Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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Voeux, discours, communiqués

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mardi 18 mars 2014

Le Conseil régional contre le Grand Marché Transatlantique

Voeu déposé par les groupes Europe Ecologie Les Verts et Font de Gauche

Le 14 juin 2013, la Commission européenne a obtenu mandat de la part de tous les États membres pour négocier avec les États-Unis le Transatlantic free trade area (TAFTA) en vue de conclure un accord de partenariat transatlantique de commerce et d'investissement. Cet accord, vise à instaurer un vaste marché de libre-échange entre l'Union européenne et les États-Unis, allant au-delà des accords de l'OMC.

Négocié dans le plus grand secret, il pourrait être paraphé d'ici 2015 sans la consultation des citoyens et des élus, et vise à instaurer la libre circulation des marchandises, des capitaux, des services et des personnes.

Il a ainsi pour ambition de démanteler les droits de douane restants, entre autres dans le secteur agricole et de supprimer des “barrières non tarifaires”. Il prévoit en effet que les législations en vigueur des deux côtés de l'Atlantique soient « harmonisées » pour faciliter le libre-échange.

Or les USA sont aujourd'hui en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle. Ils refusent d'appliquer les principales conventions sur le travail de l'OIT, le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique, la convention pour la biodiversité, mais aussi les conventions de l'UNESCO sur la diversité culturelle. Leurs règlements sont donc dans la plupart des cas moins protecteurs que ceux de l'Europe.

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Ce marché commun libéralisé avec les USA risquerait donc de tirer toute l'Europe vers le bas et inciter au pire productivisme.De plus, cet accord de Partenariat Transatlantique permettrait aux entreprises, en particulier aux multinationales, via la procédure dite du mécanisme privé de règlement des différends, d'attaquer en justice les Etats ou collectivités qui, de par leurs politiques de santé, de protection de l'environnement ou de régulation de la finance par exemple, ne se plieraient pas aux exigences d'un libéralisme de plus en plus effréné. Les investisseurs privés pourraient ainsi contourner les lois et les décisions qui les gêneraient puisque l'accord prévoirait que les entreprises puissent contester en justice des décisions prises par les Etats et réclamer des dommages et intérêts.

Dans ce cas, demain, des multinationales pourraient donc par exemple forcer le gouvernement français à signer des permis d'exploitation de gaz de schiste ou autres hydrocarbures dits non conventionnels, à accepter la culture d'OGM en plein champ, l'importation de bœuf aux hormones ou encore du poulet à la dioxine.

Outre la menace politique et démocratique qu'elle induit, une telle architecture juridique limiterait les capacités déjà faibles des États et des collectivités à maintenir des services publics de qualité, à protéger les droits sociaux, l'environnement et la santé, et à maintenir des activités culturelles préservées du marché.

C'est pourquoi, dans la continuité de sa mobilisation et de son refus il y a 10 ans de l'Accord Général sur le Commerce des Services (A.G.C.S), la Région Auvergne manifeste son opposition à un traité dont l'objectif viserait avant tout la dérégulation, la marchandisation du monde et l'amplification de la concurrence. Ainsi, le Conseil régional d'Auvergne :

- demande un moratoire sur les négociations sur le Partenariat Transatlantique de commerce et d'investissement et la diffusion publique immédiate des éléments de la négociation

- demande l’ouverture d’un débat national sur ce partenariat impliquant la pleine participation des collectivités locales et des populations,

- refuse toute tentative d'affaiblir le cadre réglementaire national ou européen en matière d'environnement, de santé, de protection des travailleurs et des consommateurs.

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Session du 18 mars : Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

« Il faut garder des marges de sécurité si l'on ne veut pas que notre pays se retrouve dans une situation où il faut choisir entre garder la lumière allumée et la sécurité » avertissait récemment M. Repussard, le directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.

Cette semonce fait suite aux déclarations du Président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire pour qui la prolongation des centrales au-delà de 40 ans « n'est pas acquise » car « il y a bien des sujets majeurs de sûreté à regarder à cette échéance » n'en déplaise à Arnaud Montebourg qui n'en finit plus de proclamer son amour démesuré pour l'atome.

