Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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dimanche 21 décembre 2014

Parcs d'activités : la qualité de service et le développement durable toujours pas au rdv

Budget 2015 du Conseil régional d'Auvergne - Intervention d'Agnès Mollon pour expliquer l'abstention du groupe EELV sur les orientations et les dispositifs du Conseil régional en faveur des parcs d'activités, des orientations et des dispositifs approuvés par les élus PS et FdG.

Je souhaiterais là aussi pouvoir apporter quelques compléments aux propos de Pierre Pommarel ce matin au sujet des parcs d’activités.

En effet, pour les mêmes raisons que l’an dernier nous nous abstiendrons sur ce dossier dont les modalités n’ont pas changé, à un élément près, depuis l’an passé. Nous le regrettons et nous sommes forcés de constater que nos remarques n’ont pas été prises en compte.

Permettez-moi de vous rappeler succinctement les principales raisons qui nous pousseront, cette année encore donc, à ne pas approuver les dispositifs prévus dans le BP 2015 en faveur des parcs d’activités :

1) Nous avons bien noté la seule évolution de ce dispositif par rapport à l’an dernier, et elle n’est qu’à moitié positive : le plancher des dépenses éligibles pour la création, l’extension et la requalification des parcs d’activités est baissé à 625k€ contre 750€ l’an dernier.

A moitié positif effectivement, car ces montants planchers étaient beaucoup plus incitatifs pour la requalification et la reconversion des friches urbaines et logistiques il y a quelques années. Rappelez-vous, nous avions une aide unique pour la requalification, avec un plancher de dépenses éligibles à 150k€ pour les parcs de niveau 3, dans l’ancienne dénomination, et à 300k€ pour les parcs de niveau 1 et 2. Lors du BP2013, nous avions d’ailleurs fait réintégrer ces dispositions par amendement, des dispositions sur lesquelles vous vous êtes donc bien assis depuis.

La requalification et la reconversion des parcs d’activités et des friches industrielles et logistiques pourraient, mes chers collègues, contribuer à limiter la création de nouveaux parcs. Nous regrettons que notre collectivité ne mette pas le paquet en ce sens, ce qui laisse encore présager toujours plus de nouvelles zones d’activités, qui artificialisent les sols, rabotent les terres agricoles, déménagent les territoires et les emplois, tous plus loin des centres villes, et ne favorisent que dans une très faible mesure l’emploi et l’implantation d’entreprises exogènes.

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mardi 16 décembre 2014

Budget 2015 du Conseil régional d'Auvergne : Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Compte tenu du peu de temps dont je dispose, je ne m’étendrai pas sur le contexte national et sur toutes les solutions alternatives qu’aurait dû étudier le gouvernement pour éviter d’imposer la cure d’austérité sévère sur les collectivités locales, dans le cadre d’un plan sans précédent de réduction de la dépense publique. Nous avons déposé un vœu avec le Front de Gauche sur ce sujet qui résume très bien le contexte d’étau dans lequel nous sommes aujourd’hui.

Permettez-moi seulement de citer la prise de position de l’ARF : « les dotations que perçoivent les Régions sont toutes des dotations compensant des fiscalités disparues ou des transferts de charge liés à la décentralisation. Il s’agit donc de dotations dues et les faire baisser est une forme de saisie financière » . Le coup de rabot aveugle dans le budget 2015 met en péril leur capacité à maintenir leurs interventions sur la formation des chômeurs, leur soutien aux employeurs d’apprentis , leur accompagnement des PME , leurs efforts en faveur de la mobilité durable . »

Dans ce contexte, le BP 2015 de notre collectivité ne peut être que marqué lui aussi par l’austérité, bien que les fonds européens, dont nous sommes autorité de gestion, s’apparentent à du pain bénit pour atténuer cet état de fait.

