Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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mardi 8 avril 2014

La confiance au gouvernement : la position des écologistes

Motion portant sur la position des écologistes quant au vote de confiance du gouvernement - Conseil Fédéral d'Avril 2014

En 2012, les écologistes ont fait le choix de soutenir Francois Hollande au second tour de l’élection présidentielle et de participer à la mise en œuvre de l’accord de mandature signé par EELV et le Parti socialiste.

Depuis, les orientations, notamment sur le plan de la politique économique et sociale, définies par le président de la République et mises en œuvre par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, ont été avant tout déterminées par l’objectif de réduction du déficit public. Ce choix s’est fait aux dépens d’une politique volontariste en faveur de la nécessaire réduction des inégalités sociales et de l’engagement d’un nouveau modèle de développement non productiviste et respectueux de l’environnement.

Malgré les demandes répétées d’Europe Ecologie Les Verts en faveur d’un changement de cap et le signal envoyé par les Françaises et les Français à l’occasion des élections municipales de mars 2014, le Président de la République a confirmé, lors de son allocution annonçant la nomination de Manuel Valls comme nouveau Premier ministre, sa volonté de poursuivre une politique dictée par l’orthodoxie budgétaire et l’impératif comptable de réduction des budgets publics.

En conséquence, le Bureau exécutif d’Europe Ecologie Les Verts a pris la décision de ne pas participer au nouveau gouvernement.

Ainsi, considérant que le rôle du Conseil fédéral est de définir l’orientation politique générale d’Europe Ecologie les Verts et qu’il est demandé aux parlementaires écologistes de prendre en compte ces orientations dans le cadre de l’exercice de leur mandat,

Le Conseil fédéral d’Europe Ecologie Les Verts réaffirme :

- que la feuille de route du Président de la République confirmant la mise en œuvre de l’orthodoxie budgétaire portée par le TSCG et imposant une réduction brutale des dépenses publiques est incompatible avec la transition écologique ;

- que la nécessité de la transition énergétique et environnementale passe par un programme d’investissement dans les filières d’avenir ;

- la volonté des écologistes de voir mis en œuvre les engagements pris lors de la signature de l’accord de mandature avec le parti socialiste en 2011 ;

- l’autonomie de l’écologie politique ;

- que la confiance dans le gouvernement ne peut être accordée tant qu’une réorientation de la politique économique, sociale et environnementale n’aura pas été amorcée.

Votes :
Pour : 102 ; Contre : 10 ; blancs : 11.

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lundi 7 avril 2014

Paraulas de pais ! Emission spéciale "Occitan" - Voir ou revoir

Article publié par France 3 Auvergne

Le 4 avril, France 3 Auvergne a proposé une émission spéciale "occitan". A l'occasion du plan gouvernemental en faveur des langues régionales, nous avons souhaité mieux connaître et comprendre l'attachement auvergnat à cette langue très pratiquée dans la région.

Les invités:

- Gustave Alirol, Conseiller régional et membre du Parti Occitan

- Jean Roche, Créateur du Festival des cultures du monde à Gannat

- Catherine Liedthout, libraire à Aurillac

Revoir l'émission : http://auvergne.france3.fr/emissions/les-emissions-speciales-de-france-3-auvergne/actu/paraulas-de-pais-emission-speciale-occitan-voir-ou-revoir.html

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vendredi 4 avril 2014

25-27 avril : Festival du Film engagé à Beaumont (63)

Après Vertaizon, Beaumont, Cournon, Mezel, Pont-du-Château, Ménétrol et Romagnat, Beaumont accueille à nouveau l’équipe du festival.

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Animés par une même volonté d’éducation populaire, les membres des associations «Festival du Film Engagé» et «Paroles de Bibs » proposeront pendant ces 3 jours une vingtaine de projections de films documentaires suivis de débats, en présence des réalisateurs et des associations concernées par les divers sujets. Des films en prise directe avec l’actualité pour mieux connaître et comprendre ces moments historiques que nous vivons.

