espèces à fleurs sur les 6 000 en France), 100 espèces de mammifères (143 en France), et de nombreuses espèces d’oiseaux (237 espèces d’oiseaux nicheurs sur les 275 en France).

Mais l’urbanisation et la pollution fragilisent ces milieux naturels et la survie de nombreuses espèces. Ces menaces sur la biodiversité pourraient avoir de graves impacts sur la qualité de vie mais aussi sur la production agricole et alimentaire ou encore sur l’économie du tourisme, pour ne citer que quelques-uns des services rendus par la nature.

- Une Stratégie Globale pour la Biodiversité et la création d’un Observatoire Régional de la Biodiversité

C’est pourquoi le Conseil régional a engagé dès 2010, sous la responsabilité de la conseillère régionale EELV Annabelle Jaeger, l’élaboration d’une Stratégie Globale pour la Biodiversité. Elle vise à sensibiliser et mobiliser tous les acteurs du territoire et à réorienter les politiques publiques pour supprimer leurs impacts négatifs sur la biodiversité. Dans ce cadre, un Observatoire Régional de la Biodiversité a été mis en place par l’ARPE (Agence Régionale pour l’Environnement) pour favoriser la diffusion de la connaissance sur la biodiversité et permettre d’intégrer cette thématique dans les décisions publiques.

- Avis unanime du CESER pour la prise en compte de la biodiversité dans les politiques du Conseil Régional.

Dans ce contexte, le Comité Economique, Social et Environnemental Régional (CESER) a rendu public le 26 octobre un avis adopté à l’unanimité de ses membres, sur la prise en compte de la biodiversité dans les politiques du Conseil Régional.

Le CESER analyse l’impact des aides publiques dommageables à la biodiversité et estime ainsi que l’enjeu principal est de préserver les milieux et espaces naturels, en limitant l’artificialisation. Il demande que toutes les politiques et schémas structurants de la Région soient analysés au crible de 4 critères concernant leur impact sur l’emprise au sol, la surexploitation des ressources naturelles, les pollutions (eau, air, sol, sous-sols), et l’introduction d’espèces exotiques envahissantes.

 EELV défend l’éco-conditionnalité dans les politiques du Conseil Régional.

Le groupe des élu-e-s Europe Ecologie Les Verts / Partit Occitan, qui défend l’éco-conditionnalité de l’action publique, se félicite que les recommandations du CESER rejoignent les siennes en matière de bio-conditionnalités pour faire évoluer l’action régionale dans la préservation de la biodiversité.

Il porte des propositions dans ce sens dans le cadre de l’élaboration du budget régional 2013.

Télécharger le baromètre de la nature

Télécharger l’avis du CESER

En savoir plus sur l’Observatoire régional de la Biodiversité

Les élus écologistes du 06 opposés au projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes

Communiqué de presse du 9 novembre 2012

Les élus Europe Ecologie Les Verts des Alpes Maritimes affirment leur opposition au projet aéroportuaire de Notre Dame des Landes.
Le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes date de près de 40 ans et s’avère une entreprise coûteuse (446 millions), démesurée par rapport aux besoins réels et inutile au regard des crises économique, sociale, climatique.
Sur un plan environnemental, le projet implique un véritable écocide avec la destruction de zones humides, éléments caractéristiques du bocage, qui abritent des espèces endémiques strictement protégées. En outre des hectares de terres agricoles fertiles seront irrémédiablement détruits. Malgré les mesures et les sommes colossales mises en œuvre, Vinci ne peut pas réellement assurer la compensation écologique des terres mobilisées pour ce projet.
Sur le plan juridique, le gouvernement doit attendre l’issue des recours déjà engagés auprès des tribunaux. En outre d’autres procédures sont prêtes à être lancées dès la parution de l’arrêté préfectoral relatif à la « loi sur l’eau », vers la fin décembre.
Enfin, sur le plan humain, les expulsions menées par les forces armées avec une rare brutalité ne sont pas acceptables.
Les élus Euro Ecologie les Verts apportent leur soutien aux élus et habitants de la région nantaise et appuient les actions du comité de soutien du 06 en cours de création.