Monsieur le Président, si François Hollande vient de découvrir le changement climatique et l’urgence écologique, pas nous. Or, au lendemain de la conférence de Lima qui a acté la nécessité de réduire de 40 à 70% les émissions de GES pour limiter à 2°C la hausse de la température de la planète, ce dernier budget auvergnat que vous nous présentez aujourd’hui est clairement insuffisant de ce point de vue-là. Je prendrai 4 exemples pour l’illustrer.

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mardi 18 novembre 2014

Session du Conseil régional du 18 novembre 2014 : Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

« Nous donnons l’impression de ne plus porter un projet politique. Bien sûr être de gauche, c’est bien gérer l’argent public, maîtriser dettes et déficits. Mais aujourd’hui le moyen est devenu le but. Le cap est devenu une succession de courbes et de chiffres, 50 milliards, 41 milliards, 3%... Les Français ne voient plus à quoi servent leurs efforts ».

Oui Monsieur le Président, vous avez raison d’être enfin sorti du bois vis-à-vis de la politique du gouvernement, en cosignant la contribution de Martine Aubry à laquelle je viens de faire référence et en dénonçant « les vieilles recettes libérales, les reculs dont l’effet sur l’emploi est au mieux insignifiant, au pire inexistant. »

L'effet pour les collectivités est catastrophique, elles qui réalisent 70% de l’investissement public et à qui l’Etat ponctionne sans discernement 17 milliards d’euros de recettes au total sur la période 2015-2017, dont 440 millions par an aux Régions, elles qui ne représentent pourtant qu’1% du déficit de la France, elles qui subissent des transferts de charges mal compensées, et dont l’autonomie financière est réduite à la portion congrue, la faute à une réforme fiscale d’envergure passée aux oubliettes.

Oui Monsieur le Président, « pour ne pas faire rimer baisse des dotations et paiements en cessation », comme le souligne l’ARF, les Régions ont besoin de moyens financiers et de leviers fiscaux en cohérence avec leurs compétences principales, à commencer par les Transports, faute de quoi nous continuerons de foncer un peu plus chaque jour dans le mur en assistant à l’abandon, l’incurie et le sous-investissement de l’Etat en faveur du Rail. En témoignent encore dernièrement les tergiversations, les maladresses et les faux-fuyants autour du versement transport interstitiel dont les recettes auraient pu bénéficier dès janvier 2015 aux Régions, et d’autre part, les montants inacceptables pressentis pour l’Auvergne dans le cadre du CPER.

Avec des montants aussi faibles et la priorité donnée à la route, notre Région risque de devenir rapidement un cul-de-sac ferroviaire.

Oui Monsieur le Président, vous avez également raison de déclarer dans la Montagne « qu’il faut aider les entreprises qui s’engagent pour l’emploi et pour l’innovation, pas pour celles qui distribuent des dividendes ». Dès lors, une question se pose : pourquoi n’entendez-vous pas votre majorité quand elle tient le même discours et passe des paroles aux actes ?

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mercredi 15 octobre 2014

Ségolène Royal et la gratuité des autoroutes : incompétence et/ou démagogie ?

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Communiqué de presse du 15 octobre 2014 - Groupe EELV du Conseil régional d'Auvergne

Après avoir enterré la taxe poids-lourds, une décision qui coûtera très cher aux citoyens, Ségolène Royal a proposé hier une mesure aussi saugrenue que stupéfiante : la gratuité des péages autoroutiers le week-end en période de pointe. Incompétence et/ou démagogie ?

Comme apparemment le ridicule ne tue pas, ne faudrait-il pas aussi instaurer la gratuité des bistrots, des restaurants et des cinémas en soirée ? La gratuité des boîtes de nuit le week-end ? La gratuité des stations de sports d’hiver lors des vacances scolaires de février ? La gratuité des campings l’été ? Etc.

