Dans le cadre de l’enquête publique sur le Projet de PLU de Carros, voici ci-dessous quelques extraits des observations que j’ai déposées avec Mari-Luz Hernandez-Nicaise, Conseillère Métropolitaine de Nice-Côte d’Azur, et Michel Cuoco, Conseiller Municipal de Carros.
Nous avons articulé nos observations autour de trois axes majeurs :
- Une observation générale sur le développement agricole dans la Plaine du Var dans le cadre de l’OIN Plaine du Var,
- L’urbanisation non maîtrisée aux dépends des zones agricoles et naturelles,
- Des projets immobiliers contestables,
- L’absence de vision globale sur les effets cumulés environnementaux.
Les meilleures terres sacrifiées : L’absence de zone agricole (A) sur le secteur des Plans de Carros. Ces terres présentent pourtant historiquement et potentiellement, le plus fort intérêt agronomique sur la commune en raison de la fertilité des sols, des possibilités d’irrigation, de leur exposition et des conditions d’exploitation. Le projet de PLU va ainsi à l’encontre des prescriptions de la DTA en ouvrant totalement le secteur des Plans à l’urbanisation sans maintenir et a fortiori sans reconquérir la moindre parcelle agricole.
Les PLUs se succèdent dans la Plaine du Var avec la même fâcheuse tendance à la manipulation du pourcentage des terres agricoles pour « coller » à la DTA et qui consiste à classer en terre agricole sur le secteur collinaire des espaces naturels boisés, caillouteux, ne présentant aucun potentiel agronomique. Nous dénonçons cette disposition qui permet d’atteindre le quota des terres agricoles imposées par la DTA sans respecter l’esprit de cette directive – qui a force de loi – .
Sur le territoire de l’OIN Plaine du Var, les terres agricoles continuent de disparaître, malgré les déclarations des acteurs politiques locaux, au premier rang desquels, Christian Estrosi, Président de la Métropole, qui, dans l’édition du 5 juin 2012, du quotidien local Nice Matin, déclarait « se refuser à tout bétonnage sur les terres agricoles de la Plaine du Var afin de protéger l’environnement ». Malgré aussi les objectifs affichés d’une « Eco-vallée » porteuse d’un nouveau modèle de développement et respectueuse des terres agricoles. Devant l’imminence d’une crise généralisée sociale, écologique, financière, les écologistes défendent l’idée que « pas un mètre carré de terre fertile ne soit perdu ».
Les élu-e-s écologistes demandent de surseoir à toute nouvelle suppression de terres agricoles dans la Plaine du Var tant que ne sera pas proposé un aménagement global de la ce territoire et en particulier de son projet agricole.
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