Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Tag - Développement durable

Fil des billets - Fil des commentaires

jeudi 26 mars 2015

Création d’un Groupe d’experts interrégionaux sur l’évolution du Climat (GIEC) en Auvergne – Rhône-Alpes

RC.jpg

Motion pour la création d’un Groupe d’experts interrégionaux sur l’évolution du Climat (GIEC) en Auvergne – Rhône-Alpes - Session du Conseil régional du 24 mars 2015

Présenté par le groupe EELV, cette motion a été adoptée à l'unanimité par les conseillers régionaux d'Auvergne

Créé en 1988, le Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) a pour mission d’évaluer les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation.

En France, la région Aquitaine a été précurseure en s’engageant dans la création d’un GIEC régional dont le travail a notamment débouché sur la parution d’un rapport dédié aux impacts du dérèglement climatique sur la Région. Dans celui-ci, les auteurs ont réfléchi au devenir de l’Aquitaine, à sa vulnérabilité face au changement climatique, en envisageant des scénarii sur ses conséquences sur l’économie régionale (agriculture, viticulture, forêts, tourisme…), le paysage (littoral, montagne, estuaires, forêts…) et sa population. Ils ont défini les enjeux, questionnements et recommandations pour que tous les acteurs puissent s’adapter à ces changements. Ce travail a associé élus, scientifiques, universitaires, acteurs économiques, réseaux associatifs.

Une réflexion est également engagée du côté des régions Provence Alpes Côtes d’Azur et Nord Pas de Calais pour la création d’un GIEC régional.

Aussi, les enjeux climatiques pour la région Auvergne-Rhône-Alpes nécessitent d’être anticipés, un travail de prospective territoriale mérite d’être mené, afin notamment d’éclairer nos décisions, d’adapter nos orientations, nos politiques et nos dispositifs. Il s’agit d’ailleurs d’une conclusion du rapport de notation extra-financière de notre Région.

« N’habitons-nous pas une région château d’eau, touristique, agricole, aux climats, écosystèmes et à la biodiversité riches et variés ? Quels seront les impacts sur notre production alimentaire, en termes d’économie et d’emploi mais aussi de capacité à nourrir notre région ou la France ? Nos activités ne sont-elles pas pour beaucoup saisonnières et fortement tributaires de la météo donc aux évolutions possibles du climat ? Et quels impacts sur la santé des habitants ? ». Autant de questions soulevées dans un amendement défendu par le groupe EELV du Conseil régional de Rhône-Alpes lors de la Session des 28,29 et 30 janvier 2015, un amendement adopté par l’assemblée régionale et qui prévoit 50 000€ d’autorisations d’engagement et de crédits de fonctionnement pour la création d’un GIEC Auvergne-Rhône-Alpes.

Lire la suite...

mercredi 25 mars 2015

Voeu pour le démantèlement du barrage de la Bourboule

Voeu déposé par le groupe EELV - Session du Conseil régional d'Auvergne du 24 mars 2015

Suite à l’ouverture brusque et inexpliquée de la retenue du barrage le vendredi 13 février 2015, celui-ci s’est vidé, répandant des tonnes de boues dans la Dordogne, entre La Bourboule et Bort-les-Orgues, et provoquant une importante mortalité piscicole et probablement de l’ensemble des écosystèmes subaquatiques.

En quelques heures, plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de sédiments stockés depuis plus de 20 ans dans la retenue ont été libérés.

Les conséquences environnementales sont désastreuses et une catastrophe humaine aurait pu se produire. Ainsi, il faudra certainement des années et des années pour reconstruire la ressource piscicole et l’attrait touristique du parcours qui charmait de nombreux pêcheurs, amoureux de la nature, promeneurs, vacanciers, passionnés de sports de nature, etc.

Cet événement est d’autant plus révoltant, que dès 2004, suite à plusieurs dysfonctionnements, le Comité de Rivière Haute Dordogne, composé d’élus locaux et d’acteurs de l’eau, avait alerté les pouvoirs publics sur les risques que présentait ce barrage à l’encontre de la population et des milieux naturels. Depuis, aucune solution n’a été véritablement imposée aux différents gestionnaires du barrage, d’abord EDF, puis depuis 2008, une société spécialisée dans la production hydroélectrique.

