Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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jeudi 5 novembre 2015

Pièces à conviction Lyon Turin autopsie d'un scandale annoncé

Diffusé sur France 3 le mercredi 4 novembre 2015 à 23:25 - Durée : 1 h 10

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Voir le reportage : cliquer ici

Présentation du reportage par FR3 : Le projet du Lyon-Turin, un tunnel de 57 kilomètres creusé sous la montagne pour traverser les Alpes en TGV, devrait être le plus grand chantier d’Europe, avec un coût total entre 26 et 30 milliards d’euros. Si ses promoteurs vantent un gain de temps de trois heures sur la ligne de train reliant Paris à Milan, la construction de ce tunnel est controversée et déchaîne les passions en Italie. L’intérêt public d’un tel ouvrage est-il vraiment incontestable ? Une autre question de taille se pose quant au financement de ce projet gigantesque. L’enquête met en lumière le lobbying des géants du BTP et de certains élus locaux, parfois au mépris des règles et de la loi.

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mercredi 28 octobre 2015

Le gros chéquier était de sortie : dossiers phares et votes étranges lors de la dernière Session

Pour cette dernière Session et cette avant dernière Commission Permanente, et à quelques semaines de la fusion et des élections régionales, le gros chéquier était de sortie au Conseil régional d'Auvergne. Retour sur quelques dossiers phares et sur quelques votes des différents groupes politiques.

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  • Projet Arts et Rugby de l’ASM : Vote contre des élus EELV, abstention du FdG dans son ensemble, vote favorable de la droite et des élus PS

Retenu dans Contrat de Plan Etat Région 2015-2020 sur lequel nous nous étions abstenus, ce projet, porté par la société anonyme de sport professionnel ASM Clermont Auvergne « ambitionne de traduire la rencontre entre un sport, le rugby, et les arts, dans un milieu emblématique au centre de Clermont-Fd : le stade Michelin ». L’Etat contribue à hauteur de 250 000€ également dans le cadre du CPER.

  • 200 000€ pour l'entreprise Auriplast à Aurillac : vote contre des élus FdG, votes favorables des élus EELV, PS et de la droite

Sur le projet, voir l'article de la Montagne : cliquer ici

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Pour cette aide exceptionnelle de 200 000€, sous forme de subvention, il s'agissait d'aider les investissements permettant notamment à l'entreprise de faire face à la concurrence low cost, de maintenir les emplois et d’améliorer ses performances environnementales en allant au-delà de certaines normes européennes.

D'ailleurs, l’intervention régionale porte sur les acquisitions suivantes :
- Une unité d’abattement du cuivre et du nickel présents dans les eaux de rejets de l’usine
- Un système de séparation de la filière chrome
- Un système de récupération du cuivre en amont sur les chaines afin de réduire le volume de cuivre dans les boues
- Des laveurs de gaz pour solubiliser les polluants de l’air par pulvérisation d’un mélange d’eau et de soude. Il s’agit d’installer trois laveurs afin d’améliorer les résultats des mesures

Le projet d’investissement de l’entreprise est de 10M€ quasiment. Un emprunt à hauteur de 1M€ est prévu par l'entreprise. Le Conseil départemental du Cantal et l’Agence de l’eau ont été sollicités. Pour le reste, c'est l'entreprise et ses principaux actionnaires qui prennent en charge les frais.

L’entreprise Auriplast effectue des bénéfices annuels compris entre 3,5 et 4,5M€ ces trois dernières années. Elle est détenue par la société Qualipac (706K€ de bénéfice en 2014, -700k€ en 2013) et appartient à la branche plastique du groupe Pochet (-5M€ en 2014 et 3,8M€ de bénéfice en 2013), un groupe qui investit beaucoup ces dernières années et réinjecte une part importante de ces bénéfices dans ses filiales, à l'instar de la SAS Auriplast. On est bien loin d'une grande entreprise ou d'une grande multinationale qui effectue du chantage auprès des collectivités ou qui engrange des bénéfices et de l'argent public pour le seul bénéfice de ses actionnaires... Qu'est-ce qui a pu motiver le vote contre des élus FdG ?

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jeudi 22 octobre 2015

Motion d'urgence en faveur des ACC

La motion a été adoptée à l'unanimité.

