Territoire

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Le dépôt de bilan du volailler Doux remet dans l’actualité la question de l’industrie agro-alimentaire, dont, depuis des années, nous dénonçons les risques qu’elle fait courir, à l’environnement, à la santé des consommateurs, à l’emploi des producteurs, aux conditions de travail et de salaire des employé/es.

Aujourd’hui, une prise de conscience émerge. Nous savons que si nous voulons inverser la tendance, un changement de nos habitudes s’impose : cela doit passer par le développement d’une agriculture paysanne ou mieux biologique, la limitation des intermédiaires entre le producteur et le consommateur, l’incitation à « manger local » afin de limiter l’empreinte carbone etc.

Bien sûr la grande distribution reste campée sur sa position, mettant en avant les prix bas des produits qu’elle propose aux consommateurs grâce à l’industrialisation. Peut-être, mais au final la facture est  bien lourde : dégradation, nous l’avons dit, de l’environnement et de la santé, mais  aussi, dans le secteur de l’agriculture, disparition de nombreuses exploitations. En effet, trop souvent, celles-ci ne peuvent résister à la loi imposée d’une part par l’industriel qui oblige par une politique de volume à la concentration, d’autre part par le distributeur qui oblige à vendre la production à un prix inférieur au coût de revient.

Pour  mieux appréhender les contraintes et difficultés des acteurs travaillant dans le  secteur de l’agriculture et de l’alimentation, j’ai échangé avec les agriculteurs du centre Bretagne (voir article ci-dessous «Gourin, quelle agriculture demain ?»). J’ai aussi rencontré Monsieur Claude Villain, directeur de la société Ardo France, spécialisée dans la congélation des produits frais (essentiellement les légumes). Maillon de la  chaîne agro-alimentaire, la société ARDO se situe donc entre le producteur agricole et le distributeur….

Voici compte-rendu de notre conversation. Avec mes remerciements à Monsieur Villain pour le temps consacré et les explications, fort intéressantes, fournies. Bien sûr il ne partage pas la totalité de notre point de vue et réciproquement. Mais il est important que ce type d’échanges ait lieu, me semble-t-il.

Compte-rendu de la rencontre avec M. Villain (ARDO)

 

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J’ai répondu au questionnaire de l’Agence Bretagne Presse ce 28 mai.

Questionnaire législatives ABP :

1/ Etes vous favorable ou défavorable à la réunification de la Bretagne ?

J’y suis favorable.

2/ Etes vous favorable à la signature de la Charte européenne des langues minoritaires et à la reconnaissance du bilinguisme breton/français ?

Je suis favorable au soutien aux langues et cultures du monde, bien commun de l’humanité, de diverses manières et notamment par la pratique du bilinguisme, et donc je suis favorable à la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

3/ Si vous êtes élu, accepteriez-vous d’abandonner vos autres mandats ?

Je n’ai pas d’autre mandat. Si j’en avais, je les abandonnerais, étant favorable au mandat unique.

4/ Etes vous prêt à former avec vos collègues députés bretons un collectif trans-partis pour défendre les intérêts de la Bretagne ?

Cela dépendra du résultat des élections. Il y a des partis, et des individus, avec lesquels je refuserai une action permanente au sein d’un collectif.

5/ Actuellement, 62.5% de l’énergie bretonne provient des centrales nucléaires françaises. Etes-vous favorable au développement de l’autosuffisance énergétique bretonne et que proposez-vous pour y arriver ?

L’urgence, pour la planète, est d’en finir avec l’utilisation des énergies fossiles et fissile (nucléaire). Pour cela il faut développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique (notamment en agissant sur le logement, neuf et ancien). Nous pensons en effet que ces politiques devraient être conduites en région (et même, pour certaines, en « pays » – au sens loi Voynet).

6/ Aujourd’hui, la construction navale bretonne est en péril. Soutiendrez-vous son redressement et que ferez-vous pour améliorer la situation de l’emploi en Bretagne ?

L’industrie navale (y compris celle de déconstruction) doit être une industrie de qualité. La Bretagne a les traditions et le savoir-faire pour cela, ils doivent être défendus et valorisés. Concernant l’emploi en général en Bretagne, nous pensons qu’une action vigoureuse en matière de logement, le développement des pôles d’assistance aux personnes, l’investissement dans les renouvelables et la transformation de l’agriculture – tout ce que nous appelons la « transition écologiste » donc – auront un impact positif majeur sur la situation de l’emploi.

7/ Etes vous pour ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes ?