Les enjeux de la conférence d’Hyderabad sur la diversité biologique

La onzième conférence des parties à la CDB (convention sur la diversité biologique) s’est ouverte lundi 8 octobre 2012, pour deux semaines, dans la ville d’Hyderabad en Inde. Elle fait suite à la conférence de Nagoya, d’octobre 2010 qui avait abouti à un accord très attendu sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (dit « protocole APA »). Deux autres accords avaient par ailleurs été conclus à cette occasion : un nouveau plan stratégique visant à stopper l’érosion de la biodiversité pour les années 2011 à 2020, appuyé sur 20 objectifs (dits « cibles d’Aïchi ») et une stratégie de mobilisation des ressources financières pour augmenter les niveaux actuels d’ADP (aide publique au développement) dans le domaine de la biodiversité.

Deux ans plus tard, Hyderabad doit essentiellement préciser les accords de Nagoya.

> Le PROTOCOLE APA
Le protocole de Nagoya, fortement soutenu par les pays très riches en biodiversité a pour but d’encadrer l’accès des industriels ou des chercheurs aux ressources génétiques d’un pays en favorisant le partage des bénéfices tirés de l’utilisation de ces ressources, selon un dispositif contractuel. Plusieurs articles doivent être discutés comme l’application du protocole à des « produits dérivés » (article 2), la création d’un mécanisme mondial pour les ressources situées dans des zones transfrontalières (article 10), la création d’un mécanisme de surveillance (articles 16 et 30) ou encore la relation avec d’autres instruments internationaux.

Le protocole doit entrer en vigueur à partir de 2014. Il nécessite pour cela la ratification d’au moins 50 pays. À ce jour, seuls six États l’ont ratifié : Gabon, Jordanie, Mexique, Rwanda, Seychelles et Laos. La France l’a signé en septembre 2011 et devrait intégrer un dispositif sur ce point dans sa future loi cadre sur la biodiversité en 2013.

> Le PLAN STRATÉGIQUE
La Convention doit faire le point sur la mise en oeuvre des cibles d’Aïchi et notamment leur intégration dans les plans nationaux de protection de la biodiversité. Au niveau international, 91 % des parties de la CDB ont élaboré une stratégie et des plans d’action afin de protéger la nature et la biodiversité, mais seules quatorze nations ont révisé ces documents en prenant en compte le plan stratégique accepté à Nagoya. Retenons par exemple l’objectif 3 (suppression, réduction ou réforme des subventions nuisibles à la biodiversité), et notons que le gouvernement français n’a pas donné suite à ce jour au rapport Sainteny. Ou l’objectif 11 de réaliser 17 % de zones terrestres protégées et 10 % de zones marines protégées : la France compte à ce jour environ 13 % de son territoire classé en zones protégées, mais n’inclut pas dedans les PNR (parcs naturels régionaux), qui représente le plus faible niveau de protection selon le classement établi par l’UICN (Union internationale de conservation de la nature). Au niveau international, on estime qu’environ 12,7 % des zones terrestres et 1,6 % des zones marines sont protégées.

> La MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES
Nagoya prévoyait « une augmentation substantielle » des financements, mais se heurte à trois écueils : une évaluation des besoins, un engagement des États et la mise en oeuvre d’instruments.

Le GEF (Fonds pour l’environnement mondial) évalue entre 74 et 191 milliards de dollars l’atteinte des 20 cibles d’Aïchi d’ici à 2020. On estime aujourd’hui que l’APD mondiale consacrée à la biodiversité atteint 4,3 milliards d’euros par le canal bilatéral et 0,6 milliard d’euros par le canal multilatéral. Les pays développés consacrent quant à eux un budget total de 46 milliards d’euros au domaine de la biodiversité. La conférence d’Hyderabad devrait également permettre d’avancer sur le cadre de suivi et de surveillance des engagements financiers.

Le projet actuel de conclusions du sommet comporte une demande d’augmentation de 10 % des flux consacrés à la biodiversité.

> La GOUVERNANCE DE LA BIODIVERSITE EN HAUTE MER

La convention est chargée d’élaborer, selon sept critères, une liste d’aires marines à protéger. À Hyderabad devraient être adoptées les propositions issues de deux ateliers régionaux : Pacifique sud-ouest et Caraïbes-Atlantique central et occidental.

En savoir plus : www.cbd.int

Des écologistes dans les exécutifs régionaux : pour quoi faire ?

Des écologistes dans les exécutifs régionaux : pour quoi faire ? Des politiques écologiques et sociales qui répondent aux besoins immédiats des habitants!

Compte tenu de l’ampleur de la crise économique et environnementale, il est plus que jamais nécessaire que les écologistes soient présents dans les exécutifs nationaux et locaux.

