Communiqué de presse du 15 octobre 2014 - Groupe EELV du Conseil régional d'Auvergne
Après avoir enterré la taxe poids-lourds, une décision qui coûtera très cher aux citoyens, Ségolène Royal a proposé hier une mesure aussi saugrenue que stupéfiante : la gratuité des péages autoroutiers le week-end en période de pointe. Incompétence et/ou démagogie ?
Comme apparemment le ridicule ne tue pas, ne faudrait-il pas aussi instaurer la gratuité des bistrots, des restaurants et des cinémas en soirée ? La gratuité des boîtes de nuit le week-end ? La gratuité des stations de sports d’hiver lors des vacances scolaires de février ? La gratuité des campings l’été ? Etc.
Plus sérieusement, alors que le gouvernement a augmenté l’an dernier le taux de TVA à 10% dans les transports en commun, Ségolène Royal ne propose pas autre chose désormais que de stimuler encore plus la circulation routière, si ce n’est la congestion, et ainsi de vider nos trains, nos Intercités, nos TER, lesquels souffrent déjà d’un sous-investissement chronique.
Les énormes bénéfices des sociétés d’autoroute doivent servir à financer les infrastructures de mobilité durable et non à financer la gratuité des autoroutes le week-end ou de nouveaux projets autoroutiers !
Taxer ces bénéfices pourrait par exemple permettre de dégager des moyens financiers en Auvergne pour la réouverture de la liaison ferroviaire directe entre Clermont-Ferrand, Limoges, Brive et Bordeaux et la pérennisation des liaisons les plus menacées, celles en direction de Nîmes, de Béziers et de Saint-Etienne. Il y a urgence !
Il y a même péril en la demeure et l’Auvergne pourrait bien devenir un cul-de-sac ferroviaire si l’Etat, comme l’indique la Montagne de ce jour, continue dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région 2015-2020, de prévoir des investissements mirobolants sur les routes d’Auvergne (185,7 M€) et de négliger complètement le réseau ferroviaire auvergnat (43,8M€ d’investissements prévus) ! Les élus écologistes du Conseil régional d’Auvergne s’indignent de cette proposition scandaleuse et aux antipodes des besoins des auvergnats.