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jeudi 3 avril 2014

Voeu relatif au transfert de lignes de Train d'Equilibre du Territoire

Voeu déposé par le Front de Gauche adopté à l'unanimité

La Commission Infrastructures et Transports de l’Association des Régions de France du 16 octobre a convenu que que les régions Aquitaine, Auvergne, Picardie et Centre participent au groupe de travail restreint Etat / Régions sur l’articulation entre les TER et les Trains d’Equilibre du Territoire (TET).

Les objectifs de ce groupe de travail sont :

- De progresser sur la connaissance des « marchés » respectifs du TET et du TER, comprendre les besoins auxquels ceux-ci répondent, et identifier les moyens de mieux les articuler entre eux.
- D’encadrer les conditions techniques et financières dans lesquelles les évolutions de périmètre pourraient être envisagées, en tenant compte du financement du renouvellement des matériels roulants qui sont tous en fin de vie.

Lors de la première réunion le 17 février dernier, le Ministère des Transports, à travers ses représentants, a annoncé une volonté forte de transférer des TET vers l’activité TER.

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mercredi 2 avril 2014

Voeu pour un véritable réseau ferroviaire et un désenclavement total du Massif Central

Voeu déposé par le Groupe Front de Gauche adopté à l'unanimité après amendement

Depuis de nombreuses années, acteurs économiques, élu-e-s, associations, usagers et cheminots, constatent unanimement la dégradation du réseau ferroviaire du Massif-Central. De nombreuses mobilisations publiques se déroulent de plus en plus régulièrement afin d’alerter sur les dangers liés aux déclins et à l’avenir de lignes ferroviaires structurantes pour le transport de voyageurs et de marchandises.

Alors que beaucoup de politiques territoriales des collectivités du Massif-Central sont essentiellement axées sur l’accueil de nouvelles populations et le désenclavement des territoires, les fermetures de lignes ferroviaires, essentielles à son aménagement auraient, de graves conséquences pour les populations. Les ambitions que se sont fixées les collectivités territoriales seraient ainsi nettement remises en cause. A l’heure où les défis environnementaux représentent de grands enjeux majeurs dans les politiques de ces mêmes collectivités, les pouvoirs publics, en l’occurrence l’Etat, doivent agir pour moderniser le réseau ferré existant. Or nous regrettons vivement que les moyens financiers ne soient pas mis sur la table pour réaliser des investissements urgents et indispensables.

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mardi 1 avril 2014

FEDER-FSE : des ambitions fortes pour la protection du patrimoine naturel et la transition énergétique

Intervention de Pierre Pommarel -Session du 18 mars 2014

Contrairement à d’autres régions, le PO FEDER FSE 2014-2020, tel qu’il nous est proposé aujourd’hui, ne manque pas d’ambitions en faveur de la protection du patrimoine naturel et de la transition énergétique. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

A ce stade de la réflexion, il est en effet prévu que 6% du FEDER environ, c’est-à-dire 13M€, soit spécifiquement consacré à la biodiversité et à la politique de l’eau.

Une somme à laquelle il convient d’ajouter également les projets qui bénéficieront indirectement à la protection de l’environnement dans le cadre du FEDER, ainsi que les sommes qui lui seront consacrées dans le cadre du FEADER et des POI Massif Central et Loire.

Il est également envisagé de consacrer 23M€ de fonds européens en faveur de la réhabilitation des friches urbaines en apportant des aides aux travaux de démolition, de dépollution, de réhabilitation et de requalification.

Il est aussi prévu que 23% des fonds FEDER soit mobilisés sur la transition énergétique, alors que le seuil obligatoire était de 15%.

Ce sont donc plus de 50M€ de fonds européens qui permettront d’agir favorablement en faveur de l’efficacité énergétique tout d’abord mais aussi des énergies renouvelables. L’accent sera porté sur la rénovation des bâtiments résidentiels et tertiaires, enjeu majeur pour préparer l’avenir énergétique de l’Auvergne et de ses habitants. Sur ce sujet, nous espérons vivement que les fonds européens permettront d’apporter une nouvelle dynamique et une ambition plus forte sur la rénovation des bâtiments d’enseignement en Auvergne.

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lundi 24 mars 2014

FEADER 2014-2020 : intervention de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Au nom du groupe EELV, je souhaite faire quelques remarques sur le PO FEADER dont il nous est proposé de prendre acte aujourd’hui.

