Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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lundi 23 décembre 2013

Repas dans les lycées : les élus régionaux refusent les produits marqués "Parc Naturel Régional"

Amendement déposé par le groupe EELV et rejeté par les élus du Conseil régional d'Auvergne : vote contre du PS et abstention du Front de Gauche

Du fait de son rejet, mais aussi du rejet de l'amendement concernant le dispositif repas bio dans les lycées, le groupe s'est abstenu sur le programme expérimental de restauration collective de qualité dans les lycées.

Exposé sommaire des motifs :

Suite à l’Appel à Manifestation d’Intérêt, lancé le 18 juin 2012, 12 lycées ont été sélectionnés pour expérimenter l’introduction de produits de qualité dans les restaurants scolaires durant une période de 18 mois. L’expérimentation a débuté en février 2013 et s’achèvera à la fin de l’année scolaire 2013 - 2014.

Par produit de qualité, la Région entend les produits sous SIQO (Signes d’Identification de la qualité et de l’origine) et les produits locaux comportant une mention valorisante (fermier ou montagne).

Cet amendement vise à intégrer dans l’expérimentation les produits de marque « Parc Naturel Régional ».

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dimanche 22 décembre 2013

Repas bio dans les lycées : les règles changées en cours de route...

Amendement déposé par le groupe EELV : rejeté par les élus PS et Front de Gauche

Du fait de son rejet, le groupe s'est abstenu sur le dispositif régional "repas bio dans les lycées"

Exposé sommaire des motifs :

Sous l’égide du Conseil régional d’Auvergne, une expérimentation « restauration collective de qualité » est en cours depuis mars 2013 dans 12 lycées de la région. Cette expérimentation, orientée sur les produits dits SIQO (Signes d’Identification de la qualité et de l’origine) et les produits locaux comportant une mention valorisante (fermier ou montagne), s’achèvera en juin 2014 et fera l’objet d’un bilan et d’une évaluation.

En parallèle de cette démarche expérimentale, le Conseil régional soutient financièrement depuis 2005 les repas 100% biologiques dans les lycées (1€ de subvention par repas). En 2013, 35 933 repas biologiques ont été servis dans les lycées auvergnats (33 415 en 2012), y compris dans les lycées engagés dans la démarche expérimentale « restauration collective de qualité ».

Pour 2014, il est prévu de limiter l’aide en faveur des repas biologiques aux établissements auvergnats ne bénéficiant pas de l’accompagnement à cette expérimentation.

L’amendement proposé vise à rétablir cette aide pour l’ensemble des lycées auvergnats sans quoi le bilan évaluatif de l’expérimentation « restauration collective de qualité » ne sera ni global, ni objectif, ni comparatif, alors même qu’il est censé apporter des réflexions pour adapter à l’avenir les conditions d’intervention de la Région en matière de qualité de la restauration collective.

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samedi 21 décembre 2013

Aides exceptionnelles aux entreprises

Amendement déposé par le groupe EELV et rejeté par les élus du Conseil régional : vote contre du PS et vote pour du Front de Gauche

Exposé sommaire des motifs :

Cet amendement a pour but de limiter les aides exceptionnelles de notre collectivité à des avances remboursables en faveur des TPE et PME auvergnates afin de soutenir la réalisation de leurs investissements matériels, contribuer à couvrir leurs besoins en fonds de roulement et en trésorerie, et enfin à faciliter les conditions de négociations des entreprises avec les banques.

Il s’agit par conséquent d’exclure de ce dispositif non seulement les interventions sous forme de subvention, mais également les entreprises de taille intermédiaire et les grandes entreprises pour qui l’implication de la Région est plus efficace en termes d’offre de services d’accompagnement (formation, financement d’expertises-conseils, infrastructures, etc.) plutôt qu’en termes de soutien financier direct.

De plus, il n’est pas rare de voir des entreprises, non éligibles aux dispositifs économiques de notre collectivité, solliciter l’aide financière de la Région alors qu’elles appartiennent à des grands groupes, réalisant parfois des dizaines de millions d’euros de profit et disposant d’une trésorerie confortable.

