mars 2012

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Première de trois petites vidéos concernant les politiques d’immigration, mises à disposition par Hélène Flautre députée européenne EELV :

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Trois nouvelles dans l’actualité témoignent du dysfonctionnement de notre système démocratique.

Alors que la commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois souhaitait entendre les chefs des services du renseignement suite aux assassinats de Montauban et Toulouse, une dépêche AFP indique que Claude Guéant (ministre de l’Intérieur) et Gérard Longuet (ministre de la défense) «ont décidé de ne pas donner de suite favorable» à cette demande !

Aujourd’hui aussi on a appris le refus opposé par Jean-Yves Le Drian (président de la région Bretagne) à l’adoption d’un voeu présenté par les élu/es EELV pour demander la levée du secret-défense, dans l’affaire du Bugaled Breizh (voir le voeu en question ci-dessous).

Troisième élément, le problème que présente l’immunité du candidat-président, problème qu’a soulevé avec force Éva Joly dans son entretien à BFMTV ce matin, qui l’a amené à demander à Nicolas Sarkozy de se présenter aux juges qui instruisent les affaires en cours et à s’expliquer, afin que les citoyens aient les éléments d’appréciation.

Règles d’immunité excessives, secret-défense trop large, droit de rétention d’information abusif, tout cela n’est pas normal, tout cela n’est pas sain, tout cela ne peut que contribuer à accroître la défiance des citoyen/nes envers nos institutions. Or dans la période que nous connaissons, alors que des choix complexes doivent être faits, il est crucial d’avoir des institutions et des représentant/es en lesquel/les on puisse avoir confiance.

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Bugaled Breizh : le voeu EELV refusé en Conseil Régional :

Le 15 janvier 2004 un chalutier de Loctudy, le Bugaled Breiz, disparaissait, happé brutalement vers le fond au large du Cap Lizard avec cinq personnes à son bord.

Au même moment avait lieu sur ce secteur des manœuvres d’entrainement de sous-marins de l’OTAN auxquelles la marine nationale française participait.

Renflouée, la coque du chalutier a montré la violence du naufrage. Il ne fait aucun doute que  la déflagration sous marine engendrée par le naufrage l’ait été tout autant. Compte tenu de la sensibilité des  équipements sous marins même a de nombreux kilomètres, cette déflagration a de toute évidence été enregistrée.

Depuis 8 ans, plusieurs juges d’instruction se sont succédé pour rechercher les causes exactes de cet accident survenu par temps calme.

Pour que toute la lumière puisse être faite sur cette affaire, à plusieurs reprises la levée du secret défense a été demandée, sans suite. Seules des positions à l’heure supposée du naufrage ont été communiquées. Pourtant rien ne justifie le secret défense dans le cadre de manœuvres d’entrainement.

Les familles et le monde de la pêche ont le droit à la vérité. Tout doit être mis en œuvre dans la recherche des causes de cet accident.
Le Conseil régional de Bretagne demande au gouvernement la levée du secret défense. Elle seule permettra l’audition des militaires en poste au moment du naufrage et la communication de tous les éléments permettant de faire avancer l’enquête.

Voeu présenté le 29/03/2012
par les élu/es EELV Bretagne

 

 

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L’accident en cours sur la plate-forme Total d’Elgin-Franklin en mer du Nord (qui laisse échapper du gaz en continu) nous rappelle les nombreux problèmes que pose le recours aux énergies fossiles.

- réserves épuisables : bien que « naturels », ces combustibles (charbon, pétrole, gaz, uranium) sont, à notre échelle de temps, non renouvelables. Donc, plus on les utilise, moins il y en a.

- exploitation dangereuse : après avoir exploité les gisements les plus accessibles, il faut aller chercher plus loin, plus profond, en mettant en oeuvre des moyens plus lourds. Les coûts s’en ressentent, mais aussi l’ampleur des conséquences quand se produisent des accidents. Il y a deux ans, la catastrophe de Deepwater Horizon, dans le Golfe du Mexique avait provoqué une énorme pollution marine et côtière. Cette fois-ci le rejet de méthane dans l’atmosphère pourrait avoir un impact sur l’effet de serre, s’il n’était pas stoppé rapidement (source).

