Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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Voeux, discours, communiqués

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mardi 29 octobre 2013

Dépeçage et nouveau report de l’écotaxe poids lourds, les symptômes d’un Etat obnubilé par la route

COMMUNIQUE DE PRESSE DES ELUS REGIONAUX EELV DU 29 OCTOBRE 2013

Autoroutes à péages exclues du dispositif, routes nationales non imposées pour plus de la moitié d’entre elles, routes locales taxées au plus petit dénominateur commun -0,5% du réseau routier local concerné- , véhicules agricoles non concernés par l’écotaxe poids lourds, abattement de 50% sur le taux kilométrique de la taxe en Bretagne, de 30% en Midi-Pyrénées et Aquitaine, exonération des véhicules de collecte de lait, etc., que reste-t-il de l’écotaxe poids lourds votée en 2009 par le Parlement au sortir du Grenelle de l’Environnement et dont la mise en application vient d’être repoussée pour la sixième fois ? Plus grand-chose à force de la détricoter et d’être un peu de l’avis de tout le monde !

Sous la pression des lobbies, les ministres des Transports et de l’Agriculture et le Premier Ministre, J.M Ayrault, viennent une nouvelle fois de courber l’échine et peut-être même de signer l’arrêt de mort (volontaire ?) de l’écotaxe poids lourds, dont la constitutionnalité pourrait être remise en question.

Ainsi, l’énième dépeçage à prévoir et le nouveau report de l’écotaxe poids lourds constituent les symptômes supplémentaires de l’addiction de l’Etat et de la majorité des élus « au tout-routier », une addiction anachronique, au détriment du rail et du fret ferroviaire et fluvial qui devaient bénéficier des recettes de cette taxe. Quid de leur financement, de leur pérennisation et de leur modernisation dans nos territoires ?

Malheureusement, l’écotaxe poids lourds est le symbole d’une fiscalité écologique traitée par-dessus la jambe, à bâtons rompus, et sans aucune pédagogie par les gouvernements successifs.

Force est de constater qu’aujourd’hui cette taxe n’est plus lisible, qu’elle sera probablement inefficace, alors qu’initialement elle était susceptible de favoriser la relocalisation de l’économie, l’emploi dans nos territoires, et le report du transport de marchandises de la route vers le rail. Autrement dit des objectifs louables dans un monde qui marche sur la tête, où il est désormais encouragé de faire parcourir par exemple plus de 9 000 kilomètres à un pot de yaourt et plus de 12 000 à un steak pour les retrouver dans votre assiette ! Il est d’ailleurs bien triste d’entendre ces derniers jours la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs, et bien d’autres pseudos défenseurs du monde agricole, faire implicitement l’apologie d’un tel modèle, dont l’impasse économique, sociale, et environnementale n’est plus à prouver.

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jeudi 17 octobre 2013

Notation extrafinancière de la Région Auvergne -Tribune de Lionel Roucan

Dans sa tribune politique, Lionel revient sur la méthode et surtout sur les enjeux et les conclusions positives ou négatives de la notation extra-financière de la Région Auvergne.

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mercredi 25 septembre 2013

Voeu en faveur du maintien des gares et des guichets SNCF en Auvergne

Déposé par le groupe EELV, le vœu a été adopté à la majorité : vote favorable de la droite et abstention du PS. Le FdG n'a pas participé au vote, considérant que l'affaire était réglée pour le guichet d'Ambert. Peu importe que les citoyens et les usagers ne soient pas conviés à la table des négociations qui rassemblera uniquement les élus locaux, les acteurs économiques et la SNCF... Peu importe que d'autres gares et d'autres guichets soient menacés en Auvergne...

Le vœu :

Quand bien même la direction régionale de la SNCF en Auvergne dégage un résultat net bénéficiaire de 1,7 million d'euros en 2012 (2,46 millions d'euros en 2011), l'opérateur envisage officiellement pour la seconde année consécutive de fermer le guichet de la gare d'Ambert pour des motifs de rentabilité économique.