Dans ce cas de figure, l’aide régionale, qui n’est absolument pas décisive et déterminante pour l’entreprise, est susceptible d’être accordée dans le cadre du programme des « Aides exceptionnelles ». Dans un contexte budgétaire morose, l’amendement proposé vise à mettre un terme à ce type d’interventions financières de la Région qui relèvent avant tout du symbole, et qui cautionnent parfois par la même occasion, le chantage à l’emploi et la mise en concurrence instaurée par certaines entreprises.

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jeudi 19 décembre 2013

Culture, Patrimoine et usages numériques : les orientations régionales

Discours de Nicole Rouaire - Session budgétaire

Il y a un an, lors du vote du budget 2013, nous avions indiqué que l’année 2013 serait consacrée à l’élaboration d’une stratégie du Conseil régional pour la culture et le patrimoine. En effet, force est de constater que les évolutions technologiques et sociétales actuelles ont des conséquences tant en terme de création artistique que d’attentes des citoyens dans leur relation à la pratique artistique ou à la vie culturelle.

Notre collectivité se doit donc d’apporter sa vision sachant que nous ne sommes pas sur ce sujet, dans une compétence obligatoire mais comme cela devrait être confirmé dans la future loi de décentralisation, comme une compétence partagée avec les départements, les agglomérations et l’Etat.

Le document stratégique qui vous est présenté aujourd’hui (en annexe du rapport 90, page 891 à 898) est conçu comme un document servant de base à la discussion que nous engagerons avec les différents partenaires, les artistes, les acteurs culturels, les citoyens. Il s’agit d’une stratégie sur 3 ans : 2014-2015-2016, appelée à évoluer pour tenir compte des remarques formulées et des attentes des uns et des autres, en particulier sur le partage des compétences. Mais il a le mérite de permettre au Conseil régional de réaffirmer sa volonté d’agir en faveur de la culture et du patrimoine.

Et ceci, parce que, comme je l’ai déjà indiqué au sein de cette Assemblée, la culture ne peut pas être observée ou évaluée au seul regard de son coût. Notons qu’il s’agit d’un coût minime, d’un très faible pourcentage des budgets des collectivités ou de l’Etat. Mais que de bénéfices, que d’effets multiplicateurs !

La culture est un bien commun, une ressource sociale. Pour l’individu et pour la société, elle répond à des besoins fondamentaux : plaisir, convivialité, détente, émancipation, partage, construction d’un jugement et d’une sensibilité, mieux-vivre et mieux vivre ensemble : la culture offre tout ceci et permet de transcender le quotidien.

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Etude d'un scénario alternatif à la LGV POCL : oui unanime des élus régionaux !

Amendement déposé par le groupe EELV voté à l'unanimité lors de la Session budgétaire

Exposé sommaire des motifs :

Le projet de ligne à grande vitesse Paris – Orléans – Clermont-Ferrand – Lyon, dite LGV POCL, a fait l’objet d’un débat public interrégional entre le 3 octobre 2011 et le 31 janvier 2012. Le 7 juin 2012, à partir du bilan de ce débat et compte tenu de l’inscription du projet au pressenti schéma national des infrastructures de transport (SNIT), le conseil d’administration de RFF décidait d’approfondir l’étude des scénarios « Ouest » et « Médian », dans leur variante « Roanne ». Cette étude complémentaire est encore en cours, bénéficiant d’ailleurs de 200 000 € de la Région Auvergne.

Or cette étude est déjà en décalage avec les délais de l’éventuelle réalisation de la LGV POCL et ses conclusions seront donc précoces. En effet, selon le scénario retenu en juillet 2013 par le Gouvernement à la suite des travaux de la Commission « Mobilité 21 », la LGV POCL est classée dans la catégorie des « secondes priorités » à engager entre 2030 et 2050, compte tenu du flou qui règne sur l’horizon de la saturation de la LGV Paris-Lyon existante.

Cette étude repose également sur un modèle de la très grande vitesse dont la pertinence est de plus en plus sévèrement questionnée, tant au niveau de l’investissement que du fonctionnement. En effet, s’il a fait ses preuves pour concurrencer l’avion en reliant le centre- ville des grandes métropoles comme Lille, Paris, Lyon, Marseille, la généralisation du modèle 100% LGV se révèle particulièrement inadaptée et coûteuse, d’autant plus dans la période de crise que nous traversons et en l’absence de ressource nouvelle et pérenne dédiée au financement du réseau ferroviaire.