Plus sérieusement, alors que le gouvernement a augmenté l’an dernier le taux de TVA à 10% dans les transports en commun, Ségolène Royal ne propose pas autre chose désormais que de stimuler encore plus la circulation routière, si ce n’est la congestion, et ainsi de vider nos trains, nos Intercités, nos TER, lesquels souffrent déjà d’un sous-investissement chronique.

Les énormes bénéfices des sociétés d’autoroute doivent servir à financer les infrastructures de mobilité durable et non à financer la gratuité des autoroutes le week-end ou de nouveaux projets autoroutiers !

Taxer ces bénéfices pourrait par exemple permettre de dégager des moyens financiers en Auvergne pour la réouverture de la liaison ferroviaire directe entre Clermont-Ferrand, Limoges, Brive et Bordeaux et la pérennisation des liaisons les plus menacées, celles en direction de Nîmes, de Béziers et de Saint-Etienne. Il y a urgence !

Il y a même péril en la demeure et l’Auvergne pourrait bien devenir un cul-de-sac ferroviaire si l’Etat, comme l’indique la Montagne de ce jour, continue dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région 2015-2020, de prévoir des investissements mirobolants sur les routes d’Auvergne (185,7 M€) et de négliger complètement le réseau ferroviaire auvergnat (43,8M€ d’investissements prévus) ! Les élus écologistes du Conseil régional d’Auvergne s’indignent de cette proposition scandaleuse et aux antipodes des besoins des auvergnats.

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vendredi 10 octobre 2014

Ecotaxe : le gouvernement capitule, longue vie au pollué-payeur !

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Communiqué du 10 octobre 2014 des élus régionaux EELV

La ministre de l’écologie vient d’annoncer « la suspension sine die » du péage de transit, un terme bien pompeux pour annoncer en définitive la capitulation du gouvernement et son refus d’instaurer le principe pollueur-payeur en matière de transport.

Cette décision irresponsable, mais finalement peu surprenante, marque la fin d’un triste feuilleton où les gouvernements et les parlementaires de droite et de gauche ont renoncé à la fiscalité écologique au cours d’un bal des faux-culs des plus détestables.

Tout a été fait ces dernières années pour rendre le dispositif de l’éco-taxe poids-lourds illisible et timoré, quand dans le même temps, pour anticiper l’application de l’éco-taxe, les fédérations professionnelles des transporteurs routiers parvenaient à obtenir, sur le dos de monsieur tout le monde, des avantages aberrants et dispendieux, entre autres la réduction de la taxe à l’essieu et la généralisation des 44 tonnes.

Ainsi, au bout du compte, ce ne sont pas moins de 3 milliards d’euros qui viennent d’être gaspillés ouvertement : 800 millions d’euros d’avantages fiscaux supplémentaires pour les transporteurs routiers, 1,2 milliard d’euros de manque à gagner chaque année du fait de la suppression de l’éco-taxe, et 800 millions d’euros à payer au prestataire Ecomouv du fait de la rupture du contrat.

C’est un véritable gâchis financier, une honte à l’heure où le gouvernement étrangle les collectivités, en particulier les Régions, les missions de service public et les ménages.

C’est un doigt d’honneur au principe-pollueur payeur, car ce sont bien les collectivités et les citoyens, y compris ceux qui n’ont pas de voiture ou qui se déplacent en transport en commun, qui vont continuer de payer intégralement l’entretien des routes en subissant de nouvelles hausses de taxes.

C’est enfin un pied de nez à la protection de l’environnement et à l’avenir. Alors que le fret ferroviaire ne cesse de reculer en France, que les lignes de chemin de fer sont de plus en plus abandonnées – l’Auvergne n’échappe pas à la règle - faute de financements suffisants, que de nombreux projets de transport en commun en zone urbaine sont bloqués par l’Etat, c’est une fois de plus la route, toujours la route, qui est privilégiée par les décideurs. C’est consternant et irresponsable.

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vendredi 3 octobre 2014

3 à 5 millions d’euros pour l’agrandissement de la Grande Halle ? C’est non !

