Nous sommes d’ici et nous sommes ouverts aux autres

28 avril 13 in solidarité

Deux voeux ont été votés par le Conseil municipal de Kemper vendredi 26 avril.
Le premier demande instamment au Président de la République, au Premier ministre et au Parlement d’engager dès maintenant le processus de modification de la Constitution afin de ratifier la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe.
Le second demande aux Parlementaires de se positionner majoritairement en faveur de la proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étrangers extracommunautaires qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins, afin de permettre au gouvernement de l’inscrire dans un projet de loi constitutionnelle et d’instaurer ainsi le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen/ne/s résident/e/s étranger/e/s aux élections locales dès les municipales de 2014.
L’adoption de ces deux voeux exprime un symbole fort : nous sommes d’ici, nous affirmons notre identité et nous sommes ouverts aux autres, à ceux qui nous ont rejoint et qui partagent notre quotidien.

Il faut une salle multifonctions à Kemper

10 avril 13 in Non classé

La Cornouaille est bien équipée en salles de moyenne capacité pour recevoir des spectacles sportifs ou culturels. Tous ces équipements répondent à la plupart des besoins des différents pôles qui caractérisent le pays de Cornouaille.
Mais il manque une structure permettant d’accueillir 3 ou 4000 personnes pour assister à des grands rendez-vous culturels ou sportifs. Car il faut se rendre à l’évidence : hormis pendant les festivals de l’été, nous n’avons pas l’occasion d’assister à de grands concerts dans le sud Finistère. Il en est de même pour l’organisation d’événements sportifs d’envergure en salle. Et la participation à un grand championnat d’élite est interdite à un club de sport d’équipe en salle cornouaillais, y compris de l’agglomération de Kemper.
Voilà pourquoi la construction d’une salle multifonctions d’une capacité de 3 à 4000 places est nécessaire. L’emplacement est tout trouvé, sur le site de Penvillers, à côté du parc expos qui va être rénové prochainement.
Une telle salle est attendue par des milliers de personnes qui pourraient profiter de moments d’émotion, de plaisir, ou de passion inaccessibles aujourd’hui.
C’est aussi un élément d’attractivité du territoire important pour le développement économique de notre territoire qui, de ce point du vue, parait sous équipé. C’est un facteur à prendre en compte dans le cadre de recrutements externes pour, notamment, attirer des candidats dans certains métiers pour lesquels les postulants ne sont pas nombreux.
La réalisation de cette salle est possible dans les 5 ans à venir.
Il ne reste qu’à l’inscrire dans la programmation financière de Quimper Communauté.
Ce projet doit être une priorité pour l’agglomération, mais aussi pour la Cornouaille.

Le droit de l’environnement et la biodiversité en péril

8 avril 13 in environnement

Au sortir du deuxième Comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (Cimap), qui s’est tenu le 2 avril, le Premier ministre a envoyé aux ministres et aux préfets une circulaire de 4 lignes : «A l’exception des normes touchant à la sécurité, il vous est désormais demandé de veiller personnellement à ce que vos services utilisent toutes les marges de manœuvre autorisées par les textes et en délivrent une interprétation facilitatrice pour simplifier et accélérer la mise en œuvre des projets publics ou privés.»
La doctrine issue du Grenelle I: «Eviter, réduire, compenser» tend à se muer en un brutal «détruire, compenser». Selon Roamin Ecorchard, juriste de Bretagne vivante, «Il suffirait finalement de payer une taxe lors de la réalisation de chaque projet, à laquelle correspondrait une compensation, qui serait réalisée de manière automatique (…) Nous pensons que ce rapport, sur la question de la biodiversité, est une terrible régression, juridique, écologique et intellectuelle.»
Le travail qui oriente aujourd’hui les décisions du gouvernement pour «redonner des marges de manœuvre au politique, redonner de la compétitivité à notre économie, réaffirmer la solidarité qu’incarnent nos services publics», selon les mots de Jean-Marc Ayrault, a été mené sans solliciter une seule association de protection de l’environnement et sans s’appuyer sur aucune référence bibliographique sérieuse.
La lecture de la notice (auto)biographique de Jean-Claude Boulard, co-auteur avec Alain Lambert du rapport « sur la lutte contre l’inflation normative » annonçait la couleur: «Il a pu parfois, sans délai, sans autorisation, sans schéma directeur préalable et sans étude d’impact, prendre des décisions utiles à ses concitoyens», est-il en effet écrit en ouverture du rapport. «Un élu local se vante de prendre des décisions sans autorisation? Sans étude d’impact? (…) Sans consultation, ni participation du public?», s’interroge, presque incrédule, Romain Ecorchard. «Libre à chacun de croire au mythe de l’homme éclairé prenant seul et sans autorisation ni consultation des décisions éclairées pour le bien de tous. Si c’est cela l’avenir de la prise de décision en démocratie… peut-être convient-il de s’en inquiéter», conclut-il.