De plus, le mythe du TGV a fini par aboutir en France à la dualisation du réseau ferré et à créer une véritable fracture territoriale : d’un côté un réseau 100% TGV, rapide, entièrement organisé en étoile autour de Paris et reliant les grandes métropoles ; de l’autre, un réseau classique, des lignes du quotidien plus abordables financièrement pour les usagers, mais de plus en plus mal desservies et dégradées. Ce constat est particulièrement sévère et inquiétant pour l’Auvergne.

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Formation initiale et professionnelle : le point de Fatima Bezli

Discours de Fatima - Session budgétaire

Je ne souhaite pas faire un pré-bilan de notre mandat, mais il me semble important de faire un point sur une certaine suractivité de la commission formation dans laquelle je siège.

Nous avons énormément développé et transformé nos outils depuis le début de ce mandat, en ce qui concerne la formation professionnelle, au niveau de la formation pour adultes mais également pour la formation initiale.

Je pense au SIEG, comme nouvel outil de mise en cohérence des parcours de formation et qui est une très bonne chose, pour la Région, pour les acteurs de la formation, et pour les jeunes et les moins jeunes qui seront formés.

Nous avons également décidé d’internaliser une prestation bien coûteuse, je parle bien sûr de la gestion de la rémunération des stagiaires. Là aussi, c’est une mesure qui nous satisfait pleinement.

Nous sommes aujourd’hui en phase de travailler en tant que région pilote sur l’orientation, qui devient une compétence régionale, avec des moyens budgétaires très limités.

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mercredi 18 décembre 2013

Orientations de la politique régionale en faveur de l'environnement

Discours de Christian Bouchardy - Session budgétaire

La Région met en œuvre une politique en faveur de l’environnement et des énergies, qui s’appuie sur des documents et schémas stratégiques régionaux découlant pour la plupart du Grenelle de l’environnement, et sur les orientations nationales dans ces domaines :

- en matière d’économies d’énergies et d’énergies renouvelables, le Plan Climat-Energie de la Région adopté en 2009 et le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) arrêté en juillet 2012 ;

- dans le domaine de la préservation et la restauration de la biodiversité et des paysages, le Plan biodiversité adopté en 2009 et le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) en cours d’élaboration avec l’Etat, qui propose de conforter le réseau écologique constitué des trames verte et bleue ;

- en ce qui concerne la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques, la mise en œuvre des SDAGE, SAGE et de la DCE mais aussi le Schéma de développement durable de la rivière Allier (SDDRA) adopté en 2009, document propre à la Région Auvergne.

Ces schémas concernent fortement les politiques "environnement" et "énergies" de la Région mais peuvent également comporter des engagements relevant d’autres champs d’intervention : agriculture, forêt, économie, formation, habitat… d'où une nécessaire transversalité de nos politiques.

Deux grands axes :

- Les économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables

- La préservation et la restauration de la biodiversité, des paysages et des milieux aquatiques -

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Eco-conditionnalité des aides régionales : vers des objectifs de performance thermique supérieurs à la loi

Discours de Christian Bouchardy lors de la Session budgétaire

Compte tenu de la parution progressive et tardive des arrêtés et décrets relatifs à l’application de la Loi Grenelle 2 et à la réglementation thermique 2012 sur la construction de bâtiment neuf (RT 2012), les années 2012 et 2013 ont constitué par nécessité une période transitoire pour les acteurs publics et privés.

Désormais le cadre réglementaire d’application de la RT 2012 est fixé.

L’objectif pour notre collectivité est bien de récompenser des pratiques vertueuses et durables et non de financer ce qui devient aujourd’hui obligatoire en matière de construction. Ainsi, afin de poursuivre une politique régionale exemplaire en gardant l’effet de levier des financements publics, il faut nous réengager courant 2014 sur des objectifs de performance thermique supérieurs à la loi en vigueur en matière de construction de bâtiments neufs.

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mardi 17 décembre 2013

Plus d'aides pour les grandes entreprises, moins pour les TPE-PME : les écologistes disent non !