Pour pallier cette fermeture, un distributeur automatique de billets TER chez un commerçant prestataire pourrait être installé d'après la SNCF, en lieu et place de l'agent SNCF partant bientôt à la retraite, et que l'entreprise ne prévoit pas de remplacer.

Pourtant, la gare d'Ambert et son guichet offrent un véritable service public de proximité aux habitants, qui devront en cas de fermeture, se déplacer à Thiers, Montbrison, Issoire, ou au Puy en Velay, soit à 40 kilomètres au minimum, pour bénéficier d'un service d'accueil comparable et pour retirer les billets réservés par Internet.

En effet, les nombreux renseignements sur les horaires, les abonnements et les réductions tarifaires, les conseils sur les trajets via un contact humain, direct, ne pourront jamais être remplacés par une machine électronique impersonnelle. L'installation envisagée d'un distributeur automatique de billet TER ne permettra pas de répondre à la demande des usagers, qui dans leur très grande majorité, s'adressent au guichet de la Gare d'Ambert pour des billets nationaux et internationaux, mais aussi pour des cartes d'abonnement scolaires, des prestations commerciales, comme des locations de voitures ou des réservations d'hôtels.

Ainsi, à l'instar des gares et des guichets de la Bourboule, de Langeac, de Brassac-les-Mines, de Royat-Chamalières, de Saint-Germain-des-Fossés, de Gannat, et de Commentry, le guichet et la gare d'Ambert participent à la vie, à l'aménagement et à l'équilibre de nos territoires.

Dès lors, le Conseil régional d'Auvergne demande à la direction régionale de la SNCF :

- d'engager une concertation à grande échelle avec l'ensemble des élus du territoire, des acteurs sociaux et économiques, des usagers et des citoyens avant d'envisager toute fermeture ou réduction de l'amplitude horaire d'ouverture du guichet d'Ambert ;

- de maintenir et de pérenniser les guichets et les gares en Auvergne, à Ambert notamment, mais aussi à la Bourboule, Langeac, Brassac-les-Mines, Royat-Chamalières, Saint-Germain-des-Fossés, Gannat, et Commentry, afin de contribuer au maintien du service public de proximité, à l'aménagement et à l'équilibre de nos territoires, et afin de faciliter l'usage du train et des transports collectifs.

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Voeu en faveur d'une politique d'hébergement pérenne des personnes les plus démunies

Déposé par le groupe EELV lors de la Session du Conseil régional d'Auvergne du 24 septembre 2013, le vœu n'a pas été adopté dans son intégralité, suite aux amendements déposés et adoptés par le PS.

Le voeu déposé par le groupe EELV :

L'Anef, association d'aide aux personnes en situation de précarité qui gère les services du 115 et qui emploie 110 salariés, a été contrainte, le 2 septembre 2013, de cesser l'activité du service intégré de l'accueil et de l'orientation (SIAO) du Puy-de-Dôme, qui fournit des hébergements d'urgence à des familles en grande difficulté. Du fait d'un manque de fonds – l'association a en effet avancé un montant de 1 988 592 euros pour régler des nuitées d'hôtel du 1er janvier au 1er septembre 2013 - 362 personnes, dont 160 enfants, se sont retrouvées sans hébergement à la veille de la rentrée scolaire, entrainant une mobilisation citoyenne et militante et l'occupation de la place de Jaude à Clermont-Ferrand pendant deux semaines.

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Vœu en faveur du relèvement de la vitesse du Cévenol

Déposé par le groupe EELV, le voeu a été adopté à l'unanimité

Frédéric Cuvillier, Ministre des Transports, déclarait récemment qu'« il n'existe pas de solution de transport alternative au Cévenol entre Clermont-Ferrand et Nîmes et le Gouvernement n'envisage, en aucune manière, à quelque échéance que ce soit, sa suppression. Je vais donc veiller à ce que cette desserte se poursuive, dans le cadre de sa fonction d'aménagement du territoire »

Cette déclaration rassurante ne doit toutefois pas faire oublier plusieurs difficultés qui nuisent au bon fonctionnement et à l'attractivité du CEVENOL - lequel transporte environ 95 000 voyageurs chaque année - parmi lesquelles :