Lire la suite...

mardi 24 mars 2015

Session du 24 mars 2015 - Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Je ne m'étendrai pas sur les résultats des élections départementales qui montrent à l'évidence une défiance grandissante vis-à-vis des partis politiques. Manifestement, les citoyens sont de plus en plus nombreux à ne plus croire aux discours politiques.

Ce résultat interpelle chacune de nos formations. Il faut réapprendre à faire de la politique et parler vrai, dire ce qu'on fait et faire ce qu'on dit, éviter toute démagogie car elle finit toujours par se retourner contre ceux qui croient en bénéficier…

Une insulte, un pied de nez à l’avenir, à la santé, à la protection de l’environnement, aux producteurs biologiques, voilà à quoi ressemblait la décision de S. Le Foll d’effectuer une coupe franche de 25% sur les aides au maintien de l’agriculture biologique pour la récolte 2014 avant de rétropédaler finalement. Si le ministère avait écouté les acteurs de la filière bio, les prévisions budgétaires de la FNAB notamment, il n’aurait pas besoin de chercher 14M€ aujourd’hui pour réussir à tenir des promesses.

D’autre part, malgré cette volte-face, il n’en reste pas moins de grandes inquiétudes pour l’agriculture biologique dans le cadre de la nouvelle programmation de la PAC pour 2015-2020. Dès cette année, il faudrait mobiliser entre 180 et 230M€ afin d’atteindre les objectifs fixés par la Loi Le Foll. Le compte n’y est pas. Désormais autorités de gestion, de nombreuses régions, dont l’Auvergne, n’ont pas attribué les moyens suffisants en dénigrant une fois de plus les prévisions budgétaires des acteurs de la bio. En septembre 2014, en rejetant un vœu déposé par notre groupe, vous avez d’ailleurs tous accepté la décision de R. Souchon de refuser d’apporter des aides au maintien au-delà de 5 ans à tous les paysans bio d’Auvergne. Pour une Région qui se voulait 1ère en agriculture biologique, les objectifs et les moyens fixés sont très insuffisants, en comparaison notamment d’autres Régions, comme l’Alsace, la Bretagne, l’Ile de France, les Pays de la Loire, Poitou Charentes et Rhône-Alpes. Il semblerait toutefois, Monsieur le Président, que suite à votre rendez-vous d'hier avec les producteurs bio, vous soyez finalement prêt à trouver des solutions pour les paysans bio installés depuis plus de 10 ans. C'est un premier pas qui nous satisfera complètement quand les choses seront clairement définies sur le papier.

Lire la suite...

lundi 23 mars 2015

Des aides pérennes pour l’agriculture biologique, vite ! Nous serons à la manifestation du mardi 24 mars 2015

Communiqué du 23 mars 2015

Les élus Europe Ecologie les Verts du Conseil régional d’Auvergne se joindront à la manifestation pour la défense des producteurs biologiques du mardi 24 mars 2015 à 10h30 devant l’Hôtel de Région.

Certes, le ministre de l’agriculture est finalement revenu sur sa décision ubuesque et brutale d’effectuer une coupe franche de 25% sur les aides au maintien de l’agriculture biologique pour la récolte 2014, mais néanmoins, de grandes inquiétudes pèsent encore sur l’avenir de l’agriculture biologique.

Dès cette année, il faudrait mobiliser entre 180 et 230 millions d’euros afin d’atteindre les objectifs fixés par la Loi Le Foll. Le compte n’y est pas.

Ainsi, à moins d’annoncer tout de suite que cette loi n’est pas réaliste, les pouvoirs publics se doivent de tout mettre en œuvre pour sa réussite.

Désormais autorités de gestion des fonds européens dédiés à l’agriculture, de nombreuses régions, dont l’Auvergne, n’ont pas attribué les moyens suffisants pour l’agriculture biologique sur la période 2015-2020. Au conseil régional d’Auvergne, notre proposition d’apporter des aides au maintien au-delà de 5 ans à tous les paysans bio d’Auvergne a été refusée en septembre 2014 par l’ensemble des autres élus.

Cette aide est pourtant décisive pour les producteurs. D’autres régions, à l’exemple de Rhône-Alpes, ont choisi de la maintenir au-delà de 5 ans après une conversion en agriculture biologique, car elle permet :

Lire la suite...

jeudi 19 mars 2015

Appel à soutien du réseau des producteurs bio - Pour une bio partout et pour tous

Comme le groupe EELV du Conseil régional d'Auvergne, signez l'appel des producteurs biologiques et joignez-vous à la manifestation mardi 24 mars à 10h30 devant l'Hôtel de Région.