Sur l'avenir du parc nucléaire français, outre l'échéance pressante de « sortir de l'ambiguïté » comme dirait l'autre, il convient pour les pouvoirs publics, pour le chef de l'Etat et du Gouvernement de prendre en compte le coût pharaonique qu'impliquerait la prolongation des centrales. Un coût très largement minoré par EDF, comme d'habitude, qui prévoit officiellement de consacrer 55 milliards d'euros à des travaux de maintenance d'ici 2025, alors qu'un budget quatre fois supérieur serait nécessaire pour ne pas transiger avec les critères de sûreté en vigueur en France et éviter d'aller vers des prolongations de fonctionnement par défaut.

200 milliards d'euros, voilà donc la modique somme à mettre sur la table rapidement d'après l'étude commandée par Greenpeace. Un montant qui serait bien entendu supporté par les consommateurs et par un Etat vache à lait qui aujourd'hui cherche à économiser le quart de cette somme.

Ce n’est pas au Medef qu’il faut proposer un pacte de responsabilité mais à la planète et aux citoyens !

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lundi 3 mars 2014

La culture : un chantier public à ne pas négliger !

Communiqué de presse du 18 février 2014 de la Commission Culture d'EELV

Le 13 janvier, les artistes et les acteurs culturels se sont mobilisés partout en France dans le cadre d'une manifestation "l'art en campagne". Lors des BIS de Nantes et de la marche du 10 février dans différentes villes, ils ont dénoncé la baisse du budget du Ministère de la culture et leurs inquiétudes vis à vis de la réforme du protocole UNEDIC à venir.

Les écologistes ont apporté leurs soutiens et participé à ces mobilisations. Ils entendent le profond désarroi des artistes et des professionnels de la culture. Partout en Europe, les budgets publics dédiés à la culture décroissent dans un contexte que l'on ne saurait réduire à une crise économique et financière, mais qui est, en réalité, une crise profonde de société. Plus que jamais, il faut réaffirmer que nous avons tous et toutes plus que besoin des artistes et des diffuseurs de culture.

Certes, il est toujours bon de rappeler que le secteur culturel toujours en croissance représenterait, selon les sources, 3, 5% du PIB européen et prés d'un million d'emplois salariés et non salariés en France. Mais le secteur ne peut se contenter de vouloir contribuer à la sacrosainte croissance. Nous avons trop longtemps perdu de vue ce qui nous rassemble dans ce champ d'actions et légitime des politiques publiques offensives et volontaristes. La reconnaissance et la dignité des personnes, le dialogue interculturel, l'émancipation des individus et la formation de l'esprit critique, le développement de la sensibilité individuelle et collective, autant de nécessités vitales pour chacun-e et pour nos communautés que l'on ne doit pas abandonner aux logiques de marché et à la loi du plus fort !

Les écologistes sont ainsi opposés à la baisse des moyens publics dédiés à la culture et regrettent, depuis 2012 et cette année encore, le choix du gouvernement de baisser un budget national déjà très faible.

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jeudi 19 décembre 2013

Culture, Patrimoine et usages numériques : les orientations régionales

Discours de Nicole Rouaire - Session budgétaire

Il y a un an, lors du vote du budget 2013, nous avions indiqué que l’année 2013 serait consacrée à l’élaboration d’une stratégie du Conseil régional pour la culture et le patrimoine. En effet, force est de constater que les évolutions technologiques et sociétales actuelles ont des conséquences tant en terme de création artistique que d’attentes des citoyens dans leur relation à la pratique artistique ou à la vie culturelle.

Notre collectivité se doit donc d’apporter sa vision sachant que nous ne sommes pas sur ce sujet, dans une compétence obligatoire mais comme cela devrait être confirmé dans la future loi de décentralisation, comme une compétence partagée avec les départements, les agglomérations et l’Etat.

