Protocole facultatif à la Convention des Nations unies contre la torture.
Le vendredi 16 septembre, à loccasion de la 60ème session de lAssemblée générale de lONU, la France a signé du Protocole facultatif à la Convention des Nations unies contre la torture. La France témoigne ainsi de sa volonté de bannir de son territoire lutilisation de la torture et des traitements cruels, inhumains et dégradants, et incite les autres Etats à suivre la même voie.
Le Protocole prévoit un système dinspections régulières des lieux de détention afin de prévenir des pratiques abusives et daméliorer les conditions de détention. Outre lapproche préventive, le Protocole innove par la mise en place dun contrôle à deux niveaux :
au mécanisme international dexperts au sein des Nations unies sajoutent des mécanismes nationaux à établir par les Etats parties. A ces deux niveaux, des visites régulières des lieux de détention sont prévues afin de superviser la situation et de faire des recommandations aux Etats parties. Cette approche répond aux attentes des ONG françaises qui militent depuis de nombreuses années pour un contrôle indépendant et permanent dans les prisons, les locaux de garde à vue, les centres de rétention et les zones dattente.
Il aura fallu trois ans après ladoption du texte par lAssemblée générale des Nations unies, le 18 décembre 2002, pour que la France signe le Protocole à ladoption duquel elle avait pourtant largement contribué. Aussi AI et lACAT encouragent la France à concrétiser son engagement en ratifiant le Protocole dans les meilleurs délais.
Ces organisations rappellent que le Protocole ne pourra entrer en vigueur quavec la ratification de cet instrument par au moins vingt Etats et que, à ce jour, treize Etats lont ratifié ou lont adopté par adhésion directe (Communiqué d Amnesty International et de lACAT).