- énergies polluantes : la combustion de ces matières fossiles génère soit des particules qui empoisonnent l’air qui nous environne (à l’heure où j’écris l’Ile de France est en alerte rouge), soit des déchets qu’il va falloir gérer pendant des millénaires !

Quand on prend vraiment la mesure de l’ensemble de ces problèmes, et sauf à avoir une mentalité de «après moi le déluge», on ne peut que se convaincre de l’urgence d’activer des solutions.

Et les solutions existent. Elles s’appellent : économies d’énergies, efficacité énergétique et énergies renouvelables. Les solutions existent mais pour les mettre en oeuvre, pour qu’elles prennent le pas sur les vieilles habitudes, il faut des impulsions, des régulations et des mesures d’accompagnement. Il faut une politique !

Voilà les nouvelles priorités que proposent les écologistes, au quotidien, partout où ils peuvent intervenir, et aussi, aujourd’hui, à l’occasion de ces élections. Des priorités qui concilient l’effort de recherche et développement, l’emploi et la solidarité, pour que la planète reste vivable durablement.

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La question de l’implantation d’une nouvelle zone d’activité à Brandérion a fait débat, il y a quelques semaines, suite à la publication d’une lettre ouverte par l’une des riveraines.

Le problème était bien posé dans ce texte : dans un contexte général d’artificialisation des sols, de diminution du nombre des exploitations agricoles, de menaces pour la biodiversité, quelles activités industrielles et commerciales peut-on implanter et à quel endroit ? Dans un contexte de pression forte sur la bande littorale et de délaissement de l’intérieur, quelle politique d’aménagement du territoire convient-il de mener ?

Nous ne prétendons pas qu’il est simple. On le voit à l’énoncé, des objectifs a priori contradictoires doivent être poursuivis et, dans un tel cas, les équilibres sont difficiles à trouver.

Une chose est sûre, on ne les trouvera que dans un processus de concertation très approfondi, qui, visiblement, a été insuffisant en l’occurrence.

Souvent les élu/es et les services se focalisent sur l’enquête publique qui, généralement, est obligatoire dans ce genre de circonstances.

Ceci pose deux problèmes :

- la réforme des enquêtes publiques, en 1983, a été un progrès certain. Mais des avancées restent nécessaires. Si les dossiers sont, la plupart du temps exhaustifs, en revanche ils sont rarement accessibles. Deux améliorations me semblent indispensables. D’une part, il faut que le « dossier non technique » soit réellement court et lisible et qu’il mette en évidence, en termes simples, l’essentiel du projet. D’autre part, les dossiers d’enquête publique et le recueil des avis qu’ils doivent permettre, devraient maintenant être disponibles non seulement en mairie, mais aussi via internet.

- le deuxième problème posé est que, au stade de l’enquête publique, les choses sont déjà bien avancées et les options prises. Or il y a, auparavant, un travail de réflexion et de choix qui est fait et auquel les citoyens, et notamment les riverains, ne sont généralement pas associés. Ce n’est pas satisfaisant et il me semblerait fort utile qu’un cadre juridique soit établi qui indique les méthodes et les rythmes de cette consultation préalable.

À Europe Écologie Les Verts nous insistons souvent sur le fait qu’une bonne « gouvernance » doit reposer sur la démocratie participative. La poursuite de la réforme des concertations publiques va dans ce sens.

La question de la « gouvernance » c’est aussi celle de la légitimité et du fonctionnement des communautés d’agglomération, sujet sur lequel nous aurons à revenir.

(Voir la version bretonne)

Dans la nature comme dans nos sociétés, la diversité est une richesse

Le 31 mars prochain, en Bretagne et dans d’autres régions, des dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens défileront pour défendre les langues et cultures régionales.