Contre, bien sûr. Parce que le développement du trafic aérien, la disparition d’espaces naturels et le développement d’un mega-pôle Rennes – Nantes seraient autant d’erreurs pour la Bretagne.

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Le service public hospitalier français exerce sans conteste une mission d’intérêt général puisqu’il garantit à chacun, quel que soit le montant de ses revenus, l’accès aux soins.

Ce droit fondamental doit être protégé. Or, sous prétexte d’équilibre budgétaire, nous avons assisté lors du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy, à une suppression massive des postes du secteur hospitalier.

Imaginant sans difficulté le désarroi des professionnels de la santé travaillant dans le secteur public, et pour mieux appréhender les problèmes découlant de cette asphyxie organisée, j’ai souhaité organiser des rencontres avec les représentants syndicaux des 3 hôpitaux situés sur la 6ème circonscription (Hôpital du Faouët, de Guémené sur Scorff et d’Hennebont).

Vous trouverez ci-dessous les comptes-rendus de ces rencontres :

Rencontre avec le syndicat CFDT de l’Hôpital du Faouët

Rencontre avec le syndicat CGT de l’Hôpital de Guémené sur Scorff

Rencontre avec le syndicat SUD Santé du CHBS d’Hennebont

«Un jour de désoeuvrement, un petit groupe de paysans se met à imaginer un documentaire sur leur vie simple au quotidien … Leurs luttes, leurs espérances, leur philosophie, leurs plaisirs …»

Ce documentaire présente de beaux témoignages d’agriculteurs/trices du Morbihan (région de Bubry-Guéméné-sur-Scorff et Rivière d’Etel) qui ont fait évoluer leur système de production. Il aborde leurs motivations et leurs techniques.

Je suis particulièrement heureuse d’avoir l’occasion de présenter ce film, en présence du réalisateur André Le Moustarder,

à Gourin le mardi 15 mai à 20h30
Salle des fêtes de tronjoly

L’agriculture, y compris dans sa version agro-business, est bien entendu une composante essentielle de l’économie et du tissu social du Centre Bretagne.

On sait aussi qu’il existe de nombreuses raisons fortes de changer de modèle agricole : c’est nécessaire pour l’environnement et sa biodiversité, c’est nécessaire pour la qualité de l’eau, c’est nécessaire pour la santé, c’est nécessaire pour les territoires (le nôtre et aussi ceux des pays du sud).

Il est donc urgent de se parler, de comprendre les objectifs et les contraintes des uns et des autres, d’échanger sur le possible et sur le souhaitable en matière de production agricole et d’alimentation.

Le 15 mai à Gourin, après avoir vu ensemble le film « Profession : paysans durables », nous prendrons le temps de cet échange avec plusieurs agriculteurs sur l’évolution de leurs métiers et de leurs pratiques.

 

 

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Rencontre avec Pierre LE MENAHES

Syndicat CGT – Fonderie de Bretagne – Caudan

Soucieuse d’avoir une vision précise de la situation économique et sociale de la 6ème circonscription, j’ai pris contact avec les responsables des plus grandes entreprises installées sur ce territoire ainsi qu’avec leurs représentants syndicaux.

Le 1er rendez-vous a eu lieu début mai avec Pierre LE MENAHES, représentant syndical CGT à la Fonderie de Bretagne. Une conversation à bâtons rompus nous a permis d’évoquer les questions essentielles concernant la vie de cette entreprise qui peut être considérée comme une exception dans le paysage français puisqu’elle est l’une des dernières fonderies existant en France.

1 – Rappel historique :

 Les Forges d’Hennebont durement confrontées à la concurrence des usines USINOR et SOLLAC dans l’Est et le Nord de la France ont définitivement fermé leurs portes en 1966. La lutte des salariés pour sauvegarder leur travail a finalement abouti au transfert, sur la commune de Caudan, des forges-fonderies Renault de Billancourt. Ainsi sur les 600 personnes licenciées suite à la fermeture des Forges d’Hennebont, 300 environ ont sauvé leur emploi et ont rejoint cette nouvelle usine, la SBFM.

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Difficile de décider où aller pour fêter ce 1er mai 2012. Mon syndicat organisait un rassemblement à Lorient. Une autre manifestation avait lieu à Hennebont, plus grosse ville de la circonscription.

À l’invitation d’ami/es du centre Bretagne, j’ai opté pour le rassemblement de Cléguerec et je ne le regrette pas (petit aperçu vidéo).

C’était bien le 1er mai de l’espoir à Cléguerec.

