Climat

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Climat : «il y a urgence» explique Gérard qui nous a envoyé cette contribution, que nous faisons nôtre, bien sûr.

Bonne lecture. Claire

 

Le réchauffement climatique est principalement dû à l’activité humaine et cela a été démontré par un organisme scientifique international, le GIEC. Les graves conséquences que cela aura sur la Nature en général et la société humaine en particulier ont aussi été mises en évidence (1). Parmi les signes de ce réchauffement, nous allons plus particulièrement nous intéresser ici à la fonte des glaces du Pôle Nord.

Une évolution modélisée que traduit un graphique

L’océan Arctique est recouvert d’une calotte glaciaire, la banquise, dont l’étendue varie régulièrement au cours des saisons et atteint un minimum au mois de septembre. Réchauffement climatique anthropique (2) oblige, la calotte glaciaire fond progressivement. L’Agence Européenne pour l’Environnement (AEE) a traduit le phénomène sous la forme du graphique ci-dessous en s’appuyant sur de nombreux modèles établis par le GIEC: selon que le modèle est pessimiste ou optimiste, on voit que la calotte glaciaire aura totalement fondu vers 2100 (trait fin inférieur) ou beaucoup plus tard (trait fin supérieur).

La surface minimale mesurée atteinte par la banquise chaque été a aussi été reportée sur le graphique: c’est la courbe orange, complétée par l’auteur jusque septembre 2011, à partir de relevés d’un centre d’études nord-américain, le NSIDC.

Sortie de route

Nous voyons une chose étrange: la banquise a la mauvaise idée de fondre plus vite que le pire des modèles ! Observez bien: à partir de la période 1960-70, le graphe plonge suivant une pente générale nettement plus raide que celle de la ligne moyenne (le trait épais central).

Sachant que très peu des dispositions nécessaires pour réduire le réchauffement climatique ont été mises en place ces dernières années, il est très probable que cette dérive va s’accentuer.

Quelle issue ? Disparition en 2030 ? 2050 ? C’est possible, mais la date exacte en soi n’a pas d’intérêt. Il y a plus important.

Quel est l’enseignement principal à tirer de ce document ?

Il faut rappeler que le GIEC a aussi reçu pour mission de proposer aux décideurs politiques des pistes pour, d’une part, s’adapter aux évolutions climatiques et, d’autre part, limiter ce réchauffement à 2°C et le GIEC s’est appuyé sur des prévisions dont la courbe ci-dessus est un exemple.

Or, nous constatons que le réchauffement est plus rapide que prévu.

Nous pensions disposer d’à peu près 50 ans pour réagir. En réalité, il faut agir sans tarder, en urgence, en exploitant toutes les possibilités dont nous disposons pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. A défaut, le réchauffement climatique moyen dépassera 2°C, c’est-à-dire deviendra insoutenable pour l’humanité.

Gérard Deprecq

  1. Lire notamment les conclusions du 4ème rapport de synthèse de 2007 du GIEC
  2. anthropique: qui est le résultat de l’activité humaine.

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Très bonne journée d’échanges à Rostrenen, ce samedi 11 février, autour de Jacques Caplat, agronome et anthropologue.

À l’initiative de la commission « agriculture » d’EELV Bretagne, il s’agissait de réfléchir à la contribution que pouvait apporter l’agriculture bio dans la lutte contre les gaz à effet de serre.

J’aurai l’occasion, au cours de cette campagne, de revenir sur plusieurs des points que nous avons évoqués ensemble. Aujourd’hui, je voudrais juste me faire l’écho du message fort de Jacques Caplat, tel que je l’ai perçu :

- Si vous concevez l’agriculture bio comme étant de l’agriculture conventionnelle sans chimie et sans pesticides, pas d’illusion, on n’arrivera pas à grand chose de significatif sur le climat par ce biais !

- Mais si, pour vous, l’agriculture bio c’est la volonté de retrouver et d’optimiser des équilibres naturels, par le renforcement de la biodiversité, en respectant les synergies entre espèces et terroirs, en associant des cultures différentes dans chaque parcelle, sans externaliser en recourant à des entrants produits ailleurs et en cessant de développer la production animale et les agro-carburants, alors là, oui, c’est une autre histoire qui commence !

Outre pas mal d’effets positifs en matière d’emploi et de santé, l’agriculture bio si elle était ainsi conçue et pratiquée de par le monde, pourrait, notamment par le captage de davantage de CO2 et par la diminution d’émission de méthane et de protoxyde d’azote, apporter une contribution très sensible à la diminution de la quantité de gaz à effet de serre (- 30% environ).

En changeant d’échelle, en accompagnant les producteurs, en mobilisant les consommateurs, bref avec une véritable volonté collective, c’est possible … et ça urge !

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