- la fermeture depuis le 1er juillet 2013 des guichets des gares de la ligne entre Langogne et La Grand Combe les samedis, dimanches et jours de fêtes ;

- le temps de correspondance insuffisant entre le train le Cévenol arrivant à 19h16 à Clermont-Ferrand et le train Clermont-Ferrand / Paris de 19h29, puisque le premier subit des retards quotidiens systématiques (de 17 minutes en moyenne en juillet 2013) ;

- la mise en place d'un service de bus de remplacement chaotique lors des travaux de réhabilitation des infrastructures financés dans le cadre du Plan Rail Auvergne 2009-2013.

Les travaux financés par l'intermédiaire du Plan Rail (d'un montant de 13 millions d'euros dont 4,7 millions d'euros du Conseil régional d'Auvergne), dont la dernière phase doit se terminer début novembre - sous réserve que leur exécution soit complète et conforme aux cahiers des charges - doivent entre autres permettre de gagner 20 minutes pour tous les trains et de porter la vitesse en ligne de 40 à 75 km/h, apportant enfin une première réponse aux difficultés mentionnées ci-dessus.

Suite à l'interpellation de l'Association des élus pour la défense du Cévenol, le Conseil régional d'Auvergne demande au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, et au Président de la SNCF, Guillaume Pépy, de veiller au relèvement à 75 km/h dès le service annuel 2014 de la vitesse du Cévenol, soit sa vitesse initiale (contre 40 km/h aujourd'hui), sur la partie centrale de la ligne entre Monistrol d'Allier et Langogne.

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La transition écologique, pas l'affaire des élus régionaux Front de Gauche !

A l'occasion de la Session du 24 septembre, le groupe EELV a déposé un vœu en faveur de la transition écologique qui n'a pas été adopté par le Conseil régional.

Les demandes de notre groupe faisaient écho à la résolution "pour une fiscalité écologique au cœur d’un développement soutenable" déposée à l'Assemblée nationale par des députés du groupe socialiste et EELV (cliquer ici pour la retrouver). Adoptée par des députés PS et écologistes, dont certains députés d'Auvergne, elle n'avait toutefois pas convaincu le Front de Gauche et la droite.

Le Front de Gauche s'était abstenu, aux motifs que la résolution ne prévoyait pas de mesures d'accompagnement pour les citoyens, les territoires, et les entreprises les plus fragiles, que la résolution ne proposait pas de supprimer une des niches fiscales défavorables à l'environnement -la détaxation du kérosène-, et que la fiscalité écologique n'était finalement qu'un impôt de plus visant à vider le portefeuille des citoyens.

De son côté, la droite n'avait pas non plus voté le texte à l'Assemblée nationale, plaidant plutôt pour une taxe énergie-climat aux frontières de l'Europe sur les produits importés afin d'éviter des distorsions de concurrence et les délocalisations des productions.

En déposant un vœu en faveur de la transition écologique (voir le texte ci-après), les écologistes du Conseil régional d'Auvergne avaient bien pris le soin d'intégrer les remarques et les réserves les plus pertinentes des députés Front de Gauche et UMP et d'y apporter des réponses claires.

Ainsi, on peut notamment lire dans ce vœu, en gras, mais peut-être aurait-il fallu l'écrire en majuscule :

- que "la progression de la fiscalité écologique doit donc être intégrée à une réforme large des prélèvements obligatoires et à une transformation progressive de la structure de l'impôt"

- et que "l'idée n'est pas de culpabiliser nos concitoyens ou de pratiquer un matraquage fiscal, mais bel et bien de dégager non seulement de nouvelles recettes en vue de financer la transition écologique, mais aussi de réduire les impôts ou les charges sur la consommation (baisse du taux de TVA sur les biens de première nécessité, les travaux d'efficacité énergétique, les titres de transport, ...) ou le travail."

On retrouve également dans ce vœu des propositions d'accompagnement pour les ménages, les entreprises, et pour les territoires les plus fragiles, en particulier les territoires ruraux ou de montagne, afin de s'orienter vers la transition écologique.

