Les élues écologistes saisissent la Commission Européenne sur les incidences environnementales du déplacement du MIN

Nice, le 27 mai 2013  -Les élues écologistes saisissent la Commission Européenne sur les incidences environnementales du déplacement du MIN à la Baronne et du PLU de la Gaude 

Alors que les élus métropolitains s’apprêtent à voter ce jour le PLU de la Gaude et le déplacement du MIN de Nice à la Baronne, les élues écologistes, Annabelle Jaeger et Mari-Luz Hernandez-Nicaise, dénoncent les conséquences environnementales de ces décisions d’aménagement sur la zone Natura 2000. 

> Les deux élues écologistes ont saisi la Commission des Pétitions ;

> Cette initiative est menée en étroite concertation avec les associations citoyennes de la plaine du Var : le Collectif OIN pour un débat citoyen et le CAPRE 06* qui ont également déposé une saisine auprès de la Commission ;

> Les députés européennes Michèle Rivasi et Sandrine Bélier vont relayer ces interrogations sous la forme d’une question orale à la Commission.

* Collectif Associatif pour des Réalisations Ecologiques 06

Faut-il le rappeler ? La Basse Vallée du Var est un site protégé au titre du réseau Natura 2000 depuis 2006. Le site représente une importance écologique majeure aussi bien pour sa biodiversité floristique et faunistique et sa forte valeur patrimoniale que pour sa fonction de pièce maîtresse de la trame bleue et verte qui est un réseau de continuités écologiques.

Cette zone naturelle est directement visée par le Plan Local d’Urbanisme de la Gaude, et le déplacement du Marché d’Intérêt National (MIN) de Nice à la Baronne (commune de la Gaude).

Le projet de PLU et l’implantation du MIN à la Baronne, ce sont encore plus de terres fertiles sacrifiées dans le périmètre de l’ « Eco »-vallée, et des hectares de zones boisées collinaires mises en danger. Nous constatons une destruction des vraies zones de maraîchage périurbain au profit d’un projet incompatible de surcroît avec la protection de la zone Natura 2000 du lit mineur du fleuve Var.

> Le déplacement du MIN et le pôle agro-alimentaire de La Baronne, un non sens économique et écologique !

Nous l’avions déjà souligné lors de l’enquête publique sur le projet de mise en compatibilité du POS de la Gaude en décembre dernier : outre la consommation de 25 ha de terres nourricières, la localisation du futur pôle agroalimentaire va générer une série de nuisances :

- création d’importantes nuisances sonores et imperméabilisation de grandes surfaces lié aux dimensions du bâti,

- accroissement considérable de la circulation : 1200 mouvements de PL/J et 5200 VL/J avec 800 véhicules/ heure de pointe, et donc pollution atmosphérique accrue,

- création d’un échangeur très proche de la zone village.

Cette série de nuisances portera gravement atteinte à la zone Natura 2000 Basse Vallée du Var, comme l’a par ailleurs souligné lors de l’enquête publique l’autorité environnementale.

Pour toutes ces raisons, nous sommes opposées au projet du PLU de la Gaude et au transfert du MIN et avons saisi la Commission des pétitions européennes à propos de la mise en danger de la zone Natura 2000 Basse Vallée du Var par les effets cumulés des opérations en cours.

La Région PACA ne laissera pas tomber la Vallée de la Roya

J’étais présente, samedi  6 avril, à Vintimille, avec mon collègue conseiller régional Jean-Yves Petit, Vice-Président du Conseil Régional PACA, aux côtés du vice président transport Enrico Vesco et du conseil régional Sergio Scibilia représentants la Région Ligurie.

