Clichy sous bois : il y a en effet des responsables.

Au lendemain de la mort de deux adolescents à Clichy sous bois et des évènements qui en ont suivi, les Verts pensent d’abord à la famille et aux amis de ces deux jeunes garçons morts tragiquement et leur expriment leurs condoléances les plus attristées.

Les Verts sont inquiets des conséquences du climat de peur que tente de créer le ministre de l’intérieur. Ils rappellent l’écrasante responsabilité d’un homme – et du gouvernement qui le laisse faire – qui s’attache à dresser les habitants de France les uns contre les autres.

Les Verts rappellent qu’il est urgent de s’interroger sur le symptôme inquiétant que constitue la défiance d’une partie de la population à l’égard de ceux qui sont normalement chargé de sa protection.

Les Verts sont attachés à une Police nationale au service de tous les habitants, qui dispose des moyens nécessaires à son action, c’est à dire d’agents formés, avec des conditions de vie correcte, disponibles pour exercer une mission de proximité aux côtés de la population.

Ils s’élèvent avec vigueur contre une politique, qui, intégrant des lois d’exception et un discours martial, transforment le travail de la police et de la justice en une sorte de guerre intérieure contre des soi-disant « classes dangereuses » stigmatisées justifiant ainsi le recours à un armement de plus en plus puissant en lieu et place de politique sociale.

Il n’oublient jamais que les gesticulations sécuritaires ont souvent pour objectif de faire oublier l’indigence des moyens accordés aux autres pans d’une politique de sécurité qui doit intégrer des actions continues et diversifiées dans le domaine économique ainsi que dans ceux de l’éducation, de la politique de la ville, de la prévention, de la justice et de la démocratie locale.

Les Verts soutiennent les demandes exprimées d’une enquête neutre et rapide pour comprendre pourquoi on peut aujourd’hui mourir à 15 ans par peur de la police.

Cécile Duflot – Porte Parole

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