Sur la forme tout d’abord, en ce qui concerne la première partie du document, et notamment les menaces identifiées sur le territoire auvergnat, nous regrettons certaines formulations hasardeuses et maladroites sur les énergies renouvelables, mais des formulations qui ne sont pas sans poser question sur le fond, notamment sur le positionnement politique de la Région et sur l’influence que peuvent avoir certaines organisations agricoles.

Voici quelques exemples :

- L’éolien et le photovoltaïque sont « consommateurs le plus souvent de terres agricoles et de ce fait peu souhaitables ».

- Sur le biogaz, à l’inverse, les propos de la Région sont maladroits « la question du développement de culture énergétique se pose »

- Enfin, nous relevons une litote qui pourrait cacher un déni de réalité, quand le document parle « d’impact potentiel du changement climatique sur l’agriculture et la forêt ». Ce n’est pas non plus imaginer et préparer l’Auvergne de demain, que d’affirmer qu’il faut « peut-être aussi diminuer le méthane et le protoxyde d’azote d’élevage ».

Je vous invite donc Monsieur le Président, ma chère collègue en charge de l’agriculture, à apporter un peu de nuance et de justesse sur ces sujets dans la version définitive qui sera transmise à la Commission européenne.

Sur le fond ensuite, permettez-moi de retenir quelques points positifs et négatifs de cette V2 du PO FEADER et de vous soumettre également quelques interrogations.

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jeudi 20 mars 2014

Fermeture de la ligne Clermont-Limoges : la Région doit prendre ses responsabilités !

Extraits du discours de Pierre Pommarel lors de la Session du 18 mars 2014

140 M€ sont nécessaires pour sauver notre réseau sur la partie auvergnate et ne pas perdre le bénéfice des efforts entrepris dans le cadre du Plan rail et du CPER précédent. Sur ces 140 M€, il est déjà absolument urgent de mobiliser rapidement 7 M€ pour rénover le tronçon Laqueuille-Eygurande et éviter la fermeture au mois de juillet de la ligne Clermont-Limoges. La Région Limousin s’est officiellement dite prête à contribuer financièrement au sauvetage de cette ligne.

Par conséquent, Monsieur le Président, il est de la responsabilité de notre collectivité d’agir de concert avec le Limousin pour faire évoluer les négociations avec l’Etat et aboutir promptement à des engagements de sa part afin de pérenniser cette liaison est-ouest dont l’intérêt est tout à fait majeur et qui sinon deviendra totalement et définitivement dépendante de la route.

La Région PACA a réussi à obtenir une année transitoire entre les 2 CPER, autrement dit à bénéficier d'émoluments de l'Etat pour financer ses projets ferroviaires en 2014 ; alors pourquoi pas nous pour le sauvetage de Laqueuille-Eygurande ?

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mercredi 19 mars 2014

Projet de loi pour la Transition Énergétique : l'immobilisme des élus régionaux

Vœu en faveur d’un vrai projet de loi de programmation pour la transition énergétique déposé par le Groupe EELV - Session du Conseil régional d'Auvergne du 18 mars 2014

Le vœu a été rejeté : vote contre de l'ensemble des élus Front de Gauche, PS et de droite

Télécharger le vœu : cliquer ici

Pourquoi a-t-il été rejeté ? Pour des motifs assez obscurs ou de mauvaise foi : le vœu est trop long, il nous demande de soutenir uniquement la proposition de plusieurs associations écologistes, certaines propositions de ce projet de loi sont incohérentes, d'autres imprécises, un projet de loi est en cours d'écriture mais nous pouvons malgré tout demander au gouvernement d'accélérer sur ce dossier et de prendre en compte les propositions issues du débat national ...

Et sur le fond finalement qu'avons-nous entendu ? Une seule chose en définitive - et pas des moindres - provenant du Front de Gauche : il faut se questionner sur les aides de l'Etat aux énergies renouvelables, la France pourrait être condamnée par l'Europe.

Motus et bouche cousue en revanche sur les aides d'Etat à la filière nucléaire...