Votes favorables des groupes PS et Front de Gauche sur les aides individuelles aux entreprises

Explication de vote : discours d'Agnès Mollon sur le Fonds Investissements Auvergne Durable 2

Je souhaiterais compléter ce qu’a déjà pu évoquer Pierre Pommarel au nom du Groupe EELV ce matin, à savoir notre insatisfaction générale sur le FIAD 2, non seulement sur la forme, puisque son élaboration n’a pas été l’occasion d’associer toutes les composantes de la majorité du Conseil régional malheureusement, et c’est d’ailleurs pour ça que nous en sommes là aujourd’hui, mais aussi sur le fond.

Comme l’a dit Pierre Pommarel, nous regrettons premièrement que ce dispositif ne soit pas concentré exclusivement sur les TPE et les PME d’Auvergne. Je ne reviens pas sur les chiffres éloquents qu’a pu évoquer Pierre ce matin concernant la bonne tenue des ETI face à la crise.

Alors que le FIAD 1 avait au moins une vertu, celle de profiter majoritairement à des entreprises de moins de 10 salariés, les TPE risquent malheureusement d’être les grandes perdantes du FIAD 2 compte tenu des critères retenus et de l’évolution à la baisse des taux d’intervention maximum pour les TPE. Vous avez d’ailleurs choisi de réduire le volume des aides potentielles aux entreprises uniquement sur les TPE et nous le regrettons. N’allez pas me dire qu’il en est de même pour les autres entreprises au motif que vous avez introduit des montants plafonds - 30k€ pour l’aide au conseil, 50k€ pour l’aide à la R&D - car l’expérience du FIAD 1 nous montre que nous n’avons quasiment jamais dépassé ces montants.

Alors j’entends bien que l’Acte III de la décentralisation vise à confier le soutien des TPE aux départements, j’entends bien également que les TPE seront soutenues différemment par la Région, par de l’ingénierie financière ou technique, par les Plateformes d’initiatives locales et de prêt d’honneur financées en partie et de plus en plus par la Région, etc. Mais force est de constater que ce FIAD n’a pas été conçu pour elles et que globalement, les TPE, les premières à souffrir de la crise aujourd’hui, ne disposeront pas du même soutien que cette année au regard de l’ensemble de nos dispositifs.

Le FIAD 2 constitue également un recul pour les entreprises de la filière bois même si vous nous direz là aussi le contraire, comme l’an dernier d’ailleurs : il n’y a plus de dispositions spécifiques pour les entreprises de la filière bois et certaines entreprises seront exclues d’emblée puisque le bâtiment ne fait plus partie des filières éligibles.

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Friches industrielles et logistiques : de l'art de détricoter des avancées

Abstention du groupe EELV sur les nouvelles orientations régionales en faveur des Parcs d'activités - Votes favorables du PS et du Front de Gauche

Explication du vote : discours d'Agnès Mollon

Je souhaiterais là aussi pouvoir apporter quelques compléments aux propos de Pierre Pommarel ce matin au sujet des parcs d’activités et des évolutions, des orientations qui nous proposées dans ce budget pour l’an prochain.

Le premier complément concerne tout d’abord le budget dédié à ces parcs. Vous nous proposerez cette année un budget quasi-constant sur les parcs, avec une petite baisse, nous l’avons bien noté, sur les études en faveur des parcs d’activités. Ce n’est pas suffisant malgré tout pour nous convaincre de voter ce rapport.

Vous nous proposerez en filigrane un budget constant sur la création, l’extension et la requalification des parcs d’activités, mais sur un nombre de parcs beaucoup plus limité, sur des parcs dits prioritaires pour la Région, donc autrement dit, vous nous proposez de mettre plus d’argent sur des gros parcs d’activités, et moins d’argent sur des petits parcs qui se situent en majorité dans les territoires ruraux. Cette évolution est déjà discutable, mais passons.

Le second complément concerne la volonté de la Région de mieux remplir les Parcs d’activités qu’elle a pu subventionner. Nous nous en réjouissons bien entendu puisque plus de 200 hectares sur 500 aménagés ne sont pas encore commercialisés.

Nous nous interrogeons en revanche sur le fait que les parcs de Niveau 2, dans l’ancienne dénomination, soient beaucoup moins présents dans notre nouvelle liste de sites prioritaires, car le taux de remplissage des parcs de niveau 2 était de 30% à l’heure où le cabinet d’étude a rendu son rapport d’évaluation à la Région.

Certains parcs d’activités, comme celui de Monistrol sur Loire (10 hectares commercialisables et 65 à terme) ou de Solignac (40 hectares commercialisables) méritent pourtant d’être remplis avant d’envisager des créations ailleurs.