Qu'importe, quitte à être de mauvaise foi, autant l'être jusqu'au bout ! Et à ce jeu-là, les conseillers régionaux du Front de Gauche excellent, y compris les conseillers régionaux du Parti de Gauche ou de la Gauche Unitaire.

Ainsi, c'est par des arguments pour le moins abscons que le groupe FdG a justifié un vote contre (la droite et le PS s'abstenant de leur côté) : "le vœu est trop long", "on dirait un texte de loi", "on ne partage pas la philosophie du vœu", "c'est un impôt de plus pour les citoyens", "vous n'évoquez pas la libéralisation des marchés de l'énergie", ...

Aux bons souvenirs des déclarations verdissantes de Jean-Luc Mélenchon

Sur la question écologique, Jean-Luc Mélenchon s'aventurait à proclamer pendant la campagne présidentielle "Nous voulons être éclaireurs, déclencheurs", "ceux qui ne sont pas écologistes aujourd'hui sont des fainéants intellectuels" et même " Il fallait être aveugle pour ne pas voir que le modèle communiste, comme le modèle social-démocrate, intégrait une dimension productiviste qui est une aberration eu égard aux limites de la planète".

"Fainéants intellectuels", "aveugles", les élus Front de Gauche auvergnats ? Une chose est sûre, ce ne sont effectivement pas les "éclaireurs" ou les "déclencheurs" de la transformation écologique de nos modes de vie et de production !

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Notation extra financière de la Région Auvergne - Discours de Pierre Pommarel

Pour toutes les raisons que Lionel Roucan a évoquées tout à l’heure, je souhaite saluer cette initiative régionale qui vient, non pas à contre-courant, mais bien en complément de la notation financière de notre région.

Vous me permettrez de ne pas rappeler toutes les limites des notations financières, ni le mode de fonctionnement de leurs agences de notation ou leur manque de fiabilité, puisque Lionel les a très bien résumés dans son propos.

Toutefois, dans la perspective de nos prochaines discussions budgétaires, je souhaiterais revenir sur plusieurs points positifs ou négatifs, sur lesquels le rapport de notation extra-financière est éclairant.

Parmi les points positifs :

Premièrement de nombreux programmes régionaux concourent à l’épanouissement des Auvergnats. C’est notamment le cas les investissements régionaux en faveur de la modernisation des lycées, les dispositifs en faveur de la mobilité européenne des jeunes, la gratuité des formations sanitaires de niveau V, le Pack Jeunes adultes, la politique culturelle régionale, le Plan Rail ou encore les points visio-publics qui permettent de maintenir le service public en milieu rural.

Deuxièmement, plusieurs dispositifs régionaux sont salués dans ce rapport, car ils permettent d’inciter à des pratiques de production et de consommation responsables : il s’agit par exemple des initiatives de la Région en matière d'agriculture biologique, des dispositifs liés à l'agritourisme, l'inclusion de clauses d'insertion dans certains marchés publics, et les initiatives mises en œuvre au sein des services en matière d'achats responsables.

Troisièmement, ce rapport se félicite de l’implication de notre collectivité en faveur de la protection des espaces et des paysages. A ce titre, il souligne l'intérêt des projets de réserves naturelles régionales, des actions locales en faveur de la protection de l'eau et des milieux aquatiques, et, bien sûr, de l'engagement de notre région en faveur des PNR, qui pourraient prochainement couvrir plus d'un tiers de notre territoire.

Quatrième et dernière remarque « positive » mise en valeur dans cette notation, la volonté de la Région de recourir toujours plus à l’évaluation. C’est une très bonne chose car c’est grâce à ces évaluations que nous pouvons avancer et rectifier le tir quand il le faut. Il est donc primordial de continuer et de perfectionner ce travail, et c’est d’ailleurs l’intention du Conseil régional, avec l’évaluation prévue ou en cours des contrats Auvergne +, du FIAD ou de la Carte Jeunes Nouveau Monde par exemple.

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Notation extrafinancière de la Région Auvergne - Discours de Lionel Roucan

Les agences de notation financière sont trop souvent érigées comme des références du champ politique.

