Bretagne

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J’ai répondu au questionnaire de l’Agence Bretagne Presse ce 28 mai.

Questionnaire législatives ABP :

1/ Etes vous favorable ou défavorable à la réunification de la Bretagne ?

J’y suis favorable.

2/ Etes vous favorable à la signature de la Charte européenne des langues minoritaires et à la reconnaissance du bilinguisme breton/français ?

Je suis favorable au soutien aux langues et cultures du monde, bien commun de l’humanité, de diverses manières et notamment par la pratique du bilinguisme, et donc je suis favorable à la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

3/ Si vous êtes élu, accepteriez-vous d’abandonner vos autres mandats ?

Je n’ai pas d’autre mandat. Si j’en avais, je les abandonnerais, étant favorable au mandat unique.

4/ Etes vous prêt à former avec vos collègues députés bretons un collectif trans-partis pour défendre les intérêts de la Bretagne ?

Cela dépendra du résultat des élections. Il y a des partis, et des individus, avec lesquels je refuserai une action permanente au sein d’un collectif.

5/ Actuellement, 62.5% de l’énergie bretonne provient des centrales nucléaires françaises. Etes-vous favorable au développement de l’autosuffisance énergétique bretonne et que proposez-vous pour y arriver ?

L’urgence, pour la planète, est d’en finir avec l’utilisation des énergies fossiles et fissile (nucléaire). Pour cela il faut développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique (notamment en agissant sur le logement, neuf et ancien). Nous pensons en effet que ces politiques devraient être conduites en région (et même, pour certaines, en « pays » – au sens loi Voynet).

6/ Aujourd’hui, la construction navale bretonne est en péril. Soutiendrez-vous son redressement et que ferez-vous pour améliorer la situation de l’emploi en Bretagne ?

L’industrie navale (y compris celle de déconstruction) doit être une industrie de qualité. La Bretagne a les traditions et le savoir-faire pour cela, ils doivent être défendus et valorisés. Concernant l’emploi en général en Bretagne, nous pensons qu’une action vigoureuse en matière de logement, le développement des pôles d’assistance aux personnes, l’investissement dans les renouvelables et la transformation de l’agriculture – tout ce que nous appelons la « transition écologiste » donc – auront un impact positif majeur sur la situation de l’emploi.

7/ Etes vous pour ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes ?

Contre, bien sûr. Parce que le développement du trafic aérien, la disparition d’espaces naturels et le développement d’un mega-pôle Rennes – Nantes seraient autant d’erreurs pour la Bretagne.

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(Voir la version bretonne)

Dans la nature comme dans nos sociétés, la diversité est une richesse

Le 31 mars prochain, en Bretagne et dans d’autres régions, des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens défileront pour défendre les langues et cultures régionales.

Les langues et cultures de Bretagne constituent un élément fondamental de l’identité plurielle et de la personnalité si singulière de notre région ; elles contribuent au renforcement du lien social et à l’ouverture au monde. Elles sont un patrimoine unique que nous devons préserver, promouvoir et développer. Souvent caricaturées, dénigrées, parfois combattues avec force, au mieux négligées par la plupart des mouvements politiques, nos langues sont en danger de disparition. Plus que jamais cette élection présidentielle doit être l’occasion de placer la question de leur reconnaissance officielle au cœur des débats. Cette reconnaissance passe notamment par la ratification par la France de la Charte européenne des langues minoritaires et par l’adoption d’une loi cadre définissant leurs statuts. Au regard des propos tenus par certains candidats à l’élection présidentielle, ce combat semble loin d’être gagné d’avance.

Nicolas Sarkozy, dans son discours de Marseille du 19 Février, fustige la charte européenne des langues minoritaires affirmant qu’il n’est pas concevable de la signer si « on aime la France« . De l’autre coté de l’échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon tente de rivaliser en stigmatisant les mouvements culturels et linguistiques, n’y voyant que communautarisme et confondant égalité avec uniformité. Quant à François Hollande, s’il affirme vouloir ratifier la charte européenne des langues minoritaires, il reste frileux quant à l’adoption d’une loi cadre et à la mise en œuvre des moyens nécessaires pour développer les langues régionales.