Ce fut l’occasion, pour Jean-Yves Petit, d’indiquer notamment que :

- la Région PACA ne peut « fermer Vintimille / Breil / Tende /Coni » car nous n’exploitons pas ces services qui relèvent de la Région Piémont. La Région PACA ne peut-être tenue pour responsable comme l’on a pu le lire dans la presse.
La Région PACA a alerté les Gouvernements successifs à plusieurs reprises sans réponse (des lettres en attestent) et œuvré pour coordonner les Régions (manifeste de 2009). Elle a obtenu du présent Gouvernement actuel que des discussions soient enfin engagées avec les italiens au niveau gouvernemental.
- la Région PACA n’a pas été officiellement informée des nouvelles orientations qui pourraient être mises en œuvre par la Région Piémont.
- La Région PACA n’a pas l’intention de supprimer le train des Merveilles qui circule, chaque jour, entre Nice et Tende.
- La Région PACA, elle-même soumise à des contraintes financières fortes, sera en difficulté pour se substituer totalement aux italiens et au CG06 (qui refuse toute complémentarité car/train) pour les dessertes routières locales. Par contre, la Région ne laissera jamais tomber la vallée de la Roya.
Pour lire l’intégralité de l’article de Jean-Yves Petit, découvrez son blog

Développer des solutions alternatives pour le traitement des déchets

Les conseillers régionaux EELV ont déposé vendredi 29 mars à la mairie du Cannet-des-Maures leur contribution à l’enquête publique portant sur la poursuite de l’exploitation du centre d’enfouissement des déchets du « Balançan ».
 
Dans le cadre de cette contribution, les élus régionauxChristian Desplats et Philippe Chesneau ont été reçus par le Groupe Pizzorno à Draguignan, ainsi qu’au centre de tri du Muy le 26 mars 2013. Ces rencontres faisaient suite aux visites de la décharge du Balançan le mardi précédent et d’échanges avec des maires locaux, des associations, des experts et des citoyen-ne-s.
 
Le groupe Pizzorno a montré qu’il est possible de développer des politiques de tri sélectif, de collectes visant au recyclage et à la méthanisation des déchets qui permettraient de n’enfouir que 20 ou 25 % du tonnage actuel, comme les techniques le permettent déjà ! Tant que le Balançan restera ouvert, ces solutions alternatives à développer ne seront pas favorisées.
 
Véritables enjeux politiques qu’il conviendra de continuer à défendre, cette réduction des déchets à enfouir, permettra de créer des emplois et de trouver de nouvelles richesses à exploiter…cachées dans nos poubelles.
 
Pour lire notre contribution et prendre connaissance du communiqué de presse,
 
« (…) D’une manière générale, on peut constater que la situation actuelle résulte des défaillances des pouvoirs publics – Etat, Conseil général et autres collectivités – et de leur incapacité à mettre en place une véritable politique de traitement et de valorisation des déchets dans le département du Var.
Depuis plus de quinze ans, la décharge du Balançan est menacée de fermeture. Il est grand temps de mettre en place les solutions alternatives indispensables pour un traitement exemplaire des déchets dans le département du Var (…)»
 
 
Marc Sendra
Chargé de mission du groupe EELV-Poc
Hôtel de Région
06 22 19 47 76

Mon élection à la Présidence de l’ARPE PACA

Ce vendredi 15 mars 2013, j’ai été élue Présidente de l’ARPE par le Comité syndical et  succède ainsi à mon collègue Conseiller régional, Christian Desplats.

Membre du Comité syndical depuis mars 2010, je connais bien l’ARPE avec qui j’ai notamment participé, dans le cadre de la Stratégie globale pour la Biodiversité, à la création de l’Observatoire régional de la Biodiversité en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Mon ambition aujourd’hui, à la tête de l’ARPE, est de renforcer la complémentarité de son action avec les politiques de la Région et des départements dans la mise en oeuvre de la transition écologique et énergétique des territoires. Grâce au vaste champ de compétences de ses agents, l’Agence est le partenaire naturel des collectivités locales pour la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, la préservation de la biodiversité, l’écodéveloppement des territoires et l’urbanisme durable, les nouvelles filières de l’économie verte. Autant de sujets qui répondent à une demande croissance des collectivités et qui sont au coeur des enjeux de développement de la région.

L’ARPE a été la première agence publique régionale de ce type créée en France (1979).
Elle conseille et accompagne, depuis plus de 30 ans, les collectivités dans le domaine de
l’environnement et de l’écodéveloppement.
Sa vocation est de développer et d’aider à la prise en compte de l’environnement et du
développement durable dans tout projet relatif au territoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur
pour le compte des pouvoirs publics et des collectivités territoriales.
Fruit de la volonté commune de la Région et des Départements de disposer, sur le territoire régional, d’un outil technique de terrain, l’ARPE agit au quotidien pour initier et accompagner le montage de projets, explorer et valider de nouveaux procédés d’intervention pour sensibiliser et informer.

