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Très bonne journée d’échanges à Rostrenen, ce samedi 11 février, autour de Jacques Caplat, agronome et anthropologue.

À l’initiative de la commission « agriculture » d’EELV Bretagne, il s’agissait de réfléchir à la contribution que pouvait apporter l’agriculture bio dans la lutte contre les gaz à effet de serre.

J’aurai l’occasion, au cours de cette campagne, de revenir sur plusieurs des points que nous avons évoqués ensemble. Aujourd’hui, je voudrais juste me faire l’écho du message fort de Jacques Caplat, tel que je l’ai perçu :

- Si vous concevez l’agriculture bio comme étant de l’agriculture conventionnelle sans chimie et sans pesticides, pas d’illusion, on n’arrivera pas à grand chose de significatif sur le climat par ce biais !

- Mais si, pour vous, l’agriculture bio c’est la volonté de retrouver et d’optimiser des équilibres naturels, par le renforcement de la biodiversité, en respectant les synergies entre espèces et terroirs, en associant des cultures différentes dans chaque parcelle, sans externaliser en recourant à des entrants produits ailleurs et en cessant de développer la production animale et les agro-carburants, alors là, oui, c’est une autre histoire qui commence !

Outre pas mal d’effets positifs en matière d’emploi et de santé, l’agriculture bio si elle était ainsi conçue et pratiquée de par le monde, pourrait, notamment par le captage de davantage de CO2 et par la diminution d’émission de méthane et de protoxyde d’azote, apporter une contribution très sensible à la diminution de la quantité de gaz à effet de serre (- 30% environ).

En changeant d’échelle, en accompagnant les producteurs, en mobilisant les consommateurs, bref avec une véritable volonté collective, c’est possible … et ça urge !

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Invitée par Rue 89, comme l’ensemble des candidat/es à l’élection présidentielle, à donner son point de vue sur les questions d’alimentation, Éva Joly a développé une excellente synthèse de la vision que nous, écologistes, avons de ce problème crucial. Je vous invite à en retrouver l’intégralité sur le site de Natalie Gandais.

D’emblée Éva Joly pose le cadre : «le monde subit une grave crise alimentaire, qui se traduit dans les pays pauvres par une hausse des prix des denrées, des émeutes de la faim, des épisodes de famines. Un enfant de moins de dix ans meurt de faim toutes les 5 secondes. Du côté des pays riches, la progression des maladies liées à une mauvaise alimentation est alarmante.»

Le premier objectif fixé est la «sécurité alimentaire» pour tous et toutes :

  • en soutenant les pays du Sud dans le développement de leur propre production vivrière (plutôt que celui des agro-carburants ou des protéines végétales OGM).
  • en promouvant chez nous les modèles alimentaires de type « céréales-légumineuses », avec un peu de fruits et légumes frais, et de petits apports en viande ou poisson, pour agrémenter plutôt que comme plats principaux.
  • en développant les initiatives d’auto-production alimentaire, individuelles ou associatives (éducation au jardinage, jardins familiaux, de pied ou de toit d’immeubles, potagers et poulaillers associatifs, etc) et en soutenant les organisations d’aide alimentaire.

Concernant ensuite la lutte contre l’obésité et les maladies liées à l’alimentation industrielle, la candidate écologiste juge nécessaire des normes plus strictes et une meilleure information ainsi qu’un frein à la publicité. Cela doit s’appliquer aussi en matière de restauration hors-domicile.

Après avoir expliqué en quoi l’agriculture conventionnelle «scie la branche sur laquelle est assise», Éva Joly détaille les mesures qui permettraient une conversion, en reprenant notamment l’objectif du Grenelle de 20% de surface consacrée à l’agriculture biologique dans les 5 ans et en insistant sur l’importance du développement des circuits courts.

Vraiment une lecture intéressante que je vous recommande.

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