Considérant que l’entreprise ACC Maintenance et Ingénierie est aujourd’hui la plus importante entreprise privée de rénovation de matériel ferroviaire en France, et qu’elle propose, avec ses 320 salariés, une expertise et un savoir-faire remarquables,

Considérant que son activité se trouve très dépendante des commandes des grandes entreprises publiques donneurs d’ordres, dont la réduction des commandes et la lenteur des procédures d’appel d’offre n’apportent pas une lisibilité à long terme ni une activité suffisante à court terme, alors que les besoins de rénovation des matériels roulants sont identifiés,

Considérant la mobilisation des collectivités d’Auvergne aux côtés du Conseil régional, chef de file en matière économique, dans ses démarches entreprises auprès du gouvernement comme des donneurs d’ordre d’ACC Maintenance et Ingénierie,

Considérant l’engagement du Conseil régional, qui a confié à son président et à sa commission économique le soin de suivre et d’examiner les modalités d’accompagnement de l’entreprise dans sa démarche d’activités pérennes, notamment lors de tables rondes organisées tant au Ministère des Transports qu’au Conseil régional d’Ile-de-France.

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mardi 20 octobre 2015

Des aides régionales à coups de millions d'euros pour la dernière Session...

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A suivre : le détail des votes de chaque groupe politique dans un prochain article

Intervention liminaire de Pierre Pommarel - Président du groupe EELV

Cette Session est un véritable pincement au cœur. Tout d’abord parce qu’il s’agit de la dernière de notre collectivité avant la création d’un mastodonte dans lequel l’Auvergne devra trouver sa place et surtout ne pas être oubliée, négligée, voire dépossédée, et nous avons déjà une nouvelle alerte avec la proposition de délocaliser vers Lyon une partie des activités de maintenance TER prévues initialement à Clermont-Fd.

L'AUVERGNE DÉPOSSÉDÉE PAR LA FUSION ? NOUVELLE ALERTE AVEC LA DÉLOCALISATION DE L'ATELIER DE MAINTENANCE TER

C’est avec un sentiment mêlant l’incompréhension et une pointe d’amertume que nous appréhendons cette nouvelle organisation territoriale dont la justification est démentie chaque jour, y compris cette fois-ci M. Le Président, par une Agence de notation à laquelle vous aimez faire référence. Les conclusions de Standard and Poors sont claires et corroborent les nôtres : « le processus de fusion des régions françaises ne devrait pas générer d’économies d’échelle ou autre optimisation des dépenses de nature à modifier significativement leur trajectoire budgétaire ».

Cette réforme a été faite à l’envers, elle ne solutionnera rien et, comme les citoyens, nous ne la comprenons pas car elle est vide de sens : seulement ¼ des français adhèrent à cette réforme d’après le dernier sondage TNS Sofres, ils sont 56% à considérer qu’elle entraînera une moins bonne prise en compte de leurs besoins et 54% à penser qu’elle aura des impacts négatifs sur les dépenses publiques, c’est une triste réalité.

UN SENTIMENT D'INACHEVÉ : MENTION ASSEZ BIEN POUR LA RÉGION

Chers collègues, cette dernière Session est aussi un véritable pincement au cœur car, en tant qu’écologistes, en tant qu’hommes et femmes de gauche, nous avons un sentiment d’inachevé.

Notre majorité a accompli de belles choses, c’est indéniable, malgré des restrictions budgétaires de l’Etat sans précédent, malgré le poids considérable de la dette laissée par Giscard à l’Auvergne. Comme l’a constaté la chambre régionale des comptes, et même si ça ne plait pas à la droite, notre majorité a réduit l’endettement de notre Région et a beaucoup œuvré pour le développement économique ; elle est d’ailleurs l’une des Régions qui consacre le plus d’argent par habitant aux entrepreneurs.

Notre majorité a singulièrement fait avancer des chantiers délaissés par la droite, si bien qu’aujourd’hui, Laurent Wauquiez tente de tromper les électeurs en piochant dans ce qui existe déjà et dans nos réussites pour établir une partie de son programme de campagne.

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vendredi 16 octobre 2015

Chantage de la SNCF sur fond de fusion des Régions : c’est l’Auvergne qui trinque et le ferroviaire encore une fois !