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Communiqué de presse du 3 octobre - Groupe EELV du Conseil régional d'Auvergne

Pas plus tard que ce lundi, les élus de la majorité du Conseil régional se sont réunis toute la journée pour discuter et débattre autour du Budget 2015 de la Région, un budget qui s’annonce une fois encore très serré du fait de la cure d’austérité imposée par l’Etat aux collectivités, et de certains choix politiques contestables au Conseil régional d’Auvergne. A aucun moment ce jour-là René Souchon n’a ’évoqué la possibilité d’agrandir la Grande Halle ni le budget qui pourrait y être consacré.

2 jours plus tard, alors que le Président nous rebat les oreilles avec l’orthodoxie budgétaire, c’est avec lassitude et étonnement que nous apprenons par la presse qu’un agrandissement de 30 000 m² de la Grande Halle d’Auvergne est en discussion très avancée et qu’un budget de 3 à 5 millions d’euros pourrait être mobilisé.

Cette décision unilatérale pose plusieurs questions :

- Dans quel(s) chapeau(x) René Souchon a-t-il pu trouver 3 à 5 millions d’euros alors que, à titre de comparaison, 7 millions d’euros n’ont pas pu être mobilisés ces derniers mois, faute de volonté politique, pour éviter la fermeture en juillet de la liaison ferroviaire la plus directe et la plus courte entre Clermont-Ferrand, Limoges, Brive et Bordeaux ?

- Cette mobilisation de 3 à 5 millions d’euros s’effectuera au détriment de quels secteurs d’intervention du Conseil régional d’Auvergne ? Les travaux de rénovation des lycées et des internats qui mériteraient une enveloppe budgétaire déjà bien supérieure à celle d’aujourd’hui ? Le service TER 2015 où on nous annonce déjà des réductions particulièrement inquiétantes ? La culture, la vie associative, le sport, la protection de l’environnement, l’économie sociale et solidaire ?

- Quelle est l’utilité de mobiliser une telle somme d’argent pour l’agrandissement de la Grande Halle alors que, de l’aveu même du délégataire, la fréquentation du site baisse ces dernières années (10 000 visiteurs en moins en 2013 par rapport à 2011), que le nombre de journées d’occupation du bâtiment ne cesse de diminuer lui aussi (221 jours en 2011, 216 en 2012, 195 en 2013), que le chiffre d’affaire par évènement et les recettes d’exploitation sont de plus en plus rognés ? Cet agrandissement s’ajoutera-t-il à la longue liste des projets inutiles et dispendieux ?

Enfin, s’il fallait retenir une priorité pour la Grande Halle d’Auvergne, c’est bel et bien sa desserte en transport en commun, pas son agrandissement !

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jeudi 2 octobre 2014

Quel avenir pour le train en Auvergne ? Revoir

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Le reportage diffusé par France 3 Auvergne est disponible en cliquant ici

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lundi 29 septembre 2014

Transport : oui aux actes, non aux postures !

À quoi bon gesticuler dans la presse et s’emporter publiquement contre la SNCF ou le gouvernement, à quoi bon prétendre mener la bataille du rail en Auvergne lorsqu’on courbe l’échine en acceptant la fermeture des lignes de chemins de fer, celle entre Clermont-Ferrand et Ussel aujourd’hui, celles de Béziers ou du Mont-Dore sans doute demain et peut-être celle de Saint- Etienne ?

À quoi bon prétendre refuser l’austérité et la règle d’or de la rentabilité, à quoi bon parler de développement durable et souhaiter préparer l'Auvergne aux défis environnementaux et énergétiques si l’on élague le réseau ferré et refuse d'étendre le réseau d'autocars régionaux tout en subventionnant des liaisons aériennes low-cost sans réel intérêt économique ?

À quoi bon faire l’apologie des transports gratuits quand on n'instaure toujours pas une politique tarifaire attractive pour tous sur les TER ?