Pourtant, leur indépendance de jugement, la nature des liens qu'elles entretiennent avec de puissants acteurs boursiers, leur rôle, leur fiabilité, la transparence de leurs méthodes, et leurs critères de notation strictement financiers sont largement sujets à caution, d'où la proposition d'ailleurs de plusieurs candidats aux élections présidentielles de 2012, d'Eva Joly notamment, de créer une agence de notation publique européenne.

Cette agence, transparente et indépendante, aurait bien sûr pour ambition d'offrir une alternative à l'oligopole des agences de notations Standard and Poor's, Moody's et Fitch, qui, rappelez-vous, ont très largement alimenté et exacerbé l'instabilité des marchés dans le monde et dans la zone euro. L'Affaire ENRON, la crise des sub primes, la crise Grecque, etc. sont autant d'exemples peu réjouissants que nous devons garder constamment à l'esprit, car c'est bel et bien aux politiques, élus par les citoyens, qu'il revient de décider. C'est bien de leur responsabilité de voir uniquement dans le travail des agences de notation une simple aide à la décision, et non un pendule aux vertus prophétiques.

A l’instar du PIB, les notations financières n’intègrent aucun critère environnemental ou social, et elles ne constituent donc en aucun cas le résultat d’une évaluation globale. Par conséquent, la pertinence de leurs conclusions ne peut pas nous satisfaire car il est indispensable d'avoir recours à des éléments extra-financiers pour juger objectivement l'action publique.

Voilà pourquoi le Conseil régional d'Auvergne a dans un premier temps engagé un important travail d'évaluation autour du rapport de développement humain et durable l'an dernier, un travail transversal qui a permis véritablement de réaliser une dissection économique, sociale et environnementale de nos orientations, de nos actions et de notre fonctionnement.

Voilà pourquoi également, le Conseil régional a souhaité ponctuer cette démarche par une notation extra-financière cette année, car la notation financière attribuée par Standard and Poors ne peut pas, ne doit pas, être l'alpha et l'oméga de nos orientations et de nos politiques.

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mardi 24 septembre 2013

Session du 24 septembre 2013 - Discours de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Pour commencer, permettez-moi d’avoir une pensée et d’apporter le soutien entier du groupe écologiste à nos amis du Parc Naturel Régional du Morvan, victimes d’agressions et d’injures caricaturales et d’actes inadmissibles de dégradation de la part de quelques agriculteurs et syndicalistes de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs.

Une fois de plus, en déversant leur colère, mais aussi des tombereaux de gravats, de fumier, en brûlant des pneus sur le site de la Maison du PNR du Morvan, cette minorité vient jeter l’opprobre sur la profession agricole, une profession avec qui, au Conseil régional d’Auvergne et dans l’ensemble des Parcs Naturels Régionaux de France, nous avons l’habitude de travailler, de dialoguer, de construire des projets gagnants-gagnants pour l’agriculture et l’environnement.

Cette attitude irresponsable visant une nouvelle fois à opposer la protection de l’environnement et l’agriculture, est tout à fait déplacée, malvenue, et complètement contraire à la réalité de ce que nous vivons dans les parcs et les régions.

Nous comprenons parfaitement l'amertume de tous les agents et élus du parc qui sont ainsi injustement stigmatisés. Nous tenons à leur faire part de notre solidarité et à les encourager à poursuivre, en accord avec les agriculteurs volontaires, leur indispensable action, aux multiples retombées positives pour la protection de l’environnement et pour la profession agricole.

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vendredi 12 juillet 2013

Plan d’investissements d’avenir : le verre est à moitié vide !

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 12 JUILLET 2013

Deux ministres de l’environnement remerciés en un an, 522 suppressions de postes de fonctionnaires et une enveloppe budgétaire amputée de 7% pour 2014 au Ministère de l’écologie, … l’enjeu pour J.M Ayrault, à travers ce nouveau Plan d’Investissements d’Avenir, était de montrer que l’environnement ne constituait pas « une variable d’ajustement » pour son gouvernement. Force est de constater que le verre est à moitié vide, que bon nombre de précisions s’imposent, et que la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous.