Communiqué du 16 octobre 2015 du groupe EELV du Conseil régional d'Auvergne

Malgré des moyens limités, et une compétence qui n’est pas la sienne, le Conseil régional d’Auvergne s’est fortement mobilisé ces dernières années pour sauver le Rail en Auvergne, en dépit de l’incurie et du sous-investissement de l’Etat et d’une SNCF qui abandonne de plus en plus son cœur de métier. Preuve de sa détermination, notre collectivité avait d’ailleurs budgété la construction d’un nouvel atelier de maintenance des rames TER dans le quartier du Brézet à Clermont-Fd.

Pourtant, la Région pourrait finalement rétropédaler sur ce dossier et céder peut-être au chantage de la SNCF dès mardi prochain, jour de la dernière Session du Conseil régional d’Auvergne. C’est en tout cas ce que préfigure une délibération qui prévoit de délocaliser vers Lyon et Nevers une partie des activités de maintenance prévues initialement sur Clermont.

Dans ce dossier la SNCF joue la montre et profite de la fusion des Régions pour s’asseoir une fois de plus sur un projet qui devait permettre non seulement de créer 10 postes de cheminots sur Clermont-Fd, mais aussi d’entretenir localement les rames utilisées sur le réseau ferroviaire auvergnat plutôt que de les envoyer ailleurs et de perdre du temps et de l’argent. Ce projet aurait représenté un vrai plus pour la disponibilité du matériel roulant et donc au bout du compte pour la qualité du service offert aux usagers.

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mardi 29 septembre 2015

Sauver l’Aubrac : la mobilisation doit s’intensifier !

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Communiqué du 29 septembre 2015

La ligne Clermont-Ferrand - St Flour- Millau- Béziers est menacée de fermeture depuis la mise en service de l'autoroute A75. Négligé par la SNCF puis par Réseau ferré de France, son entretien est réduit au minimum et les projets de rénovation de l'infrastructure pour en faire un axe alternatif pour le fret sont passés aux oubliettes.

Résultat : de nombreuses sections non rénovées (dont Neussargues-St Flour en Auvergne) font l'objet de ralentissements à 40 km/h (au lieu des 75/80 précédemment pratiqués sur la partie montagneuse). Les temps de parcours sont donc devenus excessifs pour les voyageurs et les liaisons sont devenues très rares (seul le train Intercités, l'Aubrac, assure la liaison de bout en bout et plus aucun TER ne circule sur la partie auvergnate). Même la desserte fret de l'aciérie ARCELOR MITTAL de St Chély d'Apcher est menacée alors qu'il s'agit d'un trafic lourd (chaque train d'acier quotidien est l'équivalent de 60 poids lourds !).

En dépit des demandes répétées des élus écologistes, ni l'Etat, ni la région Auvergne n'ont voulu inscrire des travaux sur cette ligne au titre du Contrat de Plan 2015/2020 pour rénover la partie auvergnate alors que la ligne est remise à neuf de Loubaresse (limite de région) à St Chély.

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lundi 28 septembre 2015

Projet éolien de la Chomette : soutien de Pierre Pommarel, conseiller régional

Je suis consterné de constater les oppositions systématiques à tous les projets éoliens en Auvergne. C'est bien évidemment le cas pour celui de la Chomette.

Je pense qu'il y a mieux à faire pour l'écologie que d'entraver l'indispensable développement de l'éolien, déjà très en retard en France.

Aujourd'hui encore, seulement un peu plus de 2 %de notre électricité est d'origine éolienne, alors qu'on atteint 10 % en Allemagne, 23 % en Espagne, 33 % au Danemark ...)

Il y a vraiment le feu à la planète,mais en avons nous pleinement conscience ? Cela a pourtant crevé les yeux avec cet été caniculaire !

On a déjà mis tant de contraintes au développement de l'éolien (schéma régional éolien, éloignement de + en + loin des habitations, diverse contraintes de zonages écologiques, etc...), qu'on se demande bien comment on va pouvoir atteindre les objectifs ,pourtant pas bien ambitieux, du schéma régional climat air énergie : 30 % d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale en Auvergne en 2020.

Alors ne parlons même pas de la stabilisation des émissions des gaz à effet de serre (à quelques semaine de la COP 21) et encore moins d'une sortie du nucléaire, lui franchement dangereux pour la santé, voire pour la survie de l'humanité...