Exposé des motifs :

A l’occasion de la conférence environnementale de 2012, François Hollande déclarait que « l’enjeu, celui qui nous rassemble, c’est de faire de la France la Nation de l’excellence environnementale. C’est un impératif pour la planète. Comment laisser croître notre dette écologique envers les autres ? La question se résume finalement ainsi : serons-nous solidaires des générations à venir ou trop cupides, trop avides pour laisser à nos enfants un fardeau encore alourdi du poids de nos égoïsmes ? ».

Ainsi, pour orienter efficacement et durablement la France vers la transformation écologique de son mode de vie et de production, le Président de la République s’est engagé entre autres à réformer la fiscalité en profondeur et à mener pendant 9 mois un grand débat national et territorial sur la transition énergétique, à l’issue duquel un projet de loi de programmation pour la transition énergétique serait débattu et voté par les parlementaires.

Apres 9 mois de débat, y compris en région Auvergne, la rédaction du projet de loi patine, l’inertie et les annonces contradictoires s’accumulent. Face à ce constat, 9 organisations écologistes de renom** ont proposé le 26 février 2014 « un vrai projet de loi de programmation pour la transition énergétique », un projet qui reprend pour 80% des mesures consensuelles issues du débat public et sur lesquelles les associations environnementales, les syndicats agricoles, les organisations syndicales interprofessionnelles et patronales, les représentants des collectivités territoriales, entre autres, s'étaient entendus au sein du Conseil national de la transition écologique (CNTE) au mois de juillet 2013.

Les mesures contenues dans ce projet de loi sont un socle qui permettrait d’engager la France vers un modèle énergétique plus sobre et équitable, créateur d’emplois, générateur d’innovations et davantage respectueux de l‘environnement.

Ainsi, le Conseil régional d’Auvergne, soucieux du développement durable et de la prise en compte des contributions issues du débat national sur la transition énergétique, demande au gouvernement et aux parlementaires de s’appuyer très largement sur le projet de loi proposé par 9 organisations environnementales pour construire et adopter une loi en 2014 en faveur de la transition énergétique qui devra notamment intégrer :

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Le PS et le Front de Gauche refusent un audit indépendant sur les financements demandés par la SNCF et RFF à la Région

Motion déposée par le Groupe EELV - Session du Conseil régional du 18 mars 2014

Votée uniquement par la droite et les écologistes, la motion a été rejetée.

Exposé des motifs

Le service public de transport régional représente aujourd’hui 12 000 trains par jour, soit la très large majorité des 15 000 circulations quotidiennes sur le réseau ferroviaire Français.

Malgré l’absence regrettable d’une ressource fiscale propre aux régions dédiée au financement du système ferroviaire, conjuguée au gel du montant des dotations de l’Etat versées chaque année aux régions au titre de la compensation du coût des services TER, les régions ont malgré tout réussi en 10 ans de gestion TER à dynamiser la fréquentation de ces trains de la vie quotidienne.

Grâce à une politique d’investissement volontariste des conseils régionaux pour l’acquisition de nouvelles rames, le développement de nouvelles dessertes, la rénovation des gares, voire des lignes ferroviaires, la fréquentation des voyageurs sur les lignes régionales a augmenté d’après l’ARF de 55% depuis 2002, année de la décentralisation de la gestion des TER aux régions.

Sur cette même période, 2002-2012, le coût du TER pour les régions a quasiment doublé (+90%), une faible part de cette évolution étant expliquée par l’évolution de l’offre TER (+24%). Ainsi, hors effet d’accroissement de l’offre, le coût du TER a augmenté en moyenne dans nos régions de plus de 4,4% par an selon l’ARF. L’Auvergne n’échappe pas à ces évolutions.

Dans ce contexte, et alors que le Président de l’ARF, Alain Rousset, déclarait récemment « Nous payons pour l’exploitation des lignes sans savoir combien cela coûte », Alain Le Vern, Directeur général régions et Intercités de la SNCF convenait que « les régions ont raison d’être exigeantes vis-à-vis de la SNCF et de se soucier de l’argent public. Et elles ont quelques raisons de se plaindre, de vouloir transparence et efficacité. Difficulté financière ou pas, une entreprise de transport et de service public comme la SNCF doit de toute façon procéder au prix le plus juste ».

