Marseille, le 14 décembre
A l’occasion du débat d’orientation budgétaire et du budget 2013, le groupe des élu-e-s EELV a défendu le renoncement des financements régionaux aux équipements routiers et autoroutiers. S’il a obtenu une nette diminution de ces financements, il déplore un budget qui se monte encore à 40 M€.
Après d’âpres négociations, il a néanmoins obtenu qu’en 2013, il n’y aurait aucun financement régional pour le doublement du Tunnel de Tende dans les Alpes-Maritimes. C’est un premier pas très positif, le groupe restera mobilisé pour s’assurer qu’il en soit de même en 2014.
« S’il est important de remédier aux problèmes de sécurité que pose l’état actuel du tunnel, avec une remise aux normes pour sécuriser la circulation tant dans le tunnel que sur la route qui traverse les villages de la vallée de la Roya, nous sommes convaincus que le doublement du tunnel impliquerait une explosion du trafic, synonyme d’une augmentation considérable des gênes pour les habitants de la vallée et des émissions de gaz à effet de serre.
Le nombre de véhicules légers au Col de Tende est déjà énorme, voir disproportionné par rapport à la taille des villages de la vallée, et aux besoins locaux.
La circulation des poids lourds au Col de Tende, soutenable aujourd’hui compte tenu des contraintes du passage alterné du tunnel, serait naturellement amplifiée par le doublement, au risque de transformer la vallée en un simple couloir de circulation entre Vintimille Turin et au-delà les tunnels du Fréjus et du Mont Blanc, ce qu’elle est déjà pour les véhicules légers. »
Les élu-e-s écologistes souhaitent que la Région concentre son intervention sur la promotion du transfert modal. A ce sujet, la ligne ferroviaire Nice – Breil – Tende est aujourd’hui menacée du fait de la vétusté de l’infrastructure et de la dégradation du service côté italien. « Notre région doit clairement faire le choix de donner la priorité à la rénovation de la ligne ferroviaire et au rétablissement d‘un véritable service transfrontalier entre NICE et CUNEO. Nous demandons toujours la révision de la convention franco-italienne qui détermine les conditions de financement et d’exploitation de la partie française de la voie ferrée entre Breil / Tende et la frontière italienne. »
Le Groupe des élu-e-s Europe Ecologie Les Verts/Partit occitan