L'appel du réseau des producteurs biologiques d’Auvergne

logos_GAB_GRAB.JPG

La Région Auvergne s’est dotée d’une Plan de Développement de la Bio ambitieux convergeant avec le Plan Ambition Bio qui prévoit un doublement des surfaces en bio à l’horizon 2017.

Devenu autorité de gestion des fonds FEADER pour la programmation 2014-2020, le Conseil régional est désormais en charge de la gestion des aides du second pilier de la PAC parmi lesquelles figurent les aides à l’agriculture bio. A un peu plus d'un mois de l'échéance des dépôts de dossiers PAC, aucun document officiel n’est aujourd’hui clairement affiché par la Région Auvergne concernant les mesures conversion et maintien pour les agriculteurs biologiques. Cette situation inquiète fortement les agriculteurs biologiques et pourrait avoir des effets négatifs sur le nombre de conversion dont les demandes sont actuellement en forte augmentation.

Par ailleurs, les quelques informations qui nous parviennent laissent présager d’une enveloppe régionale moitié moindre que celle initialement prévue par le ministère pour parvenir au doublement des surfaces en bio attendu par le Plan Ambition Bio 2017, cette situation n'est pas sans rappeler la situation budgétaire critique de la fin de la programmation précédente, conséquence d'un budget insuffisamment doté.

Lire la suite...

samedi 28 février 2015

Pétition pour la réouverture de la ligne de train transversale Bordeaux-Limoges-Lyon

AERmap3

Nous sommes des utilisateurs réguliers de la ligne directe Limoges-Lyon, bien pratique pour voyager entre les régions Aquitaine, Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes et même PACA avec la correspondance TGV à Lyon Part-Dieu. Mais depuis sa fermeture en décembre 2012, c'est devenu cher et compliqué de traverser la France.

Le direct mettait 4h50 entre Limoges et Lyon pour 50 Euros maximum. Maintenant il faut compter près de 6h et un changement de gare à Paris pour 130 Euros, le changement à Vierzon n'étant même pas proposé.

Les familles avec enfants, les jeunes, les étudiants, les personnes âgées doivent-ils tous devenir des adeptes du covoiturage?

Cette ligne transversale est-ouest est vitale pour desservir par le train un grand nombre de territoires français mal reliés par ailleurs.

Elle a été fermée en décembre 2012 pour cause de travaux d'amélioration sur la ligne. Une fois ces travaux terminés nous exigeons la remise en service de cet axe structurant - qui n'est hélas plus d'actualité d'après le président de la SNCF Guillaume Pépy (voir Radio SNCF).

Lire la suite...

jeudi 26 février 2015

Non à la fermeture de la ligne Clermont – Neussargues – Béziers ! Soutien à la manifestation du samedi 28 février 2015

causses-aubrac-l-aventure_288836_510x255.jpg

Photo : François Célié

Communiqué du 26 février 2015 des élus EELV du Conseil régional d'Auvergne

Après la fermeture ces dernières années des sections ferroviaires entre Lapeyrouse et Volvic, entre Montluçon et Eygurande, après la suppression en juillet 2014, faute de volonté politique, de la liaison ferroviaire la plus directe entre Clermont-Fd, Ussel, Limoges, Brive et Bordeaux, auxquelles s’ajoutent de nombreuses détériorations de l’offre et de la qualité du service TER en Auvergne, l’élagage du réseau ferroviaire Auvergnat et du Massif Central se poursuit inlassablement.

Après avoir réduit l’offre de transport à la portion congrue sur la ligne Clermont-Neussargues-Béziers, l’Etat et la SNCF seraient prêts ces prochains mois - à l’été 2015 ou fin 2015 - à fermer carrément la ligne.

A contre-sens de l’aménagement durable et équilibré du territoire, aux antipodes des besoins des citoyens, cette fermeture est insupportable à plus d’un titre :

- Elle est le résultat du choix du tout routier et autoroutier par les décideurs avec la construction et la gratuité de l’A75 qui ont condamné cette ligne ferroviaire et la desserte fine d’un territoire isolé.

- Elle rendra les habitants d’Auvergne et du Languedoc Roussillon encore plus dépendants de la route et de l’énergie pétrolière. Le Comité pluraliste de défense de la ligne a évoqué 70 camions supplémentaires sur les routes chaque jour et 70 cars en plus chaque semaine.