Le document stratégique qui vous est présenté aujourd’hui (en annexe du rapport 90, page 891 à 898) est conçu comme un document servant de base à la discussion que nous engagerons avec les différents partenaires, les artistes, les acteurs culturels, les citoyens. Il s’agit d’une stratégie sur 3 ans : 2014-2015-2016, appelée à évoluer pour tenir compte des remarques formulées et des attentes des uns et des autres, en particulier sur le partage des compétences. Mais il a le mérite de permettre au Conseil régional de réaffirmer sa volonté d’agir en faveur de la culture et du patrimoine.

Et ceci, parce que, comme je l’ai déjà indiqué au sein de cette Assemblée, la culture ne peut pas être observée ou évaluée au seul regard de son coût. Notons qu’il s’agit d’un coût minime, d’un très faible pourcentage des budgets des collectivités ou de l’Etat. Mais que de bénéfices, que d’effets multiplicateurs !

La culture est un bien commun, une ressource sociale. Pour l’individu et pour la société, elle répond à des besoins fondamentaux : plaisir, convivialité, détente, émancipation, partage, construction d’un jugement et d’une sensibilité, mieux-vivre et mieux vivre ensemble : la culture offre tout ceci et permet de transcender le quotidien.

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Formation initiale et professionnelle : le point de Fatima Bezli

Discours de Fatima - Session budgétaire

Je ne souhaite pas faire un pré-bilan de notre mandat, mais il me semble important de faire un point sur une certaine suractivité de la commission formation dans laquelle je siège.

Nous avons énormément développé et transformé nos outils depuis le début de ce mandat, en ce qui concerne la formation professionnelle, au niveau de la formation pour adultes mais également pour la formation initiale.

Je pense au SIEG, comme nouvel outil de mise en cohérence des parcours de formation et qui est une très bonne chose, pour la Région, pour les acteurs de la formation, et pour les jeunes et les moins jeunes qui seront formés.

Nous avons également décidé d’internaliser une prestation bien coûteuse, je parle bien sûr de la gestion de la rémunération des stagiaires. Là aussi, c’est une mesure qui nous satisfait pleinement.

Nous sommes aujourd’hui en phase de travailler en tant que région pilote sur l’orientation, qui devient une compétence régionale, avec des moyens budgétaires très limités.

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mercredi 18 décembre 2013

Orientations de la politique régionale en faveur de l'environnement

Discours de Christian Bouchardy - Session budgétaire

La Région met en œuvre une politique en faveur de l’environnement et des énergies, qui s’appuie sur des documents et schémas stratégiques régionaux découlant pour la plupart du Grenelle de l’environnement, et sur les orientations nationales dans ces domaines :

- en matière d’économies d’énergies et d’énergies renouvelables, le Plan Climat-Energie de la Région adopté en 2009 et le Schéma régional climat air énergie (SRCAE) arrêté en juillet 2012 ;

- dans le domaine de la préservation et la restauration de la biodiversité et des paysages, le Plan biodiversité adopté en 2009 et le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) en cours d’élaboration avec l’Etat, qui propose de conforter le réseau écologique constitué des trames verte et bleue ;

- en ce qui concerne la préservation des ressources en eau et des milieux aquatiques, la mise en œuvre des SDAGE, SAGE et de la DCE mais aussi le Schéma de développement durable de la rivière Allier (SDDRA) adopté en 2009, document propre à la Région Auvergne.

Ces schémas concernent fortement les politiques "environnement" et "énergies" de la Région mais peuvent également comporter des engagements relevant d’autres champs d’intervention : agriculture, forêt, économie, formation, habitat… d'où une nécessaire transversalité de nos politiques.

Deux grands axes :

- Les économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables

- La préservation et la restauration de la biodiversité, des paysages et des milieux aquatiques -

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mardi 17 décembre 2013

Plus d'aides pour les grandes entreprises, moins pour les TPE-PME : les écologistes disent non !