Le Premier Ministre a annoncé que la moitié des fonds alloués au Plan d’investissements serait consacrée « directement ou indirectement à la transition énergétique ». Derrière ces déclarations, l’arbre ne cache-t-il pas la forêt ?

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jeudi 27 juin 2013

La LGV POCL repoussée à 2035 au minimum, une chance pour les trains du quotidien ?

COMMUNIQUE DE PRESSE DES ELUS DU GROUPE EELV DU CONSEIL REGIONAL D'AUVERGNE

La commission Mobilité 21 vient de rendre ses conclusions sur la révision du Schéma national des infrastructures de transport, un schéma dans lequel la droite avait empilé les projets sans clairvoyance, sans vision d'ensemble, et sans tenir compte de l’état des finances publiques.
Dans son rapport, la Commission Duron met l’accent sur l’amélioration de l’existant et confirme les arguments avancés par les écologistes depuis des années, en déclarant qu’il est nécessaire de « sortir de la vision trop restrictive qui considère la grande vitesse ferroviaire comme seul marqueur de modernité, alors qu’elle conduirait à des impasses ».

Parmi les 245 milliards d’euros de projets inscrits dans le SNIT, la LGV POCL, dont la mise en circulation est repoussée à 2035 au minimum, comme nous n’avons jamais cessé de le dire, mais sans jamais être écouté ! En effet, la droite n’a pas eu le monopole de la démagogie sur le projet POCL ; combien d’élus de gauche en Auvergne ont réclamé leur joujou sans jamais se poser la question de son financement, et malheureusement, sans jamais envisager la modernisation du réseau classique comme solution alternative ?

Depuis le début, nous répétons que la réalisation de la LGV POCL dépend de deux critères décisifs : l’état des finances publiques tout d’abord et la date de saturation de la ligne Paris-Lyon ensuite. Finalement, chacun pourra constater que les écologistes ont bien les pieds sur terre et qu’ils sont bien les seuls à ne pas vendre des rêves impossibles aux citoyens !

En effet, sans l'affectation d'une nouvelle ressource nationale pérenne dédiée au financement des infrastructures ferroviaires, il est tout à fait inimaginable d'envisager à la fois de tels projets de LGV mais aussi la modernisation du réseau classique, des trains de la vie quotidienne et du fret. Et ce n’est pas l’affectation annuelle de 450 millions d’euros supplémentaires à l’AFIT, issus des recettes d’une écotaxe poids lourd sans cesse repoussée, qui permettra de résoudre l’équation !

Plus que jamais, le pragmatisme de la Commission Duron offre une chance au Train à Haut Niveau de Service proposé par les écologistes de 6 régions réunies, une proposition qui ne laisse d’ailleurs pas insensibles Guillaume Pépy, le président de la SNCF, et Jean-Louis Bianco, ancien Ministre des Transports, tous deux favorables à un train intermédiaire entre le TGV et le TER.

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mardi 25 juin 2013

Session du 25 juin - Discours de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le débat national et régional sur la transition énergétique est porteur d’enseignements et d’espoirs.

Lors de la journée citoyenne du 25 mai, qui s’est tenue dans 14 régions volontaires dont l’Auvergne, plus de 1.000 citoyens, recrutés par des instituts de sondage, ont échangé sur les enjeux de la transition énergétique. Au terme de cette journée, une chose est sûre : les citoyens français plébiscitent un changement de cap et voient la transition énergétique comme une véritable opportunité économique, sociale et environnementale !

En effet, 66% des français ayant participé à cette journée estiment que la transition énergétique est « une chance de s’engager dans un modèle de société plus sobre, avec une nouvelle qualité de vie, plus respectueuse de l’environnement ». 74% d’entre eux jugent même qu’elle aura « un effet plutôt positif pour la société française ».