- Elle est synonyme de gaspillage d’argent public puisqu’elle fait perdre une partie du bénéfice des efforts entrepris depuis 2007, notamment par le Conseil régional d’Auvergne, pour maintenir et rénover cette ligne : plus de 68 M€ ont été injectés sur Clermont-Aurillac, Arvant-Aurillac et pour le programme de maintien du fret sur cette ligne.

- Elle est le résultat d’orientations nationales exaspérantes en matière de transport et d’un aveuglement persistant de nombreux élus, locaux notamment, obnubilés par le TGV, alors que le réseau classique est négligé depuis 30 ans.

Lire la suite...

mercredi 11 février 2015

Non à la fermeture de la ligne SNCF Béziers - Neussargues - Clermont-Ferrand

Comme les élus EELV du Conseil régional d'Auvergne, signez la pétition adressée à Ségolène Royal contre la fermeture de la ligne Béziers - Neussargues - Clermont-Fd

petition_Aubrac.jpg

Signez ici

La France organisera en décembre 2015 à Paris une conférence mondiale sur l’environnement, l’avenir de la planète et du climat. La décision programmée de fermer la ligne au 1er janvier 2016, de continuer à polluer avec toujours plus de bus et de camions sur route et autoroute est contraire aux ambitions affichées de l’exemplarité française. Je considère que la ligne SNCF Béziers - Neussargues – Clermont-Ferrand est utile et indispensable pour une ruralité vivante, un aménagement du territoire équilibré, pour l’environnement, pour la santé publique des populations.

Je me prononce :

- Contre la fermeture de la ligne,

- Contre une politique du tout routier et autoroutier,

- Pour une politique de transport public qui redonne priorité au rail

- Pour le transport des marchandises et des voyageurs par rail comme élément incontournable de lutte contre les dérèglements climatiques et la pollution.

Lire la suite...

lundi 2 février 2015

Contrat de plan Etat-Région : l'Etat doit revoir sa copie !

Le PS et le FdG ont voté pour le projet de CPER tandis que les élus EELV et la droite se sont abstenus. hypocrisie_12.jpg

Session du Conseil régional du 2 février 2015 - Discours de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Lors de notre Session du mois d’octobre 2013, Alain Bussière ne tarissait pas d’éloges à propos du Contrat de Plan Etat Région, celui qui devait voir le jour en 2014, mais qui aura donc pris plus d’un an de retard.

M. Bussière nous avait promis que nous allions « pouvoir compter sur une véritable puissance de frappe en couplant les dispositifs régionaux, les fonds européens et les CPER ».

Plus d’un an après, en dépit de ces solennités, le projet de protocole d’accord que vous nous soumettez aujourd’hui prévoit un engagement de l’Etat dans notre Région de 351M€ au niveau des crédits contractualisés, un montant auquel il faut retirer 202M€ de crédits routiers, lesquels n’apparaissaient pas dans le CPER précédent.

Ce projet prévoit ainsi un engagement à 50/50 grosso modo, entre l’Etat et la Région, pour les 5 prochaines années, avec un peu moins de 150M€ de chaque côté.

Hors volet routier, les crédits de l’Etat auront donc baissé de 68% entre les 2 CPER. En réalité c’est encore une baisse plus importante car c’est sans compter les dizaines de M€ de crédits que l’Etat recycle et valorise, dans une maquette financière assez malhonnête. Un constat qui nous interpelle car, en définitive, cette contractualisation entre l’Etat et la Région n’est ni paritaire, ni juste.

Non seulement l’Etat réduit drastiquement nos dotations, non seulement il nous transfère de nouvelles compétences sans les moyens qui vont avec, en matière de formation professionnelle notamment, mais en plus, dans le même temps, il nous demande, hors volet routier, de mettre plus la main à la poche que lui, qui plus est sur des prérogatives dont il ne sait toujours pas, après plusieurs années de réflexion, s’il veut nous les confier complètement, partiellement, partiellement de partiellement.

L’Etat se désengage partout ou presque par rapport au CPER précédent : - 80% de crédits sur l’enseignement supérieur, - 65% sur la recherche, moins 73% sur l’innovation, moins 31% sur le rail en Auvergne, en étant extrêmement gentil, car c’est sans compter les crédits de RFF et sans prendre en compte le Plan Rail 1 qui n’aura malheureusement pas de petit frère.