Votes favorables des groupes PS et Front de Gauche sur les aides individuelles aux entreprises

Explication de vote : discours d'Agnès Mollon sur le Fonds Investissements Auvergne Durable 2

Je souhaiterais compléter ce qu’a déjà pu évoquer Pierre Pommarel au nom du Groupe EELV ce matin, à savoir notre insatisfaction générale sur le FIAD 2, non seulement sur la forme, puisque son élaboration n’a pas été l’occasion d’associer toutes les composantes de la majorité du Conseil régional malheureusement, et c’est d’ailleurs pour ça que nous en sommes là aujourd’hui, mais aussi sur le fond.

Comme l’a dit Pierre Pommarel, nous regrettons premièrement que ce dispositif ne soit pas concentré exclusivement sur les TPE et les PME d’Auvergne. Je ne reviens pas sur les chiffres éloquents qu’a pu évoquer Pierre ce matin concernant la bonne tenue des ETI face à la crise.

Alors que le FIAD 1 avait au moins une vertu, celle de profiter majoritairement à des entreprises de moins de 10 salariés, les TPE risquent malheureusement d’être les grandes perdantes du FIAD 2 compte tenu des critères retenus et de l’évolution à la baisse des taux d’intervention maximum pour les TPE. Vous avez d’ailleurs choisi de réduire le volume des aides potentielles aux entreprises uniquement sur les TPE et nous le regrettons. N’allez pas me dire qu’il en est de même pour les autres entreprises au motif que vous avez introduit des montants plafonds - 30k€ pour l’aide au conseil, 50k€ pour l’aide à la R&D - car l’expérience du FIAD 1 nous montre que nous n’avons quasiment jamais dépassé ces montants.

Alors j’entends bien que l’Acte III de la décentralisation vise à confier le soutien des TPE aux départements, j’entends bien également que les TPE seront soutenues différemment par la Région, par de l’ingénierie financière ou technique, par les Plateformes d’initiatives locales et de prêt d’honneur financées en partie et de plus en plus par la Région, etc. Mais force est de constater que ce FIAD n’a pas été conçu pour elles et que globalement, les TPE, les premières à souffrir de la crise aujourd’hui, ne disposeront pas du même soutien que cette année au regard de l’ensemble de nos dispositifs.

Le FIAD 2 constitue également un recul pour les entreprises de la filière bois même si vous nous direz là aussi le contraire, comme l’an dernier d’ailleurs : il n’y a plus de dispositions spécifiques pour les entreprises de la filière bois et certaines entreprises seront exclues d’emblée puisque le bâtiment ne fait plus partie des filières éligibles.

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Friches industrielles et logistiques : de l'art de détricoter des avancées

Abstention du groupe EELV sur les nouvelles orientations régionales en faveur des Parcs d'activités - Votes favorables du PS et du Front de Gauche

Explication du vote : discours d'Agnès Mollon

Je souhaiterais là aussi pouvoir apporter quelques compléments aux propos de Pierre Pommarel ce matin au sujet des parcs d’activités et des évolutions, des orientations qui nous proposées dans ce budget pour l’an prochain.

Le premier complément concerne tout d’abord le budget dédié à ces parcs. Vous nous proposerez cette année un budget quasi-constant sur les parcs, avec une petite baisse, nous l’avons bien noté, sur les études en faveur des parcs d’activités. Ce n’est pas suffisant malgré tout pour nous convaincre de voter ce rapport.

Vous nous proposerez en filigrane un budget constant sur la création, l’extension et la requalification des parcs d’activités, mais sur un nombre de parcs beaucoup plus limité, sur des parcs dits prioritaires pour la Région, donc autrement dit, vous nous proposez de mettre plus d’argent sur des gros parcs d’activités, et moins d’argent sur des petits parcs qui se situent en majorité dans les territoires ruraux. Cette évolution est déjà discutable, mais passons.

Le second complément concerne la volonté de la Région de mieux remplir les Parcs d’activités qu’elle a pu subventionner. Nous nous en réjouissons bien entendu puisque plus de 200 hectares sur 500 aménagés ne sont pas encore commercialisés.