Nous croyons pour notre part que la force de notre pays, c’est son ouverture sur le monde ; une France qui s’appuie sur la diversité de ses cultures, des banlieues parisiennes au centre Bretagne, pour préparer son avenir. Quand certains rêvent d’une France homogène, repliée sur elle-même, nous affirmons que c’est précisément notre diversité culturelle qui nous permet de nous adapter aux mutations du monde. Alors oui, il est temps que la France regarde enfin la diversité de ses langues et de ses cultures comme un formidable atout.

Oui, il est temps qu’en tous lieux de Bretagne, il soit désormais possible à toute personne qui le souhaite d’accéder à la connaissance des langues et cultures de Bretagne. Cela passe immanquablement par la reconnaissance officielle des langues de Bretagne et le développement d’une politique d’offre généralisée des enseignements en langues bretonne et gallèse.

Yannik Bigouin, conseiller régional de Bretagne

Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne

Olwen Denes, coordinateur du mouvement des Jeunes Ecologistes

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Liested a dalv pinvidegezh ! Ken en natur ken en hor c’hevredigezhioù !

D’an 31 a viz Meurzh da zont, e tibuno e Breizh hag e meur a rannvro all, dekmiliadoù a geotedadezed ha keotediz evit difenn yezhoù ha sevenadurioù o rannvro. Sichenn diazez indentelezh ha personelezh Breizh eo hor yezhoù hag hor sevenadur. A-drugarez dezho e chom ken don ha stard al liammoù etre an dud du-mañ hag an darempredoù daved ar bed a-bezh. Ur glad dibar an hini eo, a rankomp dec’hel, brudañ ha kas war-raok.

Ouzhpenn ar wech, eo bet dismeganset, goapaet hor yezhoù, stourmet outo garv pe d’ar gwellañ asantet evel c’hwervizon er c’heulz gant kement strolladoù politikel’zo. Hiziv an deiz emañ hor yezhoù en arvar bras! Erru eo ar poent ma rankomp, da vare votadeg ar prezidant da zont, lakaat war-wel hag ober anv eus hor yezhoù, a-benn reiñ dezho ur gwir statud ! Anavezout anezho, a zo ken aes ha tra, dav eo da Vro-C’hall gwiriekaat Karta Yezhoù europeat ar yezhoù minorelezet – ma mui na maez – ha lakaat da votiñ er Breujoù gall ul lezenn-stur evit termeniñ o statud. Siwazh deomp, diouzh klevet meur a zanvez prezidant o kabaliñ e vo tenn an abadenn !

Nikolas Sarkozy, en e brezegenn e Marsilha d’an 19 a viz C’hwevrer en doa lakaet an hu war garta ar yezhoù minorezel oc’h embann na c’hellfec’h ket he sinañ « evit karantez Bro-C’hall ».Er gostezenn all, Jean–Luc Mélenchon, a ya hardizh diouzh e du, o klask plantañ mezh e kement strollad, aozadur sevenadurel pe difenn ar yezh, o tiskouez anezho evel tud gronnet warno o-unan nemetken, o veskañ ingalded hag untonded ! Ha, Fançois Hollande, a venn gwiriekaat ar garta, a zo izel e lien gantañ evit lakaat da votiñ ur gwir lezenn-stur da gadarnaat da vat ar pezh zo ret evit diorren hor yezhoù.

Krediñ a reomp, ma vo kreñv Bro-C’hall e rank bezañ digor war ar bed, o tapout nerzh diwar liested he sevenadurioù, eus bannleoù Pariz betek kreiz-Breizh da skeiñ war-du he dazont. Pa vez lod o c’hoantaat d’ur Frans undoare, balc’het warni hec’h–unan, ec’h embannomp ez eo hol liesseurted sevenadurel a zigor deomp dorioù ar bed. Setu, ez eo erru poent da Vro-C’hall, sellet ouzh an traoù evel m’emaint ! Pinvidigezh eo liested ar yezhoù ha sevenadurioù he ziriad !

