La Justice doit être capable de pardonner : liberté pour Marina Petrella !

Communiqué de presse du 13 décembre 2007
Ce vendredi 14 Décembre, la Cour d’Appel de Versailles rendra son verdict quant à l’extradition vers l’Italie de Marina Petrella. Cette ancienne membre des Brigades Rouges, réfugiée en France depuis 1993, est poursuivie pour des faits remontants à plus de 25 ans.

Les Verts regrettent qu’avec cette arrestation le gouvernement et Nicolas Sarkozy piétinent une parole donnée en 1984 au nom de la France par le Président François Mitterand, parole respectée jusqu’en 2002 par les gouvernements succesifs de gauche comme de droite.

Marina Petrella, est aujourd’hui une femme qui a rompu avec son passé. Intégrée dans la société française, assistante sociale, elle est mère d’une fille de 10 ans née sur le territoire français. Nous nous interrogeons profondément sur le sens qu’aurait une telle peine après cette réinsertion.

La prescription et le droit au pardon sont au coeur des valeurs démocratiques qui fonde notre attachement à la Justice. Cette poursuite tardive par les gouvernements italiens et français s’apparentent pour nous à une vengeance d’Etat qui ne peut pas avoir de place alors que nous aspirons à une Europe de la Justice fondée sur le respect des droits humains.

Parce qu’il ne peut y avoir de justice sans pardon, les Verts demandent au gouvernement français de renoncer à l’extradition de Marina Petrella, lui permettant ainsi de reprendre une vie normale en France parmi les siens. La seule solution durable pour construire une Europe de la justice est aujourd’hui d’agir pour une amnistie globale, comme l’ont réclamée les Verts italiens.

Cécile Duflot, Secrétaire Nationale des Verts

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