Monsieur le Président, Chers Collègues,
Le SRCAE issu de la loi Grenelle 2 est d’une importance stratégique
considérable puisqu’il concerne des enjeux majeurs qui conditionnent notre
avenir :
● Le réchauffement climatique qui est une certitude et dont
l’incertitude de l’ampleur (entre 2 et 6° à la fin de ce siècle) n’est pas
rassurante, 5° étant l’ordre de grandeur de changement de la
température moyenne entre une période de glaciation et de réchauffement)
;
● L’épuisement des ressources énergétiques fossiles
:
- 40 ans pour les ressources pétrolières,
- 100 ans pour l’uranium, au rythme actuel de consommation.
L’énergie chère est donc une certitude de moyen terme, et il est urgent de
nous y préparer.
● Les effets sanitaires de la pollution atmosphérique
aujourd’hui encore mal appréhendés mais qui sont eux aussi parfaitement
démontrés, même s’ils demeurent difficiles à quantifier.
Les progrès de l’épidémiologie et de la recherche vont mettre en lumière
cette responsabilité qui n’aura rien de surprenant. Nous respirons un
demi-litre d’air 16 fois par minute, soit environ 11500 litres d’air par
jour ! C’est dire à quel point l’atmosphère est notre milieu de
vie.
L’actualité scientifique vient de confirmer les craintes anciennes des
écologistes en démontrant la nocivité des particules, et notamment de celles
émises par les véhicules diesel qui sont aujourd’hui clairement identifiées
comme cancérigènes, en particulier vis à vis du poumon et de la
vessie.
Sous la pression du lobby des constructeurs d’automobiles, la France a favorisé la diésélisation de son parc et est le pays le plus diésélisé du monde (3/4), grâce à une politique fiscale aberrante (gasoil nettement moins taxé que l’essence et bonus malus basé uniquement sur la consommation et pas sur la nocivité des émissions)