Alors que certains s’amusent depuis trop longtemps à jouer avec les peurs et les fantasmes, en affirmant à l’emporte-pièce que la transition énergétique c’est le retour à la bougie et la déliquescence de nos emplois, les citoyens sont finalement peu nombreux à acquiescer de telles élucubrations : seulement 3% des citoyens considèrent qu'elle « met en danger les emplois actuels dans l’énergie » et 1% qu’elle serait « un retour en arrière ».

Près d’un français sur 5 souhaiterait pouvoir investir dans des sociétés locales ou autoproduire son énergie, et ils sont enfin plus de 30% à souhaiter que la majorité de la production et de la consommation d'énergie soit locale, autrement dit à souhaiter une décentralisation de la politique énergétique.

La transition énergétique est une formidable opportunité pour relancer la créativité de nos industries, créer des emplois non délocalisables, de l’innovation sociale et des projets de territoires. La transition énergétique doit être assumée comme une alternative crédible et souhaitable aux politiques d’austérité. Elle peut contribuer à une sortie de crise. Il est grand temps de passer d’une économie de la dette à une économie de la rente et de viser une véritable indépendance énergétique.

Pour construire cette économie, il faudra bien se l’avouer un jour, l’EPR est une chimère. Depuis le devis initial, la note de Flamanville a explosé de 257%, pour s’élever aujourd’hui à 8,5 milliards d’euros ! Quant au prix du kwh de l’EPR, on va allègrement dépasser les 10 centimes d’euros, alors que le kwh de l’éolien terrestre s’établit autour de 8 centimes et va continuer de baisser…

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jeudi 16 mai 2013

Communiqué de presse : Le diesel et la France, un amour désuet, un pied de nez pour l’emploi et la transition énergétique

Communiqué de presse des élus EELV du Conseil Régional d'Auvergne - 15 mai 2013

Interrogé à l’Assemblée nationale, M. Cazeneuve a annoncé que le gouvernement ne relèverait pas la fiscalité sur le diesel en 2014, tout en soulignant que la question restait « ouverte pour la suite ».

Ainsi, en plein débat sur la transition énergétique, le ministre du Budget a annoncé en substance, que le verdissement de la fiscalité française n’était pas pour demain, mais sait-on jamais, peut-être pour après-demain ! Alors que le diesel est un problème de santé publique majeur, comparable à celui de l’amiante, c’est malheureusement une fois encore les intérêts économiques de court terme, de l’industrie automobile notamment, qui ont prévalu, à l’instar du report de l’écotaxe poids lourd.

Cette histoire d’amour désuète entre la France et le diesel perdure depuis 30 ans et se traduit par des avantages fiscaux qui font perdre à l’Etat, sans-le-sou nous dit-on pourtant constamment, près de 8 milliards d’euros chaque année d’après la Cour des Comptes, auxquels il convient d’ajouter les coûts sanitaires et même les coûts socio-économiques pour la France. En effet, l’inadaptation structurelle de l’outil de raffinage français, qu’alimente l’accroissement de la consommation du gazole en France, contribue grosso modo pour 1 milliard d’euros au déficit de la balance commerciale de notre pays. De plus, alors que les exportations de voitures diesel françaises ne cessent de diminuer, continuer d’encourager le diesel en France est donc un véritable pied de nez aux ouvriers et aux salariés de l’industrie automobile pour qui la reconversion industrielle est la seule garante de leur emploi.

Le gouvernement ne peut pas, ne doit pas entretenir la fiction du redémarrage ou de la poursuite sous perfusion d’activités caduques qui ne préparent ni le fameux « redressement productif » de l’économie française, ni l’avenir de notre pays.

Avant dernière en Europe en matière de fiscalité environnementale, la France a l’occasion de profiter dès maintenant du débat national sur la transition énergétique pour s’orienter enfin vers une fiscalité juste, équitable et écologique. Néanmoins, ce débat national restera une opération de communication et un simulacre de démocratie, aussi longtemps que le statut quo sera proposé en matière de fiscalité et que l’Etat continuera de céder aux pressions des lobbys.

