Europe Ecologie - Les Verts Conseil Régional Auvergne

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mercredi 13 novembre 2013

Contrat de plan Etat-Régions : pour un volet mobilité multimodale ambitieux et clairement orienté vers les transports durables

Déposé par le groupe Europe Écologie Les Verts, le vœu a été adopté à l'unanimité (la droite n'a pas participé au vote)

Dans ce voeu, le Conseil régional d'Auvergne demande à l'Etat :

- de reconsidérer ses orientations dans le cadre du volet mobilité des CPER et de privilégier très largement les investissements en faveur des transports ferrés et fluviaux

- de reconsidérer très largement ses propositions pour l’Auvergne qui ne correspondent pas aux besoins du territoire, en particulier en matière de pérennisation des lignes ferroviaires

- de donner les moyens à RFF de poursuivre la rénovation et la pérennisation des réseaux intra et inter régionaux par une réforme du ferroviaire ambitieuse

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Session du 13 Novembre 2013 - Discours de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Après la taxe carbone et son menu à la carte confectionné soigneusement par Jean-Louis Borloo, un menu jugé à l’époque peu digeste par le Conseil Constitutionnel qui avait conclu que les grands groupes économiques et industriels se retrouvaient comme des coqs en pâtes, l’écotaxe poids lourds est le nouveau symbole d’une fiscalité écologique traitée par-dessus la jambe, à bâtons rompus, et sans aucune pédagogie par les gouvernements successifs.

Une fois encore, c’est attristant, les Ministres des Transports successifs, les parlementaires ont, tour à tour, courbé l’échine face à la pression des lobbies.

Une fois encore, c’est déplorable, les décideurs ont réussi à opposer l’écologie avec l’agriculture, le développement économique et l’emploi.

Une fois encore, c’est révoltant, alors que le temps presse, que tous les signaux pour l’environnement sont au rouge, il faudra des années et des années sur le terrain pour tenter de recoller les morceaux et expliquer aux citoyens et aux acteurs économiques que le développement durable est bien sûr un devoir mais que c'est surtout quelque chose de possible, et qu’il peut être une formidable opportunité, à condition d’y mettre de la bonne volonté et surtout d’y croire.

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jeudi 31 octobre 2013

Eco-taxe poids lourds : l'avis de la Confédération Paysanne Bretonne et de la FNAUT

Communiqué de la Confédération Paysanne du 24 octobre :

Nous considérons que l’amalgame qui est fait aujourd’hui entre la crise de l’agroalimentaire breton et l’écotaxe relève plus du populisme que de l’économie. Nous ne pouvons pas considérer que l’écotaxe soit responsable en quoi que ce soit dans cette crise : pas un seul centime n’a encore été prélevé sur les entreprises.

De plus, les craintes liées à cette taxe, énoncées pour la compétitivité des entreprises, sont l’arbre qui cache la forêt. La crise actuelle de l’agroalimentaire a plus de lien avec de mauvais choix économiques de dirigeants d’entreprise y compris coopératives, en pariant incessamment sur la croissance des volumes plus que sur la valeur ajoutée des productions bretonnes. Tout le monde n’est pas en difficultés : regardons d’abord quelle entreprise l’est et son positionnement en termes de produits et de marchés ou encore sa stratégie de rémunération et de formation de ses salariés…

La mise en place de l’écotaxe, est effectivement à revoir dans ses modalités sous peine de provoquer des effets contre-productifs aux objectifs initiaux (comme la pénalisation des productions locales faces aux productions importées). Mais n’oublions pas ses enjeux : c’est une décision du grenelle de l’environnement porté par le précédent gouvernement et issu d’une large concertation,, pour faire face aux défis du réchauffement climatique. Des moyens efficaces doivent être mis en place afin de réorienter certains aspects de notre économie. L’agriculture comme d’autres secteurs est concernée.

Il convient aussi d’étudier les retombées positives de ces taxes y compris chez nous, qui permettraient d’améliorer entre autres les infrastructures de transport, de la région. En tout état de cause, l’utilisation de ces taxes devra être la plus efficiente possible. Le refus dogmatique de toute discussion sur le sujet, sous prétexte que l’agroalimentaire est en crise augure mal des avancées nécessaires que nos économies devront faire face à ces enjeux climatiques.

Face donc à ce brouhaha médiatique la Confédération paysanne n’ira pas aboyer avec les loups à cette réunion. Les paysans bretons vont demain perdre plus de 60 millions d’euros par an avec la mise en place de la nouvelle PAC, nous préférons nous mobiliser en priorité sur la défense des paysans.

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mardi 29 octobre 2013

Dépeçage et nouveau report de l’écotaxe poids lourds, les symptômes d’un Etat obnubilé par la route

COMMUNIQUE DE PRESSE DES ELUS REGIONAUX EELV DU 29 OCTOBRE 2013

Autoroutes à péages exclues du dispositif, routes nationales non imposées pour plus de la moitié d’entre elles, routes locales taxées au plus petit dénominateur commun -0,5% du réseau routier local concerné- , véhicules agricoles non concernés par l’écotaxe poids lourds, abattement de 50% sur le taux kilométrique de la taxe en Bretagne, de 30% en Midi-Pyrénées et Aquitaine, exonération des véhicules de collecte de lait, etc., que reste-t-il de l’écotaxe poids lourds votée en 2009 par le Parlement au sortir du Grenelle de l’Environnement et dont la mise en application vient d’être repoussée pour la sixième fois ? Plus grand-chose à force de la détricoter et d’être un peu de l’avis de tout le monde !

Sous la pression des lobbies, les ministres des Transports et de l’Agriculture et le Premier Ministre, J.M Ayrault, viennent une nouvelle fois de courber l’échine et peut-être même de signer l’arrêt de mort (volontaire ?) de l’écotaxe poids lourds, dont la constitutionnalité pourrait être remise en question.

Ainsi, l’énième dépeçage à prévoir et le nouveau report de l’écotaxe poids lourds constituent les symptômes supplémentaires de l’addiction de l’Etat et de la majorité des élus « au tout-routier », une addiction anachronique, au détriment du rail et du fret ferroviaire et fluvial qui devaient bénéficier des recettes de cette taxe. Quid de leur financement, de leur pérennisation et de leur modernisation dans nos territoires ?

Malheureusement, l’écotaxe poids lourds est le symbole d’une fiscalité écologique traitée par-dessus la jambe, à bâtons rompus, et sans aucune pédagogie par les gouvernements successifs.

Force est de constater qu’aujourd’hui cette taxe n’est plus lisible, qu’elle sera probablement inefficace, alors qu’initialement elle était susceptible de favoriser la relocalisation de l’économie, l’emploi dans nos territoires, et le report du transport de marchandises de la route vers le rail. Autrement dit des objectifs louables dans un monde qui marche sur la tête, où il est désormais encouragé de faire parcourir par exemple plus de 9 000 kilomètres à un pot de yaourt et plus de 12 000 à un steak pour les retrouver dans votre assiette ! Il est d’ailleurs bien triste d’entendre ces derniers jours la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs, et bien d’autres pseudos défenseurs du monde agricole, faire implicitement l’apologie d’un tel modèle, dont l’impasse économique, sociale, et environnementale n’est plus à prouver.

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lundi 28 octobre 2013

Sauver et développer le rail en Auvergne, il y a urgence !

Après les fantasmes autour du TGV en Auvergne, faisant fi de son coût prohibitif de 15 milliards d’euros, la réalité revient au galop : malgré les investissements conséquents du Conseil régional en faveur des trains du quotidien (Plan rail sur les voies et modernisation des rames), le développement, et pire, le maintien du réseau de transport ferré en Auvergne sont aujourd'hui menacés. D'ores et déjà de graves inquiétudes pèsent sur l'avenir des lignes reliant Clermont-Fd à Tulle, Béziers, et St-Etienne, faute de travaux de modernisation. Pourquoi ?

