Budget 2015 du Conseil régional d'Auvergne : amendement déposé
par les élus EELV, rejeté par les élus FdG et PS (abstention de l'UPA). A noter
que les élus EELV ont voté contre l'offre de service TER 2015 et se sont
abstenus sur les modalités concernant les produits tarifaires et le Matériel
roulant TER (vote pour des élus PS et FdG).
Face aux défis environnementaux et à la nécessité d’agir en faveur d’un
aménagement durable et équilibré des territoires, la mobilité durable constitue
une priorité du Conseil régional d’Auvergne. Compte tenu de ces enjeux et de
cette volonté politique, la pérennisation et le développement du réseau et de
l’offre de transport en commun, en particulier du réseau et de l’offre
ferroviaires, sont par conséquent des réponses structurantes.
Dès lors, pour développer l’usage des transports en commun pour tous, et
notamment du TER, au moins deux leviers d’actions peuvent évoluer et être
mobilisés par notre collectivité : l’offre de transport et les actions
tarifaires. Des études peuvent ainsi être conduites sous maîtrise d’ouvrage du
Conseil régional afin d’examiner les possibilités d’évolutions de ces deux
leviers et leur impact.
A ce titre, en vue de mener une réflexion approfondie pour attirer davantage
d’usagers sur les transports TER de notre Région, le Conseil régional engagera
l’an prochain, en association étroite avec les usagers et les
citoyens :
- L’étude d’une offre de soirée sur le Grand Clermont, qui
répondrait très fortement aux attentes des usagers, des jeunes en particulier.
Cette offre routière ou ferroviaire est actuellement totalement
indigente : absence de liaison vers Riom et Vichy après 20h30 depuis
Clermont-Ferrand, absence de liaison entre Clermont-Ferrand et la banlieue sud
le samedi soir après 19h50, etc.
- L’étude d’une offre tarifaire en faveur des Auvergnats qui
n’utilisent jamais le TER compte tenu du prix des billets jugé peu
attractif (familles, personnes non abonnées, etc.). Comme le montre le rapport
d’activité TER Auvergne de 2013, l’essentiel de la clientèle TER actuelle
bénéficie d’abonnements (42% des recettes totales du trafic 2013, en
progression de un point par rapport à 2012) ou de tarifs réduits ; seule
20% de la clientèle voyage au plein tarif (en recul de deux points par rapport
à 2012). Ainsi, le risque financier pour notre collectivité d’une action
tarifaire en faveur d’un public qui n’utilise jamais ou presque le TER pourrait
être négligeable, d’autant plus que le coût de la réduction tarifaire pourrait
très largement être compensé par le gain de clientèle et par l’amélioration
globale de l’image du TER. Sans aller jusqu’au TER à 1€ (expérimenté par la
Région Languedoc-Roussillon) ou au car à 1 ou 2 € (mesure adoptée par une
majorité de départements en France), il pourrait par exemple être envisagé
d'étendre à tous les jours la réduction de la carte Loisirs à 50% et non plus
seulement le week-end.
- L’étude de la réintroduction de la gratuité de l’accès aux TER en
période estivale pour les jeunes de 18 ans dans le cadre du forfait
Open Tour, une mesure issue de l’Agenda 21 de notre collectivité.
- L’étude de l’extension géographique de l’offre TER par la création
de lignes routières inter-villes complétant le réseau ferré afin de
créer un véritable réseau armature (Moulins/Montluçon,
Clermont-Ferrand/Aubusson, Le Puy/Langogne/Mende…), comme l'ont fait de
nombreuses régions dont la région Rhône-Alpes.