Le budget de l’Etat et ses indicateurs (LOLF)nocturne de Pénombre

Pour vous éclairer sur la LOLF…

Les couloirs de l’administration ne bruissent que de ça :
l’État « va passer d’une logique de moyens à une logique de résultats » .
Et ces résultats seront chiffrés. Et ces chiffres seront
publiés et débattus publiquement… Chiffres ? Débat public ? Pénombre dresse l’oreille.

La L.O.L.F… La « Loi organique relative aux lois de finances », du 1er août 2001, connaissez-vous ? Non ? Vous êtes encore pardonnables… Du moins jusqu’au 1er janvier 2006.

Car à cette date, elle s’appliquera, et changera la face du monde administratif avec toutes les conséquences qu’on imagine pour le monde normal !

De quoi s’agit-il plus précisément ? À partir du premier janvier 2006, tout le budget de l’État va être réparti en 130 « programmes » environ, correspondant à autant de « politiques publiques », par exemple, en vrac : « l’entretien et l’exploitation des routes nationales », « la représentation
extérieure de la France
», « l’enseignement secondaire », « l’insertion sociale », etc. On saura ainsi exactement combien d’argent public va à chaque « politique publique ».

Et à l’intérieur de chaque programme, l’État devra se donner des objectifs précis, susceptibles d’être reflétés par des indicateurs chiffrés (au total 1 347 indicateurs dans la version actuelle du projet). Et chaque ministre devra justifier ses objectifs et ses indicateurs devant le Parlement, et surtout rendre compte de leur réalisation, en montrant que les indicateurs ont bien atteint le niveau prévu.

Tout savoir en 1 347 nombres ! Qui pourra encore prétendre que les arcanes de l’État sont impénétrables ? Du coup, une escouade de Pénombriens sont allés décortiquer la merveille : quels sont ces fameux indicateurs ? Comment les fabrique-t-on ? Qui les fabrique ? Qu’indiquent-ils au juste ? Est-il vraiment possible de retracer l’action de l’État en 1 347 nombres ? Les Pénombriens ont fouiné, contemplé, confronté, discuté… Ils vous feront part de leurs découvertes et de leurs étonnements, mais ils ne sont qu’au début de leurs émerveillements.

Ils aimeraient continuer l’exploration en cercle plus large. Parce que tout ça est quand même fait pour qu’on en débatte ! Cette description chiffrée des choses va-t-elle favoriser le débat, l’enrichir ou l’appauvrir ? Va-t-elle susciter la polémique ou l’indifférence ? Car tout de même, les journaux en sont pleins, de critiques (parfois d’approbations) sur l’action de l’État…

Et quand nous votons, nous faisons bien de l’évaluation sans le savoir. Alors, des « vrais » chiffres mesurant les « performances réelles » des politiques de l’État, ça ne devrait pas laisser le peuple indifférent ! Peut-on, va-t-on en débattre ? Essayons donc ! En ce qui la concerne, Pénombre est fidèle à la méthode expérimentale et organise une « nocturne », évidemment démocratique, roborative, joyeuse et documentée.

11ème Nocturne de l’Association Pénombre

  • Date : Vendredi 14 octobre, 18h30 – 22h30.
  • Interventions prévues : André Barilari, inspecteur général des finances, Christophe Caresche, député de Paris, Vincent Spenlehauer, chercheur et les observateurs de Pénombre.
  • Lieu : École Normale Supérieure, salle Dussane, 45, rue d’Ulm, Paris 5ème.
  • Inscription demandée : (nombre de places limité) 10 € pour les non adhérents.
  • Contact / Inscription : redaction@penombre.org

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