Une commission nationale de vidéosurveillance…

Trois mois après avoir annoncé le lancement d’un «plan national d’équipement» destiné à tripler le nombre de caméras en France, la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a installé le 8 novembre auprès d’elle la Commission nationale de la vidéosurveillance. Cette nouvelle Commission, créée en mai dernier, compte vingt membres et est présidée par Alain Bauer, actuel président de l’Observatoire national de la délinquance (OND).Des élus de la majorité et de l’opposition, des juristes, des représentants de la police, de la gendarmerie ou des transports publics y participent.
A cette occasion, la ministre a préféré parler de «vidéo-protection» plutôt que de vidéosurveillance. Ella confirmé sa volonté de « tripler, en deux ans, le nombre de caméras sur la voie publique afin de passer de 20.000 à 60.000 ».
…]

L’une des attributions de cette commission nationale consistera notamment à préserver « l’équilibre entre liberté d’aller et de venir, liberté de retrouver ses agresseurs ou de ne pas être agressés », a estimé Alain Bauer. Selon lui, « cet équilibre a été défini par la déclaration de l’Homme et du citoyen: liberté, propriété, résistance à l’oppression, sûreté, on est tout à fait dans cet esprit là », a-t-il assuré. Parallèlement à cette Commission nationale, un Comité de pilotage stratégique, sera chargé « de concevoir, d’impulser et de proposer des décisions ». Le secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance, dirigé par le préfet Hervé Masurel, aura, pour sa part, «un rôle majeur de mise en œuvre », en assurant « l’ingénierie administrative et financière de la politique choisie». Le Fonds interministériel de prévention de la délinquance sera sollicité à cet effet.
[…]

[La Gazette des communes


P.S. :
– Par Hervé Jouanneau – Journaliste

Remonter