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mercredi 23 septembre 2015

Intervention liminaire de Fatima Bezli - Session du Conseil régional d'Auvergne du 22 septembre

Monsieur le Président, mes chers collègues,

CRISE AGRICOLE : LE DOUBLE DISCOURS DE LA DROITE

Populiste, incohérente et schizophrène ; la droite a encore mis la barre très haut ces dernières semaines. A l’instar de la FNSEA et de ses satellites, elle a continué de mener son double discours historique à l’égard du monde agricole, feignant de défendre une agriculture de proximité et le revenu des producteurs.

Cette plaisanterie à répétition se heurte pourtant à l’épreuve des faits dans la mesure où les mots d’ordre de la droite se rejoignent dans une trinité infernale :

  • Plus de compétitivité, c’est-à-dire plus de capacité de vendre moins cher que les concurrents, ce qui suppose des prix inférieurs aux coûts de production, des charges transférées, l’injection permanente de nouvelles aides dans la chaîne de production.
  • Plus d’exportation, autrement dit une part croissante de la production vendue sur des marchés mondiaux qui, sauf exception, sont constitués par des prix de braderie.
  • Plus de modernisation et d’innovation qui, sous l’apparence d’une sonorité positive, représentent toujours plus d’investissements insupportables pour les producteurs, plus d’industrialisation de l’agriculture, plus de déshumanisation et de perte d’emplois, plus d’élimination des petites fermes, qui pourtant, sont les plus généreuses pour l’emploi, pour le revenu des paysans, la biodiversité, la qualité de l’eau et les paysages.

L’ex-président de la chambre d’agriculture alternative du Pays Basque qui dresse ce constat ne s’y trompe pas lorsqu’il déclare : " il n’est pas possible de revendiquer du matin au soir et tous les jours, davantage de libéralisme et de compétitivité, puis, avec le même aplomb, d’exiger des soutiens publics, des aides pour faire face aux conséquences entraînées par ce qui a été revendiqué et obtenu ".

La droite s’émeut aujourd’hui de la baisse du prix du lait suite à la suppression des quotas qui régulaient la production. Pourtant, elle déplorait hier que les quotas aient entravé les exportations françaises et la compétitivité de la filière laitière.

La droite se veut le 1er défenseur des éleveurs. Hier pourtant, elle n’a jamais eu un mot sur une répartition plus équitable des aides et des productions, sur la taille des fermes usines, jamais un mot non plus à l’égard de la grande distribution.

Les boucs émissaires sont toujours les mêmes pour la droite et ses futurs candidats, un jour le loup ou le campagnol terrestre, un autre les contraintes administratives et environnementales, de la Région, de la France ou de l’Europe.

La droite demande tout et son contraire et surtout le contraire de ce qu’il faut faire.

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lundi 31 août 2015

Une politique des transports catastrophique

Article de la Montagne du 11 juillet 2015 suite à notre conférence de presse en présence de Danielle Auroi et Nicolas Bonnet

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mercredi 8 juillet 2015

Priorité aux Trains d'équilibre du Territoire et aux transports du quotidien

Session du Conseil régional d'Auvergne du 30 juin 2015 - Voeu déposé par EELV et le FdG

La commission parlementaire présidée par Philippe Duron, député du Calvados, a rendu le 26 mai dernier son rapport « Trains d’Equilibre du Territoire : agir pour l’avenir ».

Si le diagnostic du rapport ne fait guère débat – dégradation de la qualité et de l’offre de service pour des liaisons délaissées, répartition confuse des responsabilités entre l’Etat et SNCF Mobilités, vieillissement du matériel roulant, etc. – certaines de ses préconisations ne sont pas acceptables au moment où la France s’apprête à accueillir un sommet mondial sur le climat.

Pour l’Auvergne, ses recommandations sont aux antipodes de l’aménagement durable et solidaire du territoire, et ajoutées au maigre engagement de l’Etat sur le volet ferroviaire du Contrat de Plan Etat Région 2015-2020 et à la libéralisation des transports par autocars qui viendra concurrencer certaines liaisons ferroviaires, ce rapport, s’il était suivi à la lettre par le gouvernement, ferait de l’Auvergne un futur cul-de-sac ferroviaire.

