Conférence environnementale, on avance !

Communiqué de presse EELV du 15 septembre 2012

Europe-Ecologie Les Verts salue les avancées qu’ont permis les débats entre les quelques trois cents participants de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre à Paris. Tant François Hollande, Président de la République que Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre, ont rappelé l’impératif de la transition écologique et énergétique pour notre pays et donné raison aux écologistes en affirmant que la crise économique et sociale que nous vivons ne se résoudrait pas sans cette perspective.
Une « feuille de route » de la transition écologique est fixée, avec des orientations claires et déjà quelques avancées concrètes à souligner : l’annonce d’un calendrier de fermeture de la centrale de Fessenheim ; le refus d’autorisation de 7 permis de gaz de schiste ; la relance du débat sur la fiscalité écologique enlisé depuis l’abandon du projet de taxe carbone, avec la création d’un comité permanent sur le sujet ; l’affirmation de la Banque Publique d’Investissement comme banque de la transition écologique ; le lancement de deux nouveaux parcs éoliens off-shore ; la création d’une agence nationale de la biodiversité ; un plan de développement de l’agriculture biologique…
On aurait pu aller encore plus loin et annoncer la suppression de toutes les niches fiscales favorables à ceux qui polluent le plus (22 milliards d’euros minimum de recettes), un zéro artificialisation des sols, et des choix clairs sur l’arrêt impératif de certains grands projets d’infrastructures néfastes à l’environnement comme aux finances de notre pays, comme le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes.
Europe-Ecologie Les Verts prendra toute sa part dans l’action du gouvernement qui vient d’inscrire pour la première fois de l’histoire de ce pays la transition écologique comme priorité politique.
Cette conférence marque le début d’un processus crucial pour amorcer le changement… maintenant !
Europe Ecologie – Les Verts

Première séance plénière au Comité des Régions Européen

Grand moment d’émotion pour moi aujourd’hui : je siège en séance plénière du Comité des Régions européen, et ceci dans l’hémicycle du Parlement européen.

Connaissez-vous le Comité des Régions? Le rôle du « CdR » consiste à faire valoir les points de vue locaux et régionaux sur la législation européenne. Il rédige à cette fin des rapports («avis») sur les propositions de la Commission.

La Commission, le Conseil et le Parlement doivent consulter le Comité des régions avant toute prise de décisions portant sur des thèmes intéressant les pouvoirs locaux et régionaux (par exemple, la politique de l’emploi, l’environnement, l’éducation ou la santé publique). Il intervient donc en amont des textes et ceci est tres intéressant.

Au nom des écologistes Français, je siège avec Jean-Vincent Placé. Je vais pour ma part participer aux Commissions Environnement et Ressources Naturelles, ceci en parfaite cohérence avec mon travail au sein du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, en tant que déléguée à la biodiversité.

Une plongée au coeur de l’Europe, fascinante et effrayante à la fois. Fascinante car je sais combien l’Europe impacte nos politiques nationales et locales (c’est bien Elle qui a dicté la plus grande part de notre réglementation environnementale par exemple.), mais effrayante aussi : j’ai le sentiment d’être une toute petite goutte d’eau dans une immense machine; comment cette goutte d’eau peut-elle grandir et porter ses fruits? A suivre…

Pour en savoir plus sur le Comité des Régions, cliquez ici

Annabelle Jaeger

Tournée des territoires à Dignes les Bains, la biodiversité à l’honneur !

Régulièrement, les conseillers régionaux EELV vont à la rencontre des acteurs du territoire. Dernier en date : Digne les Bains.

Dans le jardin des papillons avec les Associations de Protection de la Nature

Ce 10 juillet, Colette Charriau, conseillère régionale des Alpes de Haute-Provence nous avait concocté une riche et passionnantes journée de rencontres avec les acteurs de la biodiversité dans ce département à « biodiversité remarquable ». Christian Desplats, conseiller régional, Président de l’ARPE (Agence Régionale pour l’Environnement), Marie Tarbouriech, conseillère régionale déléguée à l’alimentation de qualité et moi-même, déléguée à la biodiversité avons passé à Dignes-les-Bains une journée visant tant à écouter qu’à expliquer notre travail en matière de biodiversité.