Au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, le groupe écologiste composé de18 conseillers régionaux, agit depuis 2 ans et demi, pour mettre en œuvre une politique écologique et sociale à travers notamment leurs 4 vice-présidents (membres de l’Exécutif) et leurs 13 élus délégués.

A l’occasion d’une conférence de presse de rentrée organisée à Nice le 25 septembre dernier, les 4 élu-e-s* des Alpes-Maritimes ont illustré cette dynamique à travers 4 politiques : transport, logement-foncier, développement soutenable-biodiversité, et coopération décentralisée.

Pour lire ce bilan axé sur les Alpes-Maritimes, cliquez ici

*André Aschieri, Vice-Président Foncier-Logement-Habitat, Joelle Faguer, déléguée à la Solidarité internationale, Annabelle Jaeger, déléguée à la Biodiversité et Philippe Mussi, Membre de la Commission d’Appel d’Offres et de la Délégation de Service Public

Intégrer la biodiversité dans nos politiques régionales

Parce que le bon état de la biodiversité nous concerne tous, et chacun de nos secteurs d’activité- qui en dépende directement ou indirectement-, il est urgent de l’intégrer dans nos politiques régionales. Dans le cadre de la dynamique d’élaboration de notre Stratégie Globale pour la Biodiversité en PACA, cela a commencé avec des décisions fortes dans différents secteurs comme :

- Agriculture : soutien fort à l’agriculture biologique avec par exemple la prise financière en charge des démarches de certification. La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est aujourd’hui la première région française pour l’Agriculture Bio.

- Soutien aux communes : Délibération « O phyto », pour les communes qui souhaitent développer une démarche « zéro phyto », un dispositif régional d’appui se met en place. La Région soutient, valorise et accompagne financièrement les collectivités qui souhaitent aller vers le 0 Phyto dans l’entretien et l’aménagement des espaces publics (Voierie, terrains de sport, cours d’école, espaces verts, cimetières, zones d’activités,…), avec notamment des créations de postes d’animateur de démarche « zéro phyto » dans le cadre du Contrat régional pour l’Emploi et une Economie Responsable (CREER).

- Emploi : postes 0 phyto, soutien de la Région à la création de nouvelles filières basées sur la biodiversité comme le développement de filières de recyclage des fibres textiles, de la paille de riz et de lavande qui peuvent être transformés en matériaux d’isolation tout en créant des emplois non délocalisables.

- Formation : L’IRFED, Institut régional de formations à l’Environnement et au développement durable, créé par la Région en 2009, intègre dès la rentrée 2012 les enjeux de biodiversité avec les thématiques ci-dessous : Gestion et protection des ressources, Prévention des risques et traitement des pollutions, Eco-construction et éco-réhabilitation, Services à l’environnement.

Les Formations en préparation sont par exemple : Utilisation des essences locales dans la construction bois, Mise en oeuvre d’espèces végétales appropriées dans le cadre des travaux de génie écologique (intervention sur les carrières par exemple), De formateur à destination des professionnels de la formation dans les domaines du bâtiment …

- Recherche : la Région a mobilisé ses fonds de soutien à la recherche pour accueillir le CESAB, le Centre de Synthèse et d’Analyse de la Biodiversité, programme phare de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB). Mis en place en 2012 à Aix au pôle de l’Arbois, il a pour vocation de rassembler des groupes d’experts de renom et de toutes nationalités dans le but de développer des projets de synthèse et d’analyse de données existantes ; et de permettre notamment à des scientifiques français reconnus, de piloter des groupes de travail internationaux de haut niveau.

- Tourisme : développement et accompagnement des acteurs pour un tourisme durable, à travers une charte notamment.

- Forêt : Formation des gestionnaires forestiers, soutien aux initiatives de formations professionnelles mises en œuvre, Introduction de la biodiversité dans les outils de gestion forestière comme lors de l’élaboration des  chartes forestières et plans simples de gestion…

Les écologistes souhaitent aller plus loin dans cette direction et sont en discussion avec leurs partenaires de la majorité pour obtenir :

-          des bio-conditionnalités des aides régionales autour de critères comme l’emprise au sol des projets, la pression sur les ressources naturelles, des pollutions générées…

-          l’arrêt des subventions néfastes à l’environnement suite à un audit indépendant des aides régionales sur leur impact sur l’environnement et la biodiversité.