Il s’agirait d’un gâchis financier venant remettre en question l’utilité des financements publics apportés ces dernières années, par notre collectivité notamment, pour la modernisation des infrastructures.

De plus, le retrait de l’Etat sur certaines liaisons TET est susceptible également de fragiliser le trafic de fret. C’est par exemple le cas sur Clermont-Béziers et pour l’activité industrielle d’Arcelor Mittal à St Chely d’Apcher.

Ainsi, le Conseil régional d’Auvergne :

- affirme le rôle primordial du rail pour l’aménagement du territoire national et la desserte des villes moyennes et des axes transversaux.

- s’oppose aux préconisations du rapport Duron consistant à supprimer les liaisons TET Montluçon-Bourges et Lyon-Montluçon-Bordeaux et appelle le gouvernement à ne pas suivre cette recommandation

- s’oppose aux préconisations du rapport Duron consistant à reporter sur la route les dessertes TET de l’Aubrac et de l’axe Bordeaux-Clermont-Lyon et appelle le gouvernement à ne pas suivre ces recommandations qui auront pour effet de détourner encore plus d’usagers des transports collectifs

- est très inquiet sur les modalités des compensations financières envisagées par l’Etat pour les Régions sur le transfert des liaisons TET vers les régions, à l’exemple du Cévenol

- approuve les préconisations du rapport Duron consistant à renouveler le matériel roulant et à augmenter les fréquences de circulations des TET sur les axes Clermont-Paris et Nantes-Tours-Moulins-Lyon et appelle le gouvernement à suivre ces recommandations

- propose une convention tripartite entre la Région Languedoc Roussilon, l’Auvergne et l’Etat pour le financement de la liaison du Cévenol

- attend du gouvernement des mesures ambitieuses et cohérentes en faveur du développement des transports collectifs, en particulier sur le transport ferroviaire dont le modèle de financement est à bout de souffle

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lundi 6 juillet 2015

Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Session du Conseil régional d'Auvergne du 30 juin 2015

Monsieur le Président, mes chers collègues,

FUSION : QUAND LES SOCIALISTES DECOUVRENT LE POT AUX ROSES...

Voilà un an que la fusion est dans toutes les têtes, tous les esprits, que de nombreuses inquiétudes se sont exprimées ici et ailleurs, que nous vous avons très largement alerté sur les dangers qu’elle faisait peser, en particulier sur l’Auvergne. Cela fait un an M. le Président que vous promouvez cette fusion avec M.Queyranne, que vous spéculez publiquement sur ses retombées, que vous louez vos travaux préparatoires d’un contrat de mariage avec Rhône-Alpes.

Les territoires ont besoin de coopération et de solidarité. Au contraire, sous la coupe du gouvernement vous avalisez sans broncher la compétition qui fragilisera finalement les territoires les plus vulnérables. Les citoyens et les porteurs de projet souhaitent de la proximité et de la réactivité, celles des élus, des administrations. Vous préparez à l’inverse l’éloignement, la centralisation des pouvoirs et des administrations dans la métropole lyonnaise.

Et aujourd’hui, au bout d’un an, alors que vous nous proposerez durant cette Session de désigner Lyon comme le chef-lieu de la future Région, ne comptez pas sur nous pour cautionner cela, le groupe socialiste et républicain, dans sa grande clairvoyance, vient de découvrir le pot aux roses et enfile tardivement un bonnet rouge bien terne.

Dans la motion que vous avez déposée, vous vous émouvez aujourd’hui des impacts très probables de cette fusion et vous semblez exprimer les derniers vœux d’un condamné, si ce n’est d’un repenti. C’est presque de la pitié que vous demandez au gouvernement en l’appelant à maintenir en Auvergne, je vous cite « les mêmes effectifs d’agents de l’Etat, le Rectorat, une juste répartition des services régionaux de l’Etat, l’équité et la proximité au service de l’efficacité de l’action publique », et enfin, quelle combativité, le maintien de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.

Vous réclamez seulement aujourd’hui une « grande concertation » autour de cette fusion, une démarche à laquelle vous n’intégrez pas les citoyens ni l’ensemble des élus, puisque vous proposez de la limiter uniquement à quelques élus et à des représentants de chambres consulaires.