Car les dotations financières de l’Etat à notre Région vont baisser. Car l’Etat, Réseau Ferré de France et la SNCF souhaitent désormais se concentrer sur les lignes ferroviaires principales et l’interconnexion des grandes villes, au détriment de la desserte des zones moins denses et du Massif Central. Car la SNCF facture très chèrement ses prestations à notre Région pour un service dont la qualité est loin d’être irréprochable. Car le futur Contrat de Plan Etat-Région risque de privilégier la route au détriment du rail, ce qui serait totalement anachronique.

Car les Régions ne disposent toujours pas d’une ressource fiscale affectée au développement du TER, faute d'une volonté politique, à droite comme à gauche, de réorienter en profondeur la fiscalité en faveur du développement durable : taxer les activités polluantes, les bénéfices des sociétés autoroutières, supprimer les multiples avantages fiscaux pour le transport routier et l’aviation, les consommations et les transports inutiles, etc. permettrait non seulement de développer les alternatives au tout routier, d’inciter à la relocalisation de l'économie et de réduire des taxes sur les biens de première nécessité pour les citoyens ou les charges pesant sur le travail des TPE et des PME.

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jeudi 24 octobre 2013

Eco-taxe poids lourds : Halte à la démagogie

TRIBUNE DE GAELLE ROUGIER, CONSEILLERE REGIONALE EELV EN BRETAGNE

Nombre d’affirmations fantaisistes – pour ne pas dire démagogiques – circulent sur l’écotaxe. Nous voulons rétablir quelques vérités.

L’éco-taxe, une nouvelle gabelle ? Rappelons cette vérité simple que ses détracteurs se gardent bien de clamer : si les routes bretonnes sont gratuites pour les usagers, leur coût est financé par l’impôt et donc par l’ensemble des contribuables bretons. Ainsi, pour les bretons, l’éco-taxe poids lourds est une bonne nouvelle : en taxant les entreprises, elle allège le coût des infrastructures de transports pour tous les contribuables. Elle est, en cela, une mesure sociale.

Les détracteurs de l’éco-taxe se présentent comme les défenseurs de Bretagne et de ses intérêts. Mais alors que les régions disposent de toujours moins de moyens, l’éco-taxe est une manne indispensable pour financer les grandes autoroutes maritimes, fluviales et ferroviaires dont nous avons besoin pour se connecter aux réseaux économiques européens. S’ils sont contre l’éco-taxe, que proposent-ils donc pour financer l’ambition ferroviaire bretonne ? Rien. On assiste à une manipulation de l’histoire bretonne au profit du conservatisme patronal. Quand le prix du gazole aura doublé, comment la Bretagne exportera ses productions si elles ne disposent pas d’infrastructures de fret ferroviaire ou maritime ? L’éco-taxe permet d’engager la transition de l’économie bretonne et donc d’assurer l’avenir de nos emplois. Ne pas fournir cet effort fiscal aujourd’hui, c’est organiser notre propre défaite demain.

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mercredi 23 octobre 2013

Marche pour la défense du Cévenol et de l'Aubrac : rdv vendredi en Haute-Loire

photo_marche.png Photo : La Montagne

Appel à la mobilisation pour la défense du Cévenol et de l'Aubrac

Partie de Béziers le 4 mai dernier, avec une arrivée prévue le 13 novembre devant le ministère des Transports, à Paris, la marche destinée, notamment, à refuser la fermeture de la ligne ferroviaire Béziers-Clermont-Paris, fera étape le vendredi 25 octobre en Haute-Loire. Les marcheurs partiront de Lempdes-sur-Allagnon à 11 h 30 pour rejoindre la gare d’Arvant à 12 h 30, où sera mise en place une plaque portant l’inscription « L’Aubrac et le Cévenol, des trains de vie pour le Massif Central ». Cette marche est initiée par le comité pluraliste de réhabilitation, de défense et de promotion de la ligne SNCF Béziers-Millau-Neussargues-Clermont-Paris.

Pierre Pommarel sera présent.