Les langues et cultures de Bretagne constituent un élément fondamental de l’identité plurielle et de la personnalité si singulière de notre région ; elles contribuent au renforcement du lien social et à l’ouverture au monde. Elles sont un patrimoine unique que nous devons préserver, promouvoir et développer. Souvent caricaturées, dénigrées, parfois combattues avec force, au mieux négligées par la plupart des mouvements politiques, nos langues sont en danger de disparition. Plus que jamais cette élection présidentielle doit être l’occasion de placer la question de leur reconnaissance officielle au cœur des débats. Cette reconnaissance passe notamment par la ratification par la France de la Charte européenne des langues minoritaires et par l’adoption d’une loi cadre définissant leurs statuts. Au regard des propos tenus par certains candidats à l’élection présidentielle, ce combat semble loin d’être gagné d’avance.

Nicolas Sarkozy, dans son discours de Marseille du 19 Février, fustige la charte européenne des langues minoritaires affirmant qu’il n’est pas concevable de la signer si « on aime la France« . De l’autre coté de l’échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon tente de rivaliser en stigmatisant les mouvements culturels et linguistiques, n’y voyant que communautarisme et confondant égalité avec uniformité. Quant à François Hollande, s’il affirme vouloir ratifier la charte européenne des langues minoritaires, il reste frileux quant à l’adoption d’une loi cadre et à la mise en œuvre des moyens nécessaires pour développer les langues régionales.

Nous croyons pour notre part que la force de notre pays, c’est son ouverture sur le monde ; une France qui s’appuie sur la diversité de ses cultures, des banlieues parisiennes au centre Bretagne, pour préparer son avenir. Quand certains rêvent d’une France homogène, repliée sur elle-même, nous affirmons que c’est précisément notre diversité culturelle qui nous permet de nous adapter aux mutations du monde. Alors oui, il est temps que la France regarde enfin la diversité de ses langues et de ses cultures comme un formidable atout.

Oui, il est temps qu’en tous lieux de Bretagne, il soit désormais possible à toute personne qui le souhaite d’accéder à la connaissance des langues et cultures de Bretagne. Cela passe immanquablement par la reconnaissance officielle des langues de Bretagne et le développement d’une politique d’offre généralisée des enseignements en langues bretonne et gallèse.

Yannik Bigouin, conseiller régional de Bretagne

Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne

Olwen Denes, coordinateur du mouvement des Jeunes Ecologistes

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Liested a dalv pinvidegezh ! Ken en natur ken en hor c’hevredigezhioù !

D’an 31 a viz Meurzh da zont, e tibuno e Breizh hag e meur a rannvro all, dekmiliadoù a geotedadezed ha keotediz evit difenn yezhoù ha sevenadurioù o rannvro. Sichenn diazez indentelezh ha personelezh Breizh eo hor yezhoù hag hor sevenadur. A-drugarez dezho e chom ken don ha stard al liammoù etre an dud du-mañ hag an darempredoù daved ar bed a-bezh. Ur glad dibar an hini eo, a rankomp dec’hel, brudañ ha kas war-raok.

Ouzhpenn ar wech, eo bet dismeganset, goapaet hor yezhoù, stourmet outo garv pe d’ar gwellañ asantet evel c’hwervizon er c’heulz gant kement strolladoù politikel’zo. Hiziv an deiz emañ hor yezhoù en arvar bras! Erru eo ar poent ma rankomp, da vare votadeg ar prezidant da zont, lakaat war-wel hag ober anv eus hor yezhoù, a-benn reiñ dezho ur gwir statud ! Anavezout anezho, a zo ken aes ha tra, dav eo da Vro-C’hall gwiriekaat Karta Yezhoù europeat ar yezhoù minorelezet – ma mui na maez – ha lakaat da votiñ er Breujoù gall ul lezenn-stur evit termeniñ o statud. Siwazh deomp, diouzh klevet meur a zanvez prezidant o kabaliñ e vo tenn an abadenn !