Annabelle Jaeger, élue déléguée à la biodiversité

Non à l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste

Le groupe EELV/partit occitan du Conseil Régional PACA se félicite de la décision du gouvernement d’interdire l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, et notamment le rejet du permis de Brignoles, conformément au vœu du Conseil Régional PACA du 18 février 2011.
 
 
 
(…) Reste le sujet des hydrocarbures non conventionnels : le gaz de schiste, qui soulève bien des passions, bien des questions. J’entends les arguments économiques, ils existent et les considérations, souvent exagérées, sur l’ampleur des gisements.
Mais soyons clairs, dans l’état actuel de nos connaissances, personne, je dis bien personne, ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huile de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et pour l’environnement. C’est pourquoi, j’ai demandé à Delphine BATHO, ministre de l’Ecologie, de prononcer – sans attendre davantage – le rejet des sept demandes de permis déposées auprès de l’Etat, et qui ont légitimement suscitées l’inquiétude dans plusieurs régions de France.
S’agissant de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, telle sera ma position durant le quinquennat. (…)
 
Nous appelons cependant à la plus grande vigilance suite au lobbying de la communauté de l’industrie, tel qu’il ressort à travers l’appel de 22 industriels le 19 septembre, publié sur le site internet d’Usine Nouvelle
 
Nous continuons de soutenir les luttes en cours dans d’autres régions de France et du monde contre l’exploitation saccageuse et polluante de ces hydrocarbures non conventionnels et souhaitons avoir en France des assurances au-delà du quinquennat.
C’est pourquoi nous appelons à la manifestation qui se tiendra le samedi 22 septembre à St Christol-lez-Alès où notre groupe sera représenté par le docteur Pierre Souvet, président de l’ASEF.
 
Retrouvez tous nos communiqués de presse sur :

Objectif « zéro phyto » dans nos villes et nos villages

Pour les communes qui souhaitent développer et/ou valoriser leur démarche « zéro phyto » : Un dispositif régional d’appui se met en place !

Une charte régionale d’engagement « Vers une région sans pesticide, nos collectivités s’engagent »

La signature de cette charte mise en place par la Région Provence Alpes Côte d’Azur, permet de valoriser l’engagement de la commune à renoncer progressivement et durablement à l’usage des pesticides dans l’entretien et l’aménagement des espaces publics (Voierie, terrains de sport, cours d’école, espaces verts, cimetières, zones d’activités,…). Elle permet aussi à la commune de s’engager dans une démarche par étape avec le soutien de l’ensemble des partenaires régionaux que sont notamment la Région, l’Agence de l’eau, l’ARPE, la DRAAF.

Contact : Franck Quenault – Région PACA- Direction du Développement Soutenable et du clima, fquenault@regionpaca.fr – Tel : 04 91 57 50 57

Des informations et des conseils : L’Agence Régionale Pour l’Environnement a développé un point info pour conseiller les collectivités qui souhaite s’engager dans une gestion durable de leurs espaces verts notamment dans des démarches de réduction des pesticides.

Elle propose de mettre à disposition des ressources ainsi que des outils de communication sur la question du jardinage sans pesticide.

Pour plus d’infos : www.territoires-durables-paca.org  <Rubrique espace verts et naturels

Contact : Stéphanie GARRIDO- ARPE PACA – unité écodéveloppement,  s.garrido@arpe-paca.org – 04.42.90.90.54

Des aides techniques et financières : La Région Provence Alpes Côte d’Azur propose de financer dans le cadre du Contrat régional pour l’Emploi et une Economie Responsable (CREER) des postes d’animateur de démarche « zéro phyto ».

Contact : Franck QUENAULT , fquenault@REGIONPACA.FR - 04.91.57.50.57

Retour sur le Congrès mondial de la nature

Retour sur le Congrès mondial de la nature :

- Un partage de solutions aux crises que nous vivons, basées sur la nature

- un refus des collectivités territoriales en tant que membres

Le 5ème congrès mondial de la nature de l’UICN s’est tenu sur l’Ile de Jeju, en Corée du Sud du 6 au 15 septembre 2012. Il a réunit plus de 10 000 participants, les appelant à de nouveaux engagements pour la biodiversité et affirmant que des solutions basées sur la nature permettront de répondre aux défis de demain (développement économique et social, changement climatique, sécurité et qualité alimentaire).

Aux côtés de collègues d’Ile de France et d’Aquitaine, j’ai eu la chance de participer au nom de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Commission Biodiversité de l’ARF (Association des Régions de France) au Congres Mondial.