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mercredi 25 septembre 2013

Voeu en faveur du maintien des gares et des guichets SNCF en Auvergne

Déposé par le groupe EELV, le vœu a été adopté à la majorité : vote favorable de la droite et abstention du PS. Le FdG n'a pas participé au vote, considérant que l'affaire était réglée pour le guichet d'Ambert. Peu importe que les citoyens et les usagers ne soient pas conviés à la table des négociations qui rassemblera uniquement les élus locaux, les acteurs économiques et la SNCF... Peu importe que d'autres gares et d'autres guichets soient menacés en Auvergne...

Le vœu :

Quand bien même la direction régionale de la SNCF en Auvergne dégage un résultat net bénéficiaire de 1,7 million d'euros en 2012 (2,46 millions d'euros en 2011), l'opérateur envisage officiellement pour la seconde année consécutive de fermer le guichet de la gare d'Ambert pour des motifs de rentabilité économique.

Pour pallier cette fermeture, un distributeur automatique de billets TER chez un commerçant prestataire pourrait être installé d'après la SNCF, en lieu et place de l'agent SNCF partant bientôt à la retraite, et que l'entreprise ne prévoit pas de remplacer.

Pourtant, la gare d'Ambert et son guichet offrent un véritable service public de proximité aux habitants, qui devront en cas de fermeture, se déplacer à Thiers, Montbrison, Issoire, ou au Puy en Velay, soit à 40 kilomètres au minimum, pour bénéficier d'un service d'accueil comparable et pour retirer les billets réservés par Internet.

En effet, les nombreux renseignements sur les horaires, les abonnements et les réductions tarifaires, les conseils sur les trajets via un contact humain, direct, ne pourront jamais être remplacés par une machine électronique impersonnelle. L'installation envisagée d'un distributeur automatique de billet TER ne permettra pas de répondre à la demande des usagers, qui dans leur très grande majorité, s'adressent au guichet de la Gare d'Ambert pour des billets nationaux et internationaux, mais aussi pour des cartes d'abonnement scolaires, des prestations commerciales, comme des locations de voitures ou des réservations d'hôtels.

Ainsi, à l'instar des gares et des guichets de la Bourboule, de Langeac, de Brassac-les-Mines, de Royat-Chamalières, de Saint-Germain-des-Fossés, de Gannat, et de Commentry, le guichet et la gare d'Ambert participent à la vie, à l'aménagement et à l'équilibre de nos territoires.

Dès lors, le Conseil régional d'Auvergne demande à la direction régionale de la SNCF :

- d'engager une concertation à grande échelle avec l'ensemble des élus du territoire, des acteurs sociaux et économiques, des usagers et des citoyens avant d'envisager toute fermeture ou réduction de l'amplitude horaire d'ouverture du guichet d'Ambert ;

- de maintenir et de pérenniser les guichets et les gares en Auvergne, à Ambert notamment, mais aussi à la Bourboule, Langeac, Brassac-les-Mines, Royat-Chamalières, Saint-Germain-des-Fossés, Gannat, et Commentry, afin de contribuer au maintien du service public de proximité, à l'aménagement et à l'équilibre de nos territoires, et afin de faciliter l'usage du train et des transports collectifs.

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Vœu en faveur du relèvement de la vitesse du Cévenol

Déposé par le groupe EELV, le voeu a été adopté à l'unanimité

Frédéric Cuvillier, Ministre des Transports, déclarait récemment qu'« il n'existe pas de solution de transport alternative au Cévenol entre Clermont-Ferrand et Nîmes et le Gouvernement n'envisage, en aucune manière, à quelque échéance que ce soit, sa suppression. Je vais donc veiller à ce que cette desserte se poursuive, dans le cadre de sa fonction d'aménagement du territoire »

Cette déclaration rassurante ne doit toutefois pas faire oublier plusieurs difficultés qui nuisent au bon fonctionnement et à l'attractivité du CEVENOL - lequel transporte environ 95 000 voyageurs chaque année - parmi lesquelles :

- la fermeture depuis le 1er juillet 2013 des guichets des gares de la ligne entre Langogne et La Grand Combe les samedis, dimanches et jours de fêtes ;

- le temps de correspondance insuffisant entre le train le Cévenol arrivant à 19h16 à Clermont-Ferrand et le train Clermont-Ferrand / Paris de 19h29, puisque le premier subit des retards quotidiens systématiques (de 17 minutes en moyenne en juillet 2013) ;

- la mise en place d'un service de bus de remplacement chaotique lors des travaux de réhabilitation des infrastructures financés dans le cadre du Plan Rail Auvergne 2009-2013.

