Apprentissage dès 14 ans.
Le projet, contesté, d’instituer une possibilité d’entrer en apprentissage dès 14 ans a été rejeté jeudi par le Conseil supérieur de l’Education, dont l’avis est consultatif. Le Parti socialiste réaffirme « avec force la nécessité de maintenir la scolarité obligatoire pour tous jusqu’à 16 ans ».
Le projet d’instituer l’apprentissage junior dès 14 ans a été largement rejeté jeudi par le Conseil supérieur de l’Education, instance consultative représentative du monde de l’Education.
Cet organisme était saisi de la partie du projet de loi sur l’Egalité des chances concernant l’apprentissage à 14 ans et l’a repoussé par 39 voix défavorables contre 12 voix en sa faveur et 2 abstentions. Parmi les voix défavorables, figurent celles des huit organisations (syndicats enseignants CGT, CFDT public et privé, FSU, Unsa, parents FCPE, lycéens UNL et Ligue de l’enseignement) qui ont jeudi rendu publique une déclaration commune contre cette disposition.
« Un recul historique inacceptable »
« C’est une remise en cause de la scolarité obligatoire, un recul historique inacceptable, une mesure supplémentaire de renoncement et de stigmatisation pour une partie de la jeunesse. Cela signifie la fin du collège pour tous et organise l’éviction précoce des élèves en difficulté », ont-elles affirmé. Ont voté pour, entre autres, le Medef et les parents d’élèves de la Peep. Parmi les abstentions figure la CGC.
Après cet avis négatif du Conseil supérieur de l’Éducation nationale, le Parti socialiste a réaffirmé « avec force« , jeudi, « la nécessité de maintenir la scolarité obligatoire pour tous jusqu’à 16 ans« . Selon un communiqué du secrétariat national du PS, « l’apprentissage à 14 ans est un recul social grave. Il accentue les effets néfastes d’une sélection trop précoce pour les enfants les plus défavorisés. Il tourne le dos à l’exigence d’une réelle égalité des chances que le gouvernement prétend défendre. Encore une fois, les actes démentent le discours« , ajoute le PS en commentant l’action gouvernementale.
P.S. :
sur le site de TF1