Réserve géologique, Jardins des Papillons, associations de protection de la nature comme la LPO ou le CEN PACA, naturalistes… ils nous ont présenté avec l’enthousiasme qui les caractérise leur travail de terrain et leurs projets pour l’avenir. Ils nous ont exprimé leurs doutes sur la pérennité de leurs travaux liés aux moyens financiers bien sûr, mais aussi rappelé les conflits d’usage et d’objectifs entre développement des énergies renouvelables et préservation de la biodiversité (bois-énergie et gestion durable de la forêt, photovoltaïque et préservation des terres et de leur biodiversité…). Des moments conviviaux à l’ombre des arbres et surtout des battements d’ailes de papillons…

Pour mieux comprendre le contexte, arrêtons nous sur 2 lieux magiques posés sur les hauteurs de Digne-les-Bains :

- le Jardin des papillons, entièrement dédié, vous l’aurez compris, aux papillons. Le premier du genre en Europe. Récit du travail de réhabilitation par l’association Proserpine, d’un espace devenu extraordinaire : rencontres étonnantes avec ses plantes, ses fleurs et les 120 espèces de papillons de jour revenus là, sur les 250 existantes en France.

- la Réserve géologique de Haute Provence (RGHP), elle assure un rôle d’information, de formation et de sensibilisation sur les Sciences de la terre et la protection du patrimoine géologique. Alliant nature, sciences et culture, elle manie avec talent la conjugaison des arts pour proposer aux visiteurs une découverte « artistique » de la richesse géologique et un voyage initiatique à travers le temps.

Colette Charriau et Christian Desplats avec le Directeur de la Réserve géologique

Pour clore cette journée, nous avons participé au lancement du 3ème Festival de la Biodiversité Inventerre. L’objectif de ce festival, soutenu par la Région, est d’agir dans le sens d’une meilleure connaissance des richesses naturelles du territoire et de leur préservation. La réalisation d’un inventerre naturaliste donc mais aussi la programmation de culture scientifique du 10 au 13 juillet : conférences et café-sciences, expositions, salon du livre scientifique, sorties de découvertes, animations musicales,…

L’occasion de rappeler l’action de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur dans ce sens : elle a lancé en décembre 2010 l’élaboration d’une Stratégie Globale pour la Biodiversité (SGB) dont l’objectif est de mettre la biodiversité au cœur de toutes ses politiques sectorielles, mais aussi d’impulser des actions partenariales associant l’ensemble des acteurs. Parfaire la connaissance de la biodiversité et de son évolution est naturellement un axe majeur. Il s’articule au sein de l’Observatoire Régional de la Biodiversité que met en place l’ARPE. La SGB vise aussi à favoriser une dynamique régionale et mobiliser les acteurs. Pour que cette mobilisation soit effective, la Région s’est donné comme mode opératoire de co-construire cette stratégie avec l’ensemble des partenaires et acteurs… la biodiversité étant dans tout.

Sans avoir un discours culpabilisant en ce soir de festivités, il m’a semblé important de rappeler que la biodiversité est « notre assurance vie » : nous la mangeons, la buvons, la respirons, elle nous soigne, nous habille, nous protège. Elle concerne ainsi tous nos secteurs d’activités et nous sommes tous concernés : consommateurs, agriculteurs, forestiers, entreprises, acteurs publics. Nul besoin de nous affronter sur ces questions mais bien d’avancer ensemble dans une relation de bénéfice réciproque. Ayons conscience de notre destin commun avec la nature pour co-évoluer avec elle !

Annabelle Jaeger, élue déléguée à la biodiversité

 

 

Les écologistes dénoncent les terres fertiles sacrifiées dans la Plaine du Var

Christian Estrosi se « refuse à tout bétonnage sur les terres agricoles de la Plaine du Var » ! Vraiment ? De qui se moque-t-on ?

Le PLU de Saint-Laurent du Var, ce sont de nouvelles terres fertiles sacrifiées sur l’autel des projets de l’OIN Plaine du Var : 40% de surfaces agricoles en moins, et quasiment 60% pour la partie située dans la plaine alluviale !

L’urbanisation du secteur des Iscles, une nouvelle entorse à la DTA, un pied de nez à l’éco-vallée !

> Les élus écologistes dénoncent le sacrifice de nouvelles terres agricoles dans la Plaine du Var et demandent leur sanctuarisation et leur reconquête dans le cadre d’un projet agricole global à l’échelle de la Plaine

> La Région PACA donne un avis défavorable au PLU

> L’autorité environnementale recommande de surseoir à toute modification de zonage sur ce secteur

> La CDCEA* 06 s’est réunie le 13 mars 2012 et a émis un avis réservé

*Commission départementale de la consommation des espaces agricoles.