  • Espoir, plusieurs fois exprimé par les intervenants d’en finir bientôt avec la trop longue période « Sarkozy »
  • Espoir d’obtenir la réouverture de la poste le lundi (réouverture qui doit intervenir début septembre)
  • Espoir que cette victoire montre que la résistance est possible et paye

C’est le message que les membres du collectif ont adressé, qui en citant Stéphane Hessel, qui en empruntant les vers de Jean Ferrat …

Le cortège s’est ensuite formé pour se porter jusqu’à la poste et le rassemblement s’est terminé de manière conviviale en un foisonnement d’échanges autour d’un verre.

Un 1er mai de lutte et d’espoir ! Un « vrai » 1er mai ;-)

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La FDSEA est intervenue cette semaine pour s’opposer aux orientations du Sage (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) pour atteindre un bon état écologique de l’eau dans la vallée du Scorff., «comme l’objectif de 20 % des terres en agriculture bio, 20 % de surfaces à faible niveau d’intrant et 10 % de zones humides », au motif que de telles orientations amèneraient des disparitions d’exploitation.

C’est une habitude, de la part des responsables syndicaux de la FNSEA, d’accuser les défenseurs de l’environnement de sacrifier l’emploi. Mais c’est une mauvaise habitude, parce que c’est totalement faux.

Entre 1955 et 2007 la chute du nombre d’exploitations agricoles a été considérable en Bretagne.

Nombre d’exploitations agricoles en Bretagne administrative (1)

En Morbihan plus précisément, la chute a été encore plus nette :

Évolution du nombre d’exploitations en Morbihan (2)

Dans l’un et l’autre cas, on ne peut pas dire que les écologistes ont été au pouvoir, quand même !

Cette destruction massive d’emplois, c’est bien le résultat de la politique menée par les majorités de droite avec le plein accord du syndicat agricole dominant.

  • Une politique fondée sur le « démembrement », l’utilisation massive d’intrants et de pesticides, et l’endettement qui va avec, qui a ruiné des milliers de paysans .
  • Une politique « compétitive », visant à fournir en France et à l’étranger des produits de piètre qualité, qui met aujourd’hui en danger les entreprises de l’agro-alimentaire.

De tout cela, nous refusons d’être tenus responsables, car c’est bien cela que nous avons toujours combattu. Nos propositions d’une agriculture respectueuse de l’environnement, qui ne soit pas pieds et poings liés aux produits des grandes entreprises comme Monsanto, qui produise des aliments de qualité et les distribue essentiellement dans des circuits courts, nos propositions donc sont porteuses d’emplois.

Bien sûr, il faudra penser et organiser la transition pour que les salarié/es de l’agro-industrie ne soient pas les victimes de cette conversion. Mais, quand une évolution mérite d’être menée pour de multiples et bonnes raisons (revalorisation du métier, santé, biodiversité …), mieux vaut l’anticiper et la maîtriser, plutôt que d’en faire subir les turbulences à celles et ceux dont la vie est déjà difficile et précaire.

(1) source : Agreste - Draf Bretagne "Tableau de l'agriculture bretonne 2008
(2) source : Cébron & al., 2006 et Direction Régionale de l'Agriculture et de le Forêt, 2008

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Confrontés à la hausse des carburants, beaucoup prônent le blocage des prix. Nous pensons que ce problème, complexe, mérite une réponse plus fine.

Conséquence de la hausse des prix, la consommation de carburants est en baisse pour le second mois consécutif en France (-3,5 % pour le mois de mars). D’un point de vue environnemental, cette réduction est souhaitable. Moins de carburant consommé, c’est moins d’épuisement de cette ressource naturelle bien commode qu’est le pétrole que la terre recèle en quantité limitée. C’est aussi moins de pollution de l’air et moins d’émission de gaz à effet de serre.

Cette baisse de consommation montre une élasticité des comportements des automobilistes plus grande que celle anticipée par les « experts » : on peut rouler moins vite (c’est bon pour la sécurité) ; on peut co-voiturer (c’est bon pour la convivialité) ; on peut, dans certains cas, préférer le vélo ou la marche (c’est bon pour la santé).

Cependant on ne peut négliger les cas, et ils sont nombreux dans un territoire comme le nôtre, de celles et ceux d’entre nous qui sont aujourd’hui, et seront encore longtemps, « prisonniers » de leur voiture (rareté des transports collectifs, éloignement domicile-travail, etc.). Dans ces cas-là, la hausse du prix du carburant peut se traduire par une baisse sensible de pouvoir d’achat ou de la capacité de mobilité.

Nous considérons que les pouvoirs publics ne peuvent rester observateurs de ces évolutions profondes. Ils doivent agir pour conforter les évolutions favorables et contribuer à corriger les effets pervers.

