En résumé, et sans exagération malheureusement, René Souchon nous a dit que notre demande était « débile et irréaliste », parce que la demande de la FNAB était elle-même « débile et irréaliste » (les petits génies ont compris que la FNAB, entre autres, nous avait alerté sur le sujet !), et enfin parce que la nouvelle directrice de la FNAB était une « intégriste de la bio »…

D’ailleurs, d’après le Président, les régions sont toutes d’accord pour refuser des aides au maintien de l’agriculture bio au-delà de 5 ans. Devant un tel à-propos, nous lui avons donc exprimé en retour deux interrogations principales :

- les débiles, les irréalistes et les ayatollahs écolos ne sont pas à l’origine de la Loi le Foll. Comment peut-on leur reprocher de veiller au respect de cette loi ? Peut-être faudrait-il interpeller le ministre en lui disant que sa loi est « débile et irréaliste » ?

- Comment expliquer que certaines Régions, Pays de la Loire et Poitou-Charentes notamment, ont fait le choix de conserver une aide au maintien au-delà de 5 ans ?

Par l'intermédiaire d'Agnès Mollon, nous avons enfin rappelé, qu'une aide au maintien ouverte à toutes les exploitations bio de France est indispensable pour :

- accompagner les exploitations qui se sont converties à l'agriculture biologique, afin d'éviter les risques de retour vers le conventionnel mais aussi afin de ne pas fragiliser les reprises de ferme bio et les producteurs en bio depuis plus de 5 ans et ainsi permettre à tout consommateur d’accéder aux produits biologiques français à des prix abordables

- Envoyer un signal politique positif et assurer une lisibilité dans le temps à la filière biologique

- Compenser en partie le fait que l’agriculture biologique est historiquement moins favorisée par la PAC, quand bien même elle est favorable à la préservation de l’environnement, de la santé des hommes et bénéfique pour l’emploi (en moyenne 30% d’emploi de plus qu’en agriculture dite conventionnelle à structure d’exploitation identique)

Nous avons enfin rappelé le contexte Auvergnat qui n'est pas flamboyant :

- le nombre d’exploitations en agriculture biologique peine à décoller depuis 2011 ;

- en dehors de la Haute-Loire, la part de l’agriculture biologique dans la surface agricole utile départementale est inférieure à la moyenne nationale des départements métropolitains (3,8%) selon l’INSEE ;

- en dehors de la Haute-Loire, la progression entre 2005 et 2012 de la part de l’agriculture biologique dans la surface agricole utile (SAU) départementale est inférieure à la moyenne nationale des départements métropolitains (+90%) selon l’INSEE ;

- la Région se situe aux 15ème et 16ème rangs français au niveau du nombre de transformateurs et de distributeurs de produits biologiques selon l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique ;