La onzième conférence des parties à la CDB (convention sur la diversité biologique) s’est ouverte lundi 8 octobre 2012, pour deux semaines, dans la ville d’Hyderabad en Inde. Elle fait suite à la conférence de Nagoya, d’octobre 2010 qui avait abouti à un accord très attendu sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (dit « protocole APA »). Deux autres accords avaient par ailleurs été conclus à cette occasion : un nouveau plan stratégique visant à stopper l’érosion de la biodiversité pour les années 2011 à 2020, appuyé sur 20 objectifs (dits « cibles d’Aïchi ») et une stratégie de mobilisation des ressources financières pour augmenter les niveaux actuels d’ADP (aide publique au développement) dans le domaine de la biodiversité.
Deux ans plus tard, Hyderabad doit essentiellement préciser les accords de Nagoya. > Le PROTOCOLE APA Le protocole doit entrer en vigueur à partir de 2014. Il nécessite pour cela la ratification d’au moins 50 pays. À ce jour, seuls six États l’ont ratifié : Gabon, Jordanie, Mexique, Rwanda, Seychelles et Laos. La France l’a signé en septembre 2011 et devrait intégrer un dispositif sur ce point dans sa future loi cadre sur la biodiversité en 2013. > Le PLAN STRATÉGIQUE > La MOBILISATION DES RESSOURCES FINANCIÈRES Le GEF (Fonds pour l’environnement mondial) évalue entre 74 et 191 milliards de dollars l’atteinte des 20 cibles d’Aïchi d’ici à 2020. On estime aujourd’hui que l’APD mondiale consacrée à la biodiversité atteint 4,3 milliards d’euros par le canal bilatéral et 0,6 milliard d’euros par le canal multilatéral. Les pays développés consacrent quant à eux un budget total de 46 milliards d’euros au domaine de la biodiversité. La conférence d’Hyderabad devrait également permettre d’avancer sur le cadre de suivi et de surveillance des engagements financiers. Le projet actuel de conclusions du sommet comporte une demande d’augmentation de 10 % des flux consacrés à la biodiversité. > La GOUVERNANCE DE LA BIODIVERSITE EN HAUTE MER La convention est chargée d’élaborer, selon sept critères, une liste d’aires marines à protéger. À Hyderabad devraient être adoptées les propositions issues de deux ateliers régionaux : Pacifique sud-ouest et Caraïbes-Atlantique central et occidental. |
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