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mercredi 15 mai 2013

Tribune politique - Avril 2013 (Lionel Roucan)

Dans cette tribune, Lionel Roucan revient sur les enjeux du débat national sur la transition énergétique. Ce débat peut constituer une véritable opportunité pour sortir de la crise et offrir enfin à la France des lendemains plus chantants. A condition de s'en donner les moyens, de mettre le paquet sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables, et de faire jouer des mécanismes de solidarité et d’équité pour mettre fin à la précarité énergétique.

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******************* Pour voir la vidéo, cliquer ici ******************

Une étude du CNRS il y a quelques semaines a d’ailleurs bien fourni la preuve qu’un scénario ambitieux de maîtrise de l’énergie et de développement des EnR serait parfaitement utile pour l’emploi et la vitalité économique de la France : sa conclusion est sans appel.

Le scénario Négawatt, qu’EELV relaie fréquemment, qui repose sur une forte réduction de la consommation d’énergie, le développement massif des ENR, et une sortie du nucléaire d’ici 2033, générerait 632 000 emplois de plus d’ici 2030 que le scénario tendanciel, entendu comme une poursuite du modèle économique actuel.

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mercredi 3 avril 2013

7 avril : l’Alsace, un espoir pour tous les territoires ?

A l’heure où « l’acte III de la décentralisation » semble très mal parti pour tenir ses promesses, en tout cas pour répondre aux espérances des territoires en apportant une des clefs de sortie de la crise économique et politique, le référendum prévu en Alsace le 7 avril prochain ouvre, lui, un espoir véritable pour les Alsaciens en même temps qu’il représente pour les autres Régions une approche dont elles feraient bien de s’inspirer.

Initiée en commun par les trois collectivités alsaciennes (la région Alsace et les deux départements du Bas Rhin et du Haut Rhin), une innovation fondamentale va être soumise à la consultation des électeurs (sur la base de l’article L 4124-1 du code général des collectivités territoriales) : la fusion des trois collectivités en une collectivité territoriale unique, la Collectivité Territoriale d’Alsace, exerçant les compétences respectives des entités fusionnées. L’innovation est de taille sur le territoire métropolitain : même en Corse, le statut spécial de la Collectivité territoriale a dû se combiner avec le maintien des départements.

L’objectif est clair : mutualiser les moyens, réduire la complexité et les risques de chevauchement des compétences et de la sorte donner plus de poids et d’efficacité à l’action de l’ensemble des élus alsaciens.

Avec une diminution prévue de 10 à 20 % du nombre total d’élus, il y fallait d’abord du courage politique. Il fallait aussi et surtout une claire vision politique des besoins du territoire et de la manière d’y répondre institutionnellement.

Les élus d’Alsace en ont fait preuve pour imaginer le mode de scrutin des futurs conseillers territoriaux avec un couplage équilibré du scrutin majoritaire garantissant la représentation des territoires sur une base cantonale et du scrutin proportionnel assurant au plan régional la représentation des courants politiques et la parité.

La nouvelle architecture institutionnelle traduit elle aussi la préoccupation d’équilibre territorial avec la distinction entre le pouvoir délibératif conféré à l’Assemblée d’Alsace siégeant à Strasbourg et le pouvoir exécutif confié au Conseil exécutif d’Alsace établi à Colmar.

Manifestement, il s’agit là d’un projet qui, s’il est accepté par la population alsacienne, paraît en mesure de répondre, autrement que sur le mode politicien, à la lancinante question du « millefeuilles » territorial et de la suppression d’un échelon d’administration, ici le département, tout en permettant une représentation équilibrée des territoires (en laissant de côté la mise en place d’une « métropole » strasbourgeoise).

La vision politique n’a pas manqué aux concepteurs du projet : ils prévoient pour la nouvelle collectivité des moyens et des compétences élargis, y compris une « capacité règlementaire » afin d’adapter l’action publique, au sein de la République, aux spécificités alsaciennes, avec, en prime, le recours possible à « l’expérimentation ». Vision et clarté encore, afin de « créer des dynamiques renforcées », du point de vue des compétences envisagées, parmi lesquelles on peut noter, outre la coopération transfrontalière, l’économie et l’innovation, le logement et l’habitat ...la langue et la culture régionales !

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