Sur le territoire de l’OIN Plaine du Var, malgré les déclarations des acteurs politiques locaux –au premier rang desquels Christian Estrosi dans une interview de Nice Matin ce 5 juin où il déclare « se refuser à tout bétonnage sur les terres agricoles de la Plaine du Var afin de protéger l’environnement »- et les objectifs affichés d’une prétendue « Eco-vallée » porteuse d’un nouveau modèle de développement et respectueuse des terres agricoles, celles-ci continuent de disparaître. Devant l’imminence d’une crise généralisée sociale, écologique, financière, les écologistes défendent l’idée que « pas un mètre carré de terre fertile ne soit perdu ».

Pour lire le communiqué de presse complet, cliquer ici

André Aschieri, Vice-Président de la Région PACA, délégué au foncier agricole

Annabelle Jaeger, Conseillère régionale EELV, déléguée à la biodiversité, Représentant la Région au sein du Conseil d’administration de l’EPA OIN Plaine du Var

Mari-Luz Nicaise, Conseillère municipale de Nice, Conseillère métropolitaine de Nice-Côte d’Azur

Un Observatoire national de la Biodiversité, un avant-gout de notre Observatoire régional

Lors de la journée internationale pour la diversité biologique (22 mai), le ministère de l’écologie a lancé l’Observatoire national de la biodiversité (ONB), 1er baromètre de l’état de la biodiversité en France.

Désormais, 50 indicateurs précis sur l’état de la biodiversité sont accessibles d’un simple clic : surface d’aires marines protégées, nombre d’espèces menacées, dépense nationale pour la biodiversité, évolution de la pollution des cours d’eau…

L’Observatoire national de la biodiversité poursuit un double objectif :

> Répondre au besoin de connaissance sur la faune, la flore, les paysages, les habitats naturels ou semi-naturels .

> Apporter un éclairage objectif sur l’évolution des relations entre notre société et la biodiversité, notamment au travers des mesures de préservation.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cette démarche de connaissance pour guider et aider à la décision, c’est l’objectif que nous nous sommes donnés en PACA avec la création de l’Observatoire Régional de la Biodiversité porté par l’ARPE (Agence Régionale pour l’Environnement). RDV en septembre prochain pour un « Etat 0 » de la biodiversité en Provence-Alpes-Côte d’Azur, hot spot de la biodiversité mondiale !

Annabelle Jaeger, élue déléguée à la biodiversité

 


A quand une sanctuarisation des terres agricoles dans la Plaine du Var?

En 2010, une étude de l’Université de Nice, du CNRS et de l’UMR 6012, nous informait que les analyses d’occupation des sols de 2009 était déjà alarmante : l’activité agricole n’était déjà plus dominante dans les zones réglementairement agricoles, les friches et la végétation secondaire constituaient le type majeur d’occupation du sol avec 55% du nombre de parcelles, et 44% de la surface totale des parcelles!

Nous sommes en 2012 et chaque PLU grignote un peu plus sur ces terres agricoles. Si certaines respectent les surfaces de la DTA, la « qualité » n’y est pas car ce sont souvent les terres les plus fertiles (de belles surfaces planes souvent) qui sont sacrifiées.

Apres les PLU de la Gaude et Saint-Laurent du Var, voici le tour de Levens de nous proposer un joli tour de passe-passe . Voici ce qu’en dit l’Association les Perdigones fortement impliquée dans l’enquête publique qui vient de se terminer.

«  Dans la période de crises (sociale, écologique, économique) qui va s’accentuer, nous défendons l’idée que pas un mètre carré de terre fertile, arable, nourricière, capable de donner des fruits, des légumes ne soit perdu. L’agriculture, culture, pour nous, (le « Grenelle » ne dit pas autre chose), doit d’abord nourrir les populations. Maraîchage, fruits, élevage, fromage, huile d’olive, olives: le territoire de Levens permet toutes ces productions ! Le PLU non ! C’est contre cela que se sont élevées beaucoup de personnes. »

Pour connaître les Perdigones, cliquez ici

Pour signer leur pétition pour que le projet de PLU de Levens, présenté à l’enquête publique, soit revu pour tenir compte des remarques exprimées :

Signez la pétition en ligne http://www.lapetition.be/petition.php?petid=11392

Nature & Ville : vers une réconciliation ?

Depuis 2008, plus de la moitié de la population du globe, soit 3,3 milliards de personnes vit en milieu urbain. D’ici à 2030, ce chiffre devrait atteindre les 5 milliards. En France, ce sont près des ¾ de la population qui habitent déjà dans les espaces urbains. Les villes, qui génèrent près de 70% des émissions de GES sont au cœur des enjeux environnementaux. Il y a urgence à les rendre plus écologiques, plus denses, moins consommatrices de ressources et moins productrices de déchets. Urgence également à les rendre plus conviviales, plus végétales puisque 72% des Français* accordent une importance particulière à la présence d’espaces verts à proximité de chez eux. Urgence enfin à les rendre plus propices au développement de la biodiversité locale puisque la ville est devenue le refuge de nombreuses espèces. Cette dynamique s’amplifie d’autant plus que les zones humides ou des friches sont de nouveaux espaces créés susceptibles d’héberger des espèces qui n’étaient pas encore présentes dans la ville. (*Enquête de l’UNEP -Union nationale des entrepreneurs du paysage- en 2008.)

