Nice, le 22 février 2012 – Communiqué de presse
Ce projet de PLU va dans le sens inverse de l’histoire : à l’heure où une soi-disant unanimité politique s’affiche enfin sur le constat de la nécessité de limiter l’artificialisation des terres et préserver les terres agricoles, ce PLU s’inscrit en parfaite contradiction avec ces objectifs. Les actes sont bien loin des paroles officielles dans l’Eco-Vallée…
> Une gestion incontrôlée de la consommation d’espace
Les densités constructibles au POS de 1985 ont été multipliées par 2.5 en secteur résidentiel, par 5 autour du village et par 10 au village et à la Baronne. 90 hectares situés en partie sud et classés en zone urbaine, deviennent constructibles mais… pour 53 logements nouveaux seulement. Un mitage inacceptable !
Les logements sociaux sont prévus en nombre insuffisant mais surtout leur localisation ne respecte pas un minimum de mixité territoriale. Tous les logements prévus se situent aux Nertières, aux Ambronnets et surtout à La Baronne. Aucun n’est projeté dans le village. Nous demandons la réalisation de petits ensembles (30 logements) associés à des infrastructures intégrées de sports, loisirs, éducation et de services qui ne sont pas prévues dans ce projet.
> Sur le territoire de l’OIN Plaine du Var, les terres agricoles continuent de disparaître
Et ce, malgré les déclarations des acteurs politiques locaux dont Christian Estrosi, Président de la Métropole, qui se targue de réaliser une « Eco-vallée » porteuse d’un nouveau modèle de développement et respectueuse des terres agricoles.
Le projet de PLU et l’implantation du MIN à la Baronne, ce sont encore plus de terres fertiles sacrifiées dans le périmètre de l’ « Eco »-vallée, et des hectares de zones boisées collinaires mises en danger. Nous constatons une destruction des vraies zones de maraîchage périurbain au profit d’un projet incompatible de surcroît avec la protection de la zone Natura 2000 du lit mineur du fleuve Var.
Pour ces raisons, nous souscrivons à l’avis du Préfet de revoir la délimitation de la zone agricole sur les crêtes et plateaux et de reclasser en zone agricole le secteur au dessus de la Baronne.
> Le déplacement du MIN et le pôle agro-alimentaire de La Baronne, un non sens économique et écologique !
Nous l’avions déjà souligné lors de l’enquête publique sur le projet de mise en compatibilité du POS de la Gaude en décembre dernier : outre la consommation de 25 ha de terres nourricières, la localisation du futur pôle agroalimentaire va générer une série de nuisances :
- création d’importantes nuisances sonores et imperméabilisation de grandes surfaces lié aux dimensions du bâti,
- accroissement considérable de la circulation : 1200 mouvements de PL/J et 5200 VL/J avec 800 véhicules/ heure de pointe, et donc pollution atmosphérique accrue,
- création d’un échangeur très proche de la zone village.
Le dernier rapport d’activité du MIN démontre que la majeure partie des marchandises arrive et repart de la bande littorale. Les marchandises effectueront donc inutilement un aller-retour supplémentaire littoral-La Baronne en camion. Nous sommes face à un non sens écologique et économique si on se projette dans un futur proche où il deviendra impératif d’avoir recours au fret ferroviaire en raison du renchérissement des carburants pétroliers.
Nous demandons donc de réétudier l’emplacement du MIN soit en le reconstruisant sur place sur le site de Saint-Augustin, soit dans un lieu plus approprié en particulier au plus près d’une desserte tant routière que ferroviaire.
Pour toutes ces raisons, nous nous sommes opposées au projet du PLU de la Gaude lors de l’enquête publique qui se termine aujourd’hui et nous envisageons de saisir la Commission des pétitions européennes à propos de la mise en danger des zones Natura 2000 par les effets cumulés des opérations en cours.
Extraits des observations d’Annabelle Jaeger, conseillère régionale PACA, et de
Mari-Luz Hernandez-Nicaise, Conseillère métropolitaine de Nice-Côte d’Azur déposées dans le cadre de l’enquête publique :
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