Ainsi, à l’instar d’autres régions, notre collectivité a d’ailleurs été amenée à plusieurs reprises ces dernières années à refuser les devis présentés par la SNCF, quand la région Lorraine de son côté, s’attachait les services d’une assistance à maîtrise d’ouvrage pour expertiser le niveau des dépenses facturées par l’exploitant en vue d’initier avec lui une nouvelle démarche de dialogue contradictoire.

Si « des améliorations ont été constatées en matière de transparence financière de la SNCF, avec la récente communication aux régions des comptes par ligne des progrès sont encore souhaitables, ce qui nécessite de consolider et de préciser la transparence attendue pour que les régions soient de véritables autorités organisatrices et puissent décider des services régionaux à mettre en œuvre » comme le suggère le Manifeste des régions pour le renouveau du système ferroviaire publié par l’ARF.

Ainsi, dans un souci de transparence, de bonne gestion de l’argent public, et afin de répondre aux enjeux de mobilité de demain, le Conseil régional d’Auvergne souhaite faire procéder à un audit indépendant des comptes qui lui sont fournis par la SNCF.

Dans cet esprit, et suite à la publication du « Manifeste des régions pour le renouveau du système ferroviaire » par l’Association des Régions de France, le Conseil régional d’Auvergne s’engage également à soutenir la proposition visant à confier à l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF), la responsabilité de vérifier que les financements demandés par RFF et la SNCF correspondent bien aux coûts qu’ils sont censés couvrir, que ce soit les redevances d’infrastructures, les redevances de gares, et les subventions TER.

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Schéma régional de cohérence écologique : discours de Lionel Roucan

Monsieur le Président, mes chers collègues,

C’est avec plaisir que j’ai aujourd’hui l’honneur de vous présenter le projet de Schéma régional de Cohérence Ecologique d’Auvergne, fruit d’un travail de près de 3 ans des services du Conseil régional que je remercie vivement pour leur implication et leur énergie, fruit également d’une collaboration et d’une concertation étroites avec l’Etat et nos nombreux partenaires (collectivités, chambres consulaires, PNR, associations ou structures de protection de la nature, etc.) que je remercie tous également pour leur mobilisation.

Le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) d’Auvergne est une déclinaison régionale du dispositif national « Trame Verte et Bleue » issu du Grenelle de l’Environnement. Il vise à enrayer la perte de biodiversité, à maintenir et restaurer ses capacités d’évolution et à préserver la fonctionnalité des écosystèmes et des précieux services qu’ils rendent à l’homme (épuration des eaux, recyclage des déchets organiques, pollinisation, régulation des ravageurs potentiels, etc.).

Le SRCE, la Trame Verte et Bleue sont ainsi une première réponse à un constat alarmant : près de 2% des espèces étudiées ont d’ores et déjà irrémédiablement disparu sur la planète. Compte tenu du risque d’extinction, la communauté scientifique estime que la moitié des espèces vivantes connues pourrait avoir disparu d’ici un siècle, sans compter celles qui n’ont pas encore été découvertes et qui seraient 10 à 50 fois plus nombreuses.

En France, chaque année ce sont entre 60 000 et 80 000 hectares de milieux agricoles ou naturels qui disparaissent sous le béton.

Il y a donc urgence à agir et le SRCE, la Trame Verte et Bleue sont l’un des éléments capables d’infléchir cette tendance aux côtés d’outils déjà existants.

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mardi 18 mars 2014

Le Conseil régional contre le Grand Marché Transatlantique

Voeu déposé par les groupes Europe Ecologie Les Verts et Font de Gauche

Le 14 juin 2013, la Commission européenne a obtenu mandat de la part de tous les États membres pour négocier avec les États-Unis le Transatlantic free trade area (TAFTA) en vue de conclure un accord de partenariat transatlantique de commerce et d'investissement. Cet accord, vise à instaurer un vaste marché de libre-échange entre l'Union européenne et les États-Unis, allant au-delà des accords de l'OMC.