Le développement des politiques de nature en ville constitue aujourd’hui une priorité de l’action publique locale : maîtrise de la péri-urbanisation et de l’étalement urbain, lutte contre l’imperméabilisation des sols, favoriser l’habitabilité des quartiers, contribuer à transformer la représentation négative de la densité souvent assimilée au mal vivre citadin…

Des Démarches stratégiques existent pour intégrer la nature en ville

Dans cette optique, les villes ont vocation à s’appuyer sur des démarches stratégiques telles que les agendas 21 et les plans biodiversité, mais aussi les documents d’urbanisme (Scot, PLU) pour traduire la volonté politique de préservation et de développement de la nature (espaces verts, naturels et agricoles). La prise en compte des continuités vertes offrent de multiples opportunités joignant l’utile à l’agréable pour que les citadins aient plus de nature à proximité. Exemples dans certaines villes : intégration de friches urbaines dans un nouveau quartier (square Mabon à Nantes), aménagement de parcs naturels urbains (la Feyssine à Villeurbanne, la Deule à Lille), requalification des quais de Bordeaux…Certaines communes vont jusqu’à fixer un pourcentage en peine terre pour augmenter les continuités et les surfaces perméables.

L’élaboration de plans de végétalisation (plan vert, de paysage, de renaturation…) sont une traduction concrète de ces engagements.

Une ville-nature réconciliée n’est pas seulement plus « durable », elle est aussi plus citoyenne, mieux partagée, plus plaisante et finalement plus désirable. Ville et nature, c’est aussi ré-échanter la ville.

Un espoir contre le doublement du tunnel routier de Tende ?

Ci-joint la réponse de François Hollande à l’association REN (Roya Expension Nature) à propos du doublement du tunnel routier de Tende contesté, à juste raison. En effet, il semble plus opportun d’améliorer l’infrastructure ferroviaire et de favoriser le report modal de la route vers le rail afin de préserver cette très belle vallée. C’est la position qui est défendue par le groupe Europe Ecologie / Les Verts au sein du conseil régional.

ET si le PS devenait écolo?! Prudence nous rappelle JY Petit, des étapes restent à franchir comme celle de convaincre nos partenaires que l’accord signé avec l’Italie puisse être revu… La mobilisation doit se poursuivre.

A noter que je serai sur Tende le 7 juillet à l’occasion des 10 ans du train des Merveilles

La biodiversité au cœur de nos politiques régionales ou le défi de la transversalité

La biodiversité est à la source de la plupart de nos activités économiques ce qui nous «oblige » à s’intéresser à elle dans l’ensemble de nos politiques.  L’enjeu est de repenser la relation homme-nature pour faire émerger un nouveau modèle, dans lequel la biodiversité soit mieux connue, préservée et valorisée.

Protéger la biodiversité doit être synonyme d’un tourisme durable et d’une gestion intégrée du littoral, d’une agriculture de qualité respectueuse des sols, du développement raisonné de nos filières bois, énergie ou parfums, de mieux vivre dans nos villes et nos lycées, …Bref, autant d’opportunités pour un développement durable et harmonieux.

Le 10 décembre 2010, la Région votait à l’unanimité une délibération cadre Biodiversité actant l’élaboration d’une Stratégie Globale en PACA. Une stratégie « globale » car notre collectivité a fait le choix d’une gouvernance partagée au sein de l’institution régionale pour intégrer la biodiversité dans toutes nos politiques, mais également en impliquant l’ensemble des acteurs régionaux dans un projet de territoire. C’est dans cet esprit que nous les avons réuni : Assises dela Biodiversité (juin 2011) et 6 ateliers départementaux de diagnostic partagé conduits en janvier et février 2012.

Un cadre commun d’intervention et un plan d’actions en découleront visant tout autant les actions conduites par la Région que celles qu’elle peut impulser avec ses partenaires. En interne, l’implication et la mobilisation de l’ensemble des élus et services, seront la clé du succès.

Ma conviction vous l’aurez compris : la biodiversité doit être un pilier de l’aménagement du territoire pour qu’il soit équilibré et harmonieux et du développement économique pour qu’il soit durable, bref être au cœur de nos politiques régionales.

Annabelle Jaeger