Les travaux financés par l'intermédiaire du Plan Rail (d'un montant de 13 millions d'euros dont 4,7 millions d'euros du Conseil régional d'Auvergne), dont la dernière phase doit se terminer début novembre - sous réserve que leur exécution soit complète et conforme aux cahiers des charges - doivent entre autres permettre de gagner 20 minutes pour tous les trains et de porter la vitesse en ligne de 40 à 75 km/h, apportant enfin une première réponse aux difficultés mentionnées ci-dessus.

Suite à l'interpellation de l'Association des élus pour la défense du Cévenol, le Conseil régional d'Auvergne demande au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, et au Président de la SNCF, Guillaume Pépy, de veiller au relèvement à 75 km/h dès le service annuel 2014 de la vitesse du Cévenol, soit sa vitesse initiale (contre 40 km/h aujourd'hui), sur la partie centrale de la ligne entre Monistrol d'Allier et Langogne.

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La transition écologique, pas l'affaire des élus régionaux Front de Gauche !

A l'occasion de la Session du 24 septembre, le groupe EELV a déposé un vœu en faveur de la transition écologique qui n'a pas été adopté par le Conseil régional.

Les demandes de notre groupe faisaient écho à la résolution "pour une fiscalité écologique au cœur d’un développement soutenable" déposée à l'Assemblée nationale par des députés du groupe socialiste et EELV (cliquer ici pour la retrouver). Adoptée par des députés PS et écologistes, dont certains députés d'Auvergne, elle n'avait toutefois pas convaincu le Front de Gauche et la droite.

Le Front de Gauche s'était abstenu, aux motifs que la résolution ne prévoyait pas de mesures d'accompagnement pour les citoyens, les territoires, et les entreprises les plus fragiles, que la résolution ne proposait pas de supprimer une des niches fiscales défavorables à l'environnement -la détaxation du kérosène-, et que la fiscalité écologique n'était finalement qu'un impôt de plus visant à vider le portefeuille des citoyens.

De son côté, la droite n'avait pas non plus voté le texte à l'Assemblée nationale, plaidant plutôt pour une taxe énergie-climat aux frontières de l'Europe sur les produits importés afin d'éviter des distorsions de concurrence et les délocalisations des productions.

En déposant un vœu en faveur de la transition écologique (voir le texte ci-après), les écologistes du Conseil régional d'Auvergne avaient bien pris le soin d'intégrer les remarques et les réserves les plus pertinentes des députés Front de Gauche et UMP et d'y apporter des réponses claires.

Ainsi, on peut notamment lire dans ce vœu, en gras, mais peut-être aurait-il fallu l'écrire en majuscule :

- que "la progression de la fiscalité écologique doit donc être intégrée à une réforme large des prélèvements obligatoires et à une transformation progressive de la structure de l'impôt"

- et que "l'idée n'est pas de culpabiliser nos concitoyens ou de pratiquer un matraquage fiscal, mais bel et bien de dégager non seulement de nouvelles recettes en vue de financer la transition écologique, mais aussi de réduire les impôts ou les charges sur la consommation (baisse du taux de TVA sur les biens de première nécessité, les travaux d'efficacité énergétique, les titres de transport, ...) ou le travail."

On retrouve également dans ce vœu des propositions d'accompagnement pour les ménages, les entreprises, et pour les territoires les plus fragiles, en particulier les territoires ruraux ou de montagne, afin de s'orienter vers la transition écologique.

Qu'importe, quitte à être de mauvaise foi, autant l'être jusqu'au bout ! Et à ce jeu-là, les conseillers régionaux du Front de Gauche excellent, y compris les conseillers régionaux du Parti de Gauche ou de la Gauche Unitaire.