Nikolas Sarkozy, en e brezegenn e Marsilha d’an 19 a viz C’hwevrer en doa lakaet an hu war garta ar yezhoù minorezel oc’h embann na c’hellfec’h ket he sinañ « evit karantez Bro-C’hall ».Er gostezenn all, Jean–Luc Mélenchon, a ya hardizh diouzh e du, o klask plantañ mezh e kement strollad, aozadur sevenadurel pe difenn ar yezh, o tiskouez anezho evel tud gronnet warno o-unan nemetken, o veskañ ingalded hag untonded ! Ha, Fançois Hollande, a venn gwiriekaat ar garta, a zo izel e lien gantañ evit lakaat da votiñ ur gwir lezenn-stur da gadarnaat da vat ar pezh zo ret evit diorren hor yezhoù.

Krediñ a reomp, ma vo kreñv Bro-C’hall e rank bezañ digor war ar bed, o tapout nerzh diwar liested he sevenadurioù, eus bannleoù Pariz betek kreiz-Breizh da skeiñ war-du he dazont. Pa vez lod o c’hoantaat d’ur Frans undoare, balc’het warni hec’h–unan, ec’h embannomp ez eo hol liesseurted sevenadurel a zigor deomp dorioù ar bed. Setu, ez eo erru poent da Vro-C’hall, sellet ouzh an traoù evel m’emaint ! Pinvidigezh eo liested ar yezhoù ha sevenadurioù he ziriad !

Poent eta, ma vo roet e Breizh o flas d’hor yezhoù, ha d’an nen a fell dezhañ, gallout o zeskiñ. Evit ma vo gwir kement-se n’eus ken un doare ; kaout ur statud ofisiel da yezhoù Breizh, evit gallout kinnig d’an holl, a fello dezho kaout – un deskadurezh en hor yezhoù.(gallaoueg pe brezhoneg).

(Voir la version en français)

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La manifestation de ce samedi 24 mars a été un succès.

Alors que les sollicitations à se mobiliser sont nombreuses en cette période, le fait d’avoir rassemblé ainsi quelque 200 tracteurs et probablement aux alentours de 7.000 personnes est le signe que la volonté de faire échec à ce projet de nouvel aéroport ne se dément pas.

Une jeune journaliste nous a demandé en quoi ce projet nous concernait, nous qui venions de l’autre côté du département voisin.

- Premier élément de réponse, en tant qu’écologiste la question des transports nous importe grandement. L’aviation comme la voiture sont des moyens de transports dont on a du mal à percevoir les coûts réels car certains d’entre eux sont masqués. Il est important d’exiger que tout soit bien mis sur la table et de ne pas accepter des projets qui aggraveraient, ce qui, fort probablement, se révélera être des options erronées du passé.

- L’autre élément qui fait que nous sommes concerné/es, malgré les 170 kilomètres qui nous séparent, c’est la question de l’aménagement du territoire. Sur deux aspects. Le premier concerne l’agriculture. Nous pensons qu’il faut stopper l’involution qu’a connu l’agriculture ces trente dernières années, pour renouer avec une agriculture paysanne de qualité, heureusement intégrée à l’environnement. Accepter aujourd’hui expropriations et artificialisation, ce n’est vraiment pas le bon signal ! Le deuxième aspect a à voir avec la métropolisation. Doter Nantes d’un nouvel aéroport moderne et spacieux (à défaut d’être nécessaire) c’est tenter de lui donner une image flatteuse dans la compétition internationale des métropoles. C’est, de fait, construire un binôme Rennes – Nantes, hors duquel le reste de la Bretagne risque fort de se retrouver fort dépourvue. Ce n’est pas là le type d’aménagement du territoire, respectueux des « pays » pour lequel nous nous battons.