Plus d’infos sur www.arpe-paca.org

Une nouvelle gouvernance pour l’OIN Plaine du Var sous l’impulsion des Elu-e-s régionaux

Communiqué de presse – 12 mars 2013
Dénonçant la méthode opaque et unilatérale qui est celle de l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var depuis sa création en 2008, les élu-e-s de la majorité régionale n’ont cessé de demander une concertation sur le projet global de l’opération. Compte tenu de l’ampleur de l’opération (10 000 hectares) et des enjeux d’aménagement que constitue l’OIN, nous souhaitions un débat public sur le projet de territoire.
Le 21 octobre 2011, les 3 groupes de la majorité régionale ont ainsi voté une motion pour que la Commission Nationale du débat Public soit saisie du dossier. Cette demande nous a été refusée par la Ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, en charge de cette saisine.
A l’heure du changement de majorité présidentielle, les élu-e-s régionaux se sont adressés à Mesdames les Ministres de l’Egalité des Territoires et de l’Ecologie, Cécile Duflot et Delphine Batho, pour qu’un nouveau modèle de gouvernance soit adopté au sein de l’EPA et pour la mise en œuvre de ses projets.
Cette demande a été entendue et l’EPA vient d’inscrire à l’ordre du jour du Conseil d’Administration du 18 mars prochain, la création d’un Comité de concertation permanent.
L’objectif est, enfin, d’associer les acteurs du territoire et la population. Ce comité sera constitué de cinq collèges: Etat, Élus, responsables employés et employeurs, associations représentatives, et personnalités qualifiées.Parmi les thèmes prioritaires à traiter, les élu-e-s régionaux proposeront que soit abordées les questions de logement social, et autres besoins induits par les 4 projets d’aménagement lancés (équipements et services) et le projet agricole.
Le Conseil Régional attache une grande importance à la démocratie participative qu’elle utilise comme mode de gouvernance depuis 1998 ; nous sommes donc heureux d’avoir été entendus et seront particulièrement vigilants dans sa mise en œuvre.
Patrick Allemand – groupe socialiste, radical et républicain
Annabelle Jaeger – groupe EELV
Gérard Piel – groupe Front de Gauche

Les élus écologistes rencontrent le Préfet des Alpes-Maritimes

Ce mercredi 6 mars 2013, une délégation des élu-e-s écologistes des Alpes-Maritimes composée des quatre élus régionaux (André Aschieri, Joëlle Faguer, Annabelle Jaeger et Philippe Mussi), et de Mari-Luz Hernandez-Nicaise, conseillère municipale et métropolitaine, ont rencontré le Préfet des Alpes-Maritimes, Christophe Mirmand.

Pendant près de 3 heures de discussion, ils ont pu se livrer à un tour d’horizon des grandes questions départementales et exposer leurs points de vue.

Des questions géographiques d’abord, autour de différents secteurs à enjeux comme Sophia-Antipolis et ses enjeux de développement largement contraints par le manque de transports en commun, la mise en place des intercommunalités, la vallée de la Siagne où se conjuguent difficilement développement, respect de l’environnement et prise en compte des risques naturels, problèmes de transports vers et dans la Vallée de la Roya, Nice et  la Plaine du Var enfin.

Sur l’OIN Plaine du Var, les élu-e-s écologistes ont plaidé notamment pour que le transfert du Min ne se fasse pas à la Baronne, pour des PLUs plus respectueux des terres agricoles et la mise en œuvre d’un véritable projet agricole dans la Plaine du Var. Les impacts nocifs sur les zones Natura 2000 des opérations engagées ont été évoqués. Les élu-e-s ont réaffirmé leur souhait d’un projet global de territoire mis en œuvre dans le cadre d’un processus de concertation de la population.