L’Etat devient même, bien souvent, l’actionnaire minoritaire. Son engagement financier ne représentera que 45% de l’enveloppe dédiée à l’enseignement supérieur, 27% dans la recherche, 22% dans l’innovation.

Lire la suite...

vendredi 9 janvier 2015

Invitation pour l’inauguration de l’autoroute A719 Gannat-Vichy : c’est non !

Inauguration_A719.jpg

1 100 000m3 de déblais, 600 000m3 de remblais, 14 hectares de déboisement, 53 hectares de terres agricoles détruits, 4 hectares de zones humides anéantis, nombreux cours d’eau impactés, atteinte aux paysages, voilà le bilan écologique non exhaustif d’un projet surdimensionné, mal étudié (le parcours est 27% plus long que la route RD 2209), bref d’un projet aussi inutile que dispendieux.

L’autorité environnementale – qui avait donné un avis négatif à ce projet - avait d’ailleurs conclu dans son rapport à l’époque que la seule explication pour justifier la création de cette autoroute résidait dans « la volonté des élus », une formulation polie pour exprimer ce que l’on peut appeler très franchement un caprice d’élus.

En effet, il aura fallu un lobbying incessant des élus locaux, de droite comme de gauche, pour que ce joujou au coût exorbitant voit le jour et permette aux automobilistes de gagner un temps considérable… de 3 minutes ! Pas moins de 100 millions d’euros ont donc été mobilisés pour réaliser cette 2 X 2 voies sur 14 kilomètres entre Gannat et Vichy, soit un coût au kilomètre de plus de 7 millions d’euros.

En comparaison, 7 millions d’euros, c’est la même somme que le Conseil régional d’Auvergne, l’Etat et Réseau Ferré de France n’ont jamais voulu mobiliser cette année, en dépit de l’invitation répétée des élus écologistes, pour rénover 22 kilomètres de voies ferrées entre Laqueuille et Eygurande et éviter ainsi la fermeture de la liaison ferroviaire directe entre Clermont-Ferrand, Ussel, Limoges, Brive et Bordeaux. Triste réalité.

Lire la suite...

samedi 27 décembre 2014

Gratuité des transports pour les jeunes majeurs, offre TER de soirée sur le Grand Clermont, tarification attractive, etc. c'est toujours non !

Budget 2015 du Conseil régional d'Auvergne : amendement déposé par les élus EELV, rejeté par les élus FdG et PS (abstention de l'UPA). A noter que les élus EELV ont voté contre l'offre de service TER 2015 et se sont abstenus sur les modalités concernant les produits tarifaires et le Matériel roulant TER (vote pour des élus PS et FdG).

Face aux défis environnementaux et à la nécessité d’agir en faveur d’un aménagement durable et équilibré des territoires, la mobilité durable constitue une priorité du Conseil régional d’Auvergne. Compte tenu de ces enjeux et de cette volonté politique, la pérennisation et le développement du réseau et de l’offre de transport en commun, en particulier du réseau et de l’offre ferroviaires, sont par conséquent des réponses structurantes.

Dès lors, pour développer l’usage des transports en commun pour tous, et notamment du TER, au moins deux leviers d’actions peuvent évoluer et être mobilisés par notre collectivité : l’offre de transport et les actions tarifaires. Des études peuvent ainsi être conduites sous maîtrise d’ouvrage du Conseil régional afin d’examiner les possibilités d’évolutions de ces deux leviers et leur impact.

A ce titre, en vue de mener une réflexion approfondie pour attirer davantage d’usagers sur les transports TER de notre Région, le Conseil régional engagera l’an prochain, en association étroite avec les usagers et les citoyens :

- L’étude d’une offre de soirée sur le Grand Clermont, qui répondrait très fortement aux attentes des usagers, des jeunes en particulier. Cette offre routière ou ferroviaire est actuellement totalement indigente : absence de liaison vers Riom et Vichy après 20h30 depuis Clermont-Ferrand, absence de liaison entre Clermont-Ferrand et la banlieue sud le samedi soir après 19h50, etc.