Le troisième complément concerne la requalification des parcs d’activités qui devrait être l’une de nos priorités régionales. A la même époque l’an dernier, Monsieur le Vice-Président à l’économie, il avait déjà fallu vous convaincre, par amendement, de réintégrer des mesures plus favorables en faveur de la requalification et de la reconversion des friches industrielles et logistiques.

Cette année nous procéderons autrement. Nous ne voterons pas ce rapport car vous avez fait la sourde oreille et détricoté les avancées obtenues l’an dernier. Nous n’allons pas nous « amuser » à déposer chaque année les mêmes amendements quand même !

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Budget 2014 du Conseil régional d'Auvergne : Un budget mi-figue mi-raisin

Discours de Pierre Pommarel - Session du 16 au 18 décembre 2013

C’est dans un contexte particulièrement morose et tout à fait incertain que vous nous proposez ce Budget Primitif 2014 ; tout d'abord, bien sûr :

- baisse des dotations de l’Etat,

- incertitudes sur nos compétences de demain, avec des réformes nationales qui sont anticipées dans ce budget sans même qu’elles ne soient finalisées au plus haut niveau de l’Etat,

- troisièmement, flou quasi total sur le futur Contrat de Plan Etat Régions, avec un Etat qui ne cesse d’alourdir la commande sans jamais s’avancer officiellement sur sa contribution financière, exception faite du volet mobilité où ses propositions sont tout à fait scandaleuses et aux antipodes des besoins de l’Auvergne,

- enfin incertitudes de nos collectivités sur les fonds européens pour la période 2014 – 2020.

Vous avez, dit Monsieur le Président, je vous cite, « qu’à données constantes, et avec une nouvelle baisse programmée de la dotation de l’Etat, je ne vois pas comment faire le budget 2015 ». Comment, en effet, construire sereinement et solidement un budget dans de telles conditions ?

Lors de son discours d’ouverture du Congrès 2013 de l’ARF, Jacques Auxiette avertissait clairement le gouvernement sur l’asphyxie des régions : « Que l’on nous transfère des ressources. Et vite ! Les dotations ne sont pas des cadeaux. Elles financent des compétences que l’Etat n’a plus. En dehors des moyens réels, nous avons besoin également de perspectives à moyen terme ».

Malgré ce nouveau cri d’alarme, vous vous êtes pourtant associé récemment à l’ensemble des Présidents de Régions pour demander un droit à l’expérimentation pour les collectivités. Séduisant sur le papier, mais faut-il aujourd’hui courir d'autres lièvres alors que nous sommes déjà étranglés par des transferts de compétences et de charges mal compensés ? Faut-il le faire avant toute réforme fiscale d’envergure alors que nous sommes d’ores et déjà forcés de restreindre nos ambitions, y compris sur nos compétences obligatoires : les TER, les lycées, la formation ?

Ceci m’amène à ce qui ce nous rassemble aujourd’hui, le Budget 2014 de notre collectivité.

Ce budget aurait pu, malgré ce contexte, être plus vertueux, plus cohérent, plus responsable.

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jeudi 12 décembre 2013

Ryanair : les écolos, vous ne comprenez rien nous avait-on dit l'an dernier...

Extrait du discours d'Agnès Mollon lors de la Session budgétaire de 2012 :

"Enfin, en matière de Transport, et je terminerai là-dessus. Notre groupe n’a pas la mémoire courte et nous tenons à vous prévenir que nous ne voterons aucun crédit au syndicat mixte de l’aéroport de Clermont, visant à prendre en charge les frais de 475 000 euros correspondant à la venue de Ryanair. Pierre Pommarel est d’ailleurs le seul élu régional à avoir voté au Syndicat mixte contre la venue de Ryanair.

Cette compagnie aérienne, habituée au chantage financier avec les collectivités, au claquage de porte, chef d’orchestre elle aussi de la casse sociale et de la démolition du droit du travail, aurait d’ailleurs pu nous proposer de déduire l’ardoise qu’elle nous a laissée il y a 9 ans, ou au moins nous proposer à terme une liaison aérienne vers le hub de Notre Dame des Landes, vous savez, là où sont encore rassemblés ceux que JM Ayrault nomme les « décroissants et anarcho-autonomes qui font de la casse à chaque sommet international » et que pour notre part nous appelons les Vigiles du monde de demain."