Négocié dans le plus grand secret, il pourrait être paraphé d'ici 2015 sans la consultation des citoyens et des élus, et vise à instaurer la libre circulation des marchandises, des capitaux, des services et des personnes.

Il a ainsi pour ambition de démanteler les droits de douane restants, entre autres dans le secteur agricole et de supprimer des “barrières non tarifaires”. Il prévoit en effet que les législations en vigueur des deux côtés de l'Atlantique soient « harmonisées » pour faciliter le libre-échange.

Or les USA sont aujourd'hui en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle. Ils refusent d'appliquer les principales conventions sur le travail de l'OIT, le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique, la convention pour la biodiversité, mais aussi les conventions de l'UNESCO sur la diversité culturelle. Leurs règlements sont donc dans la plupart des cas moins protecteurs que ceux de l'Europe.

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Ce marché commun libéralisé avec les USA risquerait donc de tirer toute l'Europe vers le bas et inciter au pire productivisme.De plus, cet accord de Partenariat Transatlantique permettrait aux entreprises, en particulier aux multinationales, via la procédure dite du mécanisme privé de règlement des différends, d'attaquer en justice les Etats ou collectivités qui, de par leurs politiques de santé, de protection de l'environnement ou de régulation de la finance par exemple, ne se plieraient pas aux exigences d'un libéralisme de plus en plus effréné. Les investisseurs privés pourraient ainsi contourner les lois et les décisions qui les gêneraient puisque l'accord prévoirait que les entreprises puissent contester en justice des décisions prises par les Etats et réclamer des dommages et intérêts.

Dans ce cas, demain, des multinationales pourraient donc par exemple forcer le gouvernement français à signer des permis d'exploitation de gaz de schiste ou autres hydrocarbures dits non conventionnels, à accepter la culture d'OGM en plein champ, l'importation de bœuf aux hormones ou encore du poulet à la dioxine.

Outre la menace politique et démocratique qu'elle induit, une telle architecture juridique limiterait les capacités déjà faibles des États et des collectivités à maintenir des services publics de qualité, à protéger les droits sociaux, l'environnement et la santé, et à maintenir des activités culturelles préservées du marché.

C'est pourquoi, dans la continuité de sa mobilisation et de son refus il y a 10 ans de l'Accord Général sur le Commerce des Services (A.G.C.S), la Région Auvergne manifeste son opposition à un traité dont l'objectif viserait avant tout la dérégulation, la marchandisation du monde et l'amplification de la concurrence. Ainsi, le Conseil régional d'Auvergne :

- demande un moratoire sur les négociations sur le Partenariat Transatlantique de commerce et d'investissement et la diffusion publique immédiate des éléments de la négociation

- demande l’ouverture d’un débat national sur ce partenariat impliquant la pleine participation des collectivités locales et des populations,

- refuse toute tentative d'affaiblir le cadre réglementaire national ou européen en matière d'environnement, de santé, de protection des travailleurs et des consommateurs.

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Session du 18 mars : Intervention liminaire de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

« Il faut garder des marges de sécurité si l'on ne veut pas que notre pays se retrouve dans une situation où il faut choisir entre garder la lumière allumée et la sécurité » avertissait récemment M. Repussard, le directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.

Cette semonce fait suite aux déclarations du Président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire pour qui la prolongation des centrales au-delà de 40 ans « n'est pas acquise » car « il y a bien des sujets majeurs de sûreté à regarder à cette échéance » n'en déplaise à Arnaud Montebourg qui n'en finit plus de proclamer son amour démesuré pour l'atome.

Sur l'avenir du parc nucléaire français, outre l'échéance pressante de « sortir de l'ambiguïté » comme dirait l'autre, il convient pour les pouvoirs publics, pour le chef de l'Etat et du Gouvernement de prendre en compte le coût pharaonique qu'impliquerait la prolongation des centrales. Un coût très largement minoré par EDF, comme d'habitude, qui prévoit officiellement de consacrer 55 milliards d'euros à des travaux de maintenance d'ici 2025, alors qu'un budget quatre fois supérieur serait nécessaire pour ne pas transiger avec les critères de sûreté en vigueur en France et éviter d'aller vers des prolongations de fonctionnement par défaut.