- L’étude d’une offre tarifaire en faveur des Auvergnats qui n’utilisent jamais le TER compte tenu du prix des billets jugé peu attractif (familles, personnes non abonnées, etc.). Comme le montre le rapport d’activité TER Auvergne de 2013, l’essentiel de la clientèle TER actuelle bénéficie d’abonnements (42% des recettes totales du trafic 2013, en progression de un point par rapport à 2012) ou de tarifs réduits ; seule 20% de la clientèle voyage au plein tarif (en recul de deux points par rapport à 2012). Ainsi, le risque financier pour notre collectivité d’une action tarifaire en faveur d’un public qui n’utilise jamais ou presque le TER pourrait être négligeable, d’autant plus que le coût de la réduction tarifaire pourrait très largement être compensé par le gain de clientèle et par l’amélioration globale de l’image du TER. Sans aller jusqu’au TER à 1€ (expérimenté par la Région Languedoc-Roussillon) ou au car à 1 ou 2 € (mesure adoptée par une majorité de départements en France), il pourrait par exemple être envisagé d'étendre à tous les jours la réduction de la carte Loisirs à 50% et non plus seulement le week-end.

- L’étude de la réintroduction de la gratuité de l’accès aux TER en période estivale pour les jeunes de 18 ans dans le cadre du forfait Open Tour, une mesure issue de l’Agenda 21 de notre collectivité.

- L’étude de l’extension géographique de l’offre TER par la création de lignes routières inter-villes complétant le réseau ferré afin de créer un véritable réseau armature (Moulins/Montluçon, Clermont-Ferrand/Aubusson, Le Puy/Langogne/Mende…), comme l'ont fait de nombreuses régions dont la région Rhône-Alpes.

Lire la suite...

dimanche 21 décembre 2014

Parcs d'activités : la qualité de service et le développement durable toujours pas au rdv

Budget 2015 du Conseil régional d'Auvergne - Intervention d'Agnès Mollon pour expliquer l'abstention du groupe EELV sur les orientations et les dispositifs du Conseil régional en faveur des parcs d'activités, des orientations et des dispositifs approuvés par les élus PS et FdG.

Je souhaiterais là aussi pouvoir apporter quelques compléments aux propos de Pierre Pommarel ce matin au sujet des parcs d’activités.

En effet, pour les mêmes raisons que l’an dernier nous nous abstiendrons sur ce dossier dont les modalités n’ont pas changé, à un élément près, depuis l’an passé. Nous le regrettons et nous sommes forcés de constater que nos remarques n’ont pas été prises en compte.

Permettez-moi de vous rappeler succinctement les principales raisons qui nous pousseront, cette année encore donc, à ne pas approuver les dispositifs prévus dans le BP 2015 en faveur des parcs d’activités :

1) Nous avons bien noté la seule évolution de ce dispositif par rapport à l’an dernier, et elle n’est qu’à moitié positive : le plancher des dépenses éligibles pour la création, l’extension et la requalification des parcs d’activités est baissé à 625k€ contre 750€ l’an dernier.

A moitié positif effectivement, car ces montants planchers étaient beaucoup plus incitatifs pour la requalification et la reconversion des friches urbaines et logistiques il y a quelques années. Rappelez-vous, nous avions une aide unique pour la requalification, avec un plancher de dépenses éligibles à 150k€ pour les parcs de niveau 3, dans l’ancienne dénomination, et à 300k€ pour les parcs de niveau 1 et 2. Lors du BP2013, nous avions d’ailleurs fait réintégrer ces dispositions par amendement, des dispositions sur lesquelles vous vous êtes donc bien assis depuis.

La requalification et la reconversion des parcs d’activités et des friches industrielles et logistiques pourraient, mes chers collègues, contribuer à limiter la création de nouveaux parcs. Nous regrettons que notre collectivité ne mette pas le paquet en ce sens, ce qui laisse encore présager toujours plus de nouvelles zones d’activités, qui artificialisent les sols, rabotent les terres agricoles, déménagent les territoires et les emplois, tous plus loin des centres villes, et ne favorisent que dans une très faible mesure l’emploi et l’implantation d’entreprises exogènes.

Lire la suite...

mardi 16 décembre 2014

Budget 2015 du Conseil régional d'Auvergne : Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Compte tenu du peu de temps dont je dispose, je ne m’étendrai pas sur le contexte national et sur toutes les solutions alternatives qu’aurait dû étudier le gouvernement pour éviter d’imposer la cure d’austérité sévère sur les collectivités locales, dans le cadre d’un plan sans précédent de réduction de la dépense publique. Nous avons déposé un vœu avec le Front de Gauche sur ce sujet qui résume très bien le contexte d’étau dans lequel nous sommes aujourd’hui.