Nous nous interrogeons en revanche sur le fait que les parcs de Niveau 2, dans l’ancienne dénomination, soient beaucoup moins présents dans notre nouvelle liste de sites prioritaires, car le taux de remplissage des parcs de niveau 2 était de 30% à l’heure où le cabinet d’étude a rendu son rapport d’évaluation à la Région.

Certains parcs d’activités, comme celui de Monistrol sur Loire (10 hectares commercialisables et 65 à terme) ou de Solignac (40 hectares commercialisables) méritent pourtant d’être remplis avant d’envisager des créations ailleurs.

Le troisième complément concerne la requalification des parcs d’activités qui devrait être l’une de nos priorités régionales. A la même époque l’an dernier, Monsieur le Vice-Président à l’économie, il avait déjà fallu vous convaincre, par amendement, de réintégrer des mesures plus favorables en faveur de la requalification et de la reconversion des friches industrielles et logistiques.

Cette année nous procéderons autrement. Nous ne voterons pas ce rapport car vous avez fait la sourde oreille et détricoté les avancées obtenues l’an dernier. Nous n’allons pas nous « amuser » à déposer chaque année les mêmes amendements quand même !

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Budget 2014 du Conseil régional d'Auvergne : Un budget mi-figue mi-raisin

Discours de Pierre Pommarel - Session du 16 au 18 décembre 2013

C’est dans un contexte particulièrement morose et tout à fait incertain que vous nous proposez ce Budget Primitif 2014 ; tout d'abord, bien sûr :

- baisse des dotations de l’Etat,

- incertitudes sur nos compétences de demain, avec des réformes nationales qui sont anticipées dans ce budget sans même qu’elles ne soient finalisées au plus haut niveau de l’Etat,

- troisièmement, flou quasi total sur le futur Contrat de Plan Etat Régions, avec un Etat qui ne cesse d’alourdir la commande sans jamais s’avancer officiellement sur sa contribution financière, exception faite du volet mobilité où ses propositions sont tout à fait scandaleuses et aux antipodes des besoins de l’Auvergne,

- enfin incertitudes de nos collectivités sur les fonds européens pour la période 2014 – 2020.

Vous avez, dit Monsieur le Président, je vous cite, « qu’à données constantes, et avec une nouvelle baisse programmée de la dotation de l’Etat, je ne vois pas comment faire le budget 2015 ». Comment, en effet, construire sereinement et solidement un budget dans de telles conditions ?

Lors de son discours d’ouverture du Congrès 2013 de l’ARF, Jacques Auxiette avertissait clairement le gouvernement sur l’asphyxie des régions : « Que l’on nous transfère des ressources. Et vite ! Les dotations ne sont pas des cadeaux. Elles financent des compétences que l’Etat n’a plus. En dehors des moyens réels, nous avons besoin également de perspectives à moyen terme ».

Malgré ce nouveau cri d’alarme, vous vous êtes pourtant associé récemment à l’ensemble des Présidents de Régions pour demander un droit à l’expérimentation pour les collectivités. Séduisant sur le papier, mais faut-il aujourd’hui courir d'autres lièvres alors que nous sommes déjà étranglés par des transferts de compétences et de charges mal compensés ? Faut-il le faire avant toute réforme fiscale d’envergure alors que nous sommes d’ores et déjà forcés de restreindre nos ambitions, y compris sur nos compétences obligatoires : les TER, les lycées, la formation ?

Ceci m’amène à ce qui ce nous rassemble aujourd’hui, le Budget 2014 de notre collectivité.

Ce budget aurait pu, malgré ce contexte, être plus vertueux, plus cohérent, plus responsable.

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mercredi 4 décembre 2013

Communiqué de presse des élus régionaux Europe Ecologie les Verts et Front de Gauche du Conseil régional d’Auvergne

Depuis ce communiqué Fadilj a été libéré du Centre de rétention administrative.