Claire Duval à Nantes le samedi 23 mars

Claire Duval à Nantes le samedi 23 mars

Je saisis l’occasion de cette article pour répondre à une critique qui nous est faite, qui nous a d’ailleurs été adressée de la tribune par une intervenante ce samedi et concernant le fait qu’Europe Écologie Les Verts aurait trahi la cause de la lutte contre NDDL. Je répondrai d’abord qu’il était particulièrement clair à tout observateur ce samedi qu’EELV n’était pas pour rien dans la réussite de la manifestation. ;-) Mais je sais que la critique porte surtout sur le fait qu’EELV a signé, avec le Parti Socialiste, un accord de mandature qui ne comporte pas l’abandon du projet d’aéroport. La réponse est simple : un accord de mandature (les 5 années pendant lesquelles les député/es vont tenter de légiférer au mieux) porte sur un ensemble très vaste de thématiques. Il est normal d’en considérer l’ensemble et d’en juger la valeur ainsi. À cette échelle-là, nous avons considéré que l’accord PS-EELV comportait nombre de choses intéressantes, en matière d’emploi, de fiscalité, de logement, d’éducation, de démocratie, qui justifiaient qu’on le signe. Bien sûr, on peut faire mieux (en matière d’agriculture, de transport, d’énergie). Mais un texte d’accord c’est aussi le résultat d’un rapport de force à un moment donné. Améliorons ce rapport de forces en faveur des écologistes dans les mobilisations et dans les urnes, et les contenus pourront être améliorés encore.

 

 

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L’idée s’impose petit à petit : le pétrole, énergie fossile, ne peut que devenir plus rare et plus cher au fil des ans.

Cette évolution peut avoir un impact significatif sur notre vie, en occident. C’est particulièrement vrai dans notre région, et singulièrement dans notre circonscription, où nos déplacements s’effectuent beaucoup en voiture. Et cet impact peut s’avérer douloureux pour celles et ceux d’entre nous qui ont des emplois précaires et/ou partiels ou pire.

Prenant conscience de ce problème considérable, on peut espérer que nous saurons adapter nos comportements : rouler moins vite, covoiturer plus systématiquement, privilégier vélo ou marche, combiner plusieurs moyens de transport, notamment en commun.

C’est la voie que nous, écologistes, préconisons.
Et nous n’en méconnaissons pas les difficultés :

  • il faut que rouler à vélo devienne moins dangereux ! que des aires de covoiturages soient créées ! que des abris vélos soient installés et des solutions de prêts mises en place ! que les bus et trains soient adaptés ! Bref, il faut une politique des transports qui change les priorités.
  • il faut aussi que soit pris en compte le fait que se déplacer autrement prendra plus de temps. La réduction du temps de travail que nous proposons (utile aussi pour favoriser le plein emploi) doit servir aussi à compenser ce temps supplémentaire.

L’autre voie, c’est de continuer comme avant, de ne pas changer, ou si peu, nos habitudes de déplacements. La tentation sera forte alors, et cela a déjà commencé, de recourir aux agro-carburants, c’est à dire d’utiliser de la production agricole pour nourrir … camions et voitures.

Le quotidien « La Repubblica » a consacré un article récent à la question des agro-carburants. On y lit notamment que ces derniers temps « 66% des terres acquises en Afrique visent à produire des agrocarburants, contre 15% seulement destinés à la production d’aliments.» Il y a là un emballement qu’il serait folie de ne pas maîtriser !

Je ne dis pas qu’il ne faut pas chercher de substitut au pétrole. Les possibilités de valorisation énergétique des déchets sont intéressantes par exemple. Mais consacrer des dizaines de millions d’hectares à la production d’agro-carburants, au détriment des cultures vivrières et des forets, c’est marcher sur la tête.

Changeons nos modèles agricoles, nos habitudes et nos rapports nord-sud pour faire en sorte que, partout, tous puissent vivre de leur territoire. Alors seulement, quand la faim aura été éradiquée et la biodiversité préservée, pourra-t-on éventuellement envisager d’utiliser des espaces en surplus pour produire des carburants.

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Le Télégramme de ce jour évoque le nouveau traitement du cancer du sein mis en oeuvre, dans certains cas, à l’hopital Morvan de Brest depuis bientôt un an.

