Des décisions à Nice à contre-courant des crises énergétiques et climatiques

L’actualité nationale des ces derniers jours en réponse à la hausse du prix de l’essence m’a fortement interpellée, elle est venue conforter les vives inquiétudes que je ressens à Nice face aux décisions d’aménagement prises au sein de l’OIN Plaine du Var.

Les crises énergétiques et climatiques semblent en effet échapper complètement à nos décideurs : en France comme à Nice les décisions sont prises en dépit du bon sens.

L’OIN Plaine du var est un bel exemple de ce déni de réalité ! 2 choix énergétiques aberrants sont actuellement faits: le premier, le déplacement du MIN à la Baronne qui coupe définitivement le pôle agricole d’une desserte ferroviaire et supprime ainsi toute capacité de report modal de la route vers le fer; le deuxième : le choix de construire un super centre des expositions de 75 000 m2 dont le premier argument marketing est son accès direct via le deuxième aéroport de France quand on connaît la fragilité du secteur aérien vis-à-vis de l’augmentation du prix du pétrole. Ces deux décisions vont tout simplement à l’encontre des réalités énergétiques. Quelle durabilité économique dans le temps ??

Veuillez trouver ci-joint ma Tribune complète sur ce thème.

NON aux forages pétroliers en Méditerranée ! EELV soutient la mobilisation du dimanche 8 avril 2012

L’accident de la plateforme TOTAL en Mer du Nord vient nous rappeler combien il est illusoire de croire en une (pseudo-)sécurité des plateformes off-shore. Au même moment se déroule à Paris une rencontre annuelle des pétroliers pour parler sécurité. Quelle ironie… ! On sait maintenant que cette plateforme présentait déjà des défaillances alors qu’on nous la présentait comme un fleuron technologique. Des déversements importants et dangereux mettent depuis des années la vie des hommes et l’environnement en péril.

A l’initiative de nombreux collectifs d’associations et de citoyens qui œuvrent pour préserver leur territoire, face aux demandes de forages pour extraire gaz de schiste ou pétrole, une journée de mobilisation a lieu le 8 avril 2012, en particulier à la Seyne-sur-Mer et autour du fort de Brégançon, contre le permis de recherche d’hydrocarbures au large de nos côtes méditerranéennes.
Nous serons présents avec, entre autres, Eva Joly (qui s’est déjà exprimée sur le sujet à Marseille, le 13 février), José Bové, Michèle Rivasi…, ce 8 avril, aux côtés des citoyen-ne-s. http://www.non-aux-hydrocarbures-en-mer.org/

Les élus régionaux Europe Ecologie-Les Verts, qui s’associent à cette mobilisation terrestre et maritime, sont mobilisés depuis plusieurs mois pour dénoncer ce projet et attirer l’attention des élus, scientifiques, médias, citoyens.

http://paca.elus-ecologistes.fr/themes/environnement-energie-biodiversite-littoral/energie-s/7947-non-a-la-recherche-d-hydrocarbures-au-large-de-nos-cotes/

http://paca.elus-ecologistes.fr/communiques/nos-communiques-2012/7971-lutte-contre-le-permis-de-prospection-hydrocarbures-en-mediterranee-11-jv-2012/

http://paca.elus-ecologistes.fr/communiques/nos-communiques-2010/6369-prospection-dhydrocarbures-liquides-ou-gazeux-en-mediterranee-permis-melrose/

La Méditerranée est une mer fragile et menacée. Nous ne voulons pas de forages profonds dans une mer où nous œuvrons depuis des années pour la préservation de nos espaces marins. Les risques et les pollutions liés à une exploitation en mer d’hydrocarbures à grande profondeur sont trop importants pour mettre en péril la biodiversité, les activités économiques et touristiques de notre littoral.

Le groupe Europe Ecologie-Les Verts du Conseil régional PACA.

Bilan 2012 du groupe des élus régionaux EELV / Poc

En ce début 2012, le groupe Europe-Ecologie-Les Verts / Partit Occitan dresse un premier bilan à mi-parcours du mandat des élus régionaux écologistes de la région PACA. Cette cinquième « lettre EELV » fait donc office de note de synthèse sur les actions menées, en cours et à venir.

Quelles sont les priorités des élus ? Ecologiser : comment, où et pourquoi ? Voici l’objet de ce bilan qui traite aussi des questions de la restauration scolaire, de l’accès aux soins, de l’aménagement du territoire, de la biodiversité, des transports et du logement.

Je vous invite à le lire pour découvrir l’activité débordante de notre groupe.