Permettez-moi seulement de citer la prise de position de l’ARF : « les dotations que perçoivent les Régions sont toutes des dotations compensant des fiscalités disparues ou des transferts de charge liés à la décentralisation. Il s’agit donc de dotations dues et les faire baisser est une forme de saisie financière » . Le coup de rabot aveugle dans le budget 2015 met en péril leur capacité à maintenir leurs interventions sur la formation des chômeurs, leur soutien aux employeurs d’apprentis , leur accompagnement des PME , leurs efforts en faveur de la mobilité durable . »

Dans ce contexte, le BP 2015 de notre collectivité ne peut être que marqué lui aussi par l’austérité, bien que les fonds européens, dont nous sommes autorité de gestion, s’apparentent à du pain bénit pour atténuer cet état de fait.

Monsieur le Président, si François Hollande vient de découvrir le changement climatique et l’urgence écologique, pas nous. Or, au lendemain de la conférence de Lima qui a acté la nécessité de réduire de 40 à 70% les émissions de GES pour limiter à 2°C la hausse de la température de la planète, ce dernier budget auvergnat que vous nous présentez aujourd’hui est clairement insuffisant de ce point de vue-là. Je prendrai 4 exemples pour l’illustrer.

Lire la suite...

mercredi 19 novembre 2014

Non au nouveau prélèvement de l’Etat sur le budget des Agences de l'eau

Voeu contre le nouveau prélèvement de l’Etat sur le budget des Agences de l'eau - Session du 18 novembre 2014

Voeu déposé par les groupes EELV et FdG

Dans un objectif de réduction des dépenses publiques, le projet de loi de Finances 2015 prévoit dans son article 16 d’opérer l’an prochain « un prélèvement de 175 millions d'euros sur le fonds de roulement des agences de l’eau pour les années 2015 à 2017 ». Ce nouveau prélèvement, au profit du budget général de l’Etat, serait réparti « équitablement » entre les 6 agences de l’eau métropolitaines.

Si le projet gouvernemental aboutit, la perte totale en recettes pour les agences de l’eau s’élèvera à 735M€ sur 2014-2017 dans la mesure où l’année 2014 avait déjà été marquée par un prélèvement de 210M€. Un prélèvement qualifié d’« exceptionnel » à l’époque, à l’origine d’une baisse des recettes de 27,6M€ et 33M€ pour les agences de l’eau Adour-Garonne et Loire-Bretagne, et que notre Assemblée régionale avait contesté à travers l’adoption à l’unanimité d’un vœu déposé par le Groupe Europe-Ecologie les Verts lors de la Session du 13 novembre 2013.

Les conséquences économiques, sociales et environnementales de ce nouveau prélèvement seraient multiples et préjudiciables.

Lire la suite...

lundi 29 septembre 2014

Transport : oui aux actes, non aux postures !

À quoi bon gesticuler dans la presse et s’emporter publiquement contre la SNCF ou le gouvernement, à quoi bon prétendre mener la bataille du rail en Auvergne lorsqu’on courbe l’échine en acceptant la fermeture des lignes de chemins de fer, celle entre Clermont-Ferrand et Ussel aujourd’hui, celles de Béziers ou du Mont-Dore sans doute demain et peut-être celle de Saint- Etienne ?

À quoi bon prétendre refuser l’austérité et la règle d’or de la rentabilité, à quoi bon parler de développement durable et souhaiter préparer l'Auvergne aux défis environnementaux et énergétiques si l’on élague le réseau ferré et refuse d'étendre le réseau d'autocars régionaux tout en subventionnant des liaisons aériennes low-cost sans réel intérêt économique ?

À quoi bon faire l’apologie des transports gratuits quand on n'instaure toujours pas une politique tarifaire attractive pour tous sur les TER ?

À quoi bon s’arc-bouter sur un TGV à 14 milliards d’ €, à une échéance lointaine et incertaine, si l’Auvergne devient un cul-desac ferroviaire ? À rien.

Voilà pourquoi, contrairement aux élus PS et FdG, nous n’avons pas approuvé le schéma « Auvergne 2030 » dont nous estimons les orientations en matière de transport fort peu responsables, anachroniques, soumises et contraires aux attentes des Auvergnats.

Lire la suite...

- page 2 de 10 -