À quoi bon s’arc-bouter sur un TGV à 14 milliards d’ €, à une échéance lointaine et incertaine, si l’Auvergne devient un cul-desac ferroviaire ? À rien.

Voilà pourquoi, contrairement aux élus PS et FdG, nous n’avons pas approuvé le schéma « Auvergne 2030 » dont nous estimons les orientations en matière de transport fort peu responsables, anachroniques, soumises et contraires aux attentes des Auvergnats.

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vendredi 26 septembre 2014

Quel avenir pour le train en Auvergne ? Reportage de FR3

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La prochaine émission, programmée le 26 septembre à 22h55, se déroulera à la gare de Clermont-Ferrand. Le directeur régional de la SNCF, Eric Cinotti, sera l’invité principal. D’autres invités seront autour de la table : Luc Bourduge, Vice-président du Conseil régional, en charge des transports et Pierre Laederich, ex rédacteur en chef de la revue « connaissance du Rail ».

L’émission sera largement consacrée à l’actualité du rail en Auvergne, au travers de plusieurs reportages réalisés par les équipes de la rédaction de France 3 Auvergne. Un reportage a notamment été tourné avec Pierre Pommarel.

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jeudi 25 septembre 2014

De l'art de retourner sa veste au Conseil régional d'Auvergne : le front des élus PS, FdG et UPA

Ce qui était vrai en 2004 ne l’est plus en 2014 visiblement pour les élus Socialistes, Front de gauche et de Droite du Conseil régional d’Auvergne… Ils se sont tous opposés au vœu déposé par notre groupe concernant la durée de validité des billets TER et Intercités sans réservation obligatoire alors qu'un vœu assez similaire, déposé en 2004 par les Verts, le PS et le PC, avait été voté à l'unanimité.

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Pourquoi ?

  • Pas d'explication de vote pour une droite aux rangs réduits à la portion congrue au moment du vote (4 élus qui se sont abstenus ou ont voté contre). A 16h30, la journée était déjà terminée pour les 2/3 des élus de droite... Faut pas déconner, cette Session marathon, ô combien épuisante, avait quand même commencé à 9h30 avec 2h de pause entre midi et 2.
  • Pour le Front de Gauche et son Vice-Président aux Transports : dans la réalité de tous les jours, les usagers occasionnels n'ont pas de billet TER dans leur poche. On se creuse la tête sur un faux-problème. En dehors de quelques exemples extrémistes cités par les élus Verts, on n'a personne dans son entourage qui puisse être impacté par cette mesure. Ouch ! Au Front de Gauche on roule en bagnole mais on défend le service public ferroviaire... et les usagers ?
  • Pour le PS, le raisonnement est le même qu'au Front de Gauche. La SNCF vous explique que 80% des usagers ne sont pas touchés par cette mesure. Pourquoi se prendre la tête pour 20% des usagers ? Les explications sont de Jean Mallot, désormais conseiller spéciale d'A.Vidalies, le secrétaire d'Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche. Si vous n'avez rien à lui demander en matière de Transports, allez-y, il saura faire remonter l'information...

Pour l'anecdote, ou presque, voici donc le vœu déposé lors de cette Session (et retrouver en cliquant ici le voeu déposé en 2004) :

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mardi 23 septembre 2014

Session du Conseil régional du 23 septembre 2014 : Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

VIRAGE A DROITE DU GOUVERNEMENT

Permettez-moi de faire miennes les déclarations suivantes de Noël Mamère : « Qu’il s’agisse de l’immobilier, du pétrole ou du nucléaire, , jamais les lobbies n’ont été aussi puissants : l’écotaxe s’est volatilisée, la loi sur la transition énergétique est un leurre, la fiscalité écologique a disparu, le diesel en sort renforcé de même que la filière nucléaire. Alors que Mitterrand avait stoppé le Larzac et Plogoff, que Jospin avait arrêté Super-Phénix, ce gouvernement s’obstine sur Notre-Dame-des-Landes, défend un projet de barrage conçu pour servir l’agriculture productiviste, veut réviser la directive nitrates, autorise la ferme des Mille Vaches, se tait sur Fessenheim… Et réduit toujours plus le budget du Ministère de l’Ecologie.

