Construire le «nouveau monde» reste un défi. Nous ne pourrons pas le relever avec les recettes habituelles, celles du passé. Mais pas davantage en nous enfermant dans la sinistrose, les regrets ou le déclin. Bâtir l’avenir c’est se projeter, c’est renouer avec un projet collectif ! Cessons de penser les changements uniquement en termes de gagnants et de perdants. Nous pouvons tous gagner si l’on recherche l’intérêt général. Pour cela, il nous faudra mener les transitions nécessaires dans la plus grande justice sociale.

C’est dans cet esprit que nos organisations respectives échangent et travaillent ensemble, convaincues que cette réponse globale est la voie pour redonner du sens à un projet de société. Les solutions à trouver doivent s’inscrire dans un cadre dynamique favorisant les innovations tous azimuts, des créations d’emplois et d’activités économiques.

Au cœur de ces solutions, le respect est le maître mot : respect des hommes et des femmes, respect de la nature, parce que notre avenir d’humains est indissociable de celui de la biosphère. Le fait que les menaces qui pèsent sur l’humanité - déstabilisations climatiques, pollution, érosion de la biodiversité - soient causées par l’activité humaine ne doit pas nous entraîner à négliger la cause des humains. Le fait que nous vivions une crise économique et sociale - chômage, pauvreté, inégalité (en France et dans le monde) - ne doit pas nous entraîner à négliger la cause de la biodiversité et de l’environnement.

Nous défendons résolument l’importance de la prise en charge de l’humain dans toutes les circonstances. Pour cela, il faut s’insérer dans la réalité (écologique et physique) de notre planète. Au moment où des discussions s’ouvrent sur la fiscalité, repensons le rôle des puissances publiques et agissons pour un modèle de développement plus équitable. S’engager dans cette voie c’est «faire société», une société qu’ensemble nous aurons humanisée.