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Non à l'expulsion de Fadilj BAJRAMOVIC, Rom de Belgrade, arrêté le 27 novembre à Gerzat (63)

Fadilj et Edita BAJRAMOVIC, Roms de Belgrade sont venus en France avec leur fils Saïmir en avril 2010 pour demander l’asile politique et vivre leur vie en sécurité. Fadilj a quitté son travail d'employé municipal à la ville de Belgrade et a fui la Serbie avec sa famille suite à de multiples agressions, en particulier l'incendie à trois reprises par des skinheads de leur abri dans le quartier-bidonville de Gazela à Belgrade. Des actes malveillants jugés pourtant non répréhensibles par la police serbe qui ne reçoit pas les plaintes lorsqu'elles sont formulées par un Rom.

Arrivée en France, la famille s'est bien intégrée dans la société française et ne peut envisager sans terreur un retour en Serbie. Hébergés par des militants, chez une conseillère régionale notamment, ils sont appréciés de tout leur entourage, leur fils est scolarisé depuis plus de trois ans à l'école Maurice Genest de Riom et maîtrise parfaitement la langue française, un second enfant, Sounaï, est né sur le sol français, et Fadilj travaillait bénévolement dans une association caritative située à Gerzat (63). Des élus municipaux de Riom avaient même appuyé la demande de régularisation de cette famille en la parrainant, en mai 2011.

Et pourtant, les demandes d'asile et de titre de séjour de la famille Bajramovic ont été rejetées par la préfecture de Clermont-Ferrand. La France considère la Serbie comme un pays « sûr ».

Et pourtant, Fadilj BAJRAMOVIC a été arrêté à Gerzat le 27 novembre dans l’exercice de son activité de bénévole. Il est actuellement interné au Centre de Rétention Administrative de Lyon, prémice de son expulsion vers la Serbie, et n'a pas pu voir son épouse et ses deux enfants âgés de 8 ans et 1 an depuis son arrestation.

Et pourtant, depuis cette arrestation, le juge des libertés et le tribunal administratif n'ont pas remis en question son expulsion. En cas d'échec de la procédure d'appel, Fadilj peut donc être renvoyé en Serbie, le pays où il a tant souffert, laissant en France son épouse et ses deux enfants traumatisés...

Nous, citoyens de la République, élus régionaux d'Auvergne n’admettons pas la brutalité et l'inhumanité de cette politique qui prive deux enfants de leur père, une femme de son époux et expulse un homme apprécié de tous et inséré dans la société française vers un pays où il est persécuté.

Nous, citoyens de la République, élus régionaux d'Auvergne appelons à la mobilisation et à la manifestation le jeudi 5 décembre à Riom (départ à 17h30 de l'école M.Genest en direction de la Sous-Préfecture) pour protester contre son expulsion.

Nous, citoyens de la République, élus régionaux d'Auvergne demandons l’arrêt de la procédure d’expulsion de Fadilj, sa régularisation ainsi que celle de sa famille qui a le droit de vivre dans la dignité et la sérénité.

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mercredi 13 novembre 2013

Contrat de plan Etat-Régions : pour un volet mobilité multimodale ambitieux et clairement orienté vers les transports durables

Déposé par le groupe Europe Écologie Les Verts, le vœu a été adopté à l'unanimité (la droite n'a pas participé au vote)

Dans ce voeu, le Conseil régional d'Auvergne demande à l'Etat :

- de reconsidérer ses orientations dans le cadre du volet mobilité des CPER et de privilégier très largement les investissements en faveur des transports ferrés et fluviaux

- de reconsidérer très largement ses propositions pour l’Auvergne qui ne correspondent pas aux besoins du territoire, en particulier en matière de pérennisation des lignes ferroviaires

- de donner les moyens à RFF de poursuivre la rénovation et la pérennisation des réseaux intra et inter régionaux par une réforme du ferroviaire ambitieuse

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Voeu relatif au prélèvement sur le budget des Agences de l’eau

Déposé par le groupe Europe Écologie Les Verts, le voeu a été adopté à l'unanimité (la droite n'a pas participé au vote)

Dans ce voeu, le Conseil régional d’Auvergne demande au gouvernement :

- qu’aucun prélèvement ne soit effectué sur les Agences de l’eau dans le cadre de la Loi de Finances 2014 et ultérieurement ;