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mardi 30 juin 2015

Session conjointe avec Rhône-Alpes : Intervention liminaire de Fatima Bezli

Messieurs les Présidents, mes chers collègues,

« Une réunion unique en France » nous ont prévenus les 2 présidents de Région; voilà l’objet de cette réunion aujourd’hui, une séance à laquelle nous avons hésité à participer, je vous le dis franchement.

A quelques mois des élections régionales, cette réunion de travail, ou plutôt ce happening médiatique, aurait pu se tenir plus humblement, plus discrètement, et du coup plus efficacement. Mais ce n’était probablement pas le but.

Vous avez présenté en commun vos vœux pour le nouvel an, vous ne vous quittez plus, vous parlez à l’envi de mariage, de co-construction, alors qu’en réalité vous tentez de justifier une fusion forcée que nous avons combattue et que nous déplorons toujours. Car ce n’est pas en griffonnant la carte des régions qu’on transforme des nains juridiques et financiers en géants économiques et politiques !

La course à la taille des régions n’entraînera aucune économie, nous en prenons le pari, et cette réforme ignore les véritables questions : à quand une organisation de l’action publique lisible pour les porteurs de projets et les citoyens ? Autrement dit, à quand une clarification du qui fait quoi, avec quels moyens financiers et humains ? Comment rapprocher le lieu de prise de décision du citoyen ?

Dangereuse pour la démocratie et la représentation des territoires ruraux, du Cantal par exemple, cette réforme territoriale est une entourloupe, en particulier pour l’Auvergne. Sur l’autel de la compétitivité territoriale, cette réforme n’est rien d’autre qu’un transfert organisé de dette vers les collectivités, qui portera encore un mauvais coup aux services publics et aux projets en direction des citoyens.

Messieurs les Présidents, depuis l’annonce brutale de cette fusion, vous vous êtes inspirés de la démarche à la hussarde du président de la République.

  • Vous multipliez les annonces sorties du chapeau qui sonnent comme des promesses électorales : train direct Clermont-Lyon en deux heures, école de cancérologie, Plan PME, etc. Autant de mesures qui auraient pu voir le jour avant la fusion si nos 2 Régions avaient voulu travailler ensemble.
  • Vous vous êtes convertis ostensiblement depuis quelques semaines à la biodiversité, à la maîtrise de l’énergie, au climat pour lancer ce que vous appelez « des projets emblématiques de l’union » et vous personnalisez des satisfécits sur des sujets pour lesquels vous n’aviez pourtant pas la main lourde lors des préparations budgétaires.
  • Enfin, c’est tardivement que vous avez associé un tant soit peu vos assemblées, vos majorités, les représentants syndicaux à la réflexion sur la fusion.

Permettez-moi, au nom des écologistes, d’avoir une pensée pour les agents des 2 régions. Ils réalisent un travail formidable, ils doivent mettre les bouchées doubles sans avoir de réponses, encore moins de certitudes, sur leurs futures conditions de travail. Où travailleront-ils demain, nos agents auvergnats en particulier, quelles seront les évolutions dans leurs missions, pour quelle rémunération ? Comment leurs régimes indemnitaires seront-ils alignés ? Ils n’en savent rien !

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vendredi 12 juin 2015

Politique des transports : jusqu’où ira le gouvernement dans l’inconséquence ?

Communiqué de presse du 12 juin 2015 :

- Danielle Auroi, Députée EELV d’Auvergne

- les 7 élus régionaux EELV du Conseil régional d’Auvergne

- les 5 élus communautaires EELV de Clermont-Communauté

- Agnès Mollon, Conseillère municipale EELV de Riom

Manuel Valls a décidé de remonter le seuil de perception du versement transport de 9 à 11 salariés, une mesure qui va fragiliser encore un peu plus le financement des transports, en l’occurrence le transport public urbain, financé principalement par les recettes du versement transport. Cette décision pourrait coûter 500 millions d’euros sur les 7 milliards que rapporte chaque année le versement transport aux collectivités locales.