Extrait du discours de Pierre Pommarel :

"Le groupe Europe Écologie Les Verts souhaite le maintien de l’activité sur l’aéroport de Clermont-Ferrand. Il n’y a pas de syndrôme Notre-Damedes-Landes.

En revanche, nous avons des interrogations fortes par rapport à la venue de Ryanair. Nous pensons que ce choix est dangereux. Nous connaissons les moeurs de Ryanair qui vient puis s’en va comme il le souhaite, après avoir « plumé » les collectivités locales. Par ailleurs, il nous propose des destinations qui n’ont pas de quoi nous faire rêver : Porto est certes une destination intéressante pour nos ressortissants portugais qui habitent l’Auvergne et peuvent ainsi retourner dans leur pays d’origine à l’occasion des vacances. En revanche, en matière d’import sur l’économie régionale, l’effet est nul. Quant à la destination Charleroi, nous sommes circonspects sur son impact sur l’attractivité de l’Auvergne, en particulier sur le plan touristique.

Cela dit, notre opposition au subventionnement à hauteur de 475 000 € par l’ensemble des collectivités pour la venue de Ryanair ne remet pas en question notre soutien au maintien de la plate-forme clermontoise, en particulier aux travaux de mise aux normes qui sont décidés par le Syndicat mixte de l’aéroport."

Mais comme d'habitude les élus régionaux de tous les autres groupes politiques nous avaient dit que nous ne comprenions rien...

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mardi 10 décembre 2013

Avec moins, faire mieux

Tribune d'Hubert Reeves (président d'Humanité et Biodiversité) et Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT) dans Libération

Face à la situation hautement préoccupante que nous vivons sur le plan social mais aussi économique, il est de première importance que les enjeux environnementaux ne soient pas négligés. Ces trois dimensions sont liées. La qualité de la vie et la santé, par exemple, mais aussi la performance économique, sont dépendantes de la qualité des écosystèmes, de l’air et de l’eau. Négliger les problèmes environnementaux, c’est les laisser s’aggraver avec le temps, pour les retrouver plus tard, plus difficiles à résoudre.

L’enjeu est de faire face de façon transversale aux difficultés économiques, sociales et environnementales. Pour cela, il nous faudra faire mieux avec moins. Moins de dépenses de ressources épuisables et néfastes au climat pour obtenir de l’énergie, moins d’activités polluantes, moins de pressions sur les ressources naturelles et les écosystèmes (déforestations, pêcheries excessives, érosion de la biodiversité). Moins de déchets également. C’est incontournable parce que les limites physiques de notre planète sont indépassables !

Mais ces moins, ces abandons de gaspillage et de surconsommation, sont l’opportunité de faire mieux, que ce soit pour la qualité de la vie, l’économie, le social, le vivre-ensemble et le bien-être.

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vendredi 6 décembre 2013

Arrêtons les agrocarburants, ils polluent et en plus ils affament

TRIBUNE DANS LIBERATION DE JEAN ZIEGLER RAPPORTEUR SPÉCIAL DES NATIONS UNIES POUR LE DROIT À L’ALIMENTATION DE 2000 À 2008, MEMBRE DU COMITÉ CONSULTATIF DU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME

Brûler des centaines de millions de tonnes d’aliments de première nécessité pour la production d’agrocarburants est un crime contre l’humanité. Depuis 2007, les gouvernements européens et américain ont apporté un soutien sans faille à l’industrie agroalimentaire afin de lui permettre de remplir les réservoirs des voitures avec de la nourriture, notamment grâce à la mise en place d’objectifs contraignants, d’allégements fiscaux et de subventions de plusieurs milliards d’euros chaque année. Pour quel résultat ? Progression de la faim dans le monde, accaparement massif des terres, dégradation de l’environnement, et au finale, des centaines de milliers de vies perdues. Le gouvernement français et les autres dirigeants européens disposent dans le mois qui vient d’une opportunité unique de mettre un terme à ce désastreux développement des agrocarburants. A une époque où toutes les cinq secondes un enfant de moins de 10 ans meurt de n’avoir pu suffisamment s’alimenter - selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) - il est urgent que nos décideurs politiques agissent.