- de maintenir une gestion déconcentrée et décentralisée de la politique de l’eau, une gouvernance par bassin versant, en conformité avec la loi du 16 décembre 1964 et les objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau ;

- d’encourager le principe selon lequel « l’eau paye l’eau » et le principe « pollueur payeur » et d’agir en conséquence en faveur d’une gestion lisible et cohérente de la politique de l’eau en France

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Voeu pour le maintien de la réglementation sur les Installations classées pour la protection de l’environnement en matière d’élevage porcin

Déposé par le groupe Europe Écologie Les Verts, le voeu a été adopté à l'unanimité (la droite n'a pas participé au vote)

Dans ce voeu, le Conseil régional d’Auvergne demande au gouvernement :

- de ne pas modifier le régime d’agrément des ICPE porcines

- de s’engager en faveur de mesures structurantes, cohérentes et de progrès économique, social et environnemental pour répondre durablement aux difficultés des éleveurs, ce qui implique notamment d’agir à l’échelle européenne en faveur de la sécurisation des revenus des éleveurs, de l’harmonisation et de la progression sociale et environnementale des conditions d’élevage.

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Présentation du rapport de développement humain et durable - Lionel Roucan

Monsieur le Président, mes chers collègues,

La Loi Grenelle 2 soumet les collectivités territoriales et les EPCI à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants, à la présentation, préalablement au débat sur le projet de budget, d’un rapport sur la situation interne et territoriale en matière de développement durable.

C’est donc la deuxième fois que j’ai l’honneur de présenter devant l’Assemblée Régionale ce rapport de développement humain et durable du Conseil Régional d’Auvergne.

Document-bilan mais aussi document d’analyse, ce document permettait de mieux cibler les améliorations permanentes à apporter à nos politiques mais aussi à nos pratiques afin de contribuer, aux côtés des autres collectivités locales, des acteurs socio-économiques, mais aussi des habitants à rendre, tous ensemble, l’Auvergne plus durable.

Le travail réalisé tout au long de l’année 2013 par les services régionaux, en collaboration avec leurs Vice-Présidents respectifs – et permettez-moi d’ailleurs de tous les remercier pour leur implication - aboutit pour la nouvelle édition de ce rapport à la présentation d’un rapport plus synthétique, qui approfondit sa dimension évaluative, en portant une attention toute particulière à la formalisation d’objectifs, à la détermination d’indicateurs et au repérage de pistes d’amélioration.

Permettez-moi de m’arrêter quelques instants et d’insister sur certains indicateurs, objectifs, et sur certaines pistes d’amélioration suggérées par le rapport DHD, afin de vous montrer une fois encore, combien cet exercice d’évaluation est riche d’enseignements et comment il peut ouvrir les débats.

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Session du 13 Novembre 2013 - Discours de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Après la taxe carbone et son menu à la carte confectionné soigneusement par Jean-Louis Borloo, un menu jugé à l’époque peu digeste par le Conseil Constitutionnel qui avait conclu que les grands groupes économiques et industriels se retrouvaient comme des coqs en pâtes, l’écotaxe poids lourds est le nouveau symbole d’une fiscalité écologique traitée par-dessus la jambe, à bâtons rompus, et sans aucune pédagogie par les gouvernements successifs.

Une fois encore, c’est attristant, les Ministres des Transports successifs, les parlementaires ont, tour à tour, courbé l’échine face à la pression des lobbies.

Une fois encore, c’est déplorable, les décideurs ont réussi à opposer l’écologie avec l’agriculture, le développement économique et l’emploi.

Une fois encore, c’est révoltant, alors que le temps presse, que tous les signaux pour l’environnement sont au rouge, il faudra des années et des années sur le terrain pour tenter de recoller les morceaux et expliquer aux citoyens et aux acteurs économiques que le développement durable est bien sûr un devoir mais que c'est surtout quelque chose de possible, et qu’il peut être une formidable opportunité, à condition d’y mettre de la bonne volonté et surtout d’y croire.

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