Nous espérons continuer sur cette lancée, dynamique et globale, du groupe EELV. Il reste deux années de mandat à conduire et encore de nombreux défis à relever.

Pour suivre notre activité, ayez le reflex web : http://paca.elus-ecologistes.fr/

 

Le Temps de la Solidarité Ecologique

« Regarder au-delà de l’horizon visible pour construire, par une convergence des luttes, aujourd’hui cloisonnées et sectorisées, pour le bien-être humain, la justice sociale et l’enjeu écologique, un futur souhaitable pour tous »

Extrait de la tribune écologiste co-écrite par Emmanuel Delannoy et moi-même, parue le 16.03.12 sur le site du journal en ligne Médiapart.

C’est la lecture du livre de Raphaël Mathevet « La solidarité écologique. Ce lien qui nous oblige » qui a suscité notre réaction et nous invite en effet à dépasser les débats de spécialistes écologistes pour revenir à une vision plus globale de « services rendus par les écosystèmes » et à une notion de solidarité écologique.

« Communauté du vivant, services rendus par la nature, un nouveau contrat social et naturel », voici les maîtres mots de cette tribune.

Comprendre et connaître la Biodiversité

La terre est peuplée d’une multiplicité d’êtres vivants : végétaux, animaux, micro-organismes… Cette diversité est parfois bien visible à l’œil nu : diversité des écosystèmes – déserts, récifs coralliens, forêts, surfaces cultivées … – et diversité des espèces. Mais la diversité est parfois moins visible et se cache aussi dans les cellules, au cœur des gènes, présents dans tout être vivant.

Cette biodiversité, qui réunit l’Homme etla Nature, est le tissu vivant de la planète. Nous respirons, mangeons, buvons, consommons, créons et innovons grâce à elle. Elle est le garant de notre capacité à vivre aujourd’hui et demain à travers les services rendus liés à la qualité de la ressource (eau, air, sol, énergie). Au-delà des raisons éthiques, les intérêts que nous avons à sa préservation sont vitaux.

Aux milieux exceptionnels, s’ajoutent des milieux dits « de nature ordinaire » notamment en milieux urbain, périurbain et cultivés, qui contribuent aux connexions entre espaces et permettent aux espèces de bénéficier de corridors écologiques adaptés à leurs besoins alimentaires ou de reproduction. N’oublions pas non plus la biodiversité des semences : diversité des espèces animales et des variétés végétales cultivées, dont dépend l’alimentation humaine et animale.

La biodiversité, 1er employeur de France !

La biodiversité engendre 1 emploi sur 6 en France. Selon le Groupe d’études sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité, 40%* des activités économiques en dépendent directement (agro-alimentaire, textile, médicaments, tourisme et loisirs, etc.). Des métiers nouveaux émergent : génie écologique, reconversion de friches industrielles, éducation à la biodiversité… Un nouveau regard sur la biodiversité multiplie les opportunités d’innovation, qui peuvent mobiliser les acteurs publics, la recherche, les entreprises et l’ensemble des acteurs du territoire.

Sachons saisir ces opportunités de développement économique durable tout en préservant les ressources naturelles qui les permettent !

* Selon le Groupe d’études sur l’économie des écosystèmes et de la biodiversité.

Pourquoi la 6ème grande crise biologique de la planète ?

De nombreux spécialistes de la biodiversité estiment que nous traversons actuellement la 6e grande crise d’extinction des espèces. A la différence des 5 crises précédentes, qui se sont étalées sur plusieurs milliers ou millions d’années, la crise actuelle se compte en dizaines d’années et est en grande partie due à l’activité humaine. Selon la « Liste rouge » 2009 de l’Union mondiale pour la nature (UICN), 17291 espèces dans le monde sur les 47677 espèces répertoriées sont menacées d’extinction.

L’Homme ébranle la biodiversité en… :

* …Détruisant les habitats de nombreuses espèces par la déforestation ou en les morcelant pour répondre au besoin d’une agriculture intensive ou de l’urbanisation ;

* …Détériorant la qualité de la ressource. Certaines activités humaines entraînent une contamination chimique des écosystèmes (pollution de l’eau, de l’air, des sols et  rupture des chaines alimentaires).

* …Surexploitant les ressources (surpêche notamment) ;

* …Introduisant des espèces exotiques et invasives  (par les échanges internationaux, les modifications climatiques et des introductions volontaires) ;

* …Accentuant le réchauffement climatique…

Les élus régionaux écologistes dénoncent l’ « éco-vallée ».