200 milliards d'euros, voilà donc la modique somme à mettre sur la table rapidement d'après l'étude commandée par Greenpeace. Un montant qui serait bien entendu supporté par les consommateurs et par un Etat vache à lait qui aujourd'hui cherche à économiser le quart de cette somme.

Ce n’est pas au Medef qu’il faut proposer un pacte de responsabilité mais à la planète et aux citoyens !

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jeudi 6 mars 2014

Transports urbains : gratuité ou tarification solidaire?

Tribune dans Libération, le 3 mars 2014, de Jean Sivardière, Président de la FNAUT

Avancée par divers candidats aux municipales, la gratuité des transports est une fausse bonne idée en contexte de crise.

La gratuité des transports a déjà été introduite dans une vingtaine d’agglomérations françaises, de taille modeste le plus souvent mais parfois importantes (Châteauroux, Aubagne). Elle est aujourd’hui promise par divers candidats, de droite et de gauche, aux élections municipales : à Aix-en-Provence, Avignon, Angoulême, Amiens, Lyon… L’idée est séduisante, mais c’est en réalité une fausse bonne idée qui repose sur des illusions et présente des risques non maîtrisés à ce jour.

La gratuité répond-elle à une demande des usagers ? Manifestement non, ces derniers privilégient la poursuite de l’amélioration de l’offre : maillage du réseau, fréquence, vitesse commerciale, intermodalité, tarification familiale… On est encore loin, en France, de l’optimum «suisse».

L’équité sociale implique-t-elle la gratuité pour tous ? Non, la tarification solidaire en vigueur à Strasbourg suffit à garantir le droit au transport des usagers à faibles revenus, la gratuité étant réservée aux personnes sans ressources, dans le cadre d’une démarche de réinsertion sociale. Le transport public a un coût économique élevé, pourquoi subventionner intégralement ceux qui peuvent payer ?

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mercredi 5 mars 2014

Prolonger les réacteurs au-delà de 40 ans, plus cher et incertain que prévu ?

Article publié par la Gazette des Communes le 25 février 2014

Si EDF veut prolonger la durée de vie de ses réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans, il lui en coûtera quatre fois plus qu'officiellement annoncé, sauf à transiger avec les critères de sûreté en vigueur en France, estime un rapport commandé par Greenpeace.

Invoquant les risques pour l’avenir du parc nucléaire et la sécurité des Français, l’ONG écologiste a donc demandé mardi 25 février 2014 que la loi sur la transition énergétique qui doit être votée cette année « fixe la limite d’âge des 40 ans comme durée de vie maximale des réacteurs français ».

De par leur conception, « les centrales ont été dimensionnées pour 40 ans » d’exploitation et l’autorisation de les prolonger au-delà de cette limite « n’est pas acquise », a d’ailleurs insisté la semaine dernière le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet, auditionné à l’Assemblée nationale.

Il y a « bien des sujets de sûreté majeurs à regarder à cette échéance », notamment « des phénomènes de vieillissement sur certains composants des centrales, qu’on doit regarder d’autant plus attentivement qu’ils ne sont pas nécessairement remplaçables », avait souligné M. Chevet.

Les demandes d’EDF seront en outre examinées « au cas par cas » et à l’aune des critères de sûreté plus stricts applicables à la troisième génération de réacteurs, tels l’EPR en cours de construction à Flamanville (Manche), comme le veut la doctrine française en la matière, a prévenu le président de l’Autorité indépendante.

Dans cette perspective, EDF, l’unique opérateur des 58 réacteurs électro-nucléaires de l’Hexagone (19 centrales au total), prévoit officiellement de consacrer 55 milliards d’euros à des travaux de maintenance d’ici à 2025.

Cela représenterait environ un milliard d’euros par réacteur.

Seul hic, un tel coût suffirait à peine à maintenir la sûreté des installations à leur niveau actuel et resterait bien loin des exigences retenues par l’ASN pour les réacteurs de troisième génération, assure le rapport réalisé à la demande de Greenpeace par le cabinet WISE-Paris, spécialisé dans l’énergie et proche du mouvement antinucléaire.

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