De nombreuses mesures doivent être mises en œuvre :

  • arrêt de l’étalement urbain qui allonge indûment les petits trajets
  • renforcement des capacités et de l’attractivité des transports collectifs dans les zones denses
  • mise en place de transports collectifs souples (transports à la demande, taxis collectifs, etc.) dans les zones péri-urbaines et rurales
  • encouragement plus fort aux pratiques d’auto-partage et de covoiturage

Mais aussi :

  • appui à la reconversion de l’industrie automobile vers la fabrication de véhicules plus petits, moins rapides, moins lourds, moins polluants, moins consommateurs
  • et, dans l’urgence du court terme, identification des ménages les plus vulnérables à la hausse du prix des carburants pour les aider à réduire leur consommation : gratuité des transports collectifs pour ceux qui peuvent abandonner un véhicule énergivore, aides au remplacement de gros véhicules par de plus petits,  etc.

De telles mesures, qui pourront être financées grâces aux recettes fiscales supplémentaires obtenues du fait de la hausse des prix du carburant, sont nécessaires pour organiser, dans les meilleures conditions possibles, une transition certes un peu déstabilisante, mais indispensable de tant de points de vue, qu’il serait folie de ne pas s’y engager.

 

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La question de l’implantation d’une nouvelle zone d’activité à Brandérion a fait débat, il y a quelques semaines, suite à la publication d’une lettre ouverte par l’une des riveraines.

Le problème était bien posé dans ce texte : dans un contexte général d’artificialisation des sols, de diminution du nombre des exploitations agricoles, de menaces pour la biodiversité, quelles activités industrielles et commerciales peut-on implanter et à quel endroit ? Dans un contexte de pression forte sur la bande littorale et de délaissement de l’intérieur, quelle politique d’aménagement du territoire convient-il de mener ?

Nous ne prétendons pas qu’il est simple. On le voit à l’énoncé, des objectifs a priori contradictoires doivent être poursuivis et, dans un tel cas, les équilibres sont difficiles à trouver.

Une chose est sûre, on ne les trouvera que dans un processus de concertation très approfondi, qui, visiblement, a été insuffisant en l’occurrence.

Souvent les élu/es et les services se focalisent sur l’enquête publique qui, généralement, est obligatoire dans ce genre de circonstances.

Ceci pose deux problèmes :

- la réforme des enquêtes publiques, en 1983, a été un progrès certain. Mais des avancées restent nécessaires. Si les dossiers sont, la plupart du temps exhaustifs, en revanche ils sont rarement accessibles. Deux améliorations me semblent indispensables. D’une part, il faut que le « dossier non technique » soit réellement court et lisible et qu’il mette en évidence, en termes simples, l’essentiel du projet. D’autre part, les dossiers d’enquête publique et le recueil des avis qu’ils doivent permettre, devraient maintenant être disponibles non seulement en mairie, mais aussi via internet.

- le deuxième problème posé est que, au stade de l’enquête publique, les choses sont déjà bien avancées et les options prises. Or il y a, auparavant, un travail de réflexion et de choix qui est fait et auquel les citoyens, et notamment les riverains, ne sont généralement pas associés. Ce n’est pas satisfaisant et il me semblerait fort utile qu’un cadre juridique soit établi qui indique les méthodes et les rythmes de cette consultation préalable.

À Europe Écologie Les Verts nous insistons souvent sur le fait qu’une bonne « gouvernance » doit reposer sur la démocratie participative. La poursuite de la réforme des concertations publiques va dans ce sens.

La question de la « gouvernance » c’est aussi celle de la légitimité et du fonctionnement des communautés d’agglomération, sujet sur lequel nous aurons à revenir.

La manifestation de ce samedi 24 mars a été un succès.

Alors que les sollicitations à se mobiliser sont nombreuses en cette période, le fait d’avoir rassemblé ainsi quelque 200 tracteurs et probablement aux alentours de 7.000 personnes est le signe que la volonté de faire échec à ce projet de nouvel aéroport ne se dément pas.

Une jeune journaliste nous a demandé en quoi ce projet nous concernait, nous qui venions de l’autre côté du département voisin.

- Premier élément de réponse, en tant qu’écologiste la question des transports nous importe grandement. L’aviation comme la voiture sont des moyens de transports dont on a du mal à percevoir les coûts réels car certains d’entre eux sont masqués. Il est important d’exiger que tout soit bien mis sur la table et de ne pas accepter des projets qui aggraveraient, ce qui, fort probablement, se révélera être des options erronées du passé.