De l’éthique, toujours de l’éthique et encore de l’éthique !

4 avril 13 in Non classé

Le séisme qui agite le monde politique et médiatique en ce moment avec raison met en évidence un manque de vigilance de beaucoup d’acteurs publics par rapport aux dérives possibles du mélange des genres entre le monde des affaires et les responsables politiques. Et malheureusement, la gauche n’y échappe pas. C’est le mitterrandisme qui a ouvert les vannes : culture du fric et de la puissance, valorisation sans nuance de la réussite personnelle quelle que soit son origine (l’exemple de Tapie porté au rang de ministre/animateur télé (le titre de l’émission « Ambitions » voulait tout dire !), mélange des genres public/privé, alliances entre les technocraties clonées de l’Etat et les professionnels bien typés de la profession politique. Cette vision et cette pratique de la politique ont ainsi laissé passer dans les mailles de la sélection des cadres dirigeants, une certaine catégorie d’aventuriers qui pensent que tout leur est permis et l’impunité forcément garantie. Elles ont terriblement appauvri la biodiversité politique, éloigné de l’engagement civique des pans entiers de la société.
Si on veut limiter les effets du « tous pourris », il faut des mesures fortes :
- Le renforcement des règles (et des contrôles) concernant le lien personnel entre les dirigeants politiques et les groupes d’intérêt.
- Une réforme institutionnelle profonde qui contribue à l’aération des responsabilités dans la gouvernance du pays : non cumul, proportionnelle, renforcement des contre-pouvoirs et du débat public. Malheureusement, les projets annoncés, sur le non cumul comme sur la réforme territoriale, ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Notre démocratie est menacée, une opération de salubrité républicaine est nécessaire.
Nous avons besoin d’éthique en politique.

Une esquisse de programme pour la droite quimpéroise ?

25 mars 13 in Mobilité

Le récent communiqué de G-F Fontaine sur la place de la Résistance interpelle. S’agit-il d’une esquisse du futur programme municipal de la droite quimpéroise ?
On y trouve une confirmation : l’UMP n’aime pas les transports en commun et refuse de réserver des voies de circulation aux bus circulant dans le centre ville le long de l’Odet. En parallèle, GF Fontaine se prononce pour l’aménagement d’un parking souterrain place de la Résistance qui viendrait s’ajouter aux places existantes, tant sur la voirie le long des quais que dans les parkings en ouvrage. Or, on peut constater quotidiennement que ces derniers sont loin d’être saturés, il s’en faut même de beaucoup pour certains (Delattre de Tassigny, Théatre de Cornouaille).
Dans ces conditions, à quoi serviraient les quelques centaines de places supplémentaires place de la Résistance ? A quoi serviraient les nombreux millions d’euros nécessaires pour un tel ouvrage ?
Voilà où mène le conservatisme : des solutions couteuses du passé sans perspective d’évolution vers une ville apaisée ouverte sur l’avenir.

Merci Stéphane !

27 février 13 in solidarité

Quels mots peuvent le mieux exprimer l’action permanente tout au long de sa vie de Stéphane Hessel au service de l’humanité ?
Résister et s’engager.
Résister aux oppresseurs, résister aux puissants, aux exploiteurs.
Et s’engager pour la justice, pour un monde solidaire, humain, durable…
Un exemple à suivre, merci Stéphane.

cumul des mandats : pas de reculade !

17 février 13 in solidarité

Le non-cumul des mandats est un élément clé pour redonner du souffle à notre démocratie. Le cumul bloque le renouvellement de la représentation et témoigne d’une conception du politique dont l’objectif principal est de concentrer le maximum de pouvoir entre un nombre restreint de décideurs. Accroître le nombre de personnes en responsabilités renforce la vitalité de la démocratie, la diversité de la représentation politique et la confiance des citoyens.
Une réforme permettrait non seulement de mettre un terme aux situations de cumul – fonctions législatives nationales et mandat exécutif local, ou présence dans deux exécutifs – mais également d’instaurer une limitation effective du cumul des mandats dans le temps.
Il y a urgence : nous ne pouvons plus attendre !
Et la question du cumul des responsabilités dans des exécutifs territoriaux mérite d’être posée également :
- ville, agglomération, syndicats mixtes, conseil général…
Le cumul de plusieurs mandats simultanés, comme le cumul dans le temps de plusieurs mandats sur la même fonction ne favorisent ni le renouvellement, ni les initiatives novatrices, ni la prise en compte de contextes nouveaux et des enjeux qui en découlent.
Le changement : c’est pour quand ?