A quelques mois de la conférence mondiale sur le Climat, cette perte supplémentaire de ressources pour les autorités organisatrices de transport est un non-sens économique, social et écologique. Elle les incitera en effet à réduire encore l’offre et les investissements pour le développement du transport collectif à l’heure où la demande de transport des citoyens est croissante, où les transports sont saturés en heure pleine dans les zones denses (comme à Clermont-Fd) et restent sous-développés dans les zones périurbaines (à l’image des périphéries clermontoises et de toutes les villes d’Auvergne).

En somme, cette décision est complètement incohérente avec l’ambition d’améliorer la vie quotidienne des citoyens.

Mais malheureusement, nous n’avons plus assez de doigts pour compter les mesures catastrophiques prises ou proposées par le gouvernement en matière de transport. Des mesures au détriment de la santé des Français, de l’urgence écologique, de l’aménagement du territoire et même d’une bonne gestion de l’argent public : doublement du taux de TVA sur les billets de transport public, relance des investissements routiers et autoroutiers, concurrence dangereuse du réseau ferré par la dérégulation des liaisons par car avec la loi Macron, obsessions pour les projets inutiles et coûteux (aéroport de Notre-Dame-des-Landes, LGV Poitiers-Limoges, etc.), et a contrario, abandon, incurie et sous-investissement de l’Etat en faveur du Rail, en atteste en Auvergne le Contrat de Plan Etat Région 2015 – 2020 qui préfigure un élagage drastique du réseau ferroviaire auvergnat.

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mercredi 3 juin 2015

J'aime mon Intercité, je sauve le climat

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Cette semaine, alors que l'Assemblée nationale avait tout juste voté la Loi de transition énergétique, un rapport remis au secrétaire d'Etat aux transports a levé le voile sur l'état de dénuement du réseau ferroviaire français, victime de sous investissement chronique depuis de longues années. Nos lignes Intercités -utilisées tout de même par 100 000 de nos concitoyennes et concitoyens- seraient vieillissantes, usées et peu rentables. Et donc amenées pour certaines à disparaître. «Halte au déficit, terminus !» telle est la conclusion un peu rapide à laquelle risquerait de mener la lecture de ces 117 pages.

Cette situation est pourtant peu surprenante si l'on considère que l'essentiel des financements a été investi dans les lignes TGV au détriment de l'entretien de lignes plus modestes. Un kilomètre de ligne « normale » coûte en effet 10 fois moins cher qu'une ligne à grande vitesse. Résultat : une désaffection plus grande pour ces trains Intercités devenus trop chers et peu fiables.

Ce raisonnement comptable, associé à la priorité donnée à la route, à l'aérien ainsi qu'aux lignes à grande vitesse (LGV) et aux grands projets inutiles comme le Lyon-Turin (26 milliards d'euros au total selon la Cour des comptes), n'a cessé d'entretenir les inégalités entre les territoires et de freiner leur transition écologique.

En cette année de COP 21, où la France présidera les négociations décisives en matière de lutte contre le réchauffement climatique, la remise en cause du réseau ferroviaire de proximité, si elle était confirmée, serait un très mauvais signal.

Mais rien n'est encore joué et les écologistes resteront mobilisés pour la défense des transports collectifs, et donc pour le maintien et le développement des lignes de chemin de fer Intercités. Vive le train !

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mardi 26 mai 2015

Les écologistes résolument pour les lignes Intercités

La proposition faite aujourd’hui à l’occasion de la remise du rapport de la commission sur les trains d’équilibre du territoire, de réduire les lignes intercités est l’aboutissement d’un long processus souvent invisible aux yeux des citoyens. C’est précisément ce processus que les écologistes dénoncent inlassablement depuis des années.

Sous-investissement, manque d’entretien, dégradation des services sur ces lignes aboutissent à une perte de fiabilité et progressivement à une désaffectation.

Pourtant ces lignes sont absolument indispensables au maillage, à la mobilité des citoyens et au dynamisme des territoires enclavés. Elles sont aussi une alternative indispensable à la voiture.

Les écologistes s’opposent à une vision strictement comptable du service public, a fortiori si l’on considère que l’essentiel des fonds a été investi dans les lignes TGV au détriment de l’entretien des lignes régulières. Trop souvent on préfère investir dans de grands projets flambants neufs, rapides, directs et trop souvent l’on délaisse les lignes plus modestes mais qui assurent une indispensable couverture du territoire et un service de proximité aux habitants.

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