Les Verts veulent « un livre blanc de la banlieue » et une rencontre nationale.

Les Verts ont réuni dimanche dans la banlieue parisienne une « conférence régionale pour l’égalité et le respect » qui devrait déboucher sur un livre blanc, des « forums jeunes », des états généraux et une rencontre nationale intitulée « Six heures pour la banlieue ».
Une centaine de personnes – des élus locaux de 30 villes des huit départements de l’Ile-de-France, la sénatrice Alima Boumediene-Thiéry, des militants – se sont retrouvés pendant quatre heures dimanche dans une salle de l’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour fournir des témoignages et envisager des initiatives.

Selon la porte-parole Cécile Duflot, ils ont incriminé la « stratégie de tension du gouvernement et les provocations du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy ».

A l’issue de la rencontre, les participants ont publié un texte dans lequel ils « désapprouvent » les violences mais manifestent leur « opposition résolue » à l’état d’urgence, « une réponse policière sans fondement qui accrédite une situation de guerre civile qui n’existe pas ».

Cette conviction est renforcée selon eux « par le fait que la mobilisation citoyenne a permis d’ouvrir le dialogue et d’apaiser la situation ».

Les Verts ont rappelé leurs initiatives: demande de commission d’enquête sur le déclenchement des violences, voeu contre l’état d’urgence, mise en place d’une permanence téléphonique, organisation de conférences régionales, participation à la définition de réponses unitaires de la gauche…

Ils proposent en outre la poursuite des actions de médiation « au plus près du terrain », et l’organisation d’un « déballage démocratique » avec l’ouverture de « cahiers de doléances et d’expression citoyenne », pour aboutir à un « livre blanc de l’expression citoyenne » et des états généraux.

Ils envisagent encore l’organisation de « forums jeunes » dans des villes et une opération nationale « Six heures pour la banlieue », avec la participation de l’ensemble des élus et de leurs partenaires associatifs.

Enfin, les Verts demandent à rencontrer le président Jacques Chirac « pour exiger que le ministre de l’Intérieur (Nicolas Sarkozy) présente des excuses publiques aux populations des quartiers insultées et stigmatisées ».

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