- L’autre élément qui fait que nous sommes concerné/es, malgré les 170 kilomètres qui nous séparent, c’est la question de l’aménagement du territoire. Sur deux aspects. Le premier concerne l’agriculture. Nous pensons qu’il faut stopper l’involution qu’a connu l’agriculture ces trente dernières années, pour renouer avec une agriculture paysanne de qualité, heureusement intégrée à l’environnement. Accepter aujourd’hui expropriations et artificialisation, ce n’est vraiment pas le bon signal ! Le deuxième aspect a à voir avec la métropolisation. Doter Nantes d’un nouvel aéroport moderne et spacieux (à défaut d’être nécessaire) c’est tenter de lui donner une image flatteuse dans la compétition internationale des métropoles. C’est, de fait, construire un binôme Rennes – Nantes, hors duquel le reste de la Bretagne risque fort de se retrouver fort dépourvue. Ce n’est pas là le type d’aménagement du territoire, respectueux des « pays » pour lequel nous nous battons.

Claire Duval à Nantes le samedi 23 mars

Claire Duval à Nantes le samedi 23 mars

Je saisis l’occasion de cette article pour répondre à une critique qui nous est faite, qui nous a d’ailleurs été adressée de la tribune par une intervenante ce samedi et concernant le fait qu’Europe Écologie Les Verts aurait trahi la cause de la lutte contre NDDL. Je répondrai d’abord qu’il était particulièrement clair à tout observateur ce samedi qu’EELV n’était pas pour rien dans la réussite de la manifestation. ;-) Mais je sais que la critique porte surtout sur le fait qu’EELV a signé, avec le Parti Socialiste, un accord de mandature qui ne comporte pas l’abandon du projet d’aéroport. La réponse est simple : un accord de mandature (les 5 années pendant lesquelles les député/es vont tenter de légiférer au mieux) porte sur un ensemble très vaste de thématiques. Il est normal d’en considérer l’ensemble et d’en juger la valeur ainsi. À cette échelle-là, nous avons considéré que l’accord PS-EELV comportait nombre de choses intéressantes, en matière d’emploi, de fiscalité, de logement, d’éducation, de démocratie, qui justifiaient qu’on le signe. Bien sûr, on peut faire mieux (en matière d’agriculture, de transport, d’énergie). Mais un texte d’accord c’est aussi le résultat d’un rapport de force à un moment donné. Améliorons ce rapport de forces en faveur des écologistes dans les mobilisations et dans les urnes, et les contenus pourront être améliorés encore.

 

 

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Le maire de Guidel, M. Aubertin, rate rarement une occasion, ce fut encore le cas lors de ses voeux 2012, de vilipender les contraintes légales en général – la loi Littoral en particulier -, de maugréer contre les agents de l’État qui l’appliquent strictement et de fustiger les écologistes qu’il accuse de «rendre toute évolution impossible».

De fait, le sujet, sensible, de l’application de la loi Littoral est un point sur lequel nous nous opposons régulièrement. De quoi s’agit-il ?

La loi Littoral est un ensemble de dispositions qui vise, notamment, à définir précisément ce qu’est l’urbanisation et à en limiter très fortement l’extension dans les zones proches des rivages (source).

On sait en effet que ces zones sont soumises à une pression très forte. Dans les communes littorales, la densité de population est quatre fois supérieure à la moyenne nationale et leurs territoires sont 5 fois plus artificialisés que la moyenne nationale (source).

Il fallait donc, dans l’intérêt général, un dispositif légal de protection et c’est la loi Littoral, votée en 1986, qui a permis de mettre un frein à l’urbanisation des rivages et des espaces remarquables proches. Cela a été réalisé sans pour autant stériliser les communes littorales puisque la population de celles-ci a tout de même augmenté de plus d’un demi-million entre 1986 et aujourd’hui.

Le frein a été mis. C’est heureux. Et il est clair pour moi que la loi Littoral est une loi utile qu’il faut d’abord défendre. La critiquer à tous bouts de champs, si j’ose dire, ce n’est pas prendre le problème du bon côté, me semble-t-il.

Bien sûr, comme nombre de lois, elle peut bénéficier d’évolutions. Je pense en particulier à la question de savoir s’il faut inclure dans le concept d’urbanisation des dispositifs ne relevant pas de l’habitat (notamment des installations liées à la production d’énergie ou à l’assainissement).

De telles évolutions peuvent être envisagées, si la réflexion est approfondie et sagement mûrie. Mais elles ne doivent l’être que dans le cadre d’une politique qui se place résolument dans une perspective générale de renforcement de la légitimité de la loi et non dans la revendication de son affaiblissement.

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