La discussion a largement porté sur les questions relatives aux déchets à l’échelle départementale, tant ménagers que du BTP ; et sur les enjeux de transports : les élu-e-s ont discuté de l’avenir de la ligne Nice –Breil, de la Convention Franco-italienne, du Tunnel de Tende à l’Est ; la ligne Cannes-Grasse à l’Ouest mais aussi les questions d’autorités de transport et le devenir des 2 aéroports : Nice et Cannes-Mandelieu.

Projet de PLU de la Gaude : un contre-sens historique !

Nice, le 22 février 2012 – Communiqué de presse

Ce projet de PLU va dans le sens inverse de l’histoire : à l’heure où une soi-disant unanimité politique s’affiche enfin sur le constat de la nécessité de limiter l’artificialisation des terres et préserver les terres agricoles, ce PLU s’inscrit en parfaite contradiction avec ces objectifs. Les actes sont bien loin des paroles officielles dans l’Eco-Vallée…

> Une gestion incontrôlée de la consommation d’espace

Les densités constructibles au POS de 1985 ont été multipliées par 2.5 en secteur résidentiel, par 5 autour du village et par 10 au village et à la Baronne. 90 hectares situés en partie sud et classés en zone urbaine, deviennent constructibles mais… pour 53 logements nouveaux seulement. Un mitage inacceptable !

Les logements sociaux sont prévus en nombre insuffisant mais surtout leur localisation ne respecte pas un minimum de mixité territoriale. Tous les logements prévus se situent aux Nertières, aux Ambronnets et surtout à La Baronne. Aucun n’est projeté dans le village. Nous demandons la réalisation de petits ensembles (30 logements) associés à des infrastructures intégrées de sports, loisirs, éducation et de services qui ne sont pas prévues dans ce projet.

> Sur le territoire de l’OIN Plaine du Var, les terres  agricoles continuent de disparaître

Et ce, malgré les déclarations des acteurs politiques locaux dont Christian Estrosi, Président de la Métropole, qui se targue de réaliser une « Eco-vallée » porteuse d’un nouveau modèle de développement et respectueuse des terres agricoles.

Le projet de PLU et l’implantation du MIN à la Baronne, ce sont encore plus de terres fertiles sacrifiées dans le périmètre de l’ « Eco »-vallée, et des hectares de zones boisées collinaires mises en danger. Nous constatons une destruction des vraies zones de maraîchage périurbain au profit d’un projet incompatible de surcroît avec la protection de la zone Natura 2000 du lit mineur du fleuve Var.

Pour ces raisons, nous souscrivons à l’avis du Préfet de revoir la délimitation de la zone agricole sur les crêtes et plateaux et de reclasser en zone agricole le secteur au dessus de la Baronne.

> Le déplacement du MIN et le pôle agro-alimentaire de La Baronne, un non sens économique et écologique !

Nous l’avions déjà souligné lors de l’enquête publique sur le projet de mise en compatibilité du POS de la Gaude en décembre dernier : outre la consommation de 25 ha de terres nourricières, la localisation du futur pôle agroalimentaire va générer une série de nuisances :

- création d’importantes nuisances sonores et imperméabilisation de grandes surfaces lié aux dimensions du bâti,

- accroissement considérable de la circulation : 1200 mouvements de PL/J et 5200 VL/J avec 800 véhicules/ heure de pointe, et donc pollution atmosphérique accrue,

- création d’un échangeur très proche de la zone village.

Le dernier rapport d’activité du MIN démontre que la majeure partie des marchandises arrive et repart de la bande littorale. Les marchandises effectueront donc inutilement un aller-retour supplémentaire littoral-La Baronne en camion. Nous sommes face à un non sens écologique et économique si on se projette dans un futur proche où il deviendra impératif d’avoir recours au fret ferroviaire en raison du renchérissement des carburants pétroliers.

Nous demandons donc de réétudier l’emplacement du MIN soit en le reconstruisant sur place sur le site de Saint-Augustin, soit dans un lieu plus approprié en particulier au plus près d’une desserte tant routière que ferroviaire.

Pour toutes ces raisons, nous nous sommes opposées au projet du PLU de la Gaude lors de l’enquête publique qui se termine aujourd’hui et nous envisageons de saisir la Commission des pétitions européennes à propos de la mise en danger des zones Natura 2000 par les effets cumulés des opérations en cours.

