Le grand gâchis de la justice anti-terroriste
Les Verts ont suivi avec préoccupation le procès en appel d’Yvan Colonna. Les multiples et improbables rebondissements auront déconsidéré la justice d’exception qu’est la justice anti-terroriste. L’instruction à charge, l’apparition de nouveaux complices présumés, le refus de la reconstitution font planer des sérieux doutes sur la culpabilité présumée d’office d’Yvan Colonna. La FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme) avait déjà recensé de nombreuses irrégularités lors du procès en première instance.
Onze ans après le meurtre du préfet Erignac, la preuve formelle de la culpabilité d’Yvan Colonna n’a pas été apportée à la veille du verdict. Yvan Colonna a pourtant été depuis dix ans désigné comme l’assassin par la police, des responsables politiques et des médias. Ce procès nous rappelle que la présomption d’innocence et le respect des droits de la défense ne doivent pas être que de vagues principes. La justice anti-terroriste, justice d’exception, ne permet pas d’assurer le respect des droits de la défense et un procès équitable, préalables pourtant indispensables à une justice sereine et efficace.
Le lâche assassinat du préfet Erignac aurait mérité un procès exemplaire. Les Verts ne peuvent que regretter que ce ne soit pas le cas.
Les Verts