Poent eta, ma vo roet e Breizh o flas d’hor yezhoù, ha d’an nen a fell dezhañ, gallout o zeskiñ. Evit ma vo gwir kement-se n’eus ken un doare ; kaout ur statud ofisiel da yezhoù Breizh, evit gallout kinnig d’an holl, a fello dezho kaout – un deskadurezh en hor yezhoù.(gallaoueg pe brezhoneg).

(Voir la version en français)

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Hier soir à Lorient, Anne-Marie Boudou, Janick Morceau et René Louail, trois des sept élu/es EELV au Conseil Régional de Bretagne, sont venu/es rendre compte de leur action au cours de bientôt deux ans de mandat.

Ils ont d’abord expliqué la structuration générale du Conseil Régional (CR) et les articulations, parfois les frictions, entre les différentes instances (vices-présidences, commissions) et les 16 services, ainsi que l’intérêt du CESER (Conseil économique, social et environnemental régional) et du Kuzul Sevenadurel (Conseil Culturel de Bretagne).

Ils ont indiqué quelles ont été leurs interventions concernant les programmes mis en oeuvre dans le cadre des 12 « missions » définies par le CR.

Leur action générale se définit comme une opposition constructive. On se rappelle que, contrairement à ce qui se passé dans la plupart des régions, Monsieur Jean-Yves Le Drian (qui menait la liste PS) avait refusé de conclure un accord de fusion des programmes et des listes en vue du second tour des régionales. EELV (associée à l’UDB) avait donc maintenu sa liste et obtenu 17% des voix.

Cette opposition constructive, qui est mise en oeuvre dans chacun des dossiers, est aussi la règle de conduite d’ensemble. C’est ainsi, nous ont expliqué les trois élu/es, que lors de l’élaboration de la « Nouvelle Alliance » (définition de la politique régionale dans le domaine agricole), ils ont opéré un gros travail de proposition en déposant plus d’une trentaine d’amendements forts. Deux tiers de ces propositions ayant été intégrées au projet, les élu/es EELV ont voté en faveur de cette « Nouvelle Alliance », en juin 2011.

Malheureusement, acte 2, le projet de budget 2012 qui vient d’être présenté est loin de mettre réellement en oeuvre les bonnes intentions annoncées un an plus tôt, qui pouvaient constituer une première étape dans le bon sens. Malgré, à nouveau, un travail d’amendements important, ce projet de budget a provoqué, au total, plus d’inquiétude que d’adhésion de la part des élu/es EELV qui ont donc refusé de voter favorablement.

De manière générale, les élu/es présent/es se sont inquiété/es de ce qui semble être une tendance lourde de la majorité régionale à se contenter d’accompagner des projets (locaux, industriels, agricoles …) plutôt que de définir et de mettre en oeuvre de véritables orientations d’aménagement du territoire. Ils entendent porter leurs efforts pour tenter d’inverser cette tendance. Leur faible nombre risque de rendre la tâche ardue, mais, visiblement, ils/elles ne manquent pas de conviction et d’enthousiasme.

Nous avons terminé la rencontre en évoquant la question de l’UDB. Alors que nous sommes le plus souvent en accord sur les différents dossiers, il semble que nos positionnements politiques en région ne soient plus aussi parallèles qu’il fut un temps. Il faudra probablement, dans les mois qui viennent, reprendre la définition de ce que peut être notre cheminement commun.

Merci à Anne-Marie, Janick et René de s’être prêtés à cet exercice. C’est bien évidemment un exercice normal de la part d’élu/es de rendre compte, régulièrement, de leur activité, des difficultés qu’ils rencontrent, des avancées réalisées. Enfin, c’est évident pour les élu/es EELV, en tout cas …

 

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