Ainsi, c'est par des arguments pour le moins abscons que le groupe FdG a justifié un vote contre (la droite et le PS s'abstenant de leur côté) : "le vœu est trop long", "on dirait un texte de loi", "on ne partage pas la philosophie du vœu", "c'est un impôt de plus pour les citoyens", "vous n'évoquez pas la libéralisation des marchés de l'énergie", ...

Aux bons souvenirs des déclarations verdissantes de Jean-Luc Mélenchon

Sur la question écologique, Jean-Luc Mélenchon s'aventurait à proclamer pendant la campagne présidentielle "Nous voulons être éclaireurs, déclencheurs", "ceux qui ne sont pas écologistes aujourd'hui sont des fainéants intellectuels" et même " Il fallait être aveugle pour ne pas voir que le modèle communiste, comme le modèle social-démocrate, intégrait une dimension productiviste qui est une aberration eu égard aux limites de la planète".

"Fainéants intellectuels", "aveugles", les élus Front de Gauche auvergnats ? Une chose est sûre, ce ne sont effectivement pas les "éclaireurs" ou les "déclencheurs" de la transformation écologique de nos modes de vie et de production !

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Notation extra financière de la Région Auvergne - Discours de Pierre Pommarel

Pour toutes les raisons que Lionel Roucan a évoquées tout à l’heure, je souhaite saluer cette initiative régionale qui vient, non pas à contre-courant, mais bien en complément de la notation financière de notre région.

Vous me permettrez de ne pas rappeler toutes les limites des notations financières, ni le mode de fonctionnement de leurs agences de notation ou leur manque de fiabilité, puisque Lionel les a très bien résumés dans son propos.

Toutefois, dans la perspective de nos prochaines discussions budgétaires, je souhaiterais revenir sur plusieurs points positifs ou négatifs, sur lesquels le rapport de notation extra-financière est éclairant.

Parmi les points positifs :

Premièrement de nombreux programmes régionaux concourent à l’épanouissement des Auvergnats. C’est notamment le cas les investissements régionaux en faveur de la modernisation des lycées, les dispositifs en faveur de la mobilité européenne des jeunes, la gratuité des formations sanitaires de niveau V, le Pack Jeunes adultes, la politique culturelle régionale, le Plan Rail ou encore les points visio-publics qui permettent de maintenir le service public en milieu rural.

Deuxièmement, plusieurs dispositifs régionaux sont salués dans ce rapport, car ils permettent d’inciter à des pratiques de production et de consommation responsables : il s’agit par exemple des initiatives de la Région en matière d'agriculture biologique, des dispositifs liés à l'agritourisme, l'inclusion de clauses d'insertion dans certains marchés publics, et les initiatives mises en œuvre au sein des services en matière d'achats responsables.

Troisièmement, ce rapport se félicite de l’implication de notre collectivité en faveur de la protection des espaces et des paysages. A ce titre, il souligne l'intérêt des projets de réserves naturelles régionales, des actions locales en faveur de la protection de l'eau et des milieux aquatiques, et, bien sûr, de l'engagement de notre région en faveur des PNR, qui pourraient prochainement couvrir plus d'un tiers de notre territoire.

Quatrième et dernière remarque « positive » mise en valeur dans cette notation, la volonté de la Région de recourir toujours plus à l’évaluation. C’est une très bonne chose car c’est grâce à ces évaluations que nous pouvons avancer et rectifier le tir quand il le faut. Il est donc primordial de continuer et de perfectionner ce travail, et c’est d’ailleurs l’intention du Conseil régional, avec l’évaluation prévue ou en cours des contrats Auvergne +, du FIAD ou de la Carte Jeunes Nouveau Monde par exemple.

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mardi 24 septembre 2013

Session du 24 septembre 2013 - Discours de Pierre Pommarel

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Pour commencer, permettez-moi d’avoir une pensée et d’apporter le soutien entier du groupe écologiste à nos amis du Parc Naturel Régional du Morvan, victimes d’agressions et d’injures caricaturales et d’actes inadmissibles de dégradation de la part de quelques agriculteurs et syndicalistes de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs.