Alors que le traitement traditionnel comporte, le plus souvent, une opération chirurgicale suivie de nombreuses séances de radiothérapie, il s’agit d’effectuer, en une seule fois, une radiothérapie précisément ciblée et dosée à l’occasion de l’opération chirurgicale.

L’appareil nécessaire coûte plus de 500.000 euros et son utilisation oblige à des aménagements spécifiques. Un tel équipement ne peut être implanté partout. Mais les déplacements et le stress épargnés aux patientes justifiera probablement (une fois le bilan d’expérience tiré) une multiplication de tels dispositifs.

Les spécialistes cités dans l’article estiment qu’environ la moitié des cancers du sein peuvent relever d’un tel traitement.  Le journal rappelle que «avec 53.000 nouveaux cas attendus en 2012, le cancer du sein reste le premier cancer chez la femme, responsable de 11.000 décès par an.»

Il faut donc se réjouir de l’avancée que représente ce traitement … et l’encourager, ne serait-ce que parce qu’il met en lumière les ambiguïtés de la tarification à l’acte (il ne faudrait pas qu’un hôpital le pratiquant soit pénalisé parce qu’il effectuerait un nombre d’actes inférieur au nombre dans le traitement traditionnel). D’où l’intérêt d’une politique de santé qui ne soit pas dictée par les lobbys et la foi béate dans la concurrence.

Il faut se réjouir qu’on guérisse mieux, mais sans oublier que le meilleur traitement c’est celui qu’on n’a pas à administrer ! Aujourd’hui la société a un devoir de solidarité avec toutes celles et ceux qui sont frappé/es par la maladie. Mais notre devoir envers les générations futures c’est bien de faire en sorte qu’elles soient moins exposées à la multitude de molécules nouvelles et aux mauvaises habitudes de vie et d’alimentation que nous avons créés et laissées se développer au cours des dernières dizaines d’années. D’où l’intérêt d’une politique qui mette en priorité les équilibres naturels et la durabilité.

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Une petite vidéo de la campagne d’Éva Joly (moins de deux minutes) fait bien le tour de l’orientation des écologistes en matière d’agricuture :

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Il est légitime d’exiger des élu/es une bonne connaissance des rouages institutionnels et des dossiers. Cela dit, il existe des services et des équipes pour les épauler à ce sujet. Et il ne faudrait pas que cela serve d’argument pour justifier une professionnalisation excessive, qui justifierait d’élire tout le temps les mêmes, encore et encore.

La personnalisation que l’on constate depuis des années, avec son lot de cumuls de plusieurs mandats simultanément et la répétition de plusieurs mandats successifs, est tout à fait nuisible à la démocratie : on ne choisit plus un élu sur sa vision des choses et ses propositions, mais parce qu’il est installé et connaît des moyens qui, peut-être, lui permettront de favoriser son territoire (et parce qu’on voit sa trombine partout). Et si je parle d’élu au masculin, c’est bien parce que, à ce jeu de la prorogation de l’existant, ces messieurs partent avec plusieurs longueurs d’avance ;-)

Pour revivifier la démocratie, pour renouveler le « personnel politique », il faut mettre en place des règles contre les cumuls. C’est pourquoi nous sommes favorables au mandat unique (plus de double ou triple casquette : député-maire, sénateur-maire, conseiller général-président d’agglo, etc.) et à l’interdiction d’exercer plus de deux mandats identiques consécutifs (M. Le Nay, qui a trois mandats de député derrière lui, n’aurait pas à se poser la question de savoir s’il rempile encore ;-)

Bien entendu, de telles règles anti-cumul, qui me semblent indispensables, supposent des mécanismes fins de transition (d’un mandat à un autre de nature différente) et un statut des élu/es qui leur évite, une fois leurs mandats terminés, de se retrouver dans des difficultés personnelles lourdes.

Mais ce chantier d’une véritable limitation des cumuls doit être ouvert et mené à bien si l’on veut non pas des élus qui fonctionnent en caste et en boucle perpétuelle, mais des élu/es qui soient de véritables ferments de  démocratie.

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