Extraits des observations d’Annabelle Jaeger, conseillère régionale PACA,  et de

Mari-Luz Hernandez-Nicaise, Conseillère métropolitaine de Nice-Côte d’Azur déposées dans le cadre de l’enquête publique :

Cliquez ici pour lire l’intégralité de notre dire.

 

L’actualité sur les pesticides appelle à un changement de modèle agricole

La dangerosité des pesticides dûment reconnue.

Entre les trois avis défavorables émis par l’EFSA (Agence européenne de sécurité des aliments) le 16 janvier et le débat du 23 janvier au Sénat sur rapport de la mission commune d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé et l’environnement sortie le 10 octobre dernier, la question de la dangerosité des pesticides à tous les niveaux est enfin dûment reconnue.

Pour les élu-e-s régionaux écologistes de Provence Alpes Côte d’Azur, cette actualité doit se traduire dans des mesures d’urgence mais aussi l’accompagnement dynamique du changement de modèle agricole.

Les avis de l’EFSA et le rapport de la mission commune d’information sur les pesticides et leur impact sur la santé et l’environnement doivent nous interroger en profondeur sur les conséquences de l’utilisation massive de pesticides sur la santé des paysans et des consommateurs, mais aussi leur impact sur la biodiversité.

Arrêtons le financement d’un modèle agricole qui nous rend malade

Alors qu’en juillet dernier, un décret reconnaissait enfin la maladie de Parkinson comme une maladie professionnelle et que le taux plus élevé de cancers dans la profession agricole n’est pas contesté, nous continuons de financer sans infléchissement un modèle agricole qui nous rend malade.

La nouvelle PAC doit sérieusement prendre en compte notre santé

A l’heure où nous entrons dans la dernière ligne droite des négociations autour de la PAC (Politique Agricole Commune), le rapport d’information débattu au Sénat va plus loin en préconisant notamment un renforcement du plan Ecophyto 2018 qui prévoit de réduire de 50% la quantité de pesticides utilisés en France et un meilleur contrôle des obtentions d’autorisation de mise sur le marché. Mais il devrait avant tout inspirer nos représentants dans les instances de l’Union européenne pour que la nouvelle PAC prenne sérieusement en compte notre santé et celle de nos écosystèmes. 

Objectif de 30% d’agriculture biologique en PACA d’ici 2020, grâce aux écologistes. 

Dans notre Région, première de France pour ses surfaces cultivées en agriculture biologique (le taux de pénétration de 10,5 % de la Surface Agricole) ; nous avons fait voter en 2011 un amendement permettant d’introduire l’objectif de 30% d’agriculture biologique en PACA d’ici 2020.

Délibération « zéro phyto » en PACA, grâce aux écologistes. 

Par ailleurs, nous avons également fait voter en juin 2011 une motion puis, en octobre 2012, une délibération « Zéro phyto » , hors domaine agricole, pour les communes qui souhaitent développer une telle démarche.

Un dispositif régional d’appui se met en place qui soutient, valorise et accompagne financièrement les collectivités qui souhaitent aller vers le zéro Phyto et s’engagent ainsi dans une charte régionale dans l’entretien et l’aménagement des espaces publics (Voierie, terrains de sport, cours d’école, espaces verts, cimetières, zones d’activités,…), avec notamment des créations de postes d’animateur de démarche « zéro phyto » dans le cadre du Contrat régional pour l’Emploi et une Economie Responsable (CREER).

Pour consulter les documents en question, cliquer ici

La priorité aujourd’hui doit être la promotion des systèmes agraires sans pesticides ainsi qu’aux programmes de recherche qui les consolident, afin de sortir l’agriculture de cette dépendance vis-à-vis des pesticides chimiques.

Le groupe n’oublie pas le douloureux décès de Marie Tarbouriech, conseillère régionale EELV des Hautes-Alpes.

Ingénieur agronome, conseillère agricole pendant 10 ans, elle apportait un appui technique aux exploitations d’arboriculture fruitière du département et a pu ainsi être confrontée à la réalité économique et écologique (pesticides, pollution, intoxications…) de ce secteur.