Manuel Valls a pris la mauvaise habitude de reculer devant les propriétaires, les patrons, la droite, l’extrême-droite et de manier le bâton envers sa majorité et la gauche. . Il accrédite la thèse selon laquelle, décidément, il n’y a pas de différence de nature entre la gauche et la droite, que toutes deux abandonnent les salariés et les classes populaires au profit d’une politique de l’offre favorable au patronat qui, par contre, n’a aucune contrepartie à fournir. »

En témoigne le crédit d’impôt compétitivité emploi. D’après une étude du cabinet HGI, la France est vice-championne du monde en matière de versements de dividendes. Entre 2013 et 2014, les dividendes versés aux actionnaires par les entreprises cotées en Bourse ont en effet progressé de 30% en un an, pour un total de 30,3 milliards d’euros.

Crème de la crème, les banques et les assurances, sauvées de la débandade il y a plusieurs années par les pouvoirs publics, sont les secteurs français les plus généreux envers leurs actionnaires. Pourtant, selon un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, ces entreprises de la finance devraient toucher près de 4% de l’ensemble de l’enveloppe du CICE, soit 280 millions d’euros cette année, et près d’un milliard en rythme de croisière ; un comble puisque le CICE a été financé en grande partie à coups de hausses de TVA ! C’est inacceptable !

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vendredi 11 juillet 2014

Intervention liminaire d'Agnès Mollon - Session du 11 juillet 2014

La Session du jour portait exclusivement sur l'actualisation du Schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire, le SRADDT, sur lequel le groupe s'est abstenu, compte tenu des orientations en matière de transport extrêmement négatives, fatalistes et soumises. Le PS et le Front de Gauche ont voté pour.

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Le redécoupage territorial griffonné à la hâte sur un coin de table trop parisien ne correspond pas aux attentes des Auvergnats. L’enquête d’opinion menée auprès d’eux dans le cadre de l’actualisation du SRADDT l’atteste : 82% des Auvergnats considèrent, comme nous, que la coopération avec les régions limitrophes de l’Auvergne est LA priorité. Ils sont même 91% à plaider pour une coopération renforcée avec les régions du Massif Central et 61% à estimer que la fusion n’est pas une priorité.

L’approche technocratique et brouillonne du gouvernement n’a pas séduit les citoyens, c’est le moins que l’on puisse dire. Le gouvernement, les parlementaires et les élus socialistes, du Conseil régional d’Auvergne notamment, ne peuvent pas rester autistes face à cela. Vous n’avez pas le droit d’agir et de faire des déclarations, à commencer par le préambule de ce SRADDT, comme si tout était cousu de fil blanc, comme si la réforme était déjà entérinée !

Au nom du groupe écologiste, je souhaiterais vous rappeler une chose : cette réforme n’est pas encore adoptée, elle est même loin d’être adoptée, alors sachons tous ensemble raison-garder et ne pas mettre une fois de plus la charrue avant les bœufs. Sachons écouter nos concitoyens.

Ceci étant dit, l’enquête d’opinion réalisée auprès des Auvergnats dans le cadre de l’actualisation du SRADDT est particulièrement intéressante, elle tord le cou à un certain nombre d’idées reçues et doit amener les élus et les principaux décideurs d’Auvergne à repenser le développement de notre territoire.

Oui Monsieur le Président, vous aviez raison en 1999 de déclarer, lorsque vous étiez dans l’opposition à l’époque et qu’il s’agissait de débattre du SRADDT soumis par VGE, je vous cite « Si nous voulons que nos territoires vivent, il faut aussi penser leur développement de façon radicalement différente de celle qui est à la base du modèle culturel dominant ». Les résultats de l’enquête d’opinion corroborent vos propos, ils constituent une piqûre de rappel, et surtout, ils forment un plaidoyer incontestable en faveur du développement durable sur notre territoire.

