Maison d’arrêt de Dunkerque : l’Etat français condamné pour traitement dégradant.
En condamnant, hier, l’Etat pour traitement dégradant sur sept ex-détenus de la maison d’arrêt de Dunkerque, le Tribunal Administratif de Lille a reconnu explicitement que les conditions de détention dans nos Maisons d’Arrêts sont indignes.
Hélène Flautre, Députée Européenne, Marie-Christine Blandin, Sénatrice du Nord, et Paulo-Serge Lopes, Conseiller Régional et Porte Parole d’Europe Écologie Les Verts Flandre Maritime saluent le courage des détenus qui arrivent à mener des procédures.Ces responsables écologistes réaffirment que :– La politique d’incarcération à tout crin menée par le gouvernement, est une politique criminelle . Elle abouti à des situations de sur-occupation dans les centres pénitentiaires. Consécutivement, elle engendre des conditions de détention invivables pour les personnes détenues et des conditions de travail intenables pour les personnels pénitentiaires.- Remplacer la maison d’arrêt de Dunkerque, à l’horizon 2016, par un établissement pénitentiaire plus important et situé à Saint Venant ne constitue en rien une garantie de l’amélioration des conditions de détention et de travail des personnels pénitentiaires. L’éloignement du bassin de vie sera un frein considérable au maintien des liens familiaux pendant la détention. Dans les établissements neufs, ce n’est en effet pas la vétusté qui rend difficile la détention.- La sur-occupation et le caractère déshumanisé de la vie carcérale suffisent à rendre insupportable l’incarcération et pénible -voire dangereux- le travail des personnels pénitentiaires. Les procédures en cours à Sequedin en sont une démonstration. Les récits de visites de centres pénitentiaires tels que Longuenesse en sont une autre.Il devient urgent de rappeler que:– La réinsertion doit être l’objectif principal de la peine (nécessitant des moyens humains et matériels à la hauteur)
– La surpopulation carcérale doit être combattue en développant des sanctions alternatives à l’incarcération.
– La surpopulation carcérale doit être combattue en développant des sanctions alternatives à l’incarcération.
Dans l’attente, nous, parlementaires, continuerons d’user de notre droit à visiter les lieux de privation de liberté et d’en faire connaître les réalités.
Marie-Christine Blandin, Sénatrice du Nord
Hélène Flautre, Député Européenne
Paulo-Serge Lopes, Conseiller Régional, Porte Parole d’EELV Flandre Maritime