Elle est décédée d’un cancer à 53 ans, le 11 janvier dernier.

Annick Delhaye, vice-présidente Développement soutenable, Environnement / Energie / Climat

Jacques Olivier, président de la commission Agriculture, forêt, pêche, littoral

Anne-Marie Hautant, vice-présidente santé, alimentation

André Aschiéri, vice-président Foncier, logement, habitat

Christian Desplats, président de l’ARPE

Annabelle Jaeger, déléguée à la biodiversité

Sophie Camard, co-présidente du groupe, présidente de la commission Emploi, développement économique régional, enseignement supérieur et innovation

Pierre Souvet, conseiller régional représentant la Région à l’Observatoire régional de la Santé

 

Comment se porte la Biodiversité dans notre Région ?

Le baromètre de la nature, présenté par le magazine Terre Sauvage et l’Observatoire Régional de la Biodiversité en fin d’année 2012, a confirmé que notre Région Provence Alpes Côte d’Azur bénéficie d’une très grande biodiversité fortement menacée, faisant d’elle un « Hot Spot ». La richesse des climats et des écosystèmes présents sur le territoire régional a permis le développement d’une faune et d’une flore exceptionnelles : la région abrite par exemple près des deux tiers des espèces végétales françaises (4 700 espèces à fleurs sur les 6 000 en France), 100 espèces de mammifères (143 en France), et de nombreuses espèces d’oiseaux (237 espèces d’oiseaux nicheurs sur les 275 en France).

Comment se porte-t-elle ?

Commençons par les bonnes nouvelles, car elles existent : une forêt qui progresse, tout comme les surfaces cultivées en agriculture biologique (la Région PACA est ainsi la première de France !), un état des eaux côtières également grâce aux efforts d’épuration depuis 20 ans (un indicateur : la surface des herbiers de posidonie qui se stabilise enfin !) , certains espèces menacées ont remonté la pente : les mérous (bel indicateur car dernier maillon de la chaîne alimentaire), l’aigle de Bonelli qui se porte mieux ou encore le loup qui a conquis de nouveaux territoires.

Comme quoi, des mesures de protection peuvent être efficaces pour l’espèce et son habitat, au bénéfice de l’espèce bien sûr mais aussi de l’homme ; c’est tout à fait évident dans le cas de la qualité des eaux !

Et interrogeons nous sur les menaces… car elles sont directement liées à nos modes de vie. L’urbanisation et la pollution fragilisent notre patrimoine naturel et la survie de nombreuses espèces.

La pression foncière pèse lourdement dans notre région ; l’urbanisation ralentit mais reste une menace essentielle pour la biodiversité, notamment dans les espaces agricoles et naturels péri-urbains, pourtant essentiels au bon état d’une biodiversité ordinaire. Prenons l’exemple des oiseaux communs liés au patrimoine bâti qui ont chuté de 26% depuis 2002 ! ou ceux des espaces agricoles : – 13%. Encore une fois, pour ceux qui sont insensibles à l’évolution de ces espèces, qu’ils réalisent que leur état est un indicateur de l’état de notre environnement également…

Urbanisation et pollution pèsent aussi lourdement sur nos zones humides qui sont pourtant tout autant des réservoirs de biodiversité que des zones utiles à l’homme car « tampons » pour les inondations par exemple. Leur surface diminue, les pollutions agricoles et urbaines les abîment.  Idem pour les eaux côtières comme le Golf de Fos pour ne citer que le plus emblématique, où métaux lourds, pesticides et même des PCB se concentrent.

Pour en savoir plus, je vous laisse découvrir le premier baromètre de la nature en PACA, publié par notre nouvel Observatoire régional de la Biodiversité, sur le site de l’Agence Régionale pour l’Environnement. Nous avons souhaité la création de cet Observatoire afin de donner au plus grand nombre une information claire et synthétique sur l’état de la biodiversité en PACA et aider les décideurs à intégrer la biodiversité dans leurs politiques.