Une fois de plus, en déversant leur colère, mais aussi des tombereaux de gravats, de fumier, en brûlant des pneus sur le site de la Maison du PNR du Morvan, cette minorité vient jeter l’opprobre sur la profession agricole, une profession avec qui, au Conseil régional d’Auvergne et dans l’ensemble des Parcs Naturels Régionaux de France, nous avons l’habitude de travailler, de dialoguer, de construire des projets gagnants-gagnants pour l’agriculture et l’environnement.

Cette attitude irresponsable visant une nouvelle fois à opposer la protection de l’environnement et l’agriculture, est tout à fait déplacée, malvenue, et complètement contraire à la réalité de ce que nous vivons dans les parcs et les régions.

Nous comprenons parfaitement l'amertume de tous les agents et élus du parc qui sont ainsi injustement stigmatisés. Nous tenons à leur faire part de notre solidarité et à les encourager à poursuivre, en accord avec les agriculteurs volontaires, leur indispensable action, aux multiples retombées positives pour la protection de l’environnement et pour la profession agricole.

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lundi 29 juillet 2013

Face au mythe du TGV, le Train à Haut Niveau de Service, le train rapide qui n'oublie personne

Depuis 30 ans, la France ne conçoit son avenir ferroviaire qu’à travers un réseau TGV tracé en étoile entre la capitale et les grandes métropoles. Ailleurs, en guise d’aménagement du territoire, on nous propose des gares perdues en rase campagne, où chaque jour s’arrêtent quelques trains fonçant vers Paris.

Exemple emblématique de cette logique, le projet de ligne à grande vitesse Paris – Orléans – Clermont- Ferrand – Lyon se propose de doubler l’itinéraire Paris – Lyon existant, pour pas moins de 15 milliards d’euros.

Vitesse ou rapidité ?

Pendant ce temps, sur le réseau existant où passe la grande majorité des usagers, le confort s’est dégradé et les temps de parcours se sont allongés faute d’entretien. Des lignes ont fermé. Des territoires entiers sont laissés avec une seule solution pour se déplacer : l’automobile.

Aujourd’hui, entre ces deux logiques, on peut parler d’une fracture ferroviaire, qui ne fait qu’accélérer l’hypertrophie des métropoles et la mise à l’écart des territoires ruraux. Les usagers plébiscitent avant tout des trains efficaces, nombreux et abordables. Or, s’il est fréquent et s’il arrive directement en centre-ville, un train qui roule à 200 km/h peut permettre un déplacement plus rapide qu’un TGV qui fi le à 320 km/h en pointe.

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C’est pourquoi les élus Europe Écologie – Les Verts de six régions ont travaillé avec des experts ferroviaires pour proposer une nouvelle vision des politiques de transport interurbain : le Train à Haut Niveau de Service, ou THNS.

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lundi 15 juillet 2013

La transition énergétique, un impératif et une opportunité pour la France et l’Auvergne

CAHIER D'ACTEUR DEPOSE PAR LE GROUPE EELV DANS LE CADRE DU DEBAT NATIONAL SUR LA TRANSITION ENERGETIQUE

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« La transition énergétique est un impératif et une opportunité bien plus qu’une contrainte » d’après l’Association des Régions de France, une allégation sans appel que les écologistes dressent depuis toujours. Changement climatique, épuisement des ressources d’énergie fossile et d’uranium, factures d’énergie et précarité énergétique qui ne cessent d’augmenter, déficit colossal et croissant de la balance commerciale dû aux importations massives de gaz, d’uranium et de pétrole (près de 70 milliards d’euros en 2012), risques socio-économique, technologique, sanitaire, environnemental et géopolitique… sont autant d’enjeux qui pèsent sur nos sociétés, autant de « contraintes » bien plus lourdes que la transition énergétique.