* de riches échanges basés sur la nature

Le congrès mondial de l’UICN a rappellé l’importance des services écologiques dans l’économie mondiale et le coût de la dégradation de la biodiversité pour nos sociétés. Un développement social et économique ne doit plus se faire au détriment de la nature mais en mettant, au contraire, la nature au cœur de tous nos choix de développement.

En parallèle de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre à Paris, le Congrès mondial de la nature avançait des propositions : dans le domaine des financements, la suppression des subventions dommageables à la biodiversité, la taxation des transactions financières et le recours à des financements innovants devraient permettre de limiter les pressions sur la biodiversité et de dégager les investissements nécessaires dont la nature et l’homme ont besoin. L’élaboration d’une stratégie pour le financement de la conservation de la biodiversité en France doit en effet être lancée.

La transition énergétique passe par une évolution déterminée des énergies fossiles vers les énergies renouvelables, tout en veillant à éviter et minimiser leurs impacts sur la biodiversité. Il faut sortir de notre dépendance au pétrole et, dans l’immédiat, suspendre ou encadrer beaucoup plus strictement les projets d’exploitation pétrolière offshore (Méditerranée, plateau des Guyanes) et des hydrocarbures non conventionnels (gaz de schistes notamment). Le rôle des écosystèmes dans la lutte contre le changement climatique doit être davantage reconnu et constituer un axe d’action fort avec les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables.

La restauration et le maintien des écosystèmes et les services écologiques qu’ils fournissent, sont les piliers sur lesquels les actions des acteurs politiques, économiques et sociaux doivent reposer. Protéger et gérer les écosystèmes nécessitent le renforcement de la politique des aires protégées. Dans le domaine des océans, la constitution d’un grand réseau d’aires marines protégées efficacement gérées est la principale solution au défi du maintien et de la reconstitution des stocks halieutiques, et plus largement des écosystèmes marins.

* une faible majorité des membres de l’UICN a rejeté la motion portée par la France pour l’adhésion des collectivités locales à l’UICN 

Dans le domaine de la gouvernance, l’implication plus forte des collectivités territoriales est nécessaire pour stopper le déclin de la biodiversité. L’un des enjeux majeurs du congrès, et qui justifiait la présence de 3 régions Françaises (PACA, Aquitaine et Ile-de-France) était de défendre l’adhésion des collectivités locales à l’UICN, aux côtés des Etats et des ONG. Malheureusement, les membres ont rejeté à une faible majorité -10 voix près- la motion portée par l’UICN France, l’ARF et plusieurs régions françaises. Malgré la dynamique lancée à Nagoya reconnaissant le rôle des collectivités territoriales en matière de biodiversité, certains membres – Etats ou ONGs – de pays non démocratiques et/ou de pays n’ayant pas mis en œuvre leur décentralisation, n’ont pas souhaité cette adhésion.

J’ai bien sûr été très déçue par ce vote serré : si je comprends bien que pour certains – dans d’autres configurations géo-politiques-, les collectivités ne sont pas encore des « partenaires » en matière de biodiversité, j’aurais aimé que l’UICN reconnaisse au niveau mondial leur rôle en la matière dans de nombreux pays du globe et les accepte à sa table pour inventer ensemble un futur soutenable.

Départ de Jéju – Corée du Sud

L’Union internationale pour la conservation de la nature (sigle UICN, ou IUCN en anglais) est la principale ONG mondiale consacrée à la cause de la conservation de la Nature.

La mission de l’UICN est d’influencer, d’encourager et d’assister les sociétés dans le monde entier, dans la conservation de l’intégrité et de la diversité de la nature, ainsi que de s’assurer que l’utilisation de ces ressources naturelles est faite de façon équitable et durable.

Elle réunit 83 États, 114 agences gouvernementales, plus de 1 000 ONG et plus de 11 000 experts et de scientifiques de plus de 160 pays. Elle emploie plus d’un millier de personnes travaillant à travers le monde à près de 500 projets.

L’UICN est également l’organisme consultatif référent auprès du Comité du patrimoine mondial pour l’étude de l’inscription des sites naturels à la liste du patrimoine mondial, ainsi que l’évaluation de l’état de conservation de ces sites.

Depuis 1992, le Comité français de l’UICN (ou UICN France) regroupe les organismes et les experts de l’UICN en France.

www.uicn.fr