« Sans nature, pas de futur », nos destins sont liés. C’est elle qui nous nourrit, nous soigne, nous ravit les sens et l’esprit, régule nos climats, absorbe nos pollutions… bref, elle est notre assurance-vie ! Avec beaucoup d’autres, à commencer par les acteurs de la biodiversité que sont les associations de protection de la nature et les gestionnaires des espaces naturels, nous continuerons pourtant à convaincre le plus grand nombre de cette évidence : la biodiversité n’est pas une contrainte de plus, mais bel et bien une formidable opportunité, pour ceux qui la préservent, de développer activités et emplois, dans un environnement sain et bénéfique tout autant aux espèces qu’à l’homme ! L’originalité de notre région repose sur une biodiversité exceptionnelle et unique : notre culture, modes de vie, nos produits, notre tourisme…sachons continuer à en profiter en donnant aux générations futures les mêmes possibilités, voir davantage encore…

Annabelle Jaeger, Conseillère régionale, élue déléguée à la biodiversité

 

Déplacement du MIN à la Gaude : un non-sens économique et écologique!

Dans le cadre de l’enquête publique sur la déclaration de projet pour la réalisation d’une plateforme agroalimentaire et de mise en compatibilité du POS de La Gaude, voici des extraits des observations que j’ai déposées avec Mari-Luz Hernandez-Nicaise, Conseillère métropolitaine de Nice Côte d’Azur et Alain Ginouvier, Conseiller municipal de Cagnes-sur-Mer.

Nous y avons notamment mis en exergue les aberrations économiques et écologiques du déplacement du MIN à la Baronne.

Ce projet ne semble pas justifié économiquement. En effet un rapport d’activité du Min, présenté pour approbation aux conseillers métropolitains le 21 décembre 2012, montre que ce n’est pas une structure en danger .

Le MIN y apparaît comme un organisme important et crucial dans l’approvisionnement du département et en particulier de l’agglomération niçoise. Que l’on en juge plutôt :

-          1650 emplois

-          traitement de 77 800 tonnes de légumes et fruits frais  avec une forte augmentation des produits BIO

-          281 producteurs qui font appel aux services du MIN

-          plus de 3000 acheteurs qui viennent s’approvisionner au MIN

On découvre que les fournisseurs et acheteurs, répertoriés dans des cartes géographiques très explicites, proviennent pour la majorité de la bande littorale proche et de l’agglomération niçoise. Quand on réalise que la majeure partie des marchandises effectuera donc un aller-retour littoral – La Baronne, nous sommes face à un non-sens économique…

…. et écologique si on se projette dans un futur proche où il deviendra impératif d’avoir recours au fret ferroviaire en raison du renchérissement des carburants pétroliers.

Outre la consommation de 25 ha de terres nourricières, la localisation du futur pôle agro-alimentaire se heurte à de fortes contraintes : canaux drainants imposés par le PPRI, stations de plantes protégées comme une espèce d’orchidée, présence lignes THT.

Le projet en lui-même va générer une série de nuisances :

-         Effet de masse minérale lié aux dimensions du bâti : création d’importantes nuisances sonores et imperméabilisation de grandes surfaces,

-         Accroissement très important de la circulation : 1 200 mouvements de PL/J et 5 200 VL/J avec 800 véhicules/heure de pointe,

-         Création pour canaliser le trafic d’un échangeur très proche de la zone village,

-         Importante pollution atmosphérique à craindre…

La logique économique, écologique et géographique voudrait donc que le MIN soit ou rénové sur place, ou bien recréé à l’emplacement initialement prévu par la DTA, sur la rive gauche du Var, à St Isidore, près de l’autoroute, du rail (chemins de fer de Provence) et du futur tramway.

En conclusion, les élu-e-s écologistes demandent au Commissaire Enquêteur de :

-         Refuser l’implantation d’une plateforme agroalimentaire (en place du MIN actuel) à La Gaude, et en respect des recommandations de la DTA, lui trouver un emplacement en rive gauche du Var,

-         Surseoir à toute nouvelle suppression de terres agricoles dans la Plaine du Var tant que ne sera pas proposé un aménagement global de la Plaine du Var, et en particulier de son projet agricole.

Pour lire l’intégralité de nos observations, cliquez ici