Le débat national sur la transition énergétique constitue un véritable débat de société. Derrière la transition énergétique, c’est bel et bien de la transformation écologique de nos modes de vie, de production, de consommation, de déplacement et d’organisation dont il doit être question. En filigrane, le questionnement et l’évaluation de nos besoins sont en jeu. Dès lors, la problématique de la transition énergétique ne peut pas, ne doit pas être enfermée dans une dimension financière ou technique voire technologique des débats, portant exclusivement sur le mix énergétique à atteindre, ou pire, sur la recherche de solutions techniques miracles, symboles de la fuite en avant de notre société. De plus, « cette transition énergétique ne pourra pas fonctionner si elle laisse sur le bord du chemin ceux de nos concitoyens qui ne peuvent faire face à l’augmentation des coûts » indiquent très justement la Fondation Abbé-Pierre et l’UNIOPSS. La transition énergétique sera sociale ou ne sera pas.

Le débat national sur la transition énergétique doit être l’occasion d’apporter rapidement et durablement des réponses et des mesures concrètes, cohérentes et ambitieuses, permettant à la France de respecter ses engagements européens et internationaux et d’atteindre le Facteur 4. Pour cela, c’est un véritable changement de braquet qui doit être impulsé à l’issue du débat, et faute de moyens humains, techniques, et financiers suffisants en faveur de la transition énergétique nous n’y parviendrons pas.

La transition énergétique implique à ce titre la mobilisation de tous les acteurs, l’Etat, les collectivités locales, les entreprises, les banques, les associations, les ménages, … Elle nécessite enfin des objectifs énergie-climat beaucoup plus ambitieux pour l’Union Européenne, une mobilisation européenne sans atermoiement lors des négociations internationales sur le climat, et des efforts industriels et de formation coordonnés de ses Etats membres.

Si la France respecte aujourd’hui ses engagements au titre du Protocole de Kyoto, il s’agit d’un résultat en trompe l’œil. D’après le récent rapport du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie , «l’empreinte carbone par habitant des Français a augmenté de 15% en 20 ans si on prend en compte le solde des échanges extérieurs de GES » et « le paquet climat-énergie européen (…) reporte de manière injustifiée les efforts à plus tard » car il se base sur « un rythme faible de diminution relative des émissions entre 1990 et 2020 (0,7% par an) puis un rythme croissant de diminution de décennie en décennie pour imposer à nos successeurs des années 2040 à 2050 un rythme insoutenable, sauf miracle technologique (plus de 6% par an) ».

Ainsi, c’est dès maintenant qu’il faut agir en faveur de la sobriété, de l’efficacité énergétique et des EnR. Pour ce faire, une réforme en profondeur de notre fiscalité est indispensable. Il est grand temps de passer d’une économie de la dette à une économie de la rente, de la résilience, et de la véritable indépendance énergétique ! La transition énergétique est une formidable opportunité de relancer la compétitivité de nos industries, de créer des emplois non délocalisables, de libérer l’innovation sociale et les projets de territoires, et de mobiliser les citoyens grâce à une politique décentralisée, concertée, solidaire, et équitable. La transition énergétique peut contribuer à une sortie de crise et doit être assumée comme une alternative crédible et souhaitable aux politiques d’austérité.

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vendredi 12 juillet 2013

Plan d’investissements d’avenir : le verre est à moitié vide !

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 12 JUILLET 2013

Deux ministres de l’environnement remerciés en un an, 522 suppressions de postes de fonctionnaires et une enveloppe budgétaire amputée de 7% pour 2014 au Ministère de l’écologie, … l’enjeu pour J.M Ayrault, à travers ce nouveau Plan d’Investissements d’Avenir, était de montrer que l’environnement ne constituait pas « une variable d’ajustement » pour son gouvernement. Force est de constater que le verre est à moitié vide, que bon nombre de précisions s’imposent, et que la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous.

Le Premier Ministre a annoncé que la moitié des fonds alloués au Plan d’investissements serait consacrée « directement ou indirectement à la transition énergétique ». Derrière ces déclarations, l’arbre ne cache-t-il pas la forêt ?

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