Assemblée Plénière Conseil Régional PACA – Séance du 17 février 2012

Voici un extrait de mon intervention au nom du groupe Europe Ecologie Les Verts au sujet de l’Opération d’Intérêt National ; vous pouvez lire l’intégralité en suivant ce lien : Intervention Annabelle Jaeger

« L’Assemblée régionale doit aujourd’hui se prononcer sur le projet de protocole de partenariat qui lierala Régionà l’EPA dela Plainedu Var pour les 15 prochaines années.

D’où l’importance de notre vote d’aujourd’hui.

Concernant l’aménagement dela Valléedu Var, les écologistes le jugent nécessaire ; c’est pourquoi ils disent :

- Oui, à un aménagement dela Valléedu Var ;

- Oui même à une « Eco »-Vallée, exemplaire en terme de développement durable ;

- oui à un partenariat constructif entrela Région, l’EPA et les collectivités partenaires ;

- oui à un tel projet d’aménagement dans le cadre d’un grand débat public.

Mais les intentions de l’Eco-vallée se sont perdues dans la réalité des faits… et  c’est pourquoi les écologistes dénoncent la mascarade « Eco-vallée » :

- au lieu d’une éco-vallée, le protocole financier ne nous propose que des aménagements au sens « bétonnage » du terme,

- nous refusons une Opération d’Intérêt National qui se résume à 4 opérations d’aménagement, tout HQE soient-elles!

- non aux coups partis labélisés éco-vallée!

- non aux manques d’ambition en matière de logements : avec102 000 m2seulement pour le logement dont 24 000 de logement social locatif soit concrètement quelque chose comme 300 appartements de type T3

- non à la destruction de centaines d’hectares de terres agricoles,

- non au déplacement du MIN sur des terres agricoles et sans desserte par le rail,

- non àla VERITABLE TRAMEGRISE qui continue de se dessiner,

- non à un fleuve toujours plus endigué,

- non à un projet «saucissonné » sans réflexion globale,

non enfin à un projet d’aménagement de territoire sur10 000 hectareset sur 30 ans qui s’élabore sans concertation avec les citoyens !

>>> Pour toutes ces raisons, nous refusons ce protocole qui ne correspond pas aux objectifs de développement soutenable que nous défendons. »

Nice-Vintimille : « Laboratoire de la Haute Performance Ferroviaire »

Concertation LGV PACA du 16 février 2012

Les Élus Écologistes de Nice et de l’Est des Alpes Maritimes demandent à ce quela Liaisonferroviaire à Grande Vitesse (LGV) franco-italo-monégasque soit réalisée en priorité et devienne le « laboratoire haute performance  » dela LGV PACA.

Un réseau à haute performance, c’est à dire : un réseau ferroviaire permettant une desserte à dimension régionale par la circulation de trains express (200km/h) avec  une grande capacité de voyageurs et une fréquence élevée.

Sur le tronçon Nice et Vintimille, le doublement de la ligne permettrait que la ligne « historique » puisse être dédiée à la circulation des TER ; la nouvelle voie pourrait alors accueillir une circulation longue distance mixte -fret, TER à grande vitesse (TER-GV) et lignes nationales et internationales.

La priorité doit être donnée à ce tronçon international afin de poser les jalons d’un arc ferroviaire méditerranéen de haute performance pour relever les défis écologiques.

Communiqué de presse : lien

La Ministre de l’écologie refuse le débat public pour l’OIN plaine du Var

Lettre du 7 févier 2012.

Suite à la demande de débat public des élus régionaux auprès de la commission nationale du débat public (CNDP) concernant l’OIN dela Plainede var, voici un extrait de la lettre de Nathalie Kosciusko-Morizet à Michel Vauzelle :

« Je note quela CNDPa rendu le 7 décembre dernier une décision de rejet sur cette demande. Bien que s’appuyant principalement sur des considérations de forme, cette décision rejoint pleinement sur le fond l’analyse de mes services et de l’établissement public d’aménagement (EPA) suivant laquelle une OIN constitue par nature un outil juridique et non un projet en sens du code l’environnement. A ce titre, elle ne saurait motiver à elle seule la tenue d’un débat public de plein droit. […] Dès lors, je vous remercie de me confirmer que le Conseil Régional souhaite rester un partenaire actif de l’OIN de la plaine du Var et que le protocole de partenariat a bien été voté par l’Assemblée régionale dans sa version par le conseil d’administration de l’EPA. »

Un bel et triste exemple de pression ministérielle sur un vote démocratique !