98% des Auvergnats placent en effet l’environnement (la biodiversité, les ressources, les paysages…) comme le premier point fort de notre Région, suivi de la qualité et du cadre de vie. Ils sont 85% et 79% à voir dans la protection de l’environnement et la transition énergétique des priorités pour l’avenir de l’Auvergne, devant le numérique et la recherche notamment. C’est important de l’avoir en tête.

La mobilité, les moyens de transport constituent également la 2ème priorité pour 94% des Auvergnats, juste derrière l’emploi, juste devant l’économie régionale. Les Auvergnats, en particulier les jeunes qui se sont largement exprimés en ce sens, sont particulièrement mécontents des infrastructures et de l’offre de transport dans notre région. Ils attendent de nous, des élus du territoire, non pas que nous courbions l’échine et que nous donnions notre aval à la fermeture des lignes de chemins de fer, comme entre Clermont-Ferrand et Ussel il y a quelques jours, celles du Mont Dore ou de l’Aubrac peut-être demain, mais au contraire, ils attendent une mobilisation collective, une bataille politique générale pour le développement de l’offre de transport ferroviaire, les transports en commun en ville, le fret.

Les attentes des Auvergnats sont aussi les nôtres.

La question est donc la suivante : le SRADDT actualisé répond-il à ces attentes ou se place-t-il au-dessus ?

En matière de transport, force est de constater que nous sommes malheureusement loin du compte, très loin du compte. Voilà pourquoi nous n’approuverons pas ce schéma aujourd’hui en nous abstenant. Si un vote par division avait été possible, nous aurions d’ailleurs voté contre la partie qui concerne les transports et pour les autres axes du SRADDT, malgré un certain nombre de réserves.

Rappelez-vous de vos déclarations Monsieur le Président en 1999 : « la population attend autre chose que le catalogue bien connu des routes et autoroutes à réaliser. Quelle place à 15 ans voulons-nous donner au chemin de fer, tant dans les liaisons interrégionales qu’intra-régionales ? N’est-il pas temps d’en faire une priorité ? ». Bien sûr que si ! Vous semblez avoir changé d’avis, pas nous !

L’orientation 4 sur les mobilités est négative, fataliste, mais comment pourrait-il en être autrement lorsque l’on part du double postulat, complètement surréaliste, qu’en matière de TER « il devient urgent d’intégrer la durabilité financière comme le critère prioritaire de sélection des investissements à venir » et que sur l’agglomération clermontoise le réseau de transport urbain « est déjà bien développé » ? Comment ne pas envisager dans le SRADDT un seul instant un changement d’orientation radical de l’Etat sur la politique des transports, sur son financement, son organisation ? Comment peut-on se mettre en colère et reprocher à RFF et à la SNCF d’appréhender la question des déplacements uniquement sous l’angle de la rentabilité, si la Région adopte au bout du compte le même discours ?

Avec une telle approche, complètement soumise et à côté de la plaque, c’est une croix qui est faite sur les territoires à faible densité de population. C’est aux oubliettes que l’enjeu primordial de l’aménagement juste et équilibré du territoire est passé. Et c’est enfin, malgré l’augmentation durable du prix de l’énergie, l’acceptation complète du diktat de la route, des compagnies aériennes low-cost et le développement sans complexe d’une fumisterie, celle des bus, que vous qualifiez de bus à haut niveau de service pour vous rassurer, et qui pourtant, de la façon dont c’est envisagé dans le SRADDT, viendront concurrencer nos lignes inter-régionales voire régionales et précipiter toujours plus la casse de notre réseau ferroviaire.

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lundi 7 juillet 2014

Pour 7 millions d'euros sur 22 km t'as plus de train !

Article de l'Echo du 5 juillet 2014 - édition Corrèze


Une ligne ferroviaire condamnée faute d'investissement

A quelques jours de la suspension officielle de la liaison ferroviaire entre Clermont-Ferrand,Tulle, Limoges, Brive et Bordeaux, des élus écologistes du Conseil régional d'Auvergne et du Limousin, ont organisé ce mercredi une conférence de presse à Ussel, avec le soutien de Danielle Auroi, députée écologiste du Puy-de-Dôme.

Faute de l'apport de 7M entre les différents partenaires, conseils régionaux, Etat, RFF pour rénover seulement 22 km de ligne et sous prétexte de rentabilité, la fermeture entraînera la disparition des relations directes entre Clermont-Ferrand, Limoges, Brive et Bordeaux. Ainsi, la liaison directe entre les deux grandes villes du Massif Central sera coupée en raison du refus de rénover les seuls 22 km de la section Laqueuille-Eygurande, soit 10 % du kilométrage total de la ligne Clermont-Ferrand-Limoges.

Elle rendra les Auvergnats et les Limousins encore plus dépendants de la route et de l'énergie pétrolière, alors qu'en 2011 plus de 3.800 voyageurs-kilomètres empruntaient la ligne entre Clermont-Ferrand et Ussel, en particulier des scolaires, des travailleurs et des touristes. Après les efforts entrepris entre 2007 et 2013 par les deux Régions, RFF et l'Etat pour rénover l'axe Clermont-Limoges cette décision est synonyme de gaspillage d'argent public. Il faut savoir que 7M d'euros correspondent grosso modo à la construction d'une centaine de mètres d'une autoroute. Et qu'ils auraient permis de sauver la ligne pour une dizaine d'année. De plus, la Région Limousin était favorable à des investissements sur la liaison Laqueuille-Eygurande contrairement à la Région Auvergne où seuls les écologistes ont plaidé en faveur des investissements nécessaires pour la pérennisation de la ligne et pour le développement d'une offre plus attractive (horaires des trains notamment).

Les élus EELV du Conseil régional d'Auvergne ont d'ailleurs voté la semaine dernière contre l'avenant à la convention TER entre le Conseil régional et la SNCF qui prévoit la suspension de la ligne (tous les autres élus de droite, socialistes, et FDG ont voté pour). « Nous, élus régionaux EELV et Danielle Auroi, député EELV du Puy de Dôme, avons interpellé les élus, participé à des manifestations pour la défense de la ligne, signé des pétitions, transmis des courriers aux principaux décideurs (RFF, Ministre des Transports, présidents de Région, etc.) sans avoir gain de cause malheureusement » ont-ils précisé. Pour les écologistes, la suspension de cette ligne montre une fois de plus que l'Etat et les principaux décideurs font une croix sur les territoires à faible densité de population. La question de l'aménagement du territoire est passée aux oubliettes.

Désormais la physionomie qui prédomine, en particulier avec la réforme territoriale proposée, repose malheureusement sur la compétitivité territoriale, la concurrence entre les territoires, avec tous les dommages collatéraux que cela implique sur les territoires. Les élus veulent que le gouvernement revoie complètement sa copie sur la politique des transports afin d'encourager les transports du quotidien alternatifs à la route.

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vendredi 4 juillet 2014

TER Ussel-Clermont : se battre pour rouvrir la ligne

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vendredi 27 juin 2014

A René Souchon : il faut sauver les liaisons ferroviaires Clermont / Ussel et Clermont / Saint-Etienne !

19 millions d'euros doivent être mobilisés entre les différents partenaires pour éviter la fermeture de ces 2 lignes.

Nous n'avons pas le droit de prendre des décisions qui affecteront pour des décennies la géographie des transports de notre Région !

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Regarder la tribune de Pierre Pommarel : cliquer ici

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