Monsieur le Président, Chers Collègues,
Il y a eu, il y a et il y aura Fukushima. C’est la 4ème fois que je
vous le dis, et certainement pas la dernière !
Depuis la session de septembre, nous avons eu l’épisode 2 de l’accident de
Marcoule.
Dans le premier épisode, rappelez-vous, qui avait déjà fait 1 mort et 4
blessés tout de même, la filiale d’EDF et l’IRSN s’adonnaient à des
déclarations à l’emporte pièce pour rassurer leur petit monde : une
radioactivité très très faible, pas de contamination environnementale bien
sûr…Bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes
nucléocrates !
Néanmoins, dans le deuxième épisode, la réalité devient plus fumeuse, le
monde nucléaire plus opaque… Comme à chaque fois finalement !
Grâce au travail d’investigation de la CRIIRAD, la vérité éclate au grand
jour, et on se retrouve avec un seuil de radioactivité finalement 476 fois
supérieur à ce qui avait été annoncé au départ. 476 fois supérieur, vous avez
bien entendu !
La suite, on la connaîtra dans un troisième épisode, que je n’aurai aucun
plaisir à vous conter.
Je reprendrai simplement les dernières déclarations de Jean Luc Mélenchon,
qui marquent je l’espère un tournant dans l’esprit de la gauche française, mais
aussi auvergnate ! : « Nous connaissons aussi les risques et les
servitudes liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire. Nul parmi nous ne les
nie ». Risques et servitudes ! C’est bien cela que nous répétons sans
cesse, et qui nous vaut trop souvent d’être perçus comme des politiciens
dogmatiques!
Si personne à Gauche ne nie ces risques et cette servitude, alors il faut
engager en urgence un programme de sortie du nucléaire, en préparant une
transition énergétique capable de répondre au double défi climatique et
énergétique.