Quelle ironie d’entendre certaines multinationales continuer à promouvoir les agrocarburants comme une alternative durable aux combustibles fossiles, «bonne pour l’environnement». En effet, hormis ceux qui bénéficient directement des politiques européennes sur les agrocarburants (telles que l’objectif de 10% d’énergie renouvelable dans les transports), peu sont désormais ceux qui continuent de croire aux avantages environnementaux et sociaux de cette énergie. La réalité est qu’il s’agit simplement d’une autre forme d’exploitation inconsidérée des ressources naturelles : produire un seul litre d’agrocarburants nécessite ainsi pas moins de 2 500 litres d’eau.

Les politiques française et européenne de promotion des agrocarburants ont, depuis 2008, détourné les cultures vivrières des marchés alimentaires, sous la pression des puissantes entreprises agroalimentaires qui poursuivent leur course au profit. Cette utilisation de grandes quantités de cultures et de denrées alimentaires pour des quantités relativement faibles de carburant a eu trois conséquences désastreuses.

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mercredi 4 décembre 2013

Communiqué de presse des élus régionaux Europe Ecologie les Verts et Front de Gauche du Conseil régional d’Auvergne

Depuis ce communiqué Fadilj a été libéré du Centre de rétention administrative.

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Non à l'expulsion de Fadilj BAJRAMOVIC, Rom de Belgrade, arrêté le 27 novembre à Gerzat (63)

Fadilj et Edita BAJRAMOVIC, Roms de Belgrade sont venus en France avec leur fils Saïmir en avril 2010 pour demander l’asile politique et vivre leur vie en sécurité. Fadilj a quitté son travail d'employé municipal à la ville de Belgrade et a fui la Serbie avec sa famille suite à de multiples agressions, en particulier l'incendie à trois reprises par des skinheads de leur abri dans le quartier-bidonville de Gazela à Belgrade. Des actes malveillants jugés pourtant non répréhensibles par la police serbe qui ne reçoit pas les plaintes lorsqu'elles sont formulées par un Rom.

Arrivée en France, la famille s'est bien intégrée dans la société française et ne peut envisager sans terreur un retour en Serbie. Hébergés par des militants, chez une conseillère régionale notamment, ils sont appréciés de tout leur entourage, leur fils est scolarisé depuis plus de trois ans à l'école Maurice Genest de Riom et maîtrise parfaitement la langue française, un second enfant, Sounaï, est né sur le sol français, et Fadilj travaillait bénévolement dans une association caritative située à Gerzat (63). Des élus municipaux de Riom avaient même appuyé la demande de régularisation de cette famille en la parrainant, en mai 2011.

Et pourtant, les demandes d'asile et de titre de séjour de la famille Bajramovic ont été rejetées par la préfecture de Clermont-Ferrand. La France considère la Serbie comme un pays « sûr ».

Et pourtant, Fadilj BAJRAMOVIC a été arrêté à Gerzat le 27 novembre dans l’exercice de son activité de bénévole. Il est actuellement interné au Centre de Rétention Administrative de Lyon, prémice de son expulsion vers la Serbie, et n'a pas pu voir son épouse et ses deux enfants âgés de 8 ans et 1 an depuis son arrestation.

Et pourtant, depuis cette arrestation, le juge des libertés et le tribunal administratif n'ont pas remis en question son expulsion. En cas d'échec de la procédure d'appel, Fadilj peut donc être renvoyé en Serbie, le pays où il a tant souffert, laissant en France son épouse et ses deux enfants traumatisés...

Nous, citoyens de la République, élus régionaux d'Auvergne n’admettons pas la brutalité et l'inhumanité de cette politique qui prive deux enfants de leur père, une femme de son époux et expulse un homme apprécié de tous et inséré dans la société française vers un pays où il est persécuté.

Nous, citoyens de la République, élus régionaux d'Auvergne appelons à la mobilisation et à la manifestation le jeudi 5 décembre à Riom (départ à 17h30 de l'école M.Genest en direction de la Sous-Préfecture) pour protester contre son expulsion.

Nous, citoyens de la République, élus régionaux d'Auvergne demandons l’arrêt de la procédure d’expulsion de Fadilj, sa régularisation ainsi que celle de sa famille qui a le droit de vivre dans la dignité et la sérénité.

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