Affaire de la viande de cheval : vive les filières de proximité !

17 février 13 in environnement, solidarité

Il faut en finir avec l’allongement permanent des distances parcourues par les produits alimentaires, qui multiplie les transports, les intermédiaires et les risques de fraude. Au cœur de cette fuite en avant, un modèle agro-industriel qui ne bénéficie ni aux consommateurs ni aux producteurs, mais à une minorité toujours plus étroite de transformateurs et de distributeurs.
Vive les filières de proximité.
Achetons en priorité sur les marchés de producteurs locaux ou dans les magasins privilégiant les produits régionaux. C’est le meilleur moyen de favoriser l’économie locale et de court-circuiter les filières opaques à risques, car trop complexes. C’est agir aussi pour réduire des transports inutiles et donc diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
C’est le moment aussi de s’interroger sur l’équilibre de notre alimentation. Manger moins de viande, c’est tout bon pour notre santé, et c’est tout bon pour la planète : l’évolution à la hausse de la consommation de viande est un facteur aggravant des émissions de gaz à effet de serre.

Mariage pour tous et égalité des droits

11 janvier 13 in solidarité

Dans cette affaire, la question n’est pas de débattre du bien fondé du mariage, ni d’émettre un jugement sur la cérémonie, telle qu’elle existe aujourd’hui. Il s’agit d’une question de droit : avons nous toutes et tous les mêmes droits dans notre pays ?
L’évolution du droit est le fruit d’une alchimie complexe qui reflète l’évolution des normes morales et la nécessaire reconnaissance de situations de fait dans l’intérêt des personnes. Je comprends que le « mariage pour tous » puisse choquer certains. En revanche, à tous ceux qui brandissent l’intérêt des enfants pour s’y opposer, je demanderai instamment de parler moins fort. Car ce n’est pas se montrer très soucieux de l’intérêt des enfants que de stigmatiser les milliers d’entre eux qui vivent déjà au sein d’un couple du même sexe. Une personne de ma connaissance m’a confié qu’une amie proche, qui travaille dans une association parisienne d’aide sociale à l’enfance, lui a avoué n’avoir jamais reçu de signalement concernant des enfants élevés par des couples homosexuels, alors qu’elle passe malheureusement son temps à placer des enfants qui ont un papa et une maman.
L’essentiel n’est-il pas d’aimer les enfants, « ses » enfants ?
Voilà pourquoi j’apporte mon soutien au projet de loi qui va être débattu à l’Assemblée à la fin de ce mois. Je participerai également au rassemblement organisé samedi 19 janvier à 15 h à Kemper, place Saint Corentin, par Rainbow Brest qui relaie l’appel de la fédération LGBT.

NDDL et Bretagne à Grande Vitesse : un marché de dupes

6 janvier 13 in Mobilité, Non classé

Dans une interview publiée dans Ouest France samedi, Pierre Maille se déclare « favorable à Notre Dame des Landes à condition que simultanément on relie Paris- Brest en 3 heures ».
On sait aujourd’hui que :
1) la réalisation de la LGV entre Le Mans et Rennes permettra de réduire en 2017 le temps de parcours de 37 mn auxquels il faut ajouter un gain de 5 mn dans la traversée de la gare de Rennes.
2) le projet BGV2 dont l’échéance n’est pas connue aujourd’hui (pas avant 2020) prévoit de réaliser une LGV entre Rennes et Nantes via NDDL et des aménagements destinés à réduire de 9 mn seulement la durée des trajets entre Rennes et Brest/Quimper pour la modique somme de 2,8 Milliards d’euros.
En additionnant les deux projets, on reste bien loin des 3 heures entre Paris et Brest/Quimper pour la grande majorité des TGV qui desserviront la pointe bretonne.
Aujourd’hui, la durée moyenne du trajet est de 4 h 30. Retirons 37 + 5 + 9 = 51 mn, le temps de parcours moyen sera donc de 3 h 39 sauf pour les trains dits « drapeaux » (un par jour sans doute, mais à quel tarif et pour quel public ?) qu’on nous annonce sans arrêt ou presque (un seul) entre Paris et Brest/Quimper.
On voit bien qu’il s’agit d’un marché de dupes : il faut accepter NDDL pour avoir des miettes d’amélioration sur les lignes Rennes- Brest et Rennes-Quimper.
Au moment où le gouvernement mène une politique budgétaire à marche forcée de réduction des déficits publics, il est incohérent d’envisager investir des sommes considérables (autour de 2 Milliards d’euros) pour construire un aéroport inutile et une LGV conçue spécialement pour NDDL.
En revanche, la Bretagne a besoin d’un réseau régional ferrovière performant